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15 octobre 2019

Rêves en stock






« Lire quand on est enfant, c’est quitter sa famille et devenir jeune mendiant, tendre la main aux princes de passage. C’est aller en Sibérie, avec loups et cris de neige, si loin que votre mère ne vous retrouvera plus, criant « à table » dans le désert, loin, très loin du petit contemplatif aux yeux brun-vert gelés comme un lac. La lecture est un billet d’absence, une sortie du monde. »
Christian Bobin, un bruit de balançoire








Imagine. Nous n'avions que cela. Les livres. Je ne te parle pas du Moyen-Âge, non, mais d'une époque qui me semble pourtant si proche... J'avais dix ans, c'était hier. Nous ne possédions, pour nous distraire, des journées entières,  que ces objets étranges, ces assemblages hétéroclites de feuilles couvertes de signes bizarres, et d'où émergeaient des mondes, des immensités de mondes surprenants, effrayants, drôles...Nos lits devenaient des vaisseaux. 
J'avais besoin de m'y plonger, tout y était plus beau, comme lavé par la pluie de l'idéal. Tu le fais toi aussi, avec ta tablette, ou ton jeu video en réalité virtuelle. Tu as besoin de t'immerger, et toi non plus, tu n'entends pas crier « à table ! ».
Mes images aussi étaient virtuelles, puisqu'elles sortaient tout droit de mon cerveau. 
Mais c'était un intense travail de coopération entre l'auteur et le lecteur. Le premier s'efforçait de décrire précisément des lieux, de transcrire fidèlement des ressentis, des situations, avec des mots choisis, parfois un peu difficiles, et le second fabriquait des images singulières, personnelles, inédites, à partir de ces mots. Cela stimulait grandement mes neurones, quand les tiens sont si malmenés par les écrans et leur lumière bleue. 
Tu comprends maintenant pourquoi les mots ont pris tant d'importance dans ma vie ? 
Ce ne sont pas seulement pour moi des lettres agglutinées griffant le blanc du papier de leur noirceur de jais. Non. Ce sont des êtres vivants. Ils bougent, ils respirent, ils ont une couleur, une odeur et une vie propres. On ne peut les inter-changer sans mettre en péril l'équilibre d'une phrase, la justesse d'une pensée. 
Ils ne sont jamais anodins. Ils reflètent bien souvent le tréfonds du puits que l'on appelle l'inconscient. Ils sont chargés de symboles. Chargés comme des atomes, négativement ou positivement. Ils sont les éléments premier de la délicate chimie communicative. Blessants parfois comme des lames, ou doux comme des caresses. Eblouissants. Quelconques.  Sonnant parfois ensemble de façon sublime, à la manière d'un concerto.
Une fabrique infinie de rêves en stock.
Je leur attache sans doute trop d'importance, dans un monde où les chiffres, les faits, les images se taillent la part du lion. 
Mais je me suis construite ainsi. Dans l'amour du langage écrit. Et je continuerai, jusqu'à mon dernier souffle, à transmettre et à aimer la richesse des mots. A te lire, dans le petit matin tremblant de premier soleil, quand l'aube allume au jardin des étincelles de rosée, des passages de livres aimés, et à relire, les mains éberluées, et le coeur en dentelle, la douce mélodie d'une lettre d'amour. 
Parce que tout cela fait grandir, toujours. Elargit le regard et ouvre le coeur et l'âme. Infiniment.



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Merci Biche*



144 commentaires:

  1. Quel texte étonnant qui est la démonstration même de ce qu'il raconte !
    Je t'embrasse !

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    1. Une sorte de démonstration par l'exemple, en somme...
      Qui n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd, apparemment !
      Bisous cher Boss
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  2. Bravo !
    Tu te rends compte ?
    On ouvrait un livre, en quatre phrase on ne lisait plus, on vivait autre chose ailleurs !
    En plus c'était une époque bénie où on pouvait s'ennuyer, histoire de faire travailler notre cervelle...

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    1. Je me rends compte que c'est un cadeau de la vie, d'avoir eu cette chance-là...Parce que les livres ne nous ont pas empêchés d'accéder aux technologies informatiques. Au contraire, ils ont développé notre intelligence. Parce que oui, lire des livres ça rend intelligent, curieux, et ouvert.En revanche, je crains que les enfants privés de lecture-papier des le plus jeune âge soient définitivement empêchés d'y accéder plus tard...Mais je souhaite ardemment me tromper...
      Quant à l'ennui, j'avais écrit un billet là-dessus aussi...
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    2. Je constate que lire sur un écran m'empêche de m'évader, ce qui n'est pas la cas avec un livre.
      Tout comme je fais avec un clavier des fautes que je ne ferais jamais avec un stylo.
      Alors la l'aînée de mes petites filles, Merveille, lit, je crains que P'tite Sœur, en CP, ne lise qu'un écran.
      Et ça me tracasse.

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    3. J'avoue que je préfère, moi aussi, le contact avec le papier...Mais il m'est arrivée de lire en voyage une fois sur une liseuse, l'écran est moins agressif qu'un ordinateur, et c'est vrai que tu peux mettre des dizaines de livres et de documents dans un truc hyper léger...
      Mais sinon, oui, je préfère cet espèce de contact presque sensuel avec le papier, surtout si le livre est neuf...Et puis on peut annoter et corner les pages. Va essayer avec un ordinateur...
      Moi aussi, ça me tracasse...mais peut-être que même ce souci-là est « has been »... ;-)
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  3. Histoire d'un voyage.

    Les mots...
    Longtemps j'ai lu. Comme pour toi, la lecture était dans mon enfance la seule porte ouverte sur le monde et le rêve. Plus curieux ensuite que grand lecteur car je ne suis pas un passionné de littérature. Et puis, hasards du progrès et curiosité, j'ai découvert les blogs. En particulier alors celui de Coumarine, qui s'exprime comme on sait. Et puis m'est venu, à moi l'ouvrier du bâtiment qui n'écrivait guère, l'envie de commenter. Et j'ai découvert l'autre face des mots, non pas ceux que l'on reçoit mais ceux qu'on propose à la lecture. J'ai dû alors les comprendre, les choisir, m'interroger sur la clarté de mon écrit, tenter d'imaginer comment je serai lu et compris. C'est chez Coum' que j'ai appris à écrire et je l'en ai remerciée. Pendant plusieurs années à la suite j'ai débarqué ici et, avec plus ou moins de bonheur, je me suis octroyé une petite place où, encore, j'ai appris. J'ai aussi beaucoup correspondu avec une amie grande amatrice de livres, de mots et d'écriture avec qui souvent nous discutions de la couleur, de la culture d'un mot ou d'une idée. Et, oui, cela fait grandir et ça ouvre le cœur et l'âme, infiniment.
    Tu m'avais toujours dit que j'avais "un style" ("pataud", peut-être ?) que tu reconnaissais d'une simple lecture, et plusieurs fois tu m'avais invité à écrire. Tout doucement, timidement, maladroitement, j'ai commencé. C'est pas facile : la musique est si belle quand c'est Anne-Sophie ou Roberta qui tiennent le violon ! Et puis mes histoires évoquent surtout des gouffres et des tempêtes, une sorte heavy ou trash metal de l'écrit, et sont pour l'instant bien timides, pas prêtes à voir le jour...
    C'était l'histoire d'un p'tit bonhomme qui a rencontré les mots. Qui font grandir et ouvrent le cœur et l'âme...

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    1. C'est une jolie histoire et un beau voyage au pays des mots que tu nous racontes là !
      Bien sûr que tu as un style, pas si pataud que ça, je l'ai toujours reconnu, et je me suis toujours dit que certains de tes commentaires auraient mérité d'être des billets de blog. j'ai dit ça aussi à Petrus, à Xoulec, et je crois qu'ils sont heureux d'avoir sauté le pas.
      Même si certains disent que les blogs, c'est ringard, ce sont quand même de formidables tremplins d'expression, et des endroits où écrire veut encore dire quelque chose... des façons de promouvoir les choses que l'on aime aussi, comme l'écriture, par exemple, en ce qui me concerne.
      Et ça, c'est déjà beaucoup.
      Merci pour ce chouette texte. Reviens quand tu veux. ;-)
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    2. L'écrit bien, le Candide ! Pourquoi qu'i vient pus ?
      :)

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    3. Le passant qui passe...mardi, 15 octobre, 2019

      Fait la gueule, peut-être ?

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    4. Tiens donc Gemini, le cricket au petit "c", vous vous inquiétez de ma santé, vous êtes bien bon !
      Que répondre à cette intéressante question ?
      Eh bien Gemini, il en va des blogs comme de toutes les rencontres : ça va, ça vient, une rencontre en amène une autre, qui amène de nouvelles aventures, qui ouvrent de nouveaux chemins, parfois incandescents et parfois semés de ronces et d'embûches. Vous n'imagineriez pas aujourd'hui par où je suis passé , les rencontres que j'ai faites et ce que j'ai connu ! Et puis il est des rencontres qui s'éloignent...
      Par ailleurs je dois avouer que là où vous me trouvez un don, je suis un laborieux, un ouvrageux. Là où je sais notre hôtesse capable d'écrire trente lignes léchées et tirées au cordeau en dix minutes, il me faut au moins une heure pour pondre péniblement les seize lignes de ce matin : ce mot-là ne va pas, cette idée n'est pas à la bonne place, trop de virgules, pas assez d'air, ça manque de rythme, et j'en passe ! Que de sueur !
      Et puis aussi l'humeur. Vous connaissez un Candide optimiste et gouailleur, toujours prompt à raconter une conneurie, à dire un mot gentil à qui montre de la fatigue et à accompagner qui flanche, une oreille compatissante, une écoute qu'on m'a dit confortable. De même qu'on m'a dit que j'étais apaisant ! T'aurais l'idée de dire ça à une cocotte-minute, toi, Gemini ? Et là, justement, elle siffle la cocotte ! Comme le vent sur l'herbe mouillée au bord de la falaise, au-dessus des récifs. Le Candide il est en train de vivre des histoires de pilotis pourris et de donjon qui s'effondre. Et c'est pas confortable ! Et ça prend du temps. Du temps de sommeil, c'est fou ce qu'il dort le Candide !
      Ici c'est un lieu de lumière, alors avec tout ça y trouve plus trop sa place ici le Candide...
      Mais t'inquiète pas, il va son chemin, et il sait qu'à la caverne il y a une sortie...

      Bizouilles !...

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    5. @ Candide
      16 lignes à l'heure ! Tu écris plus vite que moi. J'ai passé des soirées entières pour écrire mes premiers commentaires. Choisir des tournures de phrase pour ne pas utiliser de participe passé, limiter la conjugaison que je ne maîtrisais plus et j'en passe

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    6. Qu'est-ce que je les ai fait souffrir, mes petits commentateurs chéris !
      Je suis pétrie de honte, enfin presque... ;-)
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    7. je n'est jamais eu autant de plaisir à écrire. :)

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    8. http://candide35.canalblog.com/

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    9. Et ben tu sais quoi, Ze Candide ? Moi j'aime beaucoup lire tes (longs) commentaires, qui ont quelque chose de très authentique, inspiré, incarné. Ils ont quelque chose de singulier, à la fois riche (d'intériorité) et humble (dans l'expression). Et souvent subtilement teintés d'humour et de gentillesse, ce qui ne gâche rien ;)

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    10. Merci Pierre !
      Quoique ta remarque sur la longueur de mes coms' soit amusante et tu sais pourquoi, le tien me touche vraiment beaucoup. Pour ce qu'il est, et je vais le conserver avec tous les compliments que je garde précieusement depuis quelques années pour apprendre à croire en moi. Mais aussi parce qu'il vient d'un homme, ce qui n'est pas courant et en prend d'autant plus de valeur. Je crois qu'on avait déjà constaté qu'on avait l'un et l'autre une bonne dose de sensibilités comparables. Mais s'il m'est possible de commenter ainsi, c'est bien grâce à l'accueil de notre hôtesse qui est une jolie accoucheuse, et sans doute n'est-ce pas par hasard si l'on est quelques'(h?)uns à se retrouver ici avec d'autres personnes de sensibilité et de délicatesse, bordel. Je m'y sens accueilli et autorisé à être sincère. Mais c'est au prix de douloureuses écorchures. Je ne sais si tu es allé voir mon tout nouveau blog indiqué deux coms plus haut, mais il fait sombre dans mes fondations, c'est immensément fatigant et j'en viens à envier les gros pleins d'bière qui braillent autour d'un match de foot ou un barbecue et s'en vont tirer le sanglier depuis le 4x4 !
      C'est Célestine qui m'a appris l'allégorie de la caverne de Platon : le petit scarabée n'avance pas vite mais il sait qu'il approche de la lumière...
      Merci encore, Pierre !

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    11. C'est émouvant votre échange les aminches !
      Je suis toute estransinée...
      Merci pour ce joli compliment, accoucheuse je n'y aurais pas pensé mais c'est un peu ça...
      Bisous à tous les deux
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  4. Magnifique hommage à la lecture !!! et à ceux qui la font !!!! Comme toi c'est ma drogue !!!! Entre parenthèse un petit coucou à Candide!!!

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    1. 'TitCoucou, Dame Manou, c'est gentil de me reconnaître ! J'ai vu chez toi que ta vie vivait sa vie: c'est bien !
      ;o)

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    2. @Manou
      Une drogue douce et qui fait tellement de bien !
      Belle journée, grande lectrice
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  5. J'étais prof de Lettres et je racontais aux collégiens des histoires, je leur donnais envie de lire un livre, d'embarquer sur une caravelle, de la charger de leurs propres trésors et de voguer sur des mers imaginaires; Petite, en vacances en France, chez ma grand- mère, une rivière coulait au bas de son jardin, on prenait une barque, on remontait TRES hat et on se laissait dériver en lisant des heures durant "sur des mers impassibles, insoucieux de tous les équipages….."Nous dasnions sur les flots"...

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    1. Quelle chance ont eu tes élèves...Les miens étaient juste au niveau en dessous (au CM2) et souvent je frémissais en me demandant s'ils allaient trouver au collège la même approche, pour continuer le travail (de longue haleine) que j'avais entrepris pour leur donner le goût de lire...
      mais il est vrai que de nos jours, je tire mon chapeau aux profs de littérature : faire aimer une chose aussi ardue que la lecture, quand on la met en balance avec la facilité déconcertante des écrans, c'est presque mission impossible...
      A moins, peut-être, de faire lire du Rimbaud sur un ordinateur...Pourquoi pas ?
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    2. C'est une bonne idée ça, de faire lire Rimbaud à des ados...sur leurs smartphones.
      Après tout, ce qui compte, c'est qu'ils accèdent à la beauté du texte, peu importe le support...
      :)

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    3. Je ne sais pas... Plutôt une stratégie de contournement pour les amener à la lecture...
      Mais ils sont déjà tellement à longueur de temps sur les écrans...
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  6. Le livre qu'un ami me confie est une pépite, la librairie ou la bibliothèque dans laquelle je pénètre est un nouveau monde, le bouquin que j'emprunte à mes ados est mon petit plaisir ... des rêves en stock... dans lesquels je puise avec plus ou moins d'avidité.. et que j'aime à relire parfois avec un nouveau regard, étonnée d'y trouver de nouveaux sens cachés.. ;-)

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    1. Je vois que tu puises dans mon billet un écho à ta propre expérience, et je m'en réjouis.
      Si certains savaient le bonheur qu'il y a, à tourner les pages d'un livre, et combien le simple fait de lire le mot fin donne envie d'en ouvrir un autre, pour ne pas rester sur cette frustration d'avoir « déjà » fini.
      Si certains savaient combien ce plaisir est infiniment supérieur aux plaisirs matériels immédiats, en ce sens qu'en plus de se distraire, on fait du bien à notre cerveau, à notre mémoire, et à notre intelligence relationnelle...
      mais comment le leur dire sans passer pour un rabat-joie du vingtième siècle ? ;-)
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    2. Et voilà comment se prendre au "jeu" du je !

      Cet été là, " les fines cordes de la pluie" (C.B.)n'en finissaient pas de tisser leur trame grise ,sur le chien-assis de la chambre des filles,jusqu'à ce que, malle au trésor,
      le vieux coffre en bois révèle une abondante collection de NFR ( nouvelle revue française),c'en était, pour toujours, fini de l'ennui.
      C'est ainsi que Les petits enfants du siècle de Christiane Rochefort sont entrés dans ma vie , et m'ont, à peine plus tard ,éclairée sur ces absences ponctuelles sur fond de sirène d'ambulance , de certaines dames de l'immeuble , dont il se disait , douloureux euphémisme, que l'on "tricotait" chez elle ...

      Je lisai à satiété , et me découvris peu à peu en résonance ,

      mon cabotage au gré des lectures ne faisait que commencer,


      depuis " je n'ai pas lu tous les livres et ...n'est pas triste "

      Il y eut aussi les chroniques judiciaires de Frédéric Potcher , (au grand dam de mon père), pensez ce brillant historien y racontait les plus célèbres procès d'Assises ,dont la voix avait pour moi l'irrésistible attrait du Joueur de flûte De Hamelin.

      Les mots ,les voix : ne vous étonnez pas de me retrouver dans ces hauts lieux de séduction que sont les librairies, les théâtres , et parfois encore les dictionnaires.






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    3. Parler de soi, c'est parler aux autres, quelque part...le jeu du « jeu » fait le bonheur des psys, ne le boudons pas. Chaque écrivain fait la même chose : une longue thérapie personnelle tout au long de l'oeuvre, où ils convoquent à travers leur « je » l'universalité des questions. Voilà pourquoi ont peut aussi trouver nos propres réponses à travers le témoignage d'autrui.
      Merci pour le tien, qui me révèle que la fréquentation des livres dès l'enfance a laissé de jolies traces dans ta manière de t'exprimer... ;-)
      « Les mots ,les voix : ne vous étonnez pas de me retrouver dans ces hauts lieux de séduction que sont les librairies, les théâtres , et parfois encore les dictionnaires... » Pousserais-je le cabot(in)age jsuqu'à rajouter : «...et le blog de Célestine, bien sûr » Mais ce serait pousser trop loin le « jeu du je ». ;-)
      Bisous chère Lucile, et merci pour ce beau commentaire, l'évocation de ce vieux coffre plein de beaux livres à la célèbre couverture blanc cassé et rouge me remplit d'aise...
      C'est beau comme un roman.
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    4. Pfffiiiou (sifflet admiratif) ! ya du niveau par ici ! moi je le dis : ce blog est un haut lieu de seduction ! :)))

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    5. @Gemini cricket : Tu as raison Cricket, l'écriture est une arme de séduction massive :)
      Tu vas bien, toujours à Gillay jaune ? :)
      Bise amicale.
      julie.

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    6. Merci mon criquet !
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  7. Moi aussi, j'ai eu la chance d'avoir des livres dans ma jeunesse qui m'ont fait aimer la lecture. Ce fut d'abord la bibiothèque rose, puis la verte qui m'a donné le goût de la lecture. Fantomette, le club des 5, Alice...

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    1. J'ai eu les mêmes bases...Ce n'était pas de la grande littérature, mais le niveau de langue était plus élevé que dans les versions récentes où l'on a édulcoré énormément le vocabulaire, la conjugaison et même les situations...
      Voir cet article passionnant où l'on constate à quel point on prend les enfants de maintenant pour des idiots. ;-)
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  8. Les livres sont des bouquets de rêves, des voyages improbables sur le chemin des mots et de l'imagination

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    1. C'est très poétique ce que tu dis, Marie.
      Une évasion, en tout cas, qui fait du bien, sans les effets secondaires des substances illicites !
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  9. Bonjour Céleste :)
    Oui, chaque livre est un voyage, la bibliothèque (personnelle) une prison... à part quelques livres dites de chevet, une fois lues, je les donne.
    Quelle chance d'avoir été encouragée à la lecture de le plus jeuna âge... Chez mes grands-parants à la campagne, c'était la pioche au jardin, la pelle dans l'étable et le seau d'eau à remplir plusieurs fois par jour à la fontaine très loin de la maison, qu'on nous mettait dans les mains :)
    Une autre époque, malgré tout heureuse... dont je regrette aujourd'hui juste l'inaccessibilité à la lecture, ou plutôt de ne pas avoir été davantage stimulée :)
    Magnifique texte, mais je me répète... souvent :) et très belle photo, merci Célestine. Bisous illettrés :)

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    1. J'aime bien que tu te répètes, moi... (Célestine en mode Kislapète)
      Sérieusement oui, j'ai eu de la chance, mais est-il vraiment trop tard pour toi ? Tu n'aurais pas envie de commencer ?
      Y a pas d'âge pour découvrir les livres...quand on a la volonté. (Célestine en mode Kismeldeskilaregardepa)
      Bisous ma Julie !
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  10. Bonjour Célestine, certains disent même que les livres nous soignent. Je crois même que les livres nous choisissent ! :-) J'aime beaucoup lire mais ne suis pas douée pour l'écriture, il faut être réaliste ! ;-) J'ai besoin de sentir le papier entre mes mains... pour l'instant il me semble complètement incongru de lire un roman sur une tablette ou un écran... je ne dis pas jamais... Finalement ce doit être pratique pour les personnes qui ont une mauvaise vue et doivent agrandir les lettres. Pour celles qui n'ont pas la possibilité de se rendre dans une médiathèque ou qui ne peuvent pas se procurer de livres.
    https://www.canalvie.com/polopoly_fs/1.1704937.1459801276!/image/lire.jpg_gen/derivatives/cvlandscape_670_377/lire.jpg

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    1. J'aime bien ton image. Je me permets de la publier, elle est cool. Elle donne envie d'hiver et de cocconing au coin du feu...Pour ce qui est de la lecture sur écran, le compromis : la liseuse, semble avoir du succès, notamment parce que ça fait moins de livres à glisser dans la valise, il y a le côté « économiser le papier » mais est-ce vraiment une économie que de le remplacer par des ordis ?
      Bref, le mieux, c'est encore les livres empruntés à la bibliothèque...
      Quant à l'écriture, c'est un peu comme la musique. Il y a les musiciens, et il y a les mélomanes non pratiquants...;-)
      Bisous ma Biche*
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  11. J'adore ton "il y a les musiciens et les mélomanes non pratiquants" !!!
    Et lire avec un chat couché sur ses jambes c'est le top du top ;-)

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    1. Avec un amoureux à la place du chat, c'est pas mal non plus... ;-)
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  12. Oui Célestine c'est avec ce genre de texte qu'on se rend compte à quels point tu aimes les mots...
    J'avais une institutrice autrefois qui disait qu'elle préférait les jolis mots aux bijoux.
    Bises Célestine,
    Mo

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    1. Ç'aurait pu être moi, cette institutrice...
      En tout cas elle me ressemble ;-)
      Bisous chère Mo
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  13. Ho oui, les beaux voyages que nous avons faits. Des voyages dans des pays lointains, dans des époques inconnues… Crin blanc, croc blanc et le Comte de Monté Cristo. Les mousquetaires et les misérables… tant et tant de monde différents, tant de larmes et de rires, d'angoisse et de dépaysement. Et nous continuons à nous évader par la lecture et c'est tellement bon alors que la pluie joue des claquettes sur nos carreaux!! Bises ma belle

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    1. Wouaou tu aimais l'aventure ! Quand j'ai découvert la télévision, j'aimais beaucoup regarder des films, je suis devenue cinéphile.
      Mais ça ne m'a jamais détournée de mon premier amour : les romans...
      J'ai tout dévoré, même la collection harlequin à une époque...
      Bizou ma brizou
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  14. Les mots sont partout, et pas seulement dans les livres. Je ne suis pas inquiète pour la littérature, il y aura toujours des amoureux des livres, de ces vrais amoureux qui chiffonnent les pages à force de les tourner, d'y revenir, qui les enrichissent d'annotations de réflexions, d'interrogations, d'intuitions.

    Il y aura toujours des gens que lire ennuient, et qui pourtant aiment les mots quand même. Je connais des gens fâchés avec la littérature (pour des raisons qui leur appartiennent) et qui sont d'extraordinaires, d'étourdissants conteurs!

    Il y aura toujours des gens pour jouer avec les mots, à l'écrit ou l'oral, les encenser, les faire fleurir, les transcender, et aussi pour les chahuter, les bousculer, d'ailleurs n'est-ce pas ce qu'ont toujours fait les poètes?

    Et puis il y aura toujours les autres, les immobiles, les lourds, les figés, les poussiéreux, les pince-sans-cœur dépourvus d'imagination. C'est ainsi depuis que le monde est monde mais après tout il faut de tout pour faire un monde, non?

    Il y aura toujours des mots écrits, des mots parlés, des mots chantés, sur un écran ou du papier, dans les films et dans les banlieues, et des mots rappés, slamés, sur scène et dans les cours de récré, des mots partagés, et tous ont leur place, quels que soient les jugements de valeur que les élitistes leur réservent.

    Bon, tout ça pour dire: ne t'inquiète pas!

    Bises tranquilles

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    1. J'ai relu mon billet, il ne me semble pas que j'exprime une quelconque inquiétude ... A moins que ton commentaire ne commente ce qui est dit dans les commentaires...c'est à dire la légitime inquiétude, partagée par beaucoup de gens, de parents, d'enseignants, et aussi des pédopsychiatres et autres spécialistes de l'enfance, sur l'exposition précoce aux écrans, et les dommages que cela occasionne sur les jeunes cerveaux, et sur les interactions relationnelles parents-enfants.
      Il se trouve que les journées ne faisant toujours que vingt-quatre heures, tout temps passé sur les écrans est du temps qui n'est pas donné à la lecture. Lecture étant évidemment pris au sens large, et non dans un sens particulier de littérature classique. L'important, c'est la confrontation de l'intelligence à l'écrit, parce que c'est extrêmement bénéfique, quel que soit le support choisi (BD, mangas, petits romans de littérature jeunesse). Le choix est considérable, et les salons du livre sont un paradis pour les enfants qui sont entrés dans la lecture. Mais pour cela, il faut motiver les enfants, leur donner le goût de lire, et aider les parents qui n'ont pas forcément le budget ou simplement le projet de faire accéder leur enfant à la lecture. A l'arrivée au CP, un enfant qui a vu ses parents lire a beaucoup plus de chances dès le départ, qu'un enfant pour qui le livre reste un objet extérieur à la culture familiale. Et je suis sûre que lire des histoires à ses enfants le soir avant de s'endormir, est un acte d'amour éducatif formidable.
      Car il est quand même un fait scientifiquement établi qu'une bonne maîtrise de l'écrit est un facteur de chances déterminant dans l'éducation et la formation d'un citoyen éclairé. Que les carrières intéressantes vont rarement de pair avec l'illettrisme.

      Mais tout cela reste très "technique" et pédagogique, et le propos de mon billet allait dans un sens un peu différent : il parlait simplement du plaisir de lire que j'ai eu dans l'enfance, et qui a motivé mon amour des mots. Et là, je te rejoins : les mots sont partout. Et j'apprécie autant un poème, une chanson, un rap, des dialogues de cinéma, un sketch de Raymond Devos, une BD,tout pourvu que les mots sonnent bien, fusent et donnent à leur écoute un petit frisson de plaisir. Cela dit, toute oeuvre a d'abord été écrite, ne l'oublions jamais. Alors soyons vigilant. Car dire "il y aura toujours" me semble un peu utopique...En réalité, on ne maîtrise pas trop l'avenir, surtout les nouvelles technologies...C'est un peu comme dire "il y aura toujours de l'eau, des pommes, de l'herbe et des rhinocéros...Rien n'est moins sûr, dans un monde où l'home joue les apprentis sorciers à chaque instant.
      Tout ça pour dire : je suis quand même un peu inquiète, à la réflexion... ;-)
      Bises lucides

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  15. Comme toi la lecture a été, dans mon enfance et encore aujourd'hui, ce refuge fantastique, fantasmagorique ou tout était possible. Je pouvais vivre de grandes aventures ou de belles histoires d'amour, cela m'a donné l'espoir en un meilleur. Parce qu'après tout, si certains savent écrire ce genre de mots, c'est que ce n'est pas que du vent ...
    Bises et belle fin de journée Cèlestine.

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    1. Oh non, c'est loin d'être du vent, c'est même une part importante du bonheur que de pouvoir déconnecter son cerveau de temps en temps pour oublier la réalité. Une part importante aussi de l'activité humaine : peindre, écrire, faire l'amour, courir, danser, ou fumer du hasch, les hommes cherchent toujours à s'évader de leur prison mentale.
      Et lire, au moins, est sans danger pour la santé !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  16. Pour favoriser la lecture chez les enfants il suffit de laisser trainer des livres un peu partout, de lire devant eux, de leur apprendre qu'un livre c'est précieux, de leur dire que ces objets sont aussi pour eux, qu'ils sont à eux.

    Ils peuvent aussi s'initier plus tard à la lecture, en autant qu'ils puissent associer aux livres d'heureux souvenirs ou des êtres aimés.

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    1. C'est vrai, ce serait l'idéal que tous les parents en soient convaincus...Mais comment faire ? J'y ai consacré trente-huit ans de ma vie...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  17. Le livre, cet Objet Volant Identifie par
    sa couleur, l'odeur de ses encres d'impression, le chuintement de ses pages tournées et retournées, la musique des mots, le monde imaginaire qu'il enclenche dans l'esprit du lecteur, la lampe allumée au dessus de celui ou celle qui ne s'arrête pas avant d'atteindre les trois lettres F I N

    Le livre c'est tout ça et encore bien plus...
    C'est un bateau ivre qui nous entraîne au-delà de nos peurs ; qui nous apprend le goût de l'aventure ; qui nous enseigne la liberté d'un apprentissage choisi au creux d'un lit ou dans les couloirs d'une bibliothèque.

    Le livre s'incarne dans son personnage principal....
    Pour moi c'est le Petit Prince ou bien Tistou ; c'est le corsaire de quinze ans ou le Comte de Monte Cristo.

    Mais c'est avant tout un ami, un ami que j'aime retrouver malgré les années passées sur l'étagère à m'attendre patiemment....

    Alors, comme toi, j'aime le plaisir de la lecture d'un Coke en Stock parce que l'image m'entraine dans un univers de rêves.

    Fais nous toujours rêver par tes billets aux saveurs exotiques

    Bises livresques

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    1. Ton beau commentaire t'a entraîné sur les traces de ton enfance, de tes héros rêveurs qui nous ont tant fait rêver.
      C'est cela aussi, la magie de l'écrit : laisser des traces comme de petits cailloux blancs dans notre âme d'enfant...
      C'est vrai, les livres sont des amis que l'on quitte toujours à regret sur le mot fin...
      Bisous, cher petit prince
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  18. Moi aussi je m’évadais par la lecture. Et ça a fait ce que je suis aujourd’hui.

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    1. Une belle personne, assurément !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  19. Que dire de plus… ton texte est plein de fraîcheur…
    lire c’est penser au voyage, écrire c’est partir.
    Mais peu importe comment nous entrons en rêve, l’essentiel est de rêver.
    Je ne peux partir en partage qu’avec des mots sur du papier.
    Ensuite seulement, je dépose mes rêves sur la toile.
    Bises de papier et d’encre.
    Merci pour ta dédicace.

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    1. Lire c’est penser au voyage, écrire c’est partir. C'est chouette ça !
      Comme tout ce que tu dis d'ailleurs...
      Bon b-voyage dans tes mots
      Bisous, poète
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  20. Je me souviens parfaitement de mon premier livre, le premier manuel pour apprendre à décrypter ce code auquel je ne comprenais rien lorsque je regardais mon père lire le journal.
    Colette et Rémi, Capi, le chien. Et puis, il y avait cet alphabet que je ne voulais pas prononcer be pour B, ce pour c, de pour D etc.
    Hormis les bandes dessinées et les livres imposés, à l'école, je n'ai pas ouvert un livre avant l'âge de... Non, je ne dis pas. Je crois même que les lectures imposées, à l'école, ont contribué à me détacher de la lecture. Paradoxalement, les mots m'ont toujours attiré. Un jour, alors que je n'avais pas dix-huit ans, un livre de Raymond Devos m'a tendu les bras et je l'ai pris. Je l'ai dévoré. Ses mots, avec lesquels il jouait, me fascinaient ; les jeux de mots.
    Les mots ont pris une toute autre importance, quelques années plus tard...
    Maintenant, j'ai toujours avec moi un livre, et même un de dépannage.

    Une fois encore, tes mots m'inspirent.
    Des mots soufflés, emportés, comme une réponse dans le vent...
    Des mots couvert, de Guy Degrenne...
    Des demi-mots, à reconstituer le soir , chez soi
    Des mots tus, quand la bouche est cousue :)
    Des mots durs, à éviter
    Des mots d'ordre, à faire passer
    Des mots de passe, à cacher
    Des mots doux, dans un billet
    Des mots doux, déshabillés
    Des mots d'où, je n'sais pas ?
    Des mots tendres, à partager
    Des mots-valises, à bouts clef...
    Ne pas tomber dans le piège des mauviettes :)
    Et je ne parle pas de tous les motifs, qui décoiffent
    Il faut aussi prendre garde quand les mots râlent, à zéro...
    Et ces fameux mots bleus, ceux qui rendent les gens heureux♫♫♫
    Mais aussi, les mots, dit :"blues", pour les nuits de satin blanc ♫♫♫
    Puis surtout, il y a tes mots, ceux qui m'ont séduit, des mots cœur ❤️,
    Parce qu'ils en viennent du fond.
    Et pour finir (enfin), il y a les mots d'amour, que l'on dit un jour quand on n'sais plus quoi inventer ♫♫♫
    https://www.youtube.com/watch?v=yuWzjxjJR5w

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    1. Wouaouuuu !
      Un festival, un chef d'oeuvre, une pièce-montée, un bouquet de feu d'artifice...
      Je ne peux rien moins que de reprendre pour toi un très ancien billet que tu n'avais peut-être pas remarqué, écrit en 2010, et qui s'intitule « les mots »

      Les mots sont comme des bêtes sauvages, évoluant dans un jardin étonnant.Au début de notre vie, ils s'ébattent en toute tranquillité dans des champs sémantiques inconnus, fascinants,comme des chevaux dans des prés de luzerne fraîche, et il nous faudra de nombreuses années pour nous les approprier. Il y a des mots légers et chatoyants comme des papillons, des mots étranges comme ces iguanes placides et pourtant inquiétants qui nous regardent sans nous voir, des mots tellement familiers qu'ils ronronnent comme de vieux chats à nos oreilles blasées.
      Il y a des mots lourds, pesants comme des pachydermes, des mots subtils filant comme des phalènes, des mots fugaces comme des éphémères se brûlant à une flamme, des mots caressants comme des faons, des mots piquants comme des oursins.
      Les plus beaux possèdent cette âpreté des fauves languissants, et ne se laissent pas dompter facilement.
      Les dompteurs de mots se nomment les écrivains. Ils attrapent au lasso des mots fous comme des bateaux ivres, des mots durs comme des nausées, des mots forts comme leur colère. Ils les assemblent avec un art consommé et édifient des chefs-d'œuvre de leur mariage subtil.
      Certains vont dénicher les mots rares et les punaisent dans des boîtes sentant la naphtaline sur lesquelles ils écrivent "obsolètes", d'autres pêchent les mots nouveaux comme des organismes génétiquement modifiés, sur lesquels l'on jette des regards soupçonneux. Le dictionnaire est le bottin mondain des mots.
      De jolis mots au charme ancien tombent en disgrâce, pendant que l'on fait des gorges chaudes de certains autres devenus subitement au goût du jour. On s'en gargarise, on les galvaude, on les prononce jusqu'au dégoût et puis on les jette.
      Certains n'ont pas voix au chapitre, les gardiens du temple les refoulent sur le parvis des néologismes, des barbarismes, des idiotismes. Une cour des miracles hétéroclite et méchamment accoutrée, une assemblée de bêtes puantes et claudicantes.

      Dans cette Tour de Babel, ce capharnaüm d'êtres délétères ou inoffensifs, on oublie parfois que les mots peuvent blesser, qu'un seul mot bien choisi ou prononcé sans y penser peut délivrer un poison violent capable de détruire une confiance en soi pour longtemps, parfois pour la vie. On a tous souffert d'un mot malheureux, ou d'une parole blessante. Certains mots prononcés tout au long de notre enfance nous ont indélébilement marqués, ou même détruit une part de nous.Heureusement, d'autres nous ont enrichis, aidés, et à jamais construits, qu'ils aient été prononcés par nos parents, nos maîtres où d'illustres inconnus rencontrés par hasard...
      Oui, il faut apprendre aux enfants à aimer les mots, à jouer avec eux, à les apprivoiser, mais aussi à se méfier de leur pouvoir, et à laisser vautrés dans leur fange les mots indignes ou ignominieux.
      Et surtout, surtout, ne jamais s'en servir comme d'une arme contre plus faible que soi.

      Et merci pour la chanson de Sardou, que je ne connaissais pas (une de plus)

      Bisous du matin (très tôt)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Merci Myo.
      Je savais que tu étais une connaisseuse...et fidèle à toi même :
      En 2010 tu avais écrit :
      «Un petit bijou de mots.... croisés. Célestine, tu es une femme de lettres, que tu le veuilles ou non. Je vais m'imprimer ton billet, il est divin.

      Bisous, sister
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    3. Merci Célestine, de me remettre tes textes au goût du jour. Quand je lisais tous tes billets, il y en avait de "disparus", celui-ci en faisait peut-être partie...
      Quel texte ! Tu magnifies les mots et leurs usages.
      "Les mots sont comme des bêtes sauvages" Mais , ces mêmes mots ne savaient pas à qui ils avaient à faire !
      Célestine en personne, dompteuse de mots.
      Ce qui m'avait frappé, avant de commenter, c'est justement cette femme de lettres que tu es, et qui ne se la pète pas ! Je n'aurais jamais accroché.

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    4. Tu es adorable (de lapin)
      Je m'imagine telle la Felindra des mots, armée de son fouet, et cette image m'amuse......
      ❤️

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    5. Ah Célestine tu as l'impression que "....Les dompteurs de mots se nomment les écrivains. Ils attrapent au lasso des mots fous comme des bateaux ivres....."
      Pourtant j'ai vécu l'autre jour une expérience différente :
      http://la-bonne-vie.eklablog.com/les-mots-sont-venus-a-moi-a212511491
      Bonne nuit .

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  21. Tellement vrai ! Me voilà !Merci Célestine de m'avoir fait signe ! Quelle fidélité ! Le geste peu sur, je reviens. Peut être avec de nouveaux projets. La lecture, lire , c'est partir , c'est bien connu. Tous les soirs , je retrouve Charlie en ce moment. C'est triste, assez pathétique, révoltant. Ce sont les Fleurs pour Algernon. La bise . Et toi , que lis tu en ce moment?

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    1. Ah quelle belle histoire que celle de Charly...j'avais vu le film il y a quelques années ....
      Ravie de te revoir parmi nous, ma Bulle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Ah j’ai oublié de répondre à ta question...
      En ce moment je lis Bobin donc... j’ai fini «  un bruit de balançoire » et j’ai commencé «l’inespérée »
      Bisous belle journée
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  22. Un peu oui !! Ah, j'en ai lu et j'en lis des trucs, des bouquins, des conneries, des interdits, des faits divers dans les journaux, des mots sur les piliers de ponts d'autoroutes, des revues, des citations au fronton des cafés, des biographies, des recettes insipides sur des blogs du même qualificatif dans l'espoir de trouver le mot qui me convient, j'en lis des histoires drôles émouvantes et pathétiques, ces récits d'hommes et de femmes qui me font rêver.

    Bleck

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    1. Tu es un grand lecteur de vie !
      Et j’aime ça...
      Bises
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  23. La lecture aussi était pour moi l'ouverture vers un monde multiple, d'aventures, de personnages, de possibilités. J'étais, comme toi, insatiable. Je lis un peu moins parce qu'il y a aussi tant d'autres choses à faire, mais c'est toujours avec un grand bonheur! Baci sorellita

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    1. Tout pareil...
      Comme je le dis plus haut les journées ne faisant toujours que vingt quatre heures, la boulimie de vivre impose de faire des choix ...mais c’est toujours un plaisir de se replonger dans un livre ...
      Baci bella
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  24. Je n’oublie pas que tu as donné le goût de la lecture à mes enfants ... et à moi par la même occasion ! J’ai découvert la médiathèque à une époque où je ne lisais plus et je t’en remercierai jamais assez
    Bises
    Angela

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    1. Tu me rappelles une époque géniale, où je montais des projets avec mon amie Framboise de la Médiathèque.
      C'était stimulant pour tout le monde, et je me souviens d'un mémorable "trivial pursuit" qui avait vu s'affronter deux classes d'élèves hyper-motivés. Cette année-là, chaque élève avait lu en moyenne vingt livres...
      Bisous ma belle
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. J'ai aimé lire très tard.
      Jusqu'à 12 ans je vivais sans lunettes et je ne comprenais pas comment les gens faisaient pour saisir ces lettres qui se cachaient dans le brouillard.
      Après, j'ai eu d'autres occupations et c'est lorsque j'ai aimé apprendre (bien après l'école) que j'ai lu.
      Molto baci

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    3. Et pour finir, tu t'es même mis à en écrire... :-)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    4. :-D
      Eh oui, avec les livres aussi, j'ai passé le Point de bascule...

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    5. Hé hé ... ❤️❤️❤️
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. Je crois à la valeur de l'exemple, si les parents lisent, les enfants lisent, chez nous, on avait toujours le nez dans un livre, l'Ours lit, sa fille aussi, la petite se fait lire 3 histoires chaque soir.

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    1. J'y crois aussi, mais de nos jours, un grand nombre de parents passent leur temps sur leur téléphone ou leur ordinateur. Les enfants n'ont qu'une envie : faire comme eux...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  26. entendu Christian Bobin il n'y a pas longtemps sur Inter ou sur France Cul je ne me souviens plus...

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    1. Bon c'est quoi ce commentaire , les Bestioles ?
      Moi qui me décarcasse à vous parler de mon amour de la belle langue...
      😜

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  27. Gardons espoir, ma Céleste :-); quand je vois mes petites têtes blondes ne plus bouger sur mes genoux lorsqu'on lit une histoire, je reste confiante.... Même si... et si.....

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    1. Je compte bien lire des histoires à ma petite tête blonde aussi...J'ai gardé tous mes livres fétiches. Les beaux albums que j'ai lus à mes enfants et à mes élèves...
      Et je suis tellement contente de m'y replonger !
      Oui, je n'ai pas de souci pour elle...mais pour certains enfants qui n'ont pas sa chance...
      Bisous bis
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  28. Ton joli billet me rappelle combien les livres ont été mes plus chers compagnons d'enfance.
    Ils m'ont procuré tant de joies et d'évasion. Je n'ai jamais cessé de les adorer et d'y puiser bien des rêves...
    Tiens, je file termnier "L'amie prodigieuse"................

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    1. Très joli l'amie prodigieuse.
      La joie et l'évasion, oui, c'est une bonne définition de la lecture...
      Bisous eMmA
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  29. « Lire quand on est enfant c'est quitter sa famille »
    dans mon histoire ce serait plutôt : quand c'est sa propre famille qui vous quitte, le livre permet d'aller chercher ailleurs.
    Je fus un gros lecteur depuis que j'ai su lire. Je crois que j'ai été très vite dans l'apprentissage, puisqu'il n'y avait personne pour me lire des histoires. Cela motive sans qu'on s'en rende compte.
    Depuis quelques années je lis de moins en moins, littérature et autres. Curieusement cela me semble une perte de temps, alors qu'il y a tant à faire avant que… on me conseille parfois des livres. Ils me tombent des mains avant la page 50.
    Peut-être suis-je rassasié ? En revanche, écrire est une urgence quotidienne. Peut-être une addiction ?
    Parfois je partage certains textes avec ma compagne de vie. Elle trouve cela super, et même parfois « important ». Mais moi, assez vite, je vire tout à la corbeille. Que seul brûle l'instant.

    « Vanité des vanités, tout est vanité » (Qoeleth)


    Cela dit, question lecture, TOUS mes petits-enfants sont des gros lecteurs. L'un d'eux qui a maintenant 10 ans rechignait précédemment. Aujourd'hui il lit des bouquins épais comme des Burger sur les diverses mythologies. Avant il embêtait ses parents pour avoir accès à des jeux vidéo sur la tablette !

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    1. Citer Qohelet dans un commentaire prouve que tu as beaucoup lu dans ton enfance !
      La culture générale s'enrichit aussi par la lecture, ainsi que la facilité d'élocution, l'aisance de l'écriture et la faculté de trouver les bons mots, qualités qui te définissent assez bien je trouve ;-)
      Que tes petits-enfants lisent est sans doute une grande source de fierté pour toi, et de réussite éducative. Si tout le monde pouvait parler comme toi...
      Quant à la phrase « Que seul brûle l'instant » putain que c'est beau ! C'est là que je me dis que c'est quand même drôlement bien de faire sonner les mots entre eux, ça provoque parfois de petits clashs intellectuellement orgasmiques pas inintéressants.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Oh oui ! "Que brûle l'instant", ce frisson d'éternité qui est là rien que pour soi, à projeter des étincelles de bonheur et des giclures d'irréalité !
      Je me retrouve dans ce billet, témoin d'une époque où s'ennuyer était tout un art. J'ai été moi aussi une ogresse dévoreuse de pages, spécialement à l'heure du couvre-feu familial, quand la lampe de poche devenait pendant quelques heures ma meilleure alliée sous les draps ! Les livres permettent ce voyage immobile de soi à soi, réveillant plein d'images fabuleuses. J'ai toujours été déçue par les films tirés de mes lectures, rien ne ressemble à ce que j'avais imaginé... L'esprit est un bien meilleur metteur en scène que tous les cinéastes du monde entier ! Merci pour tes jolis mots, belle Dame !

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    3. Mes lecteurs sont fabuleux. Tes giclures d'irréalité sont un petit bijou de poésie.
      Tu n'écrirais jamais ça si tu n'avais pas dévoré les livres, enfant.
      Ah...la lampe de poche, celle qui m'abîmait les yeux, disait ma grand mère...
      Le festival « de l'Ecrit à l'Ecran » te plairait : il présente des films tirés de romans qui réussissent l'exploit de ne pas trahir l'esprit du livre...
      C'est peut-être pour cela qu'on appelle ça « le cinéma d'auteur »...
      Merci pour ton enthousiasme jubilatoire, belle amie. Tu sais que tu me réconcilies avec les médecins, toi ?
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  30. Ma mère qui a longtemps enseigné m'a souvent dit que les études et la littérature ce n'est pas fait pour tout le monde, que la poésie et les belles histoires ça ne se limite pas aux mots. L'important c'est peut-être d'offrir ces choses à tous, sans obligations.

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    1. Oui, bien sûr, vous avez raison. Je disais seulement que les mots donnent une liberté, et que je le reconnais chaque jour : mon sentiment d'être libre vient en grande partie de mon amour des mots, qui m'aide à exprimer mes ressentis et à défendre mes convictions...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  31. J'ai beaucoup lu et maintenant je ne lis pratiquement plus !! Et cela ne me manque pas mais m'interpelle quelque part !! Pourtant j'aime les mots, leur pouvoir. Un mot peut tuer ou réconforter. C'est un peu comme une étincelle qui vient actionner des émotions. Toi tu écris remarquablement bien !!

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    1. Je trouve que mes lecteurs sont inventifs et poètes...J'aime bien ton image d'étincelle Daniel. Et je rougis à ton compliment.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  32. Les mots
    Je vous comprends chère Célestine, les mots dont vous parlez quand on les approche on devient vite leur ami. Et comme dans toute amitié on tente de les rencontrer le plus souvent possible. On les recherche pour partager nos joues. On se raccroche à eux dans les moments de peine. Ils sont comme les amis : facile d’approche, caressants et doux au contact.
    Parfois ils sont surprenants : que de fois dans un livre j’ai eu envie d’abandonner sa lecture tant il me semblait trop ennuyeux ou trop compliqué ...ou juste insipide. J’ai rarement abandonné même si parfois je suis resté plusieurs années entre deux pages.
    Qu’un homme (*) ait trouvé l’énergie de traduire dans ces pages ce qu’il y avait en lui m’a toujours fasciné et attendri à la fois. Car lire c’est accepter de recevoir un cadeau, humblement, en prenant conscience de sa valeur inestimable. Oh ! Ce n’est pas le seul moyen d’appréhender le monde avec amour. J’ai connu plein de sages vieillards dont les seuls livres étaient l’observation de la nature et l’interaction avec les hommes qui savaient appréhender le monde avec tellement de délicatesse. J’ai connu des lecteurs aussi qui se saoulaient de mots partisans sans prendre le temps de les aimer. Et il y a certainement avec les médias modernes des éclairages sur soi et sur le monde qui méritent d’être analysés et mieux connus.
    Ce qui est inquiétant dans ces médias modernes, c’est juste l’addiction et la perte de contrôle.
    Les mots qui se ressemblent et s’agglutinent pour donner un sens à une phrase, j’ai même appris à les aimer dans d’autres langues, ou d’autres codes comme la peinture ou d’autres arts.
    Ils ne m’ont déçus que quand je me décevais moi-même quoiqu’ils fussent souvent ceux qui m’aidaient à aimer l’homme imparfait que je suis en m’accompagnant de leur indulgence.
    Aimer lire, aimer écrire, aimer animer les mots, aimer raconter, aimer traduire c’est juste aimer les autres dans leur expression.
    Et cet internet qu’il est de bon ton de vilipender est aussi un magnifique vecteur de mots.
    Votre blog, cher Célestine en est une claire démonstration.
    Je vous embrasse et je vous souhaite de continuer à écrire toujours...pour notre plus grand plaisir.

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    1. Il y a longtemps que je ne vous avez vu par ici cher Julien. Et vous vous surpassez dans ce commentaire qui mériterait une place de vrai billet dans un blog...
      Un vecteur de mots, oui, internet l'est, tout dépend de quels mots il s'agit en effet, et de quelle manière on s'en sert...
      L'essentiel, est de ne jamais déconnecter les mots d'une pensée sage et réfléchie, de ne pas se laisser emporter par ses émotions ou sa fougue. Plus facile à dire qu'à faire, mais c'est la base de la communication vraie.
      S'invectiver sur les forums me semble la dernière utilisation possible de la langue écrite.
      Heureusement, je puis trouver ici un dialogue de qualité, quel que soit le sujet, et c'est vraiment intéressant et étonnant que cela dure depuis si longtemps sans une fausse note ou presque...
      merci pour cette belle intervention, je vois que mon billet ne laisse indifférent aucun amoureux des belles lettres.
      Je vous embrasse
      Promis, je vais essayer de ne jamais arrêter.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. ... Que je ne vous avais pas vu... OUPS !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  33. je les vois ainsi Célestine, des êtres vivants, animés de ce que l'on porte intérieurement c'est pour cela que je les aime et les trouve précieux

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    1. Ils sont très précieux, en effet. Ils sont des liens.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  34. Coucou. Sans les mots, nous ne pourrions peindre la vie. ;-) Bises alpines.

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  35. Très beau titre, très beau sujet : mon cheval de bataille ! Mais j'y arrive, je le vois de plus en plus, choisir un livre ou une BD et lire. Alors je suis heureuse - j'ai vécu des choses si puissantes à travers mes lectures enfantines et cela a continué. Belle magie.

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    1. Et tu transmettras tout cela au koala, qui te dira merci plus tard...
      Bisous ma miss !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  36. Magnifique et émouvant !!! J'ai l'impression de lire ce que j'ai dans le coeur quand je caresse la couverture d'un ouvrage. Cela me submerge de tendresse et de nostalgie.
    Bravo et Merci pour ce texte Célestine, il est juste parfait ♥
    Douce journée ☼

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    1. Parfait peut-être pas, mais en tout cas, il exprime un de mes plus chers fondamentaux.
      Et j'aime le répéter et le répéter encore et encore.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  37. Tu parles si joliment de la lecture. <3
    Enfant et adolescente, je passais le moindre de mes temps libres le nez dans les livres. Je suis tellement heureuse que mes fils partagent cette passion.

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    1. Et tu es devenue écrivaine... Tu as fait mieux que moi encore, qui est restée au stade de la petite blogueuse...
      Quant à tes fils, tu leur as fait le plus beau des héritages.
      Bisous ❤️
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  38. Merci Célestine pour ce beau billet. La lecture et les mots sont arrivés chez moi sur le tard… Mais maintenant qu'ils me sont apparus, je ne les laisserai plus me quitter. Entre soi et les mots écrits: il y' a plus qu'une simple matérialisation de la pensée… Ce sont aussi les langues étrangères (l' Allemand en premier) qui m'ont appris à les observer différemment… Je t'embrasse de tout mon cœur.

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    1. Tu rejoins Julien Sorel, un peu plus haut, qui parle lui aussi des langues étrangères.
      Dans n'importe quelle langue, les mots qui servent à élever l'âme sont beaux.
      Je t'embrasse de même, ma chère ElLinda
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  39. Vive le Moyen-Age ! Je te dédie mon "File la laine de demain", Céleste nièce !

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    1. Oooh ! quelle belle chanson, que j'ai apprise à des générations d'élèves...
      C'est une super nouvelle. Merci Mon oncle préféré.
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  40. Un article qu'on prend plaisir à lire agrémenté de bien jolies photos (ce qui ajoute un visuel très agréable). Les cafards ont fait un beau partage aujourd'hui.

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    1. Merci beaucoup d'avoir franchi la porte, Elsaxelle. Je vais de ce pas remercier les caphys de m'avoir envoyé une nouvelle lectrice.
      Je te rajoute avec plaisir à mon totem, tu reviens quand tu veux.
      Bises célestes
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  41. Beau choix de citation, et bel hommage à la lecture et à tous les mondes qu'elle ouvre.
    J'ai beaucoup aimé tous les commentaires aussi... Là aussi c'est un joli monde qui t'entoure.

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    1. Un très joli monde, et tu en fais partie.
      Doux bisous
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  42. Je me reconnais tellement dans ton billet apaisant. Magnifiques mots qui expriment si bien.
    Merci pour tout cela lumineuse Célestine.... tu as une telle facilité de dire et d'éprouver, décrypter, et déchiffrer, et enfin comprendre notre intérieur. C'est un cadeau qui instruit le souffle, le hisse et le poétise..
    Bisous.

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    1. Je rends grâce à la vie chaque jour de m'avoir offert ce don...et quelques autres...
      Je me trouve choyée par les fées, malgré les blessures de la vie.
      J'aime beaucoup ta dernière phrase, den. Toi aussi, tu as été dotée pour l'écriture, d'unjoli bagage poétique.
      Je t'embrasse fort
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  43. Quel magnifique texte Célestine qui me renvoie à plusieurs années et tu assembles tes mots d'une si jolie façon que c'est une merveille de te lire. Adolescente, je me souviens, mon père m'a offert un livre relié avec une belle couverture verte comme du tissu et le titre était "En avant". Dans ma vie, je crois que ce titre m'a beaucoup aidée, aller de l'avant, toujours!
    Merci pour ce doux moment de lecture.
    Bisous ♥

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    1. C'est drôle et émouvant, cette histoire de ton premier livre...
      Qui sait jamais le rôle qu'ont tenu ces petits cailloux blancs posés sur notre chemin, et ce que tu serais devenue si ce jour-là ton père ne t'avait pas offert ce livre...
      Bisous belle rêveuse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  44. Je comprends ce que tu ressens et tu l'exprimes fort bien, reine des mots. Petite, je lisais peu, j'avoue que l'on m'offrait des livres de la comtesse de Ségur et ça me "barbait" terriblement. J'ai eu une illumination en découvrant Fifi Brindacier, ce monde là était franchement plus drôle et l'on sautait à pieds joints dans l'imaginaire... Un enfant qui n'aime pas lire est peut être un enfant qui n'a pas trouvé le sujet qui le fera vibrer. Doux week end céleste Célestine. brigitte

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    1. C'est sans doute pourquoi je me suis attachée e toute mon âme à trouver les livres qui faisaient vibrer mes petits élèves, et je crois que j'ai donné goût à la lecture à une sacrée bande de moufflets !
      Sauter à pieds joints dans l'imaginaire, tu me fais penser à Mary Poppins et au ramoneur quand ils sautent dans le tableau dessiné parterre...
      Bisous me Plume
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  45. jolie construction que celles des mots . Et tu vois, les mots et les livres sont toujours là et encore pour longtemps. Je suis pas certain que les écrans les remplaceront...

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    1. J'adore ton optimisme, Mindounet !
      Tu me bats sur ce coup-là...
      Bises ravies
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  46. Lire, écrire, écrire, lire c'est ce qu'on nous apprend dès le plus jeune âge et si ce départ est bien fait, l'avenir s'ouvre riche. Tout se travaille sauf lorsqu'on s'appelle Célestine chez qui, dans les veines, les mots remplacent le sang. Bon, je retourne à mes "pop-up"

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    1. Ah ma Chinou, c'est bien me cerner... Les mots coulent en moi, ils transportent parfois de mauvaises fièvres, mais la plupart du temps, c'est l' oxygène de mes cellules...
      Et à part ça, c'est quoi tes pop-up ? ;-)
      Bisous tout doux
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Plutôt que de grands discours ce lien va éveiller tes souvenirs. Et fi, les mauvaises fièvres !
      https://gazette.gothicat-world.com/2015/07/28/les-livres-pop-up-mais-quest-ce-que-cest/
      Si ce style de livre ne t'attire pas, dès que je l'aurai lu, je t'en prêterai un très joli, fraîchement reçu . (un forte abbraccio per ringraziarti)

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  47. Les livres, tout comme la musique classique, ont bercé mon enfance. Mon père aimait passionnément lire, tout comme il aimait passionnément la musique classique. Comment veux-tu que je n'aime pas les livres ? J'ouvrais les portes de cet immense placard, je regardais tous ces livres sur les rayons et je rêvais. Maintenant, c'est moi qui ai des étagères remplies de livres lus, à lire, en cours. Le plus beau cadeau que l'on puisse me faire est un livre (sourire).
    Belle fin de dimanche, Célestine. Gros bisous.

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    1. Ah je crois que je suis tombée deux fois juste alors, en t'offrant mon livre...
      Gros bisous et merci pour ce bel hommage à ton papa qui me rappelle le mien...
      Bisous belle d'âme
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Oui, Célestine, et je t'en remercie encore ! :-)
      Très gros bisous.

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  48. Enfant nous allions à la bibliothèque, mais maman veillait au grain et je suis passée à côté de bien des livres qui m'auraient passionnée, malgré tout l'écrit a beaucoup compté dans mon enfance, très tôt, et puis j'ai tenté de les partager...

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    1. Ta maman ne voulait pas que vous lisiez ?
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  49. Je ne retrouve pas l'image qui a circulé sur FB il y a peu et qui aurait illustré à souhait tes propos.
    Et je ne peux qu'adhérer quand on connaît le pouvoir des livres sur moi … et le besoin irrépressible de m'y noyer parfois pour vivre dans un ailleurs plus doux.

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    1. C'est peut-être une de ces images, ICI ?
      Bisous la belle et bonne lecture
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Non, c'en est encore une autre, mais dans le même esprit, sur laquelle une bibliothécaire explique à un enfant qu'un livre c'est magique, ça n'a pas besoin d'être rechargé et qu'il suffit de tourner les pages.

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    3. https://www.pictame.com/media/2057952614092027518_7080491282

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  50. Ah oui, génial en effet !
    Merci d'avoir retrouvé le lien je l'ai envoyée à mes copines qui bossent encore à l'école...
    Bisous
    •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  51. J'aime tant la lecture que de 18 à 57 ans, j'ai appris à lire à des générations d'enfants!
    Au-delà du simple décodage, j'aime à penser que je leur ai transmis le goût des mots et le plaisir de lire ♥ gros bisous

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    1. Pardonne moi de n'avoir pas vu ton commentaire, j'ai eu des jours un peu perturbés ces temps-ci...
      Tu as raison, ma Cathy, la lecture, c'est la vie !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.