Pages

05 juillet 2017

Mercredi !

Dessin de Chariesque, une douée du trait






Le mercredi, c'était la pause. Sacrée. La récré de la semaine.
Je sais, ce billet sera incompréhensible voire abscons,  pour tous ceux qui ne sont pas maîtresse d'école. Qu'ils me pardonnent. Je sais, vos conditions de travail sont certainement très dures, avec un patron qui vous harcèle, ou des collègues à l'affût de se faire les griffes sur vous. Ou pis que ça encore, un bureau sans soleil, des horaires inhumains, ou Suzy de la compta qui vous met une tête comme ça avec ses problèmes. Ou des fins de mois difficiles. Ou la peur du chômage. Je sais, je vous dis. 
Mais avez-vous une vague idée de ce que c'est qu'être enfermé six heures durant avec trente mioches ? Ces vermisseaux adorables qui captent votre attention en permanence et vous sucent jusqu'au trognon. Attention, je ne me suis jamais plainte. J'avais choisi. J'ai assumé. Mais le deal de départ a été changé. J'avais choisi parce que je savais que la pause du mercredi me permettrait de souffler. Et ils ont supprimé la pause. Ah ! les troglodytes ! les sapajous !
Parfois, avouez-le, vous avez du mal à en cadrer deux. Ou trois. Ou dix, un après-midi d'anniversaire... Vous sortez de là avec la tête comme une coloquinte. Et pourtant vous n'aviez que des trucs sympas à leur proposer, comme des courses de poissons rouges ou des concours de bulles de malabars. Pas les compléments circonstanciels ou la division des nombres décimaux.
Mais alors trente, non mais vous voyez le toutim ? Trente, toute la journée, avec les aléas météo-socio-grattemoiledo qui les excitent en permanence. La pluie. Le vent. La neige. Le froid. La chaleur. Noël. Pâques. Les vacances. La rentrée.  Les jeux vidéo. Le coca. les phosphates. Leur petit frère. Leur grande soeur. Tout les excite. Absolument tout.
C'est pour cela que le mercredi, c'était la pause sacrée pour ne pas devenir barge.
J'ai appris qu'après une expérience peu concluante, finalement le mercredi allait être rendu à sa fonction de pause. Je me réjouis pour les enfants, qui vont pouvoir souffler même s'ils doivent se lever pour aller à la crèche. Mais je me réjouis aussi pour mes copines qui sont restées dans le bateau...Elles aussi vont pouvoir reprendre leur souffle...

¸¸.•*¨*•




Musique: Scarlatti, sonates pour piano.






104 commentaires:

  1. Une bonne nouvelle que cette loi rétablisse le retour du mercredi chômé pour les enfants, c'était vraiment plus que nécessaire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce que les têtes pensantes n'avaient pas envisagé, en pondant cet aménagement soi-disant miraculeux des rythmes scolaires, c'est qu'aucun enfant (ou presque) ne sort de l'école après l'école. Leur horaire, c'est 18 heures, quoi qu'il arrive, heure à laquelle les parents qui travaillent peuvent venir les récupérer...
      Alors enlever trois quart d'heures de classe chaque jour pour leur rajouter le mercredi matin, cela ne peut être profitable que si l'enfant peut effectivement sortir trois quart d'heures avant...Sinon,
      c'est une perte sèche de trois heures trente de liberté...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  2. Tout au long du primaire je me suis beaucoup impliqué dans les classes ou se trouvait mon fils, notamment en "jouant" les accompagnateurs aux sorties et activités. Ils étaient 25 en moyenne. On rentre le soir heureux de ce qu'on a vécu, mais surtout content que ce soit fini :-)

    Il y avait aussi les grandes sorties communes, jusqu'à dix classes une fois, 250 à 300 loulous lâchés dans le parc de l'Orangerie. Une seule mission, ne pas en perdre ! Il faut compter vite et souvent. C'est très volatil un gamin. Un coup il est là et le temps d'un clignement d’œil il n'est plus là !

    Une autre fois au musée du chemin de fer à Mulhouse avec un maître et une maîtresse absents. 2 classes survoltées pour le coup, une cinquantaine de petits monstres déterminés à profiter de chaque seconde de cette journée et surtout de chaque recoin de ce putain de musée :-) C'est qu'il y en a des trucs à ne pas faire au milieu de ces dizaines de locos et wagons qui s'alignent sur des milliers de mètres carrés ...

    Il y a eu les sorties piscine quand la plupart ne savait pas encore nager, la semaine escalade, les gamins qui pendouillent en hurlant à trois mètres de hauteur ou ceux qui sont tétanisés à 6 mètres, accrochés au mur et qui refusent de descendre, la semaine kayak, grandiose celle là aussi, elle est ou ta pagaie Alex, là bas m'sieur, Anaïs ce ne serait pas ton canoë qui se barre tout seul ?

    etc ...

    Oui sacré métier que maître et maîtresse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'adore ton récit de ton vécu de parent impliqué. C'est très drôle, et en même temps, c'est tellement vrai, tellement tout à fait ça...
      Heureusement que j'ai eu, tout au long de ma carrière, des parents comme toi.
      Qui me soutenaient non seulement par leur présence et leur implication, mais aussi par leur compréhension fine du travail d'enseignant. Une compréhension de l'intérieur, si j'ose dire. Une sorte de bienveillance.
      Ça faisait du bien, cette reconnaissance...
      Bisous cher Hopla
      Merci une fois de plus pour ce témoignage fort intéressant.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  3. Ne connaissant pas le problème de l'intérieur, je ne peux que tenter d'imaginer et souffler avec vous, avec quelques références quand même puisque tu sais que je rencontrais naguère des dizaines de classes chaque année (mais l'intervenant extérieur ne fait que passer et ne subit pas la permanence de l'attention et de la tension).
    J'ai pensé à toi/vous quand j'ai découvert "Le round du mois de juin", publié le 21 juin par Chariesque, qui a effectivement un bien joli coup de crayon et le sens du mouvement.
    Les gens qui savent dessiner m'épattent toujours, moi qui ne sait pas tirer un trait droit ou faire un rond rond. En revanche, je vous rassure, je suis infiniment doué pour les ron-rons !
    ;o)))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mort de rire, serais-tu né sous le signe du chat ?
      C'est vrai, l'intervenant extérieur a une place particulière auprès des élèves. Il apporte son savoir et fait son intervention sous le regard silencieux du maître qui veille à ce que rien ne déborde et que tout se passe bien. Et en général tout se passe bien.
      Pour ce qui est du round du mois de juin, je suis sûre que tu n'as pas oublié les miens...ici...ou ...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  4. "Si vous saviez, maitresse, comme ils étaient difficiles mes mercredis à moi!" Dit le petit nouveau. " J'attendais ce jour comme une guigne. Jeudi sonnait pour moi comme une délivrance, un renouveau. J'avais passé deux jours dans un coin de la classe avec plus ou moins de succès. Je n'aimais guère le contenu des leçons qui me semblaient bien inutiles. J'avais du mal à me concentrer : il y a tant de choses à voir et bien plus encore à penser. Je n'aimais qu'une chose : suivre le parcours de "ma" maitresse dans les rangs de la classe. Elle nous surveillait par dessus nos épaules, souriante à chacun. Sa grande silhouette brune semblait flotter parmi nous et son odeur de vanille et d'îles était pour moi si douce qu'elle m'entraînait dans de longues rêveries. J'aimais à la savoir si près de moi. J'étais petit et mes rêves étaient sages mais je ne supportais pas l'idée du mercredi. Je l'imaginais partant se promener tenant à la main un mari, un amoureux peut-être, un enfant, un animal...que sais-je ? Je ne les connaissais pas mais ils venaient me la soustraire à ma journée. Je tentais vainement de briller par mes résultats mais n'y parvenait pas. J'étais chez moi entre mes livres inutiles et mes cahiers si mal tenus mais où je pouvais encore lire son écriture. Et pourtant je voyais bien qu'elle l'attendait ce jour qui allait la libérer de quelque chose. Je n'imaginais pas que ce fut de nous. Je pensais que c'était des autres professeurs, du directeur, du cadre austère de l'école, des parents agressifs ou simplement inquiets. Je me disais qu'un jour quand je serai grand je passerai mes mercredis avec elle, ne sachant pas trop comment, tout à l'idée de cette présence partagée.
    Je suis devenu grand. Le mot "maitresse" a pris un autre sens. Aucune ne m'a comblé comme elle. Elles ont bien essayé par des jeux bien différents de ceux que j'imaginais alors. Trop vite je m'en lassais. Je veux terminer ce message par une demande. Chère maitresse, allez et filez dans votre ancienne école. Enseignez à ceux qui vous succèdent le secret des maîtresses qui sont un peu des fées. Qu'elles apprennent à ces enfants sages ou dissipés le chemin de la foret, de la montagne, de la mer, des étoiles, des livres, des secrets....de tout ce vrai monde qu'on tente de cacher à ces jeunes âmes.
    Et puis, chère maitresse, asseyez-vous là, sur mon banc, à ma place. Fermez les yeux que je réalise un rêve :déposer un baiser sur vos lèvres entrouvertes. Le seul geste de "grand" que je n'ai pas encore exaucé....et disparaissez comme un rêve."

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Wouaou Petit Nouveau...que dire de cette déclaration ?
      J'en suis ébouriffée comme après une tempête sur la côte ouest, quand on a oublié de fermer les volets de la maison de la plage...
      Ce qui est certain, c'est que je t'ai appris, dans une modeste part, à utiliser le langage et la belle écriture. Et à former des phrases avec des mots, des phrases qui vont chercher l'émotion au fond, tout au fond de l'être.
      Merci pour ce beau texte, ce rêve éveillé auquel pas une virgule est à changer.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  5. N'étant pas dans le cadre de l'enseignement, il m'est difficile d'imaginer une journée, ou un mois de travail d'enseignant... Etant de l'autre côté de la lorgnette, je n'entends que "mon gosse n'a encore pas cours, prof absent, il n'y a pas une semaine où les profs sont absents" ; ou de constater que les élèves rentrent chez eux sans devoirs... ou qu'ils sont en vacances tous les quatre mois...
    Ce n'est pas de la mauvaise volonté de ma part, mais jadis je me disais qu'être enseignant ce devait être cool, tellement de vacances (calquées sur celles des gamins), des programmes matricés... La charge de travail semble si légère...
    Je me doute que je suis dans l'erreur... mais je ne vois pas clairement...
    Alors, le mercredi c'est la récré, alors qu'il y a déjà le week-end des journée de set heures... J'ai vraiment du mal à comprendre.
    Bises matinales.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Parce que tu ne vois que la partie émergée... Il y a la préparation des cours, les corrections, et surtout, et ça ne se calcule pas en nombre d'heures, la formidable énergie qu'il faut déployer chaque jour pour aller chercher l'attention des Gremlins, la capter et la garder. Et je ne parle même pas de la discipline, ou de l'enthousiasme, encore moins des parents (dont beaucoup sont de vraies plaies)!
      Non, instit ou prof, c'est un vrai boulot, et pas des plus faciles. En même temps, évidemment, là comme partout, il y a les très bons, les bons (et c'est déjà vachement bien), les moyens et les mauvais...
      ;-)

      Supprimer
    2. Eh bien Gilles, que puis-je rajouter à ce qui est dit là ?
      C'est exactement, je crois, ce que je t'aurais répondu. Tu ne viens sans doute pas depuis assez longtemps sur mon blog pour avoir connu ma période « maîtresse d'école» et les milliers d'étoiles que j'ai allumé dans mes yeux et ceux de mes élèves en faisant ce travail avec passion...
      Et puis, maîtresse d'école, ce n'est pas prof de collège. Un jour, si tu veux, je t'expliquerai la différence.
      Bises de l'après midi
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    3. @La Baladine
      Merci pour ton intervention, ça fait du bien, comme je le disais, d'être comprise de l'intérieur. même si, encore une fois, je ne me suis jamais plainte.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. @ Célestine
      Il suffit de regarder, me semble-t-il... Et il faut dire que je me suis retrouvée plus souvent qu'à mon tour dans les mêmes situations que Hopla Blog ;-)

      Supprimer
    5. Il faut croire que certains ont des oeillères qui les empêchent de regarder...
      Mais comme tu le dis, il y a aussi (même si c'est à la marge) des instits qui n'en rament pas une et jettent le discrédit sur toute la profession...j'en ai connu, hélas...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    6. Et ben, Gilles, tu ne vas pas te faire des amis...
      Tiens, je vais t'expliquer, d'après le vécu que je vois chez ma fille, chez ma nièce.
      tellement de vacances (calquées sur celles des gamins..Tu veux que je t'explique. Commençons donc...Faut pas croire qu'une fois, les grandes vacances arrivées, hop, la maîtresse saute dans un avion et part à l'autre bout du monde. Non, il faut qu'elle range sa classe, il faut éteindre la lumière..il faut.....

      Supprimer
    7. Zut, Juliette a répondu à ma place. Qu'est-ce qu'elle fait donc là !
      La charge de travail semble si légère.
      Là, je m'étrangle. Il nous arrive d'aller chez notre fille en semaine (bon, là, ça fait un bail)..Nous ne la voyons qu'en coup de vent.
      Que je t'explique encore Gilles. Ma fille est aussi maman de 3 enfants, dont il faut surveiller les devoirs, les emmener à la danse, à la musique, au sport, après avoir été sollicitée par quelques parents à la sortie de l'école. Et pis, il faut préparer le repas, leur donner à manger, les coucher, papa étant souvent en déplacement.
      Là, il est 21h-21h30...Et, pendant que vous, vous vous prélassez devant la télé à regarder le foot (comme font beaucoup d'hommes), la maman revêt son habit de maîtresse et se met à corriger les devoirs et à préparer ses cours du lendemain, souvent jusqu'à 23h.
      Ma fille pourrait avoir envie de souffler ? Et ben non, elle est nommée volontaire ou commise d'office pour accompagner des élèves à des sorties, à la piscine (elle a son BNNSSA) ou pour un voyage scolaire de 2 ou 3 jours à Paris..ou ailleurs (là, c'est le stress à son maximum)...et patati, et patata...N'oublions pas les fêtes pour récolter du fric, tenir la caisse, préparer des petits trucs pour la fête des mères (quand elle avait les plus petits), des pères....
      Elle ne se plaint pas du tout. Elle aime aussi son métier..Comme elle dit, y'en a qui font toute une vie des boulots qui ne leur plaisent pas.
      Mais, quand arrivent les grandes vacances, elle est vannée, a perdu quelques kg..
      Ma nièce, maîtresse à Paris adore aussi son métier. Elle a haï les mercredis et espère bien que son académie remettra les mercredis de repos..
      ps : ma fille, sa meilleure copine est prof de lycée. Elle dit effectivement qu'elle se fatigue moins..
      Bon, Célestine, je n'ai rien oublié ? Ah si, y'a aussi l'inspection, où là encore, on espère faire bonne impression.

      Supprimer
    8. Chère Julie ...est-ce la première fois que tu viens chez moi ?
      As-tu un blog ?
      Je suppose que tu ne fais qu'un avec Juliette...
      Pour ce qui est de ton témoignage je crois qu'il ne faut pas jeter la pierre à Gilles, il est comme tous les gens qui ne connaissent pas les choses de l'intérieur. Je sais par exemple que j'ai plein d'idées reçues sur le Japon, et qu'il m'apprend plein de choses... la différence, c'est que je ne me permettrais pas de juger ce qu'il connaît mieux que moi, même si je ne comprends pas tout de la culture japonaise...

      Tu n'as rien oublié, tu fais un portrait parlé de la situation. Quand j'ai pris ma retraite c'est surtout le travail de la maison qui a fait une différence. Ne plus avoir constamment la boule au ventre durant les week-ends, et même parfois durant les vacances...
      Quand je voyais mes copines sortir de leur boulot et n'avoir plus rien à faire, j'étais dépitée...
      Mais re-précisons que nous ne nous plaignons pas, car nous avons, ta fille comme moi, choisi ce boulot...
      D'ailleurs, faire ce boulot sans l'avoir choisi, ou par défaut, à mon avis c'est du suicide. Il faut avoir le goût des gamins accroché aux tripes. n'en déplaise à ceux qui essaierait de faire croire qu'il n'y a pas besoin d'aimer les gosses pour leur enseigner...
      Au plaisir de te voir (ou revoir) Julie
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    9. Si, j'ai un blog. J'en ai eu, j'en ai effacé plusieurs, envisage d'en ouvrir un autre d'ici peu ou quand j'aurai encore attrapé un coup de sang. D'ailleurs, je crois te l'avoir déjà dit chez toi un jour - d'où la Juliette ci-dessus qui a duré longtemps et que j'ai effacé d'un clic. C'est si facile un clic ! Un peu comme une baffe ; vite expédiée, vite regrettée. J'aurais fait une mauvaise instit. Imagine que, sur un coup de colère, je décide de quitter la classe et de laisser en plan les mômes ? Je n'aurais pas fait long feu dans l'éducation nationale.
      Heureusement que ma fille ressemble plus à son père qu'à moi. Pour lire mon humble blog, suffit de passer par un blogueur commun, tu sais celui qui blogue presque à 4 mains avec sa moitié. C'est quand même assez rare de suivre et apprécier autant les écrits de l'un que de l'autre, même si, parfois, l'un m'énerve plus que l'autre).. D'ailleurs, les lecteurs ne s'y trompent pas qui sautent allégrement de l'un à l'autre.
      J'aurais tant aimé que mon mari sache se servir d'un ordi. On aurait pu "s'engueuler" par ordi interposé. Ca aurait fait moins de mal à la vaisselle. Mais, il est réfractaire à mes leçons. Je ne dois pas être assez bonne pédagogue. Inévitablement, ça finit en eau de boudin..et on se "fait la gueule" ensuite pendant des jours (surtout moi).
      Sinon, je pensais, vu tes beaux yeux de d'jeune, que tu étais toujours en activité. Je croyais que tu avais changé tout simplement de métier. Il faudrait que je relise ton blog depuis le début. Je te croyais (sans t'offenser) que tu étais encore dans la tranche d'âge des gens qui prennent leurs vacances en juillet-août.

      Supprimer
    10. Comme tu dis, il faut aimer enseigner et rester zen en toutes occasions. Ma fille, non contente d'avoir 25 élèves la semaine, en a toujours une flopée à la maison lors des anniversaires de l'un ou de l'autre. Elle aime ça. Il n'y a qu'avec sa mère qu'elle perd ses moyens et son calme légendaire. Bizarre, hein ! Des réminiscences de la petite enfance qui remontent à la surface, probablement, du temps où sa mère était un vrai adjudant et ne lui passait rien.

      Supprimer
    11. j'aime beaucoup les blogs des amants terribles de la blogo...
      Tu me fais rire quand tu dis que tu te serais engueulée par ordinateur avec ton mari...
      Je n'ai pas fait le lien tout de suite entre la Julie de là-bas et celle que je lis ici...
      Ta fille a en tous cas la chance d'avoir une mère qui la soutienne, et ça c'est inestimable pour une instit débutante...
      Pour ce qui est de mes yeux, c'est vrai que c'est ce que je préfère dans mon modeste individu, peut-être parce qu'ils ne changent pas, eux...
      Mon regard sur les choses en tous cas est toujours empli d'étonnement, et ça aide à ne pas vieillir.

      Bisous
      Céleste

      Supprimer
    12. Ha, ha..Instit débutante. Je ne suis pas sûre que ça lui ferait plaisir d'entendre ça. Elle a enseigné à l'âge de 23 ans et a maintenant une petite quarantaine. Ma fille, je voulais en faire une infirmière. Elle a tout fait pour ne pas avoir le concours. Je pensais qu'elle était suffisamment dure à cuire pour ça, puisqu'elle savait soigner les bobos, contrairement à moi qui tourne de l'œil dès que je vois une goutte de sang, puisqu'elle avait le diplôme de secouriste (grâce à ça, elle a sauvé un jour sa fille qui était en train de s'étouffer avec un bonbon tout rond avalé de travers) puisqu'elle avait le BAFA, le BNSSA. Je m'étais trompée. Je l'avoue humblement. Elle me le répète souvent.

      Supprimer
  6. Je comprends bien ce vécu, plein de nostalgie, finalement. Un souvenir à la fois "soulagée que ce soit fini !" et "en fait, c'état si bien" ... Je comprends car j'étais aussi enseignant !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je n'ai pas eu de regrets de quitter ce travail pour lequel j'ai vibré tant d'années, c'était une page qui se tourne et la vie est belle devant moi.
      Je disais simplement que je comprenais mes collègues d'être complètement vidées et découragées en ayant perdu cette pause salutaire. Et que je me réjouissais qu'elles la retrouvent.

      Bienvenue sur mon totem, Loïc. Avec plaisir.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  7. Moi qui ai deux-petites-filles et me substitue aux maîtresses d'école le mercredi, je te comprends parfaitement... ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je sais...Je connais bien ton art d'être grand-père...
      Les enfants sont merveilleux, mais usants. Terriblement bouffeurs d'énergie. ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  8. J'ai deux petites filles, les mêmes que celles du Goût, c'est étrange, non ?.
    Je vais les chercher à l'école tout à l'heure, j'ai suggéré cinéma au Goût, elles vont se poser.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'ai hâte de lire la suite de vos fantastiques aventures ! ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  9. J'ai plusieurs amies qui ont été institutrices. L'ambiance de l'année scolaire dépendait bien souvent de la classe. Si celle-ci était harmonieuse, sage, tout se passerait bien. Par contre, s'il y avait un vilain petit canard adorant foutre le bazar, c'était pas gagné, et l'année allait paraître interminable. Toi, Célestine, as-tu eu des classes où tu avais hâte d'arriver à la fin de l'année, n'en pouvant plus ? Ce ne doit pas toujours être facile lorsqu'un enfant sème la pagaille et n'obéit pas. Quant au mercredi, je pense que c'est très bien s'il redevient congé pour les enfants.
    Belle journée à toi, gros bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. s'il redevient congé pour les enfants et pour les institutrices aussi évidemment ! :-)

      Supprimer
    2. J'ai toujours eu l'énergie de transformer positivement celle des élèves difficiles...J'ai tellement donné pour ce travail, il n'est que de retourner lire mes billets sur le sujet... mais tu le sais, chère dame.
      Alors oui, jusqu'au bout, j'ai aimé ce que je faisais avec passion, frisant le burn-out quelquefois, mais jamais à cause des élèves, plutôt à cause des charges administratives de ma fonction de dirlette.
      Une fois, pourtant, j'ai eu un élève extrêmement difficile, et cette année-là, j'ai soufflé de le laisser en juin.
      Il présentait de gros troubles du comportement, et j'ai failli y laisser ma santé.
      Mais j'ai eu la chance de faire toute ma carrière (à part les deux dernières années) avec cette fameuse pause du milieu de semaine.Et ça m'a bien aidée à gérer mon stress et mon énergie.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    3. Effectivement, Françoise, là-aussi, un seul gamin peut foutre le bordel toute l'année. Ma fille, une "maîtresse" femme, une main de fer dans un gant de velours a eu droit à tous les enfants difficiles. Pendant 2 ans, elle en a bavé quand on lui a supprimé l'Asem (ça s'écrit comme ça ?) qui l'aidait beaucoup et s'occupait du gamin. Ce qu'est devenu ce gamin ? Ceci est une autre histoire..

      Supprimer
    4. L'aTsem, n'oublions pas le T de territorial.
      Tout à fait, certains élèves sont particulièrement difficile. J'ai toujours essayé de me dire qu'ils avaient surtout besoin d'amour...Mais parfois, ce fut dur !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    5. Ma fille a eu cet enfant extrêmement difficile pendant 2 ans. Ce n'était pas la faute de l'enfant (autiste !!!), mais des parents qui ne voulaient pas admettre que leur enfant devait être accompagné d'une aTsem ou être dans une structure adaptée. Quand ils l'ont compris, l'enfant a été mis dans un autre endroit, puisqu'on n'a pas remis l'aide qui faisait du bon boulot. Pauvres parents qui ont porté longtemps des œillères. Ma fille a failli péter les plombs, car, vaille que vaille, fallait boucler le programme à la fin de l'année.

      Supprimer
  10. J'avoue que j'aurais bien été incapable de faire ce métier. Pas assez de patience. Tant mieux si la pause du mercredi revient. Elle est nécessaire. Nous, c'était le jeudi et c'était bien mais on avait cours le samedi et toute la journée jusqu'à ? quelle année je ne sais plus. Quand j'en parle, la plupart ont oublié ce temps là. A l'époque on ne parlait pas de week end. Le dimanche suffisait pour une pause. Quelle nouveauté lorsque l'école s'est arrêtée le samedi midi ! Tout change et rechange encore.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, les élèves ont perdu six heures d'enseignement entre les années cinquante et de nos jours, passant de trente heures hebdomadaires à vingt-quatre...
      Mais leur vie n'était pas comparable: moins de mères qui travaillent, pas d'écrans, des horaires de coucher plus réguliers...
      On se demande comment des maîtres ou maîtresses pouvaient avoir jusqu'à cinquante élèves...
      Tout change, je vais dire heureusement, car je ne suis pas du genre à dire "c'était mieux avant"
      Je préfère dire: " essayons de faire au mieux avec la situation de maintenant...et tirons-en le meilleur."..
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  11. Perso le mercredi : rien à battre ! Nous c'était le JEUDI, étant donné qu'on allait en classe le samedi toute la journée, alors je suis pour : "Le retour du Jedi "!! ];-D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les blouses grises et les bonnets d'âne aussi ? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Je pensais au retour du Jedi, la saga que je n'aime pas !!
      Entravaillant exclusivement que pour nous
      Les marchands de bonnets d'ânes étaient sur les genoux.

      Supprimer
    3. Comme il est loin le temps bien éphémère hélas
      Où cette bonne fée régnait sur notre classe...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  12. Si j'avais su plus tôt ! Désormais je m'abstiendrai de venir commenter le mercredi pour te permettre de souffler.

    Plus de 52 garnements en classe de commentaires, pratiquement tous redoublants, je ne tiendrais pas non plus !

    ;-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ta ta ta ! te prendrais-tu pour un mouflet de onze ans ? ;-)
      J'adore mes garnements, et tu as intérêt d'avoir un mot d'excuse si tu es absent !
      Nanméo...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  13. Comprends rien à ta commisération sur le boulot : j'y ai été heureux du début à la fin et je le regrette encore. Je me demande si tu avais fait le bon choix, t'aurais peut-être dû venir travailler avec moi :o)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Premier degré :
      Tsss...tu me fends le coeur, Boss, avec ton commentaire. :-P
      Comme si tu avais oublié les 119 billets que j'ai écrits pour dire que j'adorais mon métier...te demander si j'ai fait le bon choix...pffff... même pas drôle ! :-D
      Si j'ai de la commisération, c'est pour mes collègues...moi ça va.

      Deuxième degré:
      Ouais t'as raison, j'ai complètement loupé ma vocation, ça m'aurait tellement plus de taquiner les molécules avec toi...

      Bisous narquois
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  14. Du temps lointain où j'officiais dans la gymnastique artistique, je récupérais les bambins (surtout les bambines) après toi, le soir et le mercredi, voire le week-end pour les plus assidues. Le plus souvent, c'était facile, une même passion nous liait, et elles avaient un furieux besoin de se défouler physiquement! Mais même en sport, il faut gérer les caractères, les baisses de régime, les envies d'en faire le moins possible certains jours! Et l'administratif à côté!
    Bref, je me suis plus d'une fois pris le chou avec les gens qui prennent les enseignants de haut. Mais on ne peut pas grand chose pour ceux qui ont décidé de ne pas regarder plus loin que leur petit espace.
    (((quand je pense qu'en passant du jeudi au mercredi, on a perdu ce rêve vain et délicieux, la semaine des 4 jeudis, pfff)))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui mais on a gagné la semaine des quatre mercredis...
      C'est moins romantique, mais tout à fait agréable.
      Tu as eu une vie mouvementée ! mais que fais-tu de nos jours ? (si ce n'est pas indiscret bien sûr)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Dis-donc, toi, tu en as beaucoup sous le coude, des pépites comme Chariesque? J'en reviens, j'adooore!
      Sinon, ça commence à faire un bail que je ne bosse plus, depuis que mon homme est assis, en fait, et qu'on a sciemment fait le choix de privilégier son boulot à lui. Au fil des années et des fonctions motrices qui baissent, j'ai quand même été et suis toujours chauffeur privé, kiné, psy, infirmière, aide-soignante, barbier(barbière?), manucure, pédicure, habilleuse (et déshabilleuse), bulle d'encouragement, ou de non-découragement, bonbon survitaminé, secrétaire particulière... Sherpa, quoi! :-))

      Supprimer
    3. C'est trop chou, il est tombé sur une perle. J'aime votre histoire à tous les deux.
      Ah oui, Chariesque est une perle
      Elle est drôle et elle dessine bien. Et en plus, elle est prof... :-P
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  15. La pause du mercredi est nécessaire pour les enfants. quand j'ai travaillé dans le milieu scolaire, j'appréciais cette coupure dans la semaine. Je connais les conditions de travail des enseignants qui ne sont pas toujours évidentes à gérer et ils profitent souvent de cette pause pour préparer leur travail... Mais beaucoup d'autres métiers nécessiteraient une pause également...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis entièrement d'accord avec toi. Plutôt que d'envier ceux qui ont la pause, pourquoi ne pas se battre pour l'obtenir ?
      Cela dit, beaucoup de mères de famille dans les entreprises réussissent à avoir le mercredi comme jour de congé, afin de profiter de leurs enfants...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  16. eh non, Célestine, je ne suis pas un robot, et même que je ne suis pas fan des panneaux de signalisation ! ton administration ne veut pas le croire ?
    des gamins qui piaillent c'est très fatigant,je pense à ma Maman qui a eu jusqu'à 60 petits dans sa classe, maternelle et préparatoire ensemmble ! et à tous ces vieux enfants qui sont venus lui rendre hommage il y a peu
    "Après quelques années d’apostolat laïque dans la neige des hameaux perdus, le jeune instituteur glissait à mi-pente jusqu’aux villages, où il épousait au passage l'institutrice ou la postière. Puis il traversait plusieurs de ces bourgades dont les rues sont encore en pente, et chacune de ces haltes était marquée par la naissance d'un enfant. Au troisième ou au quatrième, il arrivait dans les sous-préfectures de la plaine, après quoi il faisait enfin son entrée au chef-lieu, dans une peau devenue trop grande, sous la couronne de ses cheveux blancs. Il enseignait alors dans une école à huit ou dix classes, et dirigeait le cours supérieur, parfois le cours complémentaire. On fêtait un jour, solennellement, ses palmes académiques : trois ans plus tard, il « prenait sa retraite », c'est-à-dire que le règlement la lui imposait. Alors, souriant de plaisir, il disait : « Je vais enfin pouvoir planter mes choux! » Sur quoi, il se couchait, et il mourait.
    J'en ai connu beaucoup de ces maîtres d'autrefois. Ils avaient une foi totale dans la beauté de leur mission, une confiance radieuse dans l'avenir de la race humaine. Ils méprisaient l'argent et le luxe, ils refusaient un avancement pour laisser la place à un autre, ou pour continuer la tâche commencée dans un village déshérité."
    (Marcel Pagnol, la gloire de mon père.)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'avais en mémoire presque au mot près ce très beau texte de Pagnol sur les carrières-types des hussards noirs de la République... là où on voit que ça a bien changé, c'est qu'il est hors de question de se coucher et de mourir une fois qu'on a pris sa retraite...
      En revanche, j'ai toujours eu une « foi totale dans la beauté de ma mission et une confiance radieuse dans l'avenir de la race humaine » ;-)
      Puis-je supposer que ton inscription à ma news letter a marché ? ;-)
      Je t'embrasse
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  17. Le mercredi, c’est la pause. Enfin, si on veut. Car j’avais décidé de faire une balade à vélo jusqu’à L’Alpe d’Huez, en passant par l’Aubisque et le Tourmalet, le Lautaret, les cols de la République et de Turini, le mont Ventoux et le ballon d’Alsace. Grâce au changement climatique, le temps était beau, un agréable 39°, les routes sèches, pas une goutte de pluie n’étant tombée depuis douze ans, et le vent réglable à volonté.
    Mais je restai scotché devant la télé, à suivre la 69e étape du Tour de France, et m’affalai dans mon fauteuil à pois rouges de roi de la montagne pour regarder l’arrivée, qui était jugée devant le portail de l’école. Je n’en crus pas mes yeux quand je reconnus Célestine, avec sa flamboyante casquette orange, remporter le sprint du peloton, sans qu’à aucun moment, il ne m’eut semblé m’assoupir.

    Plus le temps de faire un commentaire. Pourtant, comment taire que j’aime ton « Mercredi ! »

    Tout de même, jeudi… je fais venir le réparateur pour la télé.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Alors là, au risque de te décevoir à jamais, c'était vraiment un rêve, car jamais, au grand jamais, tu ne me verras remporter un sprint de peloton...j'ai comment dire, une sorte d'allergie pustuleuse pour les courses cyclistes...
      mais tu ne pouvais pas le savoir, et je te pardonne bien volontiers.
      Et puis franchement, si tu es capable de monter tous ces cols mythiques dans la même journée, tu es simplement un surhomme... ;-)
      Ah quand même il faut que je te dise que dans une autre vie j'ai fait le Lautaret et même le Galibier, sur ma lancée...Oui oui !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  18. Je sais à peu près de quoi il peut s'agir, à peu près et en ce qui me concerne, je n'aurais pas tenu une heure (par semaine)

    Bleck

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois que je sais pourquoi... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Oui, mais pas que, début des années 80 j'ai travaillé quelques mois pour un fabricant de jouets éducatifs vendus en direct auprès des enseignants : j'ai pu effleurer le milieu et j'en garde des souvenirs particuliers : le bruit absolument insupportable de plusieurs dizaines d'enfants dans un endroit clos et la pénibilité d'essayer de vendre une merde à un public d'enseignants, je connaissais déjà le "client" enseignant quand j'ai vendu des automobiles... c'est un des pires et je ne t'apprends rien.

      Bleck

      Supprimer
    3. Ah oui, tu ne t'es pas colleté qu'à l'enseignante de ta vie et de ton coeur...Tu as aussi approché les autres...
      C'est vrai que question commerce, les enseignants sont assez gratinés, toujours à argumenter que la mairie ne leur alloue pas assez de crédits...
      Si tu savais le nombre de trucs que j'ai achetés pour ma classe avec mes deniers personnels...
      Note bien que je ne l'ai jamais regretté... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  19. Comme tu le dis si bien.....tu as choisi. Je pense que tout comme moi qui ai fait un métier diamétralement opposé au tien, tu ne t'es jamais levée en disant , "merde, il faut encore aller travailler" L'époque où le travail hebdomadaire était de 45 h n'est pas si loin derrière, tout comme l'époque où les instituteurs n'avaient pas 15 jours de vacances toutes les 6 semaines..
    Je t'embrasse maîtresse.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois qu'on peut apprécier son métier et dire de temps à autres "merde, il faut encore aller travailler", ça me semble simplement humain, un chirurgien peut le dire également.

      Bleck

      Supprimer
    2. Absolument, Chinou. Bleck a raison. Je ne peux pas dire que je me sois levée tous les jours la fleur au fusil. Mais dans l'ensemble, j'ai aimé ce que je faisais et j'accrochais un sourire à mon coeur en arrivant au boulot.
      Les problèmes personnels restaient sur la porte de la classe, je les retrouvais en sortant.
      Quinze jours de vacances toutes les six semaines...je disais toujours à ceux qui enviaient cela : « qu'est-ce qui t'aurait empêché de le faire, ce métier ? » et systématiquement on me répondait: « ah non, j'aurais pas eu la patience de supporter les gosses...»
      Bisous ma belle et une bise à Bleck
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  20. Je te reçois 5 sur 5 sur le problème des rythmes scolaires ; je suis solidaire de tes propos nuancés.
    Oui la tension n'est pas réservée dans le monde du travail aux seuls enseignants ; personnellement , quand , dans quelques contrôles, j'avais l'employeur assis tout du long en face de moi et qu'il épiait le moindre de mes gestes, je soupirais après la pause que je pourrais m'autoriser tant la tension était vive et constante
    Le nombre des élèves en attente devant soi est bien entendu une autre source de tension.
    Bisous compréhensifs

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je nuance toujours mes propos, je sais trop combien les enseignants sont décriés pour ne pas y aller avec des pincettes...Le pire c'est que je n'ai jamais envié aucun corps de métier pour ses avantages (et le pense réellement que la plupart des métiers ont des avantages)
      Ça m'a longtemps blessée que les détracteurs de l'éducation nationale ne fassent pas dans la nuance en parlant des enseignants. Alors, oui, je nuance mes propos.
      Merci de ta compréhension, Pétrus.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  21. Mesdames et Messieurs si vous sortiez un peu de vos bureaux pour aller dialoguer avec vos enseignants...
    Bisous du mercredi
    Nicmo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, le dialogue fait jaillir la lumière.
      Et dans toute ma carrière, je n'ai jamais refusé de discuter avec les parents d'élèves...
      Bisous nicmo
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  22. La Creuse sauterait l'école le mercredi ?
    Aujourd'hui, le Conseil départemental de l'éducation nationale devrait statuer sur la possibilité pour les écoles creusoises de revenir à la semaine de quatre jours.
    Une grande partie des écoles creusoises souhaitent revenir aux rythmes d'avant la réforme qu'elles avaient acceptée à reculons en 2014.

    La Montagne ( Mercredi 5 Juillet 2017 )

    :) Bises.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh bien voilà qui est fait pour la Creuse !
      Merci de l'info, Patrick
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  23. Jamais plus on n'avait tant parlé de la Creuse...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il y a un nid de Limousins, sur ce blog...
      Bisous mon petit Bof
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Pas faciles à couver. J'en veux pour preuve la Place des Migrants, à Châtelus le Marcheix, place sur laquelle les maçons se rassemblaient avant d'entamer leur voyage vers Paris ou Lyon, villes qui tant leur doivent.
      Bises migrantes, c'est mieux que migrateuses, moi qui suis pas vraiment rasé de frais...

      Supprimer
    3. La barbe de trois jours, j'aime...et puis il vaut mieux être mi-gratteur que rasoir...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  24. Je n'ai absolument aucune idée de ce que peut être la vie d'instit,ou plutôt je n'en avais absolument aucune idée avant de te lire.Heureusement que tu es là...Je ne vais pas tenter une comparaison maladroite avec mon métier ou mon travail,car c'est mercredi,et la pause c'est comme la sieste,c'est sacrée!

    malgré le temps qui s'envole
    Il n'en est pas moins vrai
    Que les souvenirs d'école
    Ne s'oublient jamais...Bourvil
    https://www.youtube.com/watch?v=0BL2Ltq4NlE

    Revoilà septembre qui me tombe sur le moral,
    Je vais reprendre mon air absent sentimental,
    Enrouler les reptiles dans le formol,
    Me voilà dans le bocal,
    Je suis qu'un maître d'école...A Souchon
    https://www.youtube.com/watch?v=CnhMBFBKhRo

    RépondreSupprimer
  25. Eh bien là, mon cher Didier, tu me cueilles avec deux chansons que je ne connaissais pas du tout..
    Celle de Bourvil ressemble à toutes ses chansons, mais les paroles de celle de Souchon sont très fortes...un maître d'école qui ne veut pas y aller, le jour de la rentrée...
    Les bureaux, les barreaux, y a des chaînes
    Et si y en a pas
    Ben y en a quand même.
    On s'attache des fois à ces têtes à claques,
    On rit, on s'inquiète et le cœur dans les flaques
    Ça déboule déjà, les grandes vacances,
    On se reverra plus jamais, c'est pas de chance

    Wouaou ... ça m'interpelle.
    Merci pour cette découverte.
    ¸¸.•*¨*• ☆

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Cette chanson d'Alain Souchon est la chanson du générique de fin du film de Claude Berri:le maitre d'école avec coluche.Chanson éclipsée par celle de Richard Gotainer. Je savoure mon plaisir de te faire découvrir les chansons que je connais.

      Supprimer
    2. Tu en connais beaucoup que je ne connais pas...peut-être que la réciproque est vraie ...
      Connais-tu celle-ci ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    3. La réciproque est très certainement vraie.Patrick font:je connais un petit peu,cette chanson, pas du tout.Merci

      Ma maitresse d'école avait la silhouette
      comme les majuscules de nos cahiers
      toujours élégante,toujours bien faite
      avec de beaux pleins et de beaux déliés...

      Supprimer
    4. ...Bien sûr elle portait des jupes indécentes,
      c'était pas d'sa faute si au lieu d'avoir
      des genoux faits pour des chaussettes montantes
      elle avait des jambes qui se laissaient voir...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    5. ...Ma maitresse d'école avait la manière
      d'enflammer les hommes sans les allumer
      c'était la coqueluche des célibataires
      mais nous en avions l'exclusivité...

      Supprimer
    6. ...Ma maîtresse d'école était si jolie
      qu'on venait de loin pour la regarder
      de toutes les curiosités du pays
      c'était ma maîtresse la plus visitée...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    7. ...Ma maîtresse d'école était si coquette
      Que toutes ses collègues la jalousaient
      Bien sûr elle ne portait pas de lunettes
      C'était pas de sa faute si elle y voyait...

      Supprimer
    8. ...Ma maîtresse d'école était courtisée
      par le directeur et ses deux adjoints
      Ça nous permettait de faire un tiercé
      que l'on commentait le lundi matin...

      Supprimer
    9. ...Le lundi matin
      On pouvait la voir
      Sur le porte-bagages d'un pion rayonnant
      On se bousculait le long du trottoir
      Afin d'applaudir le vélo gagnant...

      Supprimer
  26. Je vais faire découvrir votre blog à ma fille enseignante en grande section de maternelle, qui adore son métier mais y laisse sa santé, y sacrifie une partie de sa vie familiale, et souffre de l'incompréhension et du non respect des parents. le milieu où elle enseigne fait partie des milieux défavorisés, et pourtant elle aime ses petits mioches si attachants. Je suis admirative du travail des enseignants, pour ma part je n'aurais pas eu la patience nécessaire. Bravo les enseignants et profitez de vos vacances bien méritées.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup chère anonyme
      Oui, j'ai écrit plus de cent billets pour dire mon amour du métier et les difficultés rencontrées.
      Qu'elle ne se décourage pas, qu'elle se souvienne que c'est le plus beau métier du monde...
      Et qu'elle invente sa pédagogie sans se soucier des programmes, des ministres et de tous les rabat-joie qui essaieront de lui faire perdre son bel enthousiasme.
      Après tout, seul importe le bonheur de transmettre un savoir à des enfants...
      Le reste est (mauvaise) littérature.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. J'ai aimé mon métier : apprendre à lire à des mouflets fut ma plus grande satisfaction même si j'y ai laissé des plumes...
      avec des parents d'élèves!!
      avec des collègues!!
      C'est un métier qui te colle à la peau...on en ressort pas indemne!!
      Un entourage familial solide est indispensable...

      Supprimer
    3. https://cathnounourse.blogspot.fr/search/label/d%C3%A9formation%20professionnelle

      Supprimer
    4. Si si, tu verras, c'est trop bien aussi d'en sortir...
      Ma devise: si tu as aimé ton métier avec passion, alors tu aimeras la retraite avec la même passion.
      C'est une question de caractère, et je te sais positive
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  27. J'avoue que je n'étais pas contre des journées plus courtes qui se seraient terminées par des activités sportives ou artistiques... mais il y avait trop d'inégalité entre les communes. Mes petites-filles ne faisaient rien de spécial. Mais mes enfants avaient une coupure mais travaillaient le samedi matin, est-ce mieux? J'admire énormément le métier d'enseignante, je n'aurais pas pû l'exercer malgré tout l'amour que je porte aux enfants. Allez la cloche va de nouveau sonner le mardi soir... bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Des journées plus courtes...oui à condition de sortir à l'heure, mais qui peut encore sortir à 15 h 45 ? Les enfants ont de toutes façons des journées de ministre, toujours en collectivité, toujours sous pression, et leur rajouter une demi-journée de plus a été la goutte d'eau pour beaucoup d'entre eux...
      Car aussi étrange que cela puisse paraître, je persiste à penser que ce ne sont pas les heures de classe qui fatiguent les enfants, mais tout ce qu'il y a autour.
      Bizou
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  28. Je crois, je dis bien je crois que je comprends.
    Dans l'école d'Antoine, les maîtresses demandent aux parents de venir animer des ateliers sur le thème du moment - il y a 3 ou 4 ateliers pendant l'année.
    Je me porte toujours volontaire pour en animer un. C'est super dur et encore la classe est divisée en petits groupes (mélange de GS et CP) - gérer les personnalités, les intérêts, les gouts, la discipline pffffff crevant.
    Et en plus cette année, j'étais arrivée beaucoup trop tôt et je me suis farcie 40 minutes de récré ! Je me demande comment les enfants et les maitresses survivent chaque jour à ce bruit, ce chao.....
    Bref chapeau bas

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu as l'attitude normale d'une maman qui vient à l'école sans a-priori.
      Je me suis toujours dit qu'un grand nombre de gens se permettent de nous dire comment nous devrions faire, alors qu'ils ne se le permettent pas avec les autres métiers.
      (Quoiqu'on voit de plus en plus de gens faire le diagnostic à la place de leur médecin...)
      Quand on confie une mission à quelqu'un la moindre des choses est de faire confiance...
      Pour la récré, 'ai lu un jour que le bruit d'une récré sous le préau était équivalente à un avion qui décolle...
      Je me demande comment j'ai résisté, maintenant que je vis dans le calme en permanence...
      Merci pour ton témoignage, ma miss
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. J'ai surveillé à une époque la cantine et la récré. Bonzou, je n'étais pas faite pour ça. Les enfants, je les aime, mais à petite dose.

      Supprimer
    3. Le bruit surtout...le bruit est terrible pour qui n'a pas les oreilles blindées... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  29. Chère et douce maîtresse
    Comme il est bon de retrouver un peu de ce qui fit mon ravissement, votre enthousiasme pour les enfants et ce métier. Je l'ai quitté avec regret quant à moi, mais il est vrai que les Sorbonnards sot plus disciplinés que vos chères petites marmailles.
    Merci une fois de plus pour ce billet.
    ~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, il est certain que nous n'avons pas fait tout à fait le même métier, en tous cas au niveau des conditions de travail. Au niveau du fond, la transmission du savoir est la même quel que soit l'âge des élèves...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  30. Ma fille a commencé sa carrière à Sarcelles, ayant passé son concours dans l'académie de Versailles. Elle y est resté quelques années et les a aimées ; sur 25 ou 30 enfants, 15 ou 20 nationalités différentes. Ah, elle en a donné des sous pour acheter des livres, pour faire une petite fête de fin d'année, où toutes les mamans apportaient une spécialité de leur pays d'origine. Elle a même eu droit à des cadeaux.. Avec le primaire, ça se passe assez bien. C'est après que ça dégénère. D'ailleurs, juste à côté de l'école primaire, il y avait le collège. Et là !!! Maintenant, elle est dans une école paisible d'une commune paisible..100 % différente des écoles des banlieues..

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Chaque école apporte son lot de satisfactions et de déceptions, ainsi va la vie.
      Il est vrai que le collège, c'est une autre paire de manches.
      Je lui souhaite beaucoup de bonheur et d'enthousiasme, à ta fille. La carrière sera longue mais cela vaut le coup.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  31. Sage décision. On revient à des rythmes plus sympas. Mes petits enfants sont contents !!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est vrai que l'on ne demande jamais trop l'avis des enfants, dans ces histoires d'aménagements de rythmes...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  32. Ah la la ! Je rigole en lisant ton billet, je rigole en pensant à la tête que faisait Françoise, la jeune femme qui surveille les enfants entre les cours. Mardi 4 juillet n'est pas simplement le jour de 'l'Independence Day", c'est AUSSI le jour de l'anniversaire de Clément. Clément avait passé commande de crêpes à son cher papy pour les manger avec ses amis et sa maîtresse plus si affinités ! J'arrive avec deux gros cartons dans la cour de récré, pas de Clément. je m'adresse à deux de ses copains, j'apprends qu'il est puni par Françoise. Quoi ? le jour de son anniversaire ? lol
    Il paraît qu'il était excité comme une puce (comme d'habitude, je pense !) mais non, plus que d'habitude me dit-elle et voilà que la contagion s'est étendue à ses amis qui ne demandaient qu'à se gratter eux aussi !
    Vais-je m'exclamer "bazar de casserole" ? Non, je dis simplement à Françoise que puisque c'est ça, elle n'aura pas de crêpe ! Je ris quand elle me dit "oh c'est juste une croix !" Et Clément qui arrive, le sourire en forme de banane et me prend les cartons des mains pour aller les porter à Hélène, sa maîtresse d'école.
    Je rigolais mais j'étais contente de les abandonner à leur sort !
    Bon, c'est la fin de l'année scolaire, le soleil tapait fort, les crêpes sentaient bon et Clément passe avec les félicitations en CM1 ! Il est juste trop bavard mais j'ai expliqué aux autorités présentes que cette particularité était génétique, il n'y est pour rien, pauvre gosse !
    Je me demande juste comment son papa, si disert, a pu faire un gosse si bavard ! Ça a dû sauter une génération ! :D
    Pour le mercredi en pause...je ne sais pas s'il y aura droit l'an prochain. Ils avaient opté à la dernière rentrée (malgré l'avis de la majorité des parents) à la semaine des 5 jours ! Bises

    RépondreSupprimer
  33. Bon anniversaire à Clément, alors, et merci pour ce récit très drôle de cette crêpe partie épique...
    Oui je comprends pourquoi tu dis que Clément est bavard génétiquement...quand je vois ta prolixité !
    Tu m'as beaucoup fait rire mariejo
    Félicitations pour le passage en CM1...ça grandit ces petites choses...
    Gros bisous de la montagne noire
    ¸¸.•*¨*• ☆

    RépondreSupprimer
  34. Pendant 5 ans, j'ai fait partie du grand vaisseau EN.
    Une drôle d'expérience...
    Non pas avec des petits (qui avaient alors la chance de se "pauser" le mercredi) mais avec de grands collégiens turbulents...
    Enseignant-es... un magnifique métier, qui ne peut se comparer à nul autre ;)
    Douces pensées

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ravie d'apprendre que tu en as été...ainsi, tu comprends de l'intérieur. C'est important !
      Bisous Cloudy
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  35. Ça pour une bonne nouvelle!!!
    Ici, retour à la semaine de quatre jours ����

    RépondreSupprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.