Pages

05 mars 2017

TSF








Ah...les mots désuets, obsolètes...ceux de Molière ou de Balzac... Au train où l'on va, ils ne seront bientôt plus compris par personne. 
C'est un peu triste, je trouve. L'écume du temps et de la facilité les recouvre peu à peu d'un voile d'oubli.  J'ai une tendresse particulière pour ces mots-là, et leur bizarre poésie. Un vieux mot, c'est un peu comme une vieille personne. Il ne faudrait pas les mettre au placard sous prétexte qu'ils ne sont plus dans le coup. Ils ont tant de choses à nous évoquer...
Et au volant, vous savez, cet endroit où l'on oublie tout sens de la civilité, ils font merveille, je vous assure. Essayez donc, la prochaine fois que l'on vous brûle une priorité, de traiter le quidam de butor, de faquin, de bélître, de paltoquet ou même de pignouf. Ça défoule avec panache. 



***

Petit texte en mode désuet.


C’est le printemps. 
Dès potron-minet, l’air primesautier est tout chargé d’effluves et de piaillements émoustillants. Dans la TSF, Ella Fitzgerald envoûte de sa voix de velours mon cabinet de toilette. Je m’adonne comme à l’accoutumée à mes ablutions, contemplant avec béatitude dans le miroir ma callipyge et gouleyante personne, quand à brûle-pourpoint, le speaker interrompt brutalement, comme un gougnafier, mon programme classique. Au beau milieu d’une mesure à quatre temps.
Saperlipopette ! Quelle galéjade ce paltoquet va-t-il inventer pour justifier cette rodomontade ? Je subodore quelque fâcheuse péripétie, comme un assassinat, un attentat à Sarajevo ou, pis encore, une grève-surprise.
Je tends l’oreille subrepticement pour ouïr ce que ce pleutre chafouin va claironner, avec moult circonvolutions oratoires. Mais, ô déconvenue ! Ce ne sont que calembredaines habituelles, brigandages et coups de Jarnac, de la part des foutriquets hâbleurs ou pusillanimes qui se disputent le pouvoir. 
En fait d’assassinat, l’un d’eux s’est fait pincer le bec par un canard, qui le fustige de manœuvres douteuses. Rien de mirifique dans l’escarcelle de ce diseur de mauvaises aventures, rien qui justifie l’interruption du programme par un malappris.
Je tourne le bouton de la TSF pour lui fermer le clapet. 
Et je vais, drapée dans ma nudité outragée, lancer le 33 tours d'Ella Fitzgerald sur la platine du tourne-disque. Un oiseau se pose sur le bout de mon doigt et le jazz m’envahit à nouveau. C’est le printemps. 

¸¸.•*¨*• ☆






 Pour l'atelier de Filigrane, il fallait placer les mots désuets suivants:
ablutions, brûle-pourpoint, calembredaines,  callipyge, chafouin, 
escarcelle, fustiger, galéjade, gougnafier, gouleyant,
mirifique, moult, paltoquet, potron-minet, pleutre, primesautier, 
pusillanime, rodomontades, subrepticement, subodorer


Musique Ella Fitzgerald. In a sentimental mood



129 commentaires:

  1. Je suis juste passé voir ce qu'en pense Madame Chapeau.
    Bon, je vais me payer un petit "I'll never fall in love again"
    https://youtu.be/dxfMIAZw1RY

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. MDR !
      Tu fais vraiment partie du KGB, ou bien ? ... ;-)
      Enfin, bon, Madame Chapeau ne vient plus me voir, mais elle a sans doute ses raisons...
      Et je ne lui en veux pas. je la regrette simplement.

      Bon, donc tu will never fall in love again ? Dommage... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Oui, je suis un amateur de Poutine ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Poutine_(plat) )
      Et pour le reste, t'as bien écouté la fin de la chanson ?
      "And this is why until tomorrow, I'll never fall in love again"
      T'as toutes tes chances :o)

      Supprimer
    3. Aaaah , until tout moro ! ça change tout !

      Supprimer
    4. ... enfin, si on peut appeler ça une chance :-)

      Supprimer
    5. C'est toujours une chance de fall in love... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  2. C'est le printemps ! Primesautons sur toutes les consignes d'écriture qui bougent ! ;-)

    Si je n'avais pas tout ce boulot musical en retard, qu'est-ce que j'aimerais jouer avec vous !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh oui, je sais...c'est difficile d'être partout...
      Vivement que tu prennes ta retraite, mon oncle. :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  3. Bonjour,
    Je suis sûre que vous aimerez ce site "de derrière les fagots": http://www.mots-surannes.fr/ amis vous le connaissez certainement...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Qui se cache derrière ce délicieux pseudo phonétique ?
      Merci en tous cas pour l'indication de ce site que je ne connaissois point.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  4. ...Désuet, désuet, ça dépend pour qui ! tiens tu retrouveras sur mon billet à venir demain matin ton tien, mon tien, "gouleyant"... amusant.... "un cidre gaillard, moqueur, suave, gouleyant, le cidre de la complainte et de la cantilène, le cidre - pas bu - des vivants, et des morts qui s'esquivent des enclos paroissiaux afin de venir licher dans les caves et les secrets celliers".
    Charles le Quintrec - le château d'amour.
    Bisou amusé.
    Den

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Nous sommes connectées aussi, Den.
      J'ai hâte de le découvrir.
      Demain.
      Bisous espiègles
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  5. Ah, la TSF !
    Délicieusement désuète, la scène...
    mais les programmes n'ont pas changé, on dirait ! ;-)

    Merci de ta participation, Célestine...
    Sur Filigrane, le texte paraîtra demain...
    Tu sais, en ces temps-là (ceux de la TSF), pour publier,
    on y passait la nuit... :-)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh non, les programmes n'ont hélas pas changé d'un iota depuis les grands scandales politiques de la troisième république...
      Essaie de dormir, quand même, ne pédale pas toute la nuit...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  6. Chère Célestine, ne vous tracassez pas, je ne boude pas et j'aime toujours venir vous lire...
    Bravo pour votre texte.
    Passez une bonne soirée.
    Mme Chapeau.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Aaaahhh ! Madame Chapeau !!!!
      Comme ça me fait plaisir de vous voir !!!!
      Mais je plaisantais, n'est-ce pas, quand je disais que vous boudiez.
      En revanche j'étais sincère quand je disais au Boss que vous me manquiez.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  7. Ah oui, Célestine, je confirme, nous sommes connectées toutes les deux, et ce n'est pas la première fois que cela se produit. De chez ma mère, j'ai également rapporté un poste de TSF, il ne marche plus, mais il est magnifique.
    C'est réjouissant, je trouve, de sortir les vieux mots du placard. :-)
    Belle fin de dimanche. Gros bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est réjouissant et surtout très utile.
      Je suis sidérée de plus en plus par la pauvreté de langage, tout le temps, partout.
      La richesse du langage est une liberté absolue de pouvoir s'exprimer.
      Pourquoi en est-on arrivés là ?
      Bisous belle amie
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  8. Bonsoir Célestine, en fait, j'ai toujours aimé ces mots désuets car je me souviens, qu'enfant, mes parents en utilisaient pour rire :-) et plaisanter.
    Merci pour Ella Fitzgerald que j'aime beaucoup.
    Bisous ♥

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Moi je les utilise tout le temps pour plaisanter.
      C'est quand les enfants étaient petits, que j'ai pris l'habitude de traiter les conducteurs indélicats de marauds, de pleutres ou de faquins.
      Un jour, mon fils aîné, qui devait avoir huit ans, a baissé la vitre et a crié : "paltoquet !" à un type qui nous a doublés en ville...
      On était tous morts de rire.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  9. Bel exercice. Mais j'aurais carrément mentionné le poste à galène, tant qu'à faire dans le désuet ;)

    Nombre de ces mots ne sont point étrangers à mon oreille, utilisés sans parcimonie par ma chère fille. Elle se plaît à les maintenir d'usage courant dans une fantaisie de bon aloi qui me ravit. Il est vrai qu'il demeure un plaisir certain à discourir en puisant dans la richesse du vocabulaire de naguère...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. le poste à galène...c'est tout much !
      Que fais-tu du juste milieu ? ;-)
      merci de venir goûter mes petits délires sémantico-lexicaux bien qu'ils ne soient pas du tout sérieux.
      Quelque part, ça me rassure beaucoup. :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Imagines-tu vraiment que je seul le sérieux m'intéresse et me fasse vibrer ?
      En tout cas, sans savoir ce qui a pu t'inquiéter, j'aime te savoir rassurée :)

      Bises amusées

      Supprimer
    3. Tu veux que je te parle sincèrement ?
      Oui, j'ai vraiment cru que les billevesées étaient devenues trop futiles pour toi...
      ;-)

      Supprimer
    4. Bien sûr que je préfère que tu me parles sincèrement, voire franchement ;)

      Il n'est pas question de billevesées ni de futilités, pour que je commente, mais de résonance, de syntonisation, d'accordance. Voilà : faut que ça vibre à la même fréquence ;)

      Supprimer
    5. Tout à fait. C'est une règle absolue chez moi: je ne commente que si je vibre. Il se trouve que j'avais la nette impression que tes préoccupations actuelles et mes centres d'intérêt multiples ne pouvaient pas résonner à la même fréquence... ;-) J'avais tort, j'en suis heureuse.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  10. Voilà que je ploie le genoux devant tant de science linguistique...
    Il me sied de dire en toute simplicité que je suis "à la ramasse" ; alors au temps pour moi et reprenons donc du début. Je n'y entends "que chi" à toute ces salamalecs ; mais je sais bien quand on se moque ou point...
    Et là le texte est admirable, comme d'accoutumée.
    Bref, je ne sais quoi dire.
    PS : Mme Chapeau me manque aussi... lol !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour quelqu'un qui ne sait que dire, tu as quand même écrit six lignes...
      Merci pour l'admirable. Je n'ai fait que me rappeler mes cours de littérature et integrer quelques mots dans un texte...
      j'aurais pu l'écrire en mode "à la ramasse"

      C’est le printemps.
      Ce matin, ça sent bon et les oiseaux chantent. Sur mon mp3, branché sur enceinte bluetooth, y a une vieille chanteuse qui braille dans ma salle de bains.Je suis en train de me mater les fesses dans la glace en me lavant quand Laurent Ruquier arrête ma chanson d'un coup, ce blaireau....

      Bises nocturnes
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  11. Je suis d'accord avec le charme des mots "désuets", mais aussi français... Je me demande s'il n'y en a pas que j'utiliserais, à l'occasion. Quoique traiter quelqu'un de "paltoquet", ce serait assez amusant.

    L'air de rien, dans la bibliothèque verte, il y avait une série de trois volumes, "Une rapière pour Béatrice", "Béatrice au grand galop" et "Béatrice à l'abordage" (cela se passait sous Louis XIII et racontait les aventures et mésaventures d'une jeune provinciale éduquée comme un garçon manqué, puis envoyée à Paris pour y apprendre les bonnes manières). C'était génial et une de mes sagas préférées, bourrées de mots de cette époque. Forcément !

    Et puis, il y a tant de références qu'il faudrait connaître. Tu évoquais "Le prénom" chez moi. C'est jouissif. Mais il faut un minimum de références pour en profiter pleinement. De même, aujourd'hui, je suis allée exceptionnellement au théâtre et j'ai eu de la chance... Deux grandes comédiennes belges jouaient dans "Les reines de pique". Au milieu, une des tirades que je préfère, et que je me répétais souvent (quand j'étais amoureuse", l'aveu de Phèdre.

    Oh la langue française ! Ce trésor infini............................

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime ton plaidoyer, Pivoine.
      C'est vrai, la langue française est un trésor infini, et je suis heureuse de la comprendre de l'intérieur...
      Objet infortuné des vengeances célestes,
      Je m’abhorre encor plus que tu ne me détestes.

      Ah...l'aveu que j'avais appris par coeur moi aussi, en première ou en terminale...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  12. Quand le jazz est là, c'est toujours le printemps... alors qu'au fond d'une bonne vieille cave l'hiver un blues sonne merveilleusement bien.

    Bleck

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une bonne vieille cave...de Bordeaux ? Certainement.
      Le blues d'une bouteille de Medoc, mmmmhhh....
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Ah... en Bordelais les flacons sont entreposés dans un chai, si la cave est choisie c'est par un bobo habitant les Chartrons et la cave en question sera électrifiée on est loin de la descente et de la désuétude, en effet la terre Bordelaise à ceci de particulier : l'eau effleure le sol, quelques dizaines de centimètres à la bêche et un étang se forme. De plus et à titre très personnel je choisirais une bonne bière tirée au fût pour une soirée blues et pense que deux ou trois verres de Pessac-Léognan méritent le silence.

      Bleck

      Supprimer
    3. Tu es en train de dire que le Bordelais est une éponge ?
      Mais oh comme je suis d'accord : un silence quasi-mystique ...
      Pessac-Leognan, rien que le mot me fait rêver... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  13. Je dois être un vieux barbon car j'ai tout saisi illico.
    J'ai pensé un instant que l'interruption de programme de la TSF était destinée aux dernières nouvelles de Londres et de la traditionnelle et quotidienne ritournelle satirique de Pierre Dac...
    https://www.youtube.com/watch?v=_bwgUf4xy5A

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Excellent programme s'il en est...
      Ce bon vieux Rabindranath Duval, grand résistant de la première heure ...
      Meuh non, tu n'es pas un vieux barbon. Un vénérable barbu, plutôt. ;-)
      Et si vous étiez trois, tu sais ce qu'on dit...
      Un barbu, c'est un barbu, trois barbu, c'est des barbouzes ...
      ¸¸.•*¨*• ☆
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Et 4 barbus, c'est une carrière dans la chanson.
      http://www.dailymotion.com/video/xrvlp4_les-quatre-barbus-chansons-anarchistes_webcam
      Ti bacio

      Supprimer
    3. Tiens, un autre aspect des 4 barbus:
      https://www.youtube.com/watch?v=9Bvij4TVdEY
      https://www.youtube.com/watch?v=cWkx-FeB4ho

      Supprimer
    4. Ah ...les quatre barbus, moins connus que les frères Jacques, mais tout aussi délicieux...
      Les chansons paillardes sont quand même un aspect de la culture qui a un peu disparu, c'est dommage.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    5. Grands Dieux c'est vrai qu'il faut réhabiliter les chansons paillardes.
      Heureusement que les Carabins perpétuent cette culture...
      Tous derrière la Petite Huguette chère à l'académicien Jean Dutourd...
      https://www.youtube.com/watch?v=FtqyWBLddHw
      Ti bcio

      Supprimer
    6. Et Melanie, la bonne au curé...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  14. Il serait temps que j'aille dormir mais je fais un petit tour chez toi pour me détendre et sourire. Figure-toi que je suis une adepte du mot pignouf et gougniafier aussi. Je les utilise régulièrement pour qualifier mes supérieurs. 😁 Pleutres leur irait bien aussi. Je crois que je peux aller dormir sur mes deux oreilles maintenant. Bises alpines.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Palsembleu ! Vous fîtes bien, chère dame.
      Les supérieurs sont souvent des foutriquets, ne leur en déplaise.
      C'est même à ça qu'on les reconnaît, comme dirait l'autre.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  15. Aïe, tu dis désuet, obsolète, vieillot....... tu me fais prendre conscience de mon âge bien avancé parce que ces mots, dans l'ensemble, ont bercé mon éducation. Bises surannées mais pas vieillottes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les mots devraient être éternels, mais ils subissent l'outrage du temps, hélas, et certains sont vraiment datés c'est dommage...
      Toi tu te bonifie comme le vin.
      Et j'ai hâte de te voir ♥︎
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  16. Je trouve ce texte très chouette.
    Cela me fait penser à ma Grand-Mère qui ne disait jamais, à ça non jamais, de gros mots. Mais quand l'énervement était là, elle jetait dans l'air un "Flûte" bien affuté qui faisait son effet. Après cela on filait droit.

    Bises Madame La Fée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est vrai, ce texte est bat'...

      Bleck

      Supprimer
    2. Je dirais même plus, ton expression, c'est formid ! c'est sensass ! c'est épatant ! c'est extra ! c'est chouette...C'est du BSA extrapiste comme disaient Gabin et mon dabe à moi.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  17. Le bonjour Dame Céleste. J'ai des problèmes d'ordi, d'où mon retard à l'allumage. Le printemps approche et tu le célèbres de fort belle manière. Voici la mienne que je t'offre comme autant de bourgeons :

    Danse la vie

    Affronte la pluie
    Glisse dans les draps
    Lit douillet
    Lit bouillant
    Bras aux corps une étoile diffuse sa lumière
    Ses doigts promènent l’ivresse et son ardeur
    Une onde submerge l’horizon
    Caresse le front
    Laisse des messages
    Sur les épaules
    Sur le dos
    Sur tout le corps
    Danse la vie
    Danse le rêve
    Regard suspendu à l’éternel
    Pour en extraire le miel

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Caliente, amigo !
      Messages...massages, une lettre de différence
      mais un massage n'est-il pas le plus beaux des messages ?
      Merci pour ces vers qui m'enchantent à chaque fois.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  18. Je suis comme toi, j'ai du chagrin pour ces mots qui passent de l'autre côté de la mode et ne reviennent que si rappelés par des palabrophiles comme nous. Je les glisse aussi dans mes romans, profitant de la vieille tante ou grand mère un peu démodée qui continue de s'y sentir bien, elle, avec ces expressions passées et imagées. Oh mot, suspens ton vol...

    Merci pour cette petite missive du lundi :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une missive...un pli...un "pneumatique"...un télégramme...
      Et aujourd'hui des emails, des courriels, des sms, des tchats, des snapchats, des skypings, des pokes.
      L'essentiel n'est-il pas ce léger tremblement que l'on a à recevoir un signe d'autrui ?
      baci sorella mia
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Dis donc, tu es "in", toi ("in" est le comble du "up to date" parfaitement démodé) : moi je me suis arrêté à Snapchat (jamais utilisé, pourtant), mais je n'avais jamais entendu parler des deux dernier !

      Ton vocabulaire s'étend donc du désuet au… (je connais pas le mot actuel pour dire "au top"). Riche palette de possibilités !

      Supprimer
    3. On dirait plutôt aujourd'hui : tu es "swag" ou "stylée"...
      Toute un art de se maintenir up-to-date...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  19. Désuet, oh combien de fois suis-je désuète ! J'aime les mots et les savoure. Et ton billet l'est... savoureux.
    La TSF en bakélite marron, avec les petites ondes, les moyennes et les grandes ondes. Avec des voix venues de l'autre côté de la terre.
    Tiens, il me faudrait apprendre la liste des jurons du Capitaine Haddock, qui ne sont pas piqués des hannetons ! Scrogneugneu !
    Oui, oui, "ILS" te conseillent le "lacher prise", ben parfois plein les bras du lâcher prise, à un point qu'on lâche un bon juron que des oreilles chastes et féminines ne s'autorisaient pas à entendre... dans le temps. :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah les insultes du capitaine Haddock, j'avoue m'en servir souvent, notamment en politique où les ectoplasmes et les troglodytes à poil mou pullulent...
      Il est vrai que les gros mots servent à défouler. J'ai toujours appris aux enfants que l'essentiel n'était pas de ne pas en dire du tout, mais de bien faire attention à qui on les dit. Ils aimaient bien ce concept de la non-interdiction.
      On s'était même amusés à chercher dans le dictionnaire des mots "ressemblant" à des gros mots, tels concupiscent, converger, condor, presbye, pédoncule, intuber, nyctalope etc...
      Un jeu très amusant et en même temps un enrichissement de vocabulaire. ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  20. Diandre, c'est diablement bien écrit

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. N'est-il pas ? ces billevesées ne sont pas des coquecigrues, nonobstant leur ressemblance avec des néologismes...;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  21. En sous titre : "La Ronde des jurons"

    -Quand les Gaulois
    De bon aloi
    Du franc parler suivaient la loi !!

    Vertuchou et ventre saint gris cornegidouille et dépendeur d'andouilles.

    Allons Mesdames traitez l'automobiliste peu courtois de "petit sexe mou" ... Effet garanti.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ma suprême injure pour ceux-ci, ci-dessus : petit cul ! et dans ma tête c'est très très très explicite ! ;)
      Un jour, pour avoir klaxonner un (mâle) automobiliste, arrêté plein centre du village, sans appel de frein, sans cligno à droite, en pleine côte. Ce "cher" mâle descend de sa charrette, mécontent, très mécontent se dirige vers ma porte près à l'ouvrir. Ma vitre baissée, je l'interpelle : allez va-y fou moi sur la gueule ! Marche arrière du quidam, le jour s'étant fait dans ses neurones. La queue basse, il s'en retourna dans son habitacle à roues... Bon ceci dit, je ne sais pas ce que je serais devenue si...

      Supprimer
    2. @Andiamo

      J'imagine bien l'effet garanti sur tous ceux dont la voiture n'est qu'un prolongement phallique.
      D'ailleurs il paraîtrait que la taille de la voiture soit inversement proportionnelle à la longueur de l'engin.
      De là tu me répondras que tu roules en mini, certainement...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    3. @Lou

      La vie est une prise de risque permanente...
      Et ton cerveau reptilien, celui de la survie, t'a dicté le bon réflexe.
      Les anthropopithèques reculent quand on parle leur langage.
      Car ils sont souvent doublés de gros lâches misogynes: ils ne vont tout de même pas se mettre dans les emmerdes pour une gonzesse ? ;-)
      Bref, en l'occurrence, le traiter de foutriquet n'aurait pas eu plus d'effet qu'un emplâtre sur une jambe de bois ... Quoique... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. Célestine : Ecoute Céleste amie, tu es montée dans mon automobile, une Clio ! ça n'est pas une limousine loin de là ! Mais as tu remarqué comme mon véhicule était doux, silencieux, sans brusqueries d'aucune sorte, et diablement efficace ! ];-D

      Supprimer
    5. Je me souviens d'une petite voiture, en tous cas... mais moi les marques... j'ai abandonné l'idée de les reconnaître...
      Doux, silencieux, sans brusquerie... certes.
      À part le gonflement de tes chevilles :-)
      Meus non! J'rigole! Je sais que tu es la modestie incarnée... :-D

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    6. Andy n'a pas de limousine? Le pauvre...

      Supprimer
    7. Si, mais dans sa tête...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    8. @ Bof
      Si et il la fait paître sur le champ de Mars

      Supprimer
  22. Moi qui m’exprime souvent avec les mots désuets et qui même parfois n’ont plus droit au chapitre, je me sens ringard devant la multiplication des néologismes zemmouriens, onfrayens, houellebequiens, coelloiens. Je côtoie, bien souvent Balzac, Victor Hugo, Daudet, Stendhal, dans mes lectures, et je ne m’en plains pas et même que je m’en réjouis. Je suis saturé par tout ce que nous déferlent à longueur de journée nos chaines de télé avec des informations en boucle, des jeux d’outre-mer, où la langue de Voltaire laisse place non seulement au français de nos présents écrivains mais le plus déroutant c’est l’intrusion tous azimuts de la langue de Shakespeare que je respecte mais que je trouve trop envahissante. Alors si ce n’est que les mots désuets !!! Y’a que toi Céleste la polyglotte qui trouve ton compte, avec en plus le délice qu’on a de te lire, avec des mots désuets, étranges, argotique et j’en passe. Bises mallarméennes si j’ose dire.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En parlant de nos présents écrivains , je voulais dire les mots populaires de la génération actuelle, comme je te kiffe, ou autres du même genre

      Supprimer
    2. La langue française est faite de milliers d'occurrences, et j'aime aussi les mots d'argot, les mots des jeunes n'étant qu'un de ces langages codés qu'ils abandonnent des que les adultes s'en emparent, par un processus facilement compréhensible: les jeunes ont envie de communiquer sans que les adultes les comprennent.
      Les jeunes désertent facebook au profit d'instagram ou snapshot et ce simplement parce qu'ils ont envie d'être tranquilles... dans les années soixante, les yéyés avaient leur code, et puis les hippies en soixante-dix, et puis les rappeurs, les hipsters, bref, il est sain que les générations nouvelles essaient de trouver leur style et de se démarquer.
      Mais tu as raison, ce qu'il faut, c'est être polyglotte, protéiforme, et pratiquer les exercices de style permet de se sentir à l'aise dans n'importe quel registre de langue. En vertu du grand principe "qui peut le plus peut le moins" il est toujours facile de comprendre la langue actuelle quand on connaît Victor hugo, Molière et tous les grands auteurs que tu cites, mais le contraire n'est hélas pas vrai: l'essentiel devreit être d'enrichir toujours lus son vocabulaire, car, comme on le sait, plus on possède de mots et de nuances pour s'exprimer, et moins on a recours à la violence...
      Bises militantes du langage
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    3. devrait être d'enrichir toujours plus
      et si je me relisais ? ;-)

      Supprimer
    4. C'est plus erreur d'imprimerie, dirais-je!

      Supprimer
    5. Tu es indulgent, cher Bizak... :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  23. Le joli texte, et la jolie lecture, réconfortants comme une tasse de cacao moelleux, tout fumant! Des mots ronds à l'œil comme en bouche, et qui sonnent exquisément à l'oreille :-))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mmmhh...ce cacao moelleux tout fumant me taquine les papilles admirablement !
      S'il était l'heure sonnante et trébuchante, je m'en jetterais un derrière la cravate. :-))
      Mais là, il est plutôt l'heure de l'apéro.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  24. c'est la 1ère fois que tu mets un animal sur ton bandeau? j'aime bien , bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, telle Alice j'ai eu ma période "lapin blanc" mais un chat, oui, c'est le seul et unique ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  25. Les mots m'enchantent et les tiens me ravissent! ☺☺

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quel bonheur !
      Je suis contente chère Cathy.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  26. Chère Céleste bonjour,

    Permets moi de te narrer quelque histoire de mon cru :


    Comme j’ai l’habitude de me lever potron-minet, je m’étais subrepticement éclipsé ce matin là de mon domicile ; au préalable je m’étais empressé de faire mes ablutions, car mon caractère primesautier m’avait incité à entreprendre une promenade dans le parc qui jouxte notre immeuble……

    Dans les escaliers je croisais le voisin du dessus, dont je remarquais comme à moult occasions la mine de chafouin, son allure de censeur prêt à fustiger tous les importuns sur son passage .

    Dépassant allègrement ce personnage dans ma joyeuse descente des marches , et ce en dépit d’une prudente salutation que je lui adressais , je l’entendis persiffler dans mon dos , m’envoyant du bout des lèvres un « petit paltoquet, va ! »

    Sortant de notre résidence du Pré Fleuri je me dirigeais hardiment vers l’entrée du parc….

    Dès les premières enjambées je fus saisi par les effluves printanières que le vent léger portait , tel un navire chargé d’épices orientales …….
    Le parc tire sa renommée légendaire de ses parterres fleuris d’essences de toutes sortes et je m’enivrais au passage en reconnaissant qui le mimosa, la violette, la coumarine…..

    C’est alors qu’au détour d’une allée je tombais nez à nez avec une charmante jeune femme à la chevelure rousse et abondante qui fut aussi surprise que moi de cette rencontre inopinée .
    Pour ma part j’eus carrément l’impression de croiser une fée, tellement le bleu délicat de ses yeux magnifiques et son sourire d’ange m’avaient impressionné.

    Nous poursuivîmes chacun notre marche mais , à maintes reprises, je ne pus m’empêcher, d’un geste discret de la tête, de suivre du regard cette demoiselle au charme discret mais naturellement envoutant, femme véritable callipyge……

    C’est alors qu’à brûle-pourpoint un malotru osa troubler l’image divine qui demeurait en mes pensées en m’abordant pour me conter des calembredaines au sujet de son chat
    qu’il suivait en ce parc jusqu’à sa soudaine disparition……
    En fait je compris par la suite qu’il n’en voulait qu’à mon escarcelle que je tenais accrochée à la taille ; je réagis vivement , mais le pleutre n’osa poursuivre ses rodomontades et s’en fut courant à perdre haleine .
    C’est alors que je m’esclaffais en pensant à ce gougnafier et ses galéjades : s’il avait subodoré qu’au lieu de mirifiques pièces d’or mon escarcelle ne contenait en tout et pour tout qu’une poignée de graines que j’apportais au responsable du parc, il aurait été encore plus marri de sa pusillanime tentative…..

    Mais cette attaque avortée ne put m’empêcher de demeurer dans le souvenir de la gouleyante et mystérieuse jeune femme rousse…..


    Bises improvisées


    Pierre

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quelle jolie histoire, Petrus. Tu aurais pu participer à l'atelier tellement les mots sont judicieusement placé.
      Tu as un vrai talent de conteur, et honnêtement, sans vouloir faire ma prof, ton texte gagne à être en prose.
      Bravo, de tout coeur.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Oui, c'est beau.
      Et oui, tu aurais pu participer, Petrus.
      il n'est d'ailleurs jamais trop tard... :-)

      Supprimer
  27. Comme tu as évoqué des insultes entre conducteurs de phaétons atrabilaires, je te narre une anecdote arrivée à une des mes amies. Agacée par une queue de poisson faite même pas un 1er avril, elle entreprend de morigéner le fâcheux en lui lançant un grand classique : "Et mon c.. c'est du poulet?". Réponse souriante de l'individu : "J'en prendrais bien une petite aile".
    Bises,
    Mo

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est mignon...Tant que cela reste dans les limites de la badinerie !
      Il est vrai que certains gougnafiers n'auraient pas eu ce trait d'esprit coquin...
      Bises amusées
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  28. J'apprends, je me délecte! Qu'est ce que j'apprends ici, rien de tout ça est dans le Larousse! Pourtant, je vis ici depuis des lustres ! Merciiiiiii !!!!!!!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais que dis-tu ? Aurais-tu vérifié que ces mots ne sont plus dans le dictionnaire...Que c'est affligeant.
      Mais alors, heureusement il reste L'Obsolète , "le dictionnaire des mots obsolètes", une sorte de Musée Grévin des mots...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  29. Ah, céleste Célestine, tu signes là un exercice de GRAND style, BRAVO !!! Bises du presque printemps. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ma chère Plume. Le printemps ? Aujourd'hui c'est l'hiver qui proteste sous forme d'un vent glacé : ne m'enterrez pas trop vite !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  30. ^^la forme mais le fond,chère Celestine, mais le fond lui ne change guère ! Doit-on le déplorer, certes ! Et les paltoquets de continuer leurs escobarderies et autres prévarications !)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Comme tu as raison...et ce depuis que le monde est monde...
      Mais un jour, peut-être tous ces jobastres seront renvoyés cul par-dessus tête vers leurs pénates...
      On peut rêver...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  31. Cette belle callipyge, et en même temps si sagace, brillante, ne cumule-t-elle pas toutes les grâces ?
    Merci chère précieuse.
    ~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est l'avantage de la fiction...on peut idéaliser... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  32. Ah les mots !
    Leur-s pouvoirs, rythme, poésie, sens, jeunisme, désuétude.
    J'aime tellement la langue française, et la manière dont tu es les mets en farandole :)
    Un charmant texte :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci Cloudy. Une farandole de mots...c'est vraiment une belle image.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  33. Kangourou Agilelundi, 06 mars, 2017

    J'ai tout compris ! je dois être vieux.
    O rage o désespoir, o vieillesse ennemie ! :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un vieux kangourou, toi ? Allons bon...
      Tu me sembles bien alerte, pourtant...
      :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  34. Merveilleux, rafraîchissant, primesautier, un peu comme je t'imagine....

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh petite Miss, j'essaie de l'être...le plus souvent possible.
      Il faudrait demander à mes amis ce qu'ils en pensent... C'est difficile d'être juge et partie ;-)
      Un jour, tu jugeras par toi même j'en suis certaine.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  35. Bigre!Je subodore une certaine jubilation que tu as eu à écrire ce billet.Avec des mots délicieusement désuets,tu relates les pérégrinations ou l'infortune d'un gredin,doublé d'un écornifleur(dans une peau de vache...)
    Écouter Ella Fitzgérald...Ella,elle l'a...je ne sais quoi...que d'autres n'ont pas...
    Heu,je me trompe.C'est cette chanteuse poupée de cire,poupée de son,que je ne pouvais écouter sur le vieux poste à transistor "radiola",(j'étais trop petit)calé sur les grandes ondes sur radio luxembourg,ou bien sur Paris inter.
    C'était l'époque de l'ORTF,et quand il y avait une tempête,il n'y avait plus d'électricité.Comme ce soir,ou j'ai dû bidouiler une installation de fortune pour commenter.
    Tu écris,tu écris
    Sur papier d'harmonie
    Des mots à des mots à
    A parfumer mon ouïe... Isabelle Mayereau
    https://www.youtube.com/watch?v=dSsGHXDKwZA


    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu subodores drôlement bien, Didier.
      Je jubile toujours en tricotant les mots pour en faire des textes.
      Merci d'avoir bidouillé pour pouvoir m'écrire ton commentaire sur papier d'harmonie.
      très belle chanson
      bises émues
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  36. Chère Célestine, j’aime ce que tu dis ici et là des mots désuets et inventés, de la langue et des langages, et j’aime avec ravissement te lire pour les exercices pratiques. Autant et plus que j’aime Le Songe d’une nuit d’été, qui alterne la langue de la cour et celle des amoureux, celles des elfes et des artisans, tout comme j’aime les songes des nuits d’été. J’aime te lire car l’écriture est intime, en même temps qu’elle est une armoire à déguisements.

    Mais je m’en voudrais d’être une davernude (c’est-à-dire, selon la définition du Baleinié, Dictionnaire des tracas : personne qui vous embrasse comme du bon pain et dont vous êtes incapable de vous souvenir du nom)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne risque pas d'oublier ton nom, qui est à la fois original et inoubliable, en fait.
      A la vérité, j'aime beaucoup ce que tu dis de mon écriture, cela me donne une belle couleur de framboise bien mûre, j'aime aussi le songe d'une nuit d'été, de tous les étés, et de tous les songes, mais ce qui m'épantèle et me ravit ici aujourd'hui c'est de découvrir ce dictionnaire que je ne connaissais pas et que je vais m'empresser de me procurer pour l'ajouter à ma collection de chaudoudoux.
      Cela dit, oui, des davernudes j'en ai rencontré, c'est troublant.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Davernude, à ne pas confondre avec chougrida : personne dont vous vous souvenez du nom, vous le claironnez, mais c'est pas le bon. Mais je te laisse la joie de découvrir seule comment on appelle un bout de salade resté coincé entre les dents, ou, pire, une « personne qui vous parle de trop près, vous colle en marchant, boit dans votre verre et goûte dans votre assiette ». Absent du dictionnaire, car c’est le contraire d’un tracas : cadeau dont on sait enfin pour qui c’est

      Supprimer
    3. Merci de ce cadeau jubilatoire et miraculeux, précieux comme la vie qui arrive chaque matin avec son crédit de quatre-vingt-quatre mille secondes renouvelables et gratuites.
      Quelle banque peut en dire autant ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  37. Ce ne sont pas des calembredaines lorsque tu dis qu’un vieux mot, c'est un peu comme une vieille personne. Il ne faudrait pas les mettre au placard sous prétexte qu'ils ne sont plus dans le coup.

    Merci à toi Féelestine de faire vivre encore ces mots anciens, au charme suranné,

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les vieilles personnes ont toujours eu beaucoup à m'apprendre. A l'âge de quinze ans, je passais du temps avec ma grand mère qui en avait quatre vingts, et j'adorais l'écouter parler.
      Une société qui ne respecte pas les anciens est une société en décadence...
      E quand je vois ton dynamisme, je me dis que certains jeunes mous du genou feraient bien de venir prendre des leçons chez toi ;-)
      Bises
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  38. Bon, il va falloir que je passe un peu de temps dans le dico, moi :D :D :D

    RépondreSupprimer
  39. J'aime ta fée-lumière rêvant au bord de l'eau comme une ode au printemps qui roucoule tout bas!

    Quant aux "vieilles personnes " qui ont tout mon respect,j'adore les écouter parler, surtout en patois Querçynois (le seul que je connais),des mots qui chantent et qui vont se perdre peu à peu.(pas assez chic tout ça !)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les patois régionaux sont un peu de cette vie d'antan qui s'écoule et va disparaître, telle la rivière qui devient souterraine soudain...mais il arrive que les rivières souterraines rejaillissent là où on ne les attend pas.
      Bisous de la fée-lumière. Merci pour elle ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  40. Grâce à toi, j'ai remonté le temps. Pas besoin de machine! Des mots tombent en désuétude , d'autres naissent( pas toujours très beau d'ailleurs)....C'est la vie !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il suffit pour ça d'un peu d'imagination, comme dit ce vieux Charles...

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  41. Ventrebleu! Comme me seyent bien ces mots désuets que tu distilles si bien. Bises attbiennes.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu m'en vois ravie, cher ami...
      Kisses and attb
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  42. Je trouve que ce texte à des faux airs de Raymond Devos :-)
    (Et je confirme, avec ma voiture, je me transforme en pitbull : le premier qui y touche, je le bouffe ! - suis pire qu'un mec au volant :-D)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est un super compliment Sabine. Raymond Devos...wouaou !
      Merci du fond du coeur.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  43. Joli comme tout ! ça coule de source, actuel car jamais démodé (ou alors je suis encore plus fichtrement moyennâgeux que je ne l'espère...! et décidément, rien ne vaut un bon bec de canard pour marquer les paltoquets et les cuistres.
    Et pour le reste, vive Ella !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci cher Dodo.
      J'aime que tu apprécies ma prose, toi dont les mots sonnent toujours si juste !
      Ella ? Elle l'a !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  44. mais putain t'as bien raison d'éteindre la radio , du moins les nouvelles ! Et écouter Ella , la magnifique voix, quel pied !
    je vais de ce pas sur Deezer la déguster et vive le printemps !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il est vrai que les nouvelles sont toujours indigestes ou déprimantes...
      Tu as raison, rien ne vaut un bon standard de jazz les yeux fermés...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  45. C'est fou, je viens de réaliser que j'avais un mari désuet. Il invective des pignoufs et fustige les importuns qui matent sa callipyge dès potron-minet. Ah je l'adore ce galant-là.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et tu es une adorable callipyge, Myo. je confirme !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Ça veut dire qu'elle a de belles fesses?

      Grand-Langue

      Supprimer
    3. Oui ça veut dire ça, exactement, cher ami...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  46. C'est adorable, c'est dans ses mots désuets que la langue française a le plus de charme. Avec ZB, pendant longtemps, notre jeu du dimanche soir était de piocher trois ou quatre mots et de les placer, trés sérieusement, au cours de la semaine dans le cadre de notre travail. Subséquemment, plait-il?, fichtre!, valétudinaire, pisse-froid ont fait nos délices.(mais aussi suscité quelque consternation chez nos collègues). Cela dit, je procède tous les matins à mes ablutions. J'ignorais que ce mot était tombé en désuétude. Une radieuse après-midi!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'après midi fut radieuse, une mer d'huile, un soleil doux.
      Et découvrir ton commentaire fait partie des petits plaisirs du soir.
      Les pisse-froid ce n'est évidemment et subséquemment pas ça qui manque en ce moment..
      Belle nuit
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  47. J'adore ! ☺
    Moi aussi je trouve un charme fou à ces mots délicieusement désuets. Et tu m'en apprends de nouveaux là (j'espère les retenir). Un texte savoureux !

    RépondreSupprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.