Pages

23 novembre 2016

Mots et Merveilles






Qu'il était dur et beau, ce reportage sur l'illettrisme ce soir ! 
Plein d'émotion et de pudeur. Plein de souffrance, de blessures. 
Comment des adultes ont-ils pu passer seize ans à l'école et ne plus savoir ni leur alphabet, ni écrire des mots simples  ni compter ne serait-ce que la monnaie du pain...
J'en ai pleuré. 
J'ai tellement donné à ce métier, tellement travaillé à sortir de l'ornière des gamins cabossés par la vie, tellement redonné confiance à des mômes maltraités et en perte totale d'estime de soi. Tellement que l'un d'eux m'a écrit un jour une lettre bouleversante: « Vous m'avez sauvé du naufrage social » C'était exagéré mais cela m'a réjouie, bien plus que n'importe quel rapport d'inspection académique.

« Quand on est coupé des mots, on se coupe du monde » entend-on dans le film.
J'ai pleuré de sidération d'entendre dire que certains professeurs ne s'occupaient pas d'eux et les mettaient au fond de la classe. Quand ils ne les traitaient  pas de « bons à rien » ça paraît incroyable...et pourtant vrai.
D'entendre une femme  dire que son père ne voulait pas qu'elle lise parce qu'il se sentait rabaissé. Interdiction de se cultiver, elle devait lire en cachette. Les méfaits de la misère sociale ne sont plus à prouver.
A l'inverse, ne ratez pas cette adolescente merveilleuse, folle de lecture, qui parle de sa maman ex-illettrée : 
« Depuis qu'elle sait lire, elle s'est épanouie, elle existe, elle a une présence. Comment peut-on communiquer sans vocabulaire ? »

Le constat reste amer:  « L'illettrisme génère du chômage, et le chômage génère de l'illettrisme »
Mais je repense à la belle phrase lue sur un blog ami :
« Rien n'est jamais perdu en ce monde et que tout peut concourir à sa réussite, même les échecs, même des situations aux allures désespérées. »

Les bénévoles de l'association Mots et Merveilles ne baissent pas les bras. Le don de soi, ils connaissent. Sans relâche, ils offrent à des êtres humains le cadeau du langage. 
Regardez, c'est juste beau, l'espoir, comme un lever de soleil sur la mer.




Le reportage en intégralité








143 commentaires:

  1. Pour le reportage, j'attendrai de ne plus pomper sur la WiFi du voisin....
    Pourtant illettrisme n'est pas une fatalité.
    Cuba 1er janvier 1959: 90% d'illettrisme dans l'île.
    1er janvier 1969: 10% des Cubains ne savent pas encore lire.
    Au portes du XXIe siècle, Cuba a une médecine hyper performante et peut envoyer deux mille médecins sur une catastrophe (je ne sais plus où).
    Pour partir de si bas et arriver à ces performances, c'est le fruit d'un engagement sans failles des gouvernants pour la culture.
    Dans l'obscurantisme soviétique, les prolos allaient à l'opéra. Ils pouvaient se le payer et ils y allaient librement. Cherchez l'erreur de casting...
    S'il y a des illettrés en France, c'est par la volonté des gouvernements qui la saccage.

    Bon, exit le copain à la Princesse de Clèves, je ne suis pas certain que son remplaçant Fillonnnera du meilleur coton...
    Ti bacio Cara

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. On a tellement décrié la culture comme un truc chiant et élitiste...
      En acceptant des phrases comme : « Il faut donner du temps de cerveau disponible à Coca-Cola » on a refermé la parenthèse enchantée. Celle qui a commencé au siècle des lumières pour s'achever avec l'avènement de la téléréalité...
      Continuons le combat, il est trop tard pour être pessimiste, comme dit un pote à moi.
      Baci
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  2. Ce que tu écris est touchant, et combien vrai. Je n'ai pas le temps d'aller voir ce matin, mais j'irai voir, c'est sûr.
    @ Blutchy : j'aime bien "S'il y a des illettrés en France, c'est par la volonté des gouvernements qui la saccage." Mais on doit avoir mauvais esprit, c'est sûr ! :o))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le mauvais esprit, ou second degré, est la forme la plus raffinée de l'esprit critique...
      Autant dire un truc en voie de disparition...
      Oui va-z-y voir si tu as un moment après « Viens-z-y-voir » ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. En l'eau cul rance, il ne s'agit, hélas, que d'un esprit de synthèse. Juste l'addition des salo... des travaux de sape à l'éduc. nat. (et partout ailleurs).
      Mais il est vrai qu'il faut avoir mauvais esprit pour prendre au pied de la lettre la déclaration de Charlot, et appliquée depuis avec un succès grandissant: "Tous des veaux".
      Accolade e baci

      Supprimer
    3. Insinuerais-tu que Jargonos eût le cul rance ? Parce qu'il est vrai que le travail de sape je l'ai bien senti pendant cinq ans.
      Vos élèves ont le sourire, mademoiselle Célestine ? C'est louche ! Ils travaillent sans bruit ? Quels sont vos objectifs transversaux au regard de la circulaire b112 ?
      Tous des veaux, tous dévots plutôt. Dévots à la cause de l'abrutissement généralisé des masses...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. oh zut alors c'était donc tous dévots que Charlot le catho avait voulu dire. Rôôôôô, c'est donc vrai que j'ai mauvais esprit...
      mais si c'est dévot à la cause dont tu causes, ça revient au même.
      Pour Jargonos, je ne l'ai jamais vue alors je ne peux dire si elle a le cul rance... Mais bon, je ne l'imagine tout de même pas avoir le popotin ravageur de morale... :-)

      Supprimer
    5. Oui oui, je confirme, ça revient au même.
      Et je confirme aussi qu'on a tous très mauvais esprit sur ce blog fumeux et subversif...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  3. c'est une chose qui me dépasse, moi aussi, et que je trouve inacceptable pour ce qu'elle comporte de honte, de rejet et d'exclusion.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. L'exclusion, oui...les Zélites gouvernantes sont tellement loin de tout ça. Et le pire c'est que le fossé se creuse de jour en jour...Jusqu'à quand on va supporter tout ça ? Diderot, d'Alembert, revenez, c'est tout à refaire !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  4. C'est vrai, c'est assez ahurissant de pouvoir imaginer qu'aujourd'hui et à côté de nous vivent des personnes totalement exclues de l'écrit.

    Bleck

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Disons que c'est ahurissant qu'il y en ait toujours en 2016 ...
      Une bise ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  5. Entre le billet d'Arienne et le tien, je vois un rapport navrant.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout est lié. On sait depuis longtemps que le manque d'instruction entraîne la violence, la misère, le chômage et l'intolérance. La passivité aussi, la crédulité, et toutes ces choses qui permettent à certains d'asseoir leur domination sur des esprits faibles.
      Alors oui, il y a un rapport extrêmement navrant. Ces pollueurs américains sont les avatars les plus tragiques d'une société déshumanisée.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  6. Bonjour chère Céleste,

    Comme dans l'Algérie de Camus, l'illétrisme n'est pas une fatalité
    il n'est pas non plus le fait d'enseignants passionnés comme toi
    il découle d'une absence de volonté politique
    ou plutôt parfois pire , d'une volonté de maintenir la barrièere
    entre les élites et les esclaves....

    C'est là que se situe notre combat pour tous
    que le rectorat ne fuie plus ses responsabilités
    en ne voulant que des chiffres de taux abstraits
    et en laissant les faibles de côté

    Bises solidaires

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout est dit en quelques mots, cher Petrus.
      La culture, la science, la connaissance émancipent et grandissent les êtres humains.
      L'obscurantisme les rend esclaves de leurs peurs.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  7. C'est vrai que l' illettrisme pose de multiples questions. Encore, quelqu'un qui n'a jamais été à l'école (autre débat sur le pourquoi de cette situation) on comprend, mais là, on s'interroge vraiment...
    Bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pour nuancer un peu les propos qui tendraient à reporter toute la faute sur l'école, il faut quand même savoir qu'enseigner est un métier complexe, et que l'éducation des jeunes est forcément un partenariat entre les différents adultes: parents, enseignants et éducateurs.
      Quand le dialogue est rompu entre les familles et l'école, quand les conditions de vie sont abrutissantes et la violence la seule façon de se faire entendre, c'est très difficile. C'est là qu'intervient la volonté politique...
      Bisous Mind et vive la lecture qui libère l'homme de ses chaînes.

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Enseigner est très complexe, je me moque parfois des profs et instits mais je ne voudrais pas être à leur place et je ferais bien moins qu'eux je pense. La volonté politique...ha j'aime ton utopie :D

      Supprimer
    3. J'aime que tu aimes mon utopie ...et que tu comprennes un peu les profs... ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  8. Il faut lire l'analphabète de Ruth Rendell, je crois qu'on en a tiré un film.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne connais pas, mais s'il faut le lire alors... ;-)
      La nuance est quand même faite dans le reportage entre l'analphabétisme et l'illettrisme.

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  9. J'ai revu ce reportage toujours avec autant d'émotions. Difficile d'imaginer qu'au 21ème siècle autant de gens soient encore illettrés. Quelle dommage à cette heure où la communication est si importante.
    Beaucoup de moments touchants et plein d'encouragements à tous ces gens qui rejoignent les associations pour essayer d'avancer et bien sûr coup de chapeau à ces bénévoles qui donnent de leur temps pour les aider.
    Difficiles de contenir ses larmes en visionnant le reportage.
    Mais soyons optimistes nos candidats à la primaire ont inscrit dans leur programme la refonte de l'enseignement en supprimant des milliers de postes de fonctionnaires, c'est encourageant n'est-ce pas ?
    En tout cas bravo pour ce beau billet. Sûrement qu'un certain nombre de tes élèves te doivent une fière chandelle auquel cas tu peux te consoler d'avoir œuvré dans le bon sens.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bien sûr que c'est encourageant, cette propension qu'ont les politocards à vouloir à toute force supprimer le service public. Le favori se voit déjà président (l'imprudent !) et se prépare certainement à terminer ses discours à l'Américaine par "Dieu bénisse la France" en bon catho de droite ouvert à la misère et à la charité chrétienne. Laisser crever des gens sur son propre sol, voir grandir le nombre de travailleurs pauvres qui ne peuvent même plus se payer un toit,ça ne dérange pas ses "profondes convictions pour le redressement de la France" de même que supprimer l'ISF et abaisser drastiquement l'impôt sur les sociétés. Ça ne l'empêchera pas d'aller à la messe le dimanche pour prier...
      des mots tout ça, des mots jusqu'à vomir.
      Et pendant ce temps, sur le terrain, on a les bénévoles et les restos du coeur. Que demande le peuple ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  10. Autant on pouvait comprendre cette situation par le passé, quand les enfants devaient quitter l'école pour aller travailler...Autant je trouve cela triste de voir autant de gens ne sachant ni lire, ni écrire en 2016.
    Une connaissance s'est mariée dernièrement avec un analphabète (43 ans) et ça pose énormément de problèmes dans leur couple. Il a été jusqu'à lui interdire l'usage de Facebook :( Il se complaît dans sa situation et ne désire pas apprendre à lire...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sa misère intellectuelle et morale est si grande qu'il n'a même plus le discernement de s'en sortir. Comme ces américains lobotomisés qui se complaisent à polluer avec leurs grosses bagnoles, que l'on peut voir dans le reportage dont parle Adrienne ce matin.
      C'est triste, oui, mais on a tous quelque chose à faire pour que cela change. Même si ce n'est qu'une goutte d'eau ...
      Bisous cher Ange
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  11. Encore un beau billet sur un sujet qui te touche au plus près... J'ai regardé le reportage et ça ne m'étonne pas plus que cela...Car au fond des campagnes, il m'arrive de croiser des gens comme ça (on les remarque surtout au supermarché) ! Ce qui m'étonne davantage c'est que des enseignants (ou autres d'ailleurs) semblent tomber des nues en constatant que dans la "France profonde", qui se trouve souvent juste à côté de chez eux, perdurent cette faille sans nom qu'est l'illettrisme. On le sait mais personne ne soulève une paupière, hormis ces bénévoles, ces associations au grand coeur qui donnent du temps et de leur personne... Il faut garder espoir mais comme le fait remarquer la directrice de l'association dans le reportage, ça risque d'être pire dans les années à venir... Avec l'omniprésence des écrans, ça ne facilite pas la communication pour ceux qui n'ont pas les clés de base ! On va essayer d'y croire ! Ou aller aider ces associations...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui ça me touche, parce qu'encore une fois les vrais responsables vont s'en sortir sans une égratignure, et pendant qu'on se culpabilise et que l'on pleure sur cette faille sans nom (c'est très bien dit) ils vont se taper sur le ventre dans leurs fauteuils en cuir ...
      Je suis un peu dégoûtée depuis ce matin, d'entendre les passes d'armes de ces assoiffés de pouvoir qui ne pensent qu'à leur c...tu vois je reste poli, je m'auto-censure...
      L'économie de la connaissance prônée par Ydriss Aberkane est pourtant simple et évidente. mais pour l'instant, elle en est encore au stade "ridicule".
      C'est ce qu'il dit: toute idée nouvelle passe par trois stades : ridicule, dangereuse, évidente.
      L'idée de l'économie de la connaissance passe par un postulat très simple:
      Si je te donne vingt euros, maintenant tu as vingt euros de plus mais moi je suis moins riche de vingt euros.Si de te donne mon savoir, tu t'enrichis, mais moi je reste riche de ce savoir.
      La connaissance est donc supérieure à l'argent.
      J'en ferai un billet dans quelque temps, tiens, parce que là je m'énerve.Je vais aller revoir Idriss parce que non seulement il est intelligent mais en plus il est beau. Ce qui ne gaâte rien, tu en conviendras ;-)
      Bisous ma belle copine aux couleurs d'automne
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  12. Rhaaa : lire "perdure" sans "ent" hein ! J'étais émue !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu imagines...qui s'excuse encore pour une faute d'orthographe ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  13. Pas envie de faire un jeu de mots sur ce sujet. Pas envie de rire. Et hélas, et là tu vas m'en vouloir un tout petit peu, c'est que j'ai connu en 40 ans de visites à domicile des centaines d'intérieurs. J'y ai vu bien peu de livres. Bises et à ttds.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pourtant, le titre de mon billet, qui est aussi le nom de l'association, est un magnifique jeu de mots...
      Moi t'en vouloir ?
      Je suis sûre que tu as pensé à leur en donner, de tes livres que tu as lus et aimés,mais qu'un je ne sais quoi t'a retenu...je me trompe ?
      Bisous et ATTB (ça fait deux fois que tu me prends pour miss Aspho, ça va que c'est ma copine, mais ça mérite quand même des chatouilles !)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Oh Celestine c'est vrai et c'st un peu symbolique de ma vie, non? Par ailleurs e voudrais dire à Lorenzaccio, ci dessous écrivant combien j'apprécie son intervention.

      Supprimer
    3. Je vous salue bien bas, jeune homme.
      Je lis attentivement tous les commentaires attachés aux billets de notre hôtesse, et les vôtres sont souvent pertinents et d'une remarquable qualité littéraire et humaine à la fois.
      Ciel voilà que je joue au vieux prof...
      Cordialement
      ~L~

      Supprimer
    4. @tous deux

      Votre petit dialogue me réjouit.
      Merci pour ce petit bonheur furtif
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  14. Un des derniers plaisirs de ma vie, qui voit plutôt son aboutissant que son tenant, si j'ose dire pour ne pas dire que je suis vieux, hormis la fréquentation de votre délicieux blog, c'est la lecture.
    Celle que je pratique (honteusement) égoïstement pour moi-même, mais aussi celle que j'offre à mes petits enfants attendris et nullement gênés par le léger tremblotement de ma voix.Il faut dire que j'ai été, dans une autre vie, professeur de lettres dans une université plusieurs fois centenaire.
    Prenez soin de vous et de votre enthousiasme, il est précieux.
    ~L~

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Vous me voyez ravie et confuse qu'un professeur émérite se penche avec une telle bienveillante magnanimité sur mes écrits. Merci de tout coeur pour ce beau témoignage qui prouve que les miracles existent : je ne pensais pas qu'un jour vous en diriez autant sur vous en un seul commentaire, vous qui êtes mon plus mystérieux lecteur. ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  15. J'étais un cancre ...

    La cancritude attitude ça se cultive, ça se peaufine, ça s'entretient, telles les Vestales qui veillaient sur le feu sacré. Ne pas être le dernier, c'est trop facile, mais l'antépénultième... La classe, quel joli mot antépénultième !

    Bien sûr je lisais beaucoup chez moi, mon père possédait une bibliothèque fabuleuse, avec des bouquins à ne pas mettre entre toutes les mains, sauf les nôtres !

    Un jour en classe un prof inspiré nous remet une liste de femmes et hommes célèbres à côté et dans le désordre bien sûr, la discipline les ayant rendus célèbres, peintre, musicien, écrivain, physicien etc...

    Et bien je rends ma copie : tout bon (comme Jacques le ministre des oiseaux perdus)
    La gueule du prof, et celle du premier de la classe avec sa tronche furonculée !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Elle est plutôt gironde ta funambulle, rousse, gracieuse, au fond la mer on dirait Le Tréport.. Tiens tiens.

      Supprimer
    2. Ah oui, antépénultième est un beau mot, comme chrysanthème et flanelle...Après tout dépend ce que l'on met derrière...
      Tu as tout dit : le cancre que tu étais à l'époque, avec sa bibliothèque fabuleuse, serait sans doute maintenant parmi les meilleurs élèves...Ta cancritude venait peut-être simplement du fait que tu n'acceptais pas la discipline et que tu étais (déjà) un rêveur... allez, ne nie pas !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  16. Moi z'ôssi, je remplis mes chèques en mât Jules Scud et alors ?! J'fais quoi que j'veux ! ;-)
    Sinon, j'ai achoppé sur la remarque d'une intervenante qui racontait que son père, illettré, n'avait pas supporté qu'elle apprenne à lire.Et cela m'a fait me ressouvenir de cet ouvrage fabuleux intitulé "La culture du pauvre" de Richard Hoggart (sociologue et ethnologue). Hoggart y consacre un chapitre important à ce que l'on pourrait appeler la "trahison de classes". Et tiens, pour rebondir sur ta notule précédente, c'est un blogueur qui m'a fait découvrir cet ouvrage. Je ne le remercierai jamais assez ! C'est dire si les blogs sont utiles ! ;-)

    En tout cas, très bel article, Célestine, et ô combien important.

    ps ) Je remarque que ce sont encore les Hauts de France qui sont mis à l'honneur lorsqu'il s'agit d'illettrisme ou de précarité, à savoir la région de France la plus touchée par la désindustrialisation post Trente Glorieuses. Les politiques publiques sont donc pleinement responsables de la fracture sociale qui a contribué à maintenir les populations nordistes dans l'involution. Pour le coup, on peut parler d'un choc des cultures. J'en déduis que la récente régionalisation ne fera qu'accentuer la fracture car, plus on se tient à distance des problèmes locaux, moins on les règle. Et, in fine, moins on propose et plus on impose des mesures qui ne régulent rien. Le département et la Commune étaient plus à même d'élaborer une politique de proximité, c'est-à-dire de terrain, en cohérence avec les besoins réels et les attentes des administrés. Aujourd'hui toutes les directives partent de Lille pour atterrir jusqu'aux confins de l'Oise, quasi aux portes de Paris. C'est comme si, demain, les chinois gouvernaient la France de Pékin. N'importe nawak !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah parce que c'est pas les Chinois qui pilote la politique économique de la France ? Ah bon je croyais;-) hihi !
      Blague à part, tu as parfaitement raison. Les blogs sont non seulement utiles mais indispensables en tant qu'îlots de résistance contre la pensée unique...
      Pour les "Hauts de France" (ah...la langue de bois sémantique de nos têtes pensantes me laissera toujours rêveuse, c'est vrai que tout de suite, en disant Hauts de France, ça règle les problèmes de la région), encore une remarque judicieuse de ta part: le lien déjà tellement évident entre la misère et l'illettrisme apparaît en toute lumière dans cette région décimée par l'abandon...à tous les niveaux.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  17. Comment pourrait-on s'étonner du développement de cette lèpre...organisée..car mieux vaut avoir un peuple sans doigts c'est plus facile à dominer...
    Et dis-moi c'est pas à toi que je vais apprendre que ça fait des décennies qu'on cultive la décadence, Célestine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non, c'est pas à moi que tu l'apprendras...j'ai essayé de lutter pendant ces décennies-là, avec mes petits bras et mon gros coeur...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Je n'en ai jamais douté, parce que je sais ta lutte. Pas une de ces revendications à la noix qui sortent du même tonneau que les réformes des ministres à la con qui ne font que se succéder dans une tambouille que les parents ont inscrite aux programmes à dégoûter du noble métier d'enseignant...qui fut...

      Supprimer
    3. Bien résumé...
      Que rajouter ...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  18. Sans mots, pas de pensée structurée, pas d'intelligence et pas d'émotion. Alors, confronté au massacre linguistique des Twitter, Facebook et autres médias de la même eau, y compris la presse, j'ai comme une crainte pour l'avenir, moi...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Mais nous, on sait lire Facebook et Twitter ne nous rendent pas cons.
      Le problème vient donc d'ailleurs (Victor Hugo avait déjà la réponse et pourtant les rezosocios n'existaient pas)
      Le plus grave, je crois, c'est la perte de l'esprit critique...ça a commencé avec l'école des Fans, quand tous les mioches avaient 10 sur 10, qu'ils chantent comme des casseroles ou comme des divas...
      Grave , grave !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  19. Je vais te contrarier, mais tant pis , l'amitié que tu me portes me pardonnera.
    Je ne comprends pas qu'il existe des illétrés ! Un enfant commence à apprendre à lire en cours préparatoire et bien souvent, à Noël de la même année il commence à lire des phrases entières (et non plus que des mots). Si à la fin de l'année scolaire il ne sait toujours pas lire et écrire, pourquoi le laisse t on passer en cours élémentaire 1 ??? Ha oui, je sais : il ne faut pas faire redoubler un enfant, cela peut le traumatiser ! et de plus, cela vexe les parents !!!! et je passe sous silanse les mots abrégés et l'ortografe utilé sur les téléfones portables et otres tabletes. A propos de tablette , ta funambule en robe de soirée s'invite sur ta nouvelle bannière ....j'aime. Je la charge de déposer sur ta joues quelques bises de mon sud.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ma douce Chinou, je vais essayer de te répondre sur ta question essentielle et centrale du "Redoublement" en ne faisant pas trop long, mais tout d'abord, non, tu ne me contraries absolument pas, pour la simple raison que je ne me sens absolument pas visée par tes propos.
      Si à la fin de l'année scolaire il ne sait toujours pas lire et écrire,
      pourquoi le laisse t on passer en cours élémentaire 1 ???

      La première raison est que nos chers ministres de droite comme de gauche ont finit par interdire le redoublement pour des causes essentiellement budgétaires: un enfant coûte 10000 euros par an c'est toujours ça de gagné...
      Ensuite, le redoublement n'a jamais été une panacée universelle: c'est un dispositif qui, s'il est utilisé n'importe comment, ne sert à rien. Dans la vidéo,une des femmes illettrées dit son cursus: CP, CP, CE1, CE1, CE1...ça veut dire qu'elle a fait cinq ans au lieu de deux...pour finir par ne pas savoir lire, ça mérite réflexion...
      C'est que les conditions de vie à la maison ne permettent pas à un enfant d'apprendre (chômage, violence, alcoolisme, promiscuité, vulgarité etc...)
      Le remède ? Il faudrait que les enfants passent 40 heures par semaine loin de leur milieu sclérosant pour espérer les sortir de la médiocrité. Et même, pour certains, des internats un peu comme en Angleterre. Mais public (c'est dire qu'il faudrait repenser le budget Education et arrêter de foutre l'argent dans les armes)
      Certains redoublements par contre étaient efficaces, dans le cas d'un enfant lent, qui a besoin de plus de temps pour acquérir les notions. Ou d'un enfant qui avait raté son année à cause d'une longue maladie.
      Le vrai problème est donc politique: on nous bassine avec la Finlande, la Norvège, mais personne ne dit jamais dans quelles conditions (largement idéales) travaillent les enseignants là-bas.
      Alors bien sûr, on peut essayer de tenir à bout de bras un élève, le soutenir, l'aider, mais ça demande du temps, et ce temps je l'ai donné bénévolement toute ma carrière. Seulement on ne peut pas bâtir une société solide en ravageant une institution comme l'éducation nationale, en disant du mal des enseignants, en les dévalorisant sans cesse, en les accusant d'être des fainéants, tout en comptant sur l'esprit de sacerdoce de beaucoup d'entre eux...Ils ont tenu le bateau pendant des années mais il est en train de sombrer parce que les jeunes n'ont plus (et peut-être est-ce normal dans ce système devenu individualiste et déshumanisé ?) l'esprit de sacrifice pour la Grande Cause.
      La facilité, voilà ce qui tue notre monde. Même chez les non-illettrés, dans des milieux tout à fait corrects. D'ailleurs le petit nerveux avait démoli la Princesse de Clèves en disant que c'était chiant. Donc, si même le président le dit...Plus envie de se faire ch..., plus envie de lutter, plus envie de s'élever, on préfère regarder le Big Deal plutôt qu'Arte...et on finit par voter pour n'importe quel enperruqué..
      Grave !
      Bon heureusement il nous reste l'amitié, l'amour et toute cette sorte de choses....
      Bon j'avais dit pas long, hum hum !
      Bisous ma belle
      ¸¸.•*¨*• ☆


      Supprimer
  20. J'ai regardé le début du reportage. Je vais sûrement le voir en entier par petits bouts, because portable. Mais le travail de cette association a l'air formidable.
    On comprend qu'un reportage comme celui-ci te touche, toi qui a passé des années à donner à tant d'enfants la possibilité des mots et de leurs merveilles.
    J'avais lu quelque part que l'illetrisme a considérablement diminuer en France et en Europe depuis 2000. C'est grace à des gens comme toi. Bises.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ça c'est gentil, Patrick. Tu as peut-être raison (je ne connais pas les chiffres) toujours est-il que je ne supporte plus ce monde de faux-culs politiques qui disent "redresser le pays" alors qu'un pourcentage de gens n'ont plus accès à rien, ni au travail, ni à la culture...alors qu'en fait, tout le monde sait bien que pour la Phynance (le seul dieu en réalité qui dépasse largement tous les autres) il faut qu'il y ait des pauvres. Sinon, comment pourrait-il y avoir des riches ? Hein, je te le demande ? C'est un principe vieux comme le monde, ça s'appelle les vases communicants...
      Bises militantes
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  21. J'éprouve une profonde tendresse, reconnaissante, pour mes maîtres et maîtresses (car c'est bien ainsi que, très respectueusement, je les nommais)
    Est-ce, par modestie, que tu qualifies d'exagéré le vocabulaire utilisé par ton élève ?
    Je suis allé à l'école comme on va sur une île, un refuge.
    J'étais naufragé chaque jour mais, contrairement à Robinson, non pas en arrivant sur cette île mais en la quittant.
    L'école ? cette école que j'aimais tant.
    J'ai utilisé tous les subterfuges pour être devant son portail bien avant l'heure et pour la quitter bien après, après l'étude, en trainant des pieds, en discutant tard avec le gentil gardien (qui n'était pas dupe)
    L'école, apprentissage du savoir, m'armait un peu plus chaque jour : j'y étais en liberté provisoire avant de retourner en prison, chaque soir.
    Et durant d'interminables vacances, je faisais l'école buissonnière, tout seul, dans un champ, des premières lueurs jusqu'aux dernières, en compagnie de Camus, Verlaine ou Baudelaire.
    Alors, oui, ce billet me touche, profondément, en plein cœur, pour les raisons que tu évoques, pour d'autres abordées dans certains commentaires, pour quelques regards et quelques voix de ce reportage et , pour finir, car il me remémore une période douce et douloureuse, tendre et révoltée, un écartèlement quotidien entre la parole et le mutisme, la discipline et la tyrannie, la lumière et le noir, la bonté partagée et la cruauté ciblée.
    Il est de nombreuses prisons, l'illettrisme en est une.

    Je n'ai pas su éviter le hors-sujet, désolé...
    Merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Hors-sujet, Rom ?
      Mais tu es en plein dedans, au contraire.
      Ce que tu dis de ton enfance, et notamment de mon école, me touche en plein coeur.
      En tant que maîtresse d'école, j'ai écrit plus de cent billets sur ce métier qui m'a portée pendant des années.
      Et ce sont des élèves comme toi, écartelés entre leur milieu et l'école, qui m'ont donné envie d'avancer, d'y croire et de ne jamais me décourager malgré la dureté de ce travail (de fou, il faut bien le dire)
      Alors je te remercie de me donner l'occasion de le dire, et de rappeler que une autre école est toujours possible, où Victor Hugo aurait toute sa place, lui qui disait ouvrez une école, et vous fermerez une prison...
      Merci pour cet hommage à tes maîtres et maîtresses. Je leur fais un signe sur la rive, je les reconnais...
      Bises émues
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. PS: pour répondre à ta question, oui, un peu de modestie, car je n'ai eu cet élève que deux ans (CM1 et CM2) et même si je l'ai marqué de mon empreinte, je ne suis pas la seule actrice de son sauvetage du naufrage social...
      Et pardon aussi pour le lapsus qui m'a fait écrire "mon" école au lieu de "ton"...
      Tu vois à quel point je me suis sentie impliquée !
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    3. Je ne suis pas assez jeune et toi bien trop pour que ton école soit également (simultanément en tout cas) la mienne :-)
      Si tu savais comme ma vie a changé (en la conservant, déjà), en une seule année de CM2 !
      Et ce, uniquement grâce à ma maitresse d'école, frêle comme une brindille mais si déterminée et impliquée (comme tu l'es), si clairvoyante (ou, plus précisément, n'ayant pas peur de voir, ne craignant nullement d'être sourde aux reproches du Directeur -je l'ai appris plus tard- lui demandant de ne pas outrepasser ses fonctions) que je peux écrire, sans aucune exagération, que j'ignore vraiment s'il m'eut été possible, sans son intervention, de connaitre la joie d'accompagner mes enfants à l'école.

      Supprimer
    4. Une graine de maîcresse , comme moi ? ;-)
      Quelque chose me dit, quand même, que tu n'es pas si vieux que cela...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    5. Je viens de terminer ce beau et intéressant portrait, c'est tout à fait cela, rien à ajouter, encore moins à soustraire, c'est elle (même physiquement, l'image de Sandrine Kiberlain lui sied à merveille), c'est toi !
      Je ne suis pas si vieux mais "vieux jeu" diraient mes amis, il me plait de me vieillir pour, quoiqu'il en soit, rajeunir une dame.

      Supprimer
  22. Bonjour Célestine, merci pour ton billet et comme je te comprends.
    l'illettrisme existe encore et même chez nous en Suisse. Ma belle-fille est institutrice avec des enfants de 5-6 ans parfois plus âgés. Pas de problèmes avec eux ou seulement parfois mais c'est surtout avec les parents. Lorsque les parents sont convoqués pour une réunion de parents, certains de viennent pas et les parents présents de parlent presque pas le français et écrire encore moins d'où le problème pour ma belle-fille de se faire comprendre en parlant de leurs enfants. Beaucoup de parents établis chez nous ne sont pas suisses et n'ont toujours pas appris le français. Les enfants apprennent plus vite.
    Il y a quelques années, j'étais bénévole dans une association pour les chômeurs et pas que des chômeurs. Je m'occupais du secrétariat et nous avions des ateliers pour le français, nous les aidions pour préparer des CV, pour des problèmes juridiques également et tant d'autres domaines. C'était triste de voir ces personnes venir demander de l'aide mais après un certain temps, voir un sourire et nous dire merci était le plus beau des cadeaux. Ce que nous faisions dans l'association était juste de tendre la main.
    Bravo à toi Célestine, tu as une belle profession.
    Bisous



    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Une profession magnifique qui m'a grandie (déjà que je suis une sauterelle !)
      Ce qui est inquiétant, dans ce reportage, c'est que les personnes dont on parle sont française: il n'y a donc pas, à priori, la barrière de la langue comme pour les populations immigrées.
      Et pourtant, l'un d'entre eux a du mal à dire que son pays, c'est la France, sans doute n'a-t-il qu'une vision tronquée des choses, pour lui, son pays c'est le Nord...
      Une telle exclusion est tellement insupportable que l'on a envie spontanément de donner de son temps et de sa solidarité à ces oubliés de la vie.
      Merci pour ton témoignage de belle personne. Et bon courage à ta belle-fille.
      Bisous chère Denise.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  23. Ils sont touchants ces témoignages, comme sont touchantes (et interpellantes) toutes les stratégies que les personnes mettent en place pour cacher.
    A l'entourage, à l'environnement professionnel.
    J'ai accompagné des personnes en situation d'illettrisme. Un handicap, un vrai... qui leur a néanmoins permis de développer un ensemble d'autres compétences qui me laissaient toujours admirative.
    Je comprends que cela vienne touchée si fort l'enseignante engagée que tu as été.
    Je crois fondamentalement que "rien n'est jamais perdu" ou plutôt que tout est toujours à gagner ;)
    Douces pensées :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui, j'ai noté effectivement combien ils sont touchants, ceux qui souffre de ce mal, à trouver des stratégies comme le gars qui dit qu'il écrit les chèques en majuscules au cas où le banquier aurait des problèmes de vue.
      Merci pour ton message optimiste, cher Cloudy.
      Et douces pensées en retour :-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  24. Je n'ai pas vu le reportage, je le regarderai plus tard.
    Là comme ailleurs, on trouvera toujours des enseignants meilleurs que d'autres, et quelques-uns au comportement peu admissibles. Les quelques contacts que je peux avoir avec les enseignants (ils sont peu nombreux) sont la plupart du temps marqué par un grand découragement, tant du côté de leur hiérarchie, que de celui des élèves, et des parents.
    C'est inquiétant !
    Un proche dans ma famille est prof de maths, dans le public, avec pas mal d'années d'expérience. Pour les premières et terminales " scientifiques", ça se passe pas trop mal dit-il. Pour les classes avec les plus jeunes, genre collège, il disait sur une heure de cours j'enseigne pendant 15 minutes, le reste du temps est consacré à « la discipline » si tant est que le mot peut encore convenir… bref, je gère au mieux le bordel habituel…
    Ce qui m'étonne chez lui, c'est que ça ne le décourage pas, j'allais ajouter…… pas encore…

    Sur l'illettrisme, ce qui est vraiment questionnant c'est l'ampleur du phénomène en 2016. Si on cherche qui est responsable de quoi, je ne croit guère que l'on puisse avancer… Il faudrait sans doute repenser globalement une problématique. Mais on connaît les énormes résistances institutionnelles à tous les niveaux du sommet de l'État aux représentants enseignants…
    Don faut pas s'attendre à des miracles... et miser sur les "belles volontés" qui oeuvrent aux marges.
    Tout changement ne vient que par les marges.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. « Si on cherche qui est responsable de quoi, je ne croit guère que l'on puisse avancer… »
      Je crois que tu résumes parfaitement ce que je pense : un grave problème a toujours des causes multiples.
      Comme tout en ce bas monde...
      Ma « belle volonté » s'est heurtée aux résistances dont tu parles, pendant des décennies.
      J'ai fini par me faire à l'idée que je resterai une « marginale »...Une extra-terrestre? ;-)
      Ce que je sais, c'est que l'on ne fait jamais de bonnes choses dans le découragement et l'amertume. Mais va expliquer ça aux mous du bulbe qui nous gouvernent...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Tu sais, il n'y a rien à expliquer.... Faut faire ce que l'on sent avoir à faire....
      Tu as fait d'excellentes choses dans ta carrière au bénéfice des enfants. Tu en as témoigné sur ton blog.
      D'autres enseignants (tes) sont de la même trempe que toi. Ce sont des solidarités qui ne sont pas nécessairement perceptibles, mais qui sont agissantes. Souviens-toi du colibri !…

      Supprimer
    3. Merci Alain, du fond du coeur.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  25. J'approuve le message de Chinou. Il y a 20 ans, un enfant qui rentrait en CP en septembre, savait lire au mois de décembre. Ma fille aînée qui avait presque 6 ans à l'époque savait lire au mois de décembre de sa première année (le CP équivaut à la première primaire en Belgique). Mais, je n'ai plus jamais connu cet exploit pour mes autres enfants. Si bien qu'il y a 13 ans, j'ai endossé la casquette d'institutrice et j'ai opté pour l'école à la maison, pour offrir un bon départ pour l'avenir de mes enfants.
    Parce que OUI, il y a de bons enseignants, mais tous sont loin de l'être et je peux te dire que j'ai vu des choses horribles à l'école. Pour moi enseigner devrait être une vocation, pour certains c'est juste un job avec à la clef une multitude de congés.
    Après avoir changer plusieurs fois mes enfants de réseaux, j'ai été obligée d'agir car le niveau scolaire était devenu trop bas, dangereusement bas. Quand je vois le résultat je ne regrette pas mon choix, mais c'est un sacrifice que tous les parents ne peuvent pas se permettre.
    Et c'est ce nivellement par le bas qui construit les analphabètes de demain...
    Il est courant dans mon pays de voir des élèves de 6ème primaire qui ne savent pas lire correctement, ils sont pourtant à la porte des études secondaires en n'ayant pas acquis la lecture...N'y aurait-il pas un problème quelque part ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je comprends ton point de vue de maman (je le suis moi aussi) et puis il y a tellement de facteurs chance dans un cursus scolaire.
      Ce que je vois, c'est que personne n'ose réformer PROFONDEMENT l'école.
      Parce que l'on reste toujours dans les mêmes schémas, un programme, un enseignant, une classe...
      Un cruel manque d'imagination...mais surtout, des objectifs contradictoires des dirigeants politiques.
      En façade, on va parler d'égalité des chances, de résultats, ou alors de compétition, d'élite, de formation selon que l'on penche plutôt d'un côté ou plutôt de l'autre.

      Mais au final, est-ce que les ministres se questionnent en profondeur sur ce que c'est qu'éduquer ? On voit bien que le système économique ultra libéral n'a que faire de fabriquer des citoyens éclairés, épanouis et libres...
      Alors qu'on ne vienne pas nous pisser dans un violon de belles promesses au moment des échéances électorales. Tant que l'on n'aura pas le courage de changer de paradigme, on ne fera que du replâtrage à la petite semaine...
      Et en attendant, ce sont toujours les mêmes qui paient les pots cassé. Parce que ceux qui font partie de l'élite (c'est à dire l'élite financière hein, pas intellectuelle) même s'ils sont les derniers des crétins, auront toujours toutes les portes qui s'ouvrent devant eux... Liberté, égalité fraternité...
      Bisous cher ange
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Pour que les politocards prennent enfin les bonnes mesures pour l'Instruction Publique (je n'ai sciemment pas dit "éducation") il faudrait obliger tous les élus (à quelque niveau que ce soit) à mettre leurs enfants à l'école de la République. Or ils sont presque tous dans le privé ou quelques rares écoles privilégiées où l'expression "carte scolaire" n'a pas cours.

      Si Jargonos savait que les enfants du Maire et du Député sont avec des instits qu'elle supervise, je suis certain qu'elle ne leur pourrirait pas la vie pour qu'ils puissent rester performants avec leurs précieux élèves...
      Ti bacio Cara

      Supprimer
    3. Je suis entièrement d'accord avec toi Célestine, il faut réformer PROFONDEMENT l'école et pas dans 10 ans car il y a urgence !!!!
      Encore un exemple parmi d'autres, ma fille Amandine débute des études de droit. Le prof de français pour évaluer un peu sa classe a fait un test d'orthographe, ma fille a reçu la note de 19,5/20, la seconde meilleure note était de 12, tous les autres élèves étaient en échec.
      Alors à quoi sert le CEB à la fin des études primaires et le CESS à la fin des études secondaires ? Comment arrive-t-on à les obtenir quand on voit un résultat aussi désastreux ?
      Je peux répondre à la première question (pour le CEB) Quand on suit l'école à la maison, on doit se rendre dans une école de son choix pour passer ce fameux CEB. Ces épreuves durent 4 jours (matinées uniquement) et pour que l'établissement soit bien classé, les profs donnent les réponses au CEB, résultat : les enfants qui ont plein de lacunes, se retrouvent avec le CEB en poche mais sont complètement largués pour le secondaire, et l'école obtient un score de réussites quasi total, lui faisant un bon coup de pub pour la rentrée qui suit...
      Et naturellement quand j'ai décidé de dénoncer cette situation, j'étais celle qui affabulait.
      L'école en Belgique est pourrie et je comprends que dans ces conditions l'IEF rencontre de plus en plus un beau succès.

      Supprimer
    4. @Blutchy et un ange qui passe
      pardonnez-moi mes amis de ne vous avoir pas répondu plus tôt, des contingences indépendantes de ma volonté m'ont tenu éloignée de la Toile ces derniers temps...
      Blutchy tu as raison, hélas.mais alors cela signifie que le "fait du roi" est toujours d'actualité en 2016 ?
      pauvre raie publique !
      Cher ange qui passe: merci pour ce témoignage important.

      Bise et baci
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    5. Bien sûr. L'article 16 de la Constitution permet au monarque élu de s'asseoir sur les décisions de l'assemblée nationale, du Sénat et même du gouvernement.Avant 62, De Gaulle en avait usé pour ce qui concernait les affaires algériennes.
      L'article 49.3 n'existe qu'en France, et sauf erreur, nulle part ailleurs le Président peut dissoudre une assemblée constituée. Sans compter que lorsque l'assemblée prend une décision qui incommode Sa Petitesse, le Nabot avait annulé le vote et fait recommencer. Ca non plus, ça ne se trouve pas ailleurs qu'en France.
      La raie publique est de plus en plus une Ripoublique :-(
      Le peuple de France est analphabète de la démocratie.
      Ti bacio

      Supprimer
  26. Il y a de très beaux commentaires suite à ton billet, Célestine. Quant à moi, je ne remercierai jamais assez mon institutrice de CP, Melle Vallin, d'ailleurs je lui avais consacré un billet, car c'est en partie grâce à elle que j'ai aimé apprendre à lire et à écrire. Elle était d'une gentillesse extrême et savait donner le goût d'apprendre. Mes meilleurs souvenirs d'école datent de l'école primaire. J'ai eu de la chance, et je le reconnais.
    Je regarderai cette vidéo qui doit être fort intéressante, mais pas avant vendredi, je n'aurai pas le temps avant.
    Belle soirée à toi, Célestine. Gros bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les commentaires sont toujours très beaux ici, j'ai de la chance moi aussi...
      Comment ça, je fayote ? ;-)
      Oui moi aussi j'ai eu de la chance pour mes débuts à l'école. ce sont mes maîtresses de CE2 et de CM2 qui m'ont donné envie de faire ce métier.
      Mais peut-être avions-nous déjà ce caractère optimiste toi comme moi ?
      Qui sait ?
      Tu me diras, pour la vidéo? ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  27. Au fait, que ta bannière est belle !... :-)))

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Ah grand merci Françoise ! c'st que c'est fatigant de rester comme ça, sans bouger, perchée sur les pointes ! ;-)
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  28. ouh lala , ne tapons pas sur les instits qui font ce qu'ils peuvent et le grand manque de considération peut expliquer bien des découragements et des envies d'ailleurs sans pouvoir y aller d'ailleurs. (Je ne suis pas concernée).
    Des mots et des merveilles, oui , et, le ciel attendra (en référence au film, tu t'en doutes).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Misère, oui, on en a subi des critiques injustifiées, le problème c'est que tu sais comme moi que certains collègues ne prennent pas leur travail au sérieux, même si c'est une minorité...
      Tu n'es pas concernée, ça veut dire que tu n'as pas envie de faire autre chose ? C'est plutôt une bonne nouvelle pour moi ^^
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  29. Et quand on voit le nombre de formulaires que l'on doit remplir dans nombre de démarches quotidiennes pour faire valoir ses droits... Ce sont des gens courageux qui ont témoigné et c'est une leçon de vie pour chacun d'entre nous. Certains savent très bien lire les lettres et les mots mais ne savent pas décrypter la souffrance de leurs semblables. Bises!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh Dédé, comme c'est vrai ce que tu dis...
      Il y a en quelque sorte les analphabètes du coeur...Ce sont les plus pires, hélas...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Euh...les plus pires c'était de l'humour hein...je ne suis pas analphabète comme mes pieds !

      Supprimer
  30. Apprendre, lire, comprendre, voilà les maîtres mots qui ne peuvent être mis sous le boisseau. Et pourtant que d’inégalités dans le monde, dans l’éducation, l’apprentissage. Sans mots, comment peut porter le savoir. Comment peut espérer s’ouvrir au monde, comment peut on espérer ne pas tomber dans la déliquescence sociale, économique, culturelle, intellectuelle et j’en passe. Et pourtant c’est un besoin vital, autant que manger, dormir. Un peuple brimé est un peuple sans culture. Et les pouvoirs iniques et les dictatures ont horreur de la culture, ont en horreur les poètes, les écrivains, ceux et celles qui disent les mots, quand déjà on ne les emprisonne pas. L’état islamique perfide, une autre forme de déshumanisation, n’a pas trouvé mieux pour mener d’une main de fer sa politique de destruction, que de fermer d’abord les écoles, réduire au silence tous ceux et celles qui opposent la connaissance à la folie humaine. Le droit à l’école, le droit de lire, d’écrire, le droit de rêver doivent être inscrits en lettres de noblesse comme un droit absolu pour toute l’humanité si on veut espérer un jour réapprendre à vivre ensemble dans l’honneur, la liberté et l’amour.
    Merci pour ce beau texte Céleste et j’imagine l’importance qu’il a pour une institutrice qui a donné les meilleures années de sa vie. Bisous reconnaissants

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne sais pas pourquoi, ce sujet doit vraiment m'être sensible parce que je ne peux m'empêcher de laisser rouler mes larmes en lisant et relisant ce que tu dis.
      Je t'imagine, là-bas, luttant de toute la force de ta culture immense, toi qui lis à longueur de temps les grands auteurs, Daphné du Maurier, Camus, Hugo, Cronin, Djibran...toi qui vis dans un pays décimé par l'islamisme, l'obscurantisme galopant qui est en train de recouvrir de son voile noir tout ce qui faisait le bonheur de vivre dans ton pays, le soleil, les oliviers, les orangers superbes et les terrasses sur la mer.
      Et je pleure, mon cher poète, et j'ai peur pour toi aussi. j'espère que jamais on ne t'empêchera d'écrire.
      Bisous très émus
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Merci pour tes mots qui me vont droit au coeur et qui me disent que je ne me suis pas trompé de m'être trempé dans la verve et la culture de ces immenses écrivains dont le monde leur en saura gré de lui avoir montrer le chemin de la lumière.

      Supprimer
    3. J'en suis encore émue ce matin en le relisant...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  31. Je viens de regarder ce reportage. Émouvant. Bouleversant. Presque violent. Par empathie.
    Double lecture pour moi. Celle de celui qui a la chance de ne pas souffrir des mêmes manques et celle de celui qui a vécu une expérience d'enfance proche : humiliation, dévalorisation, dénigrement. Les séquelles sont différentes, moindres, mais de même nature : manque de confiance en soi. Certes j'écris, je lis, j'ai ma place dans mon environnement… mais les rapports sociaux restent complexes. J'ai adopté des stratégies d'évitement dont… l'écriture - plutôt que la parole - n'est pas la moindre. La réflexion plutôt que la spontanéité.

    L'école ne peut pas toujours sauver des blessures, pour ne pas dire la destruction, qu'inflige le milieu familial. Heureusement, quand les atteintes ne sont pas trop importantes on peut se reconstruire ;)

    Désolé, je suis peut-être un peu en marge du sujet mais je fais part des fortes résonances que ce beau documentaire provoque en moi et il m'a semblé important de le dire

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oh non tu n'es pas du tout en marge du sujet, Pierre.
      Comme si tu ne savais pas, en plus, qu'ici chacun s'exprime près ou loin du sujet, (les digressions sont toujours les bienvenues) en toute liberté et sans être jugé. Je ne fais qu'appliquer ce que j'ai appliqué pendant toute ma carrière avec mes élèves.
      Dans le reportage, à un moment la journaliste dit « comment peut-on apprendre sans un minimum de confiance et de bienveillance ?»
      Oui tu as raison sur ce point: l'école ne peut pas régler tous les problèmes de la société. Mais son rôle devrait être de réduire les inégalités causées par la vie, or il n'en est rien.
      Tu dis que tu as subi des humiliations, du dénigrement, de la dévalorisation. Qu'est-ce qui fait qu'à un moment tu t'en sois sorti ?
      Quelle est la petite étincelle qui a fait que tu n'es pas devenu un illettré banni de la société ?
      Peut-être un professeur qui t'a redonné confiance en toi, qui a allumé ce feu qui ne s'est plus éteint ?
      C'est intéressant tes stratégies d'évitement. Même si je trouve qu'écrire nous met parfois en danger, c'est vrai que cela instaure une distance protectrice.
      En tous cas, l'écrit, tu maîtrises !
      Bises affectueuses pour l'enfant qui est encore en toi et que ce billet a remué.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Oui, je sais qu'on peut digresser, ici. Que veux-tu : voilà encore un signe de mon symptôme :)
      La crainte de ne pas dire la "bonne" chose, ou de "mal" l'exprimer, ou à "mauvais" escient, ou qu'elle paraisse déplacée, malvenue, hors de propos, stupide ou que sais-je encore…

      Qu'est-ce qui a fait qu'à un moment j'en sois (plus ou moins…) sorti ? Bonne question. Peut-être la capacité à m'exprimer par écrit, développée par l'écriture solitaire. Une façon de constater que ce que j'exprimais n'était finalement pas si incongru. L'écriture comme un miroir, me renvoyant une image plus acceptable que ce que j'en percevais dans certains regards "référents".

      Comme tu dis, l'écrit je maîtrise. Ou plutôt : avec l'écrit (par l'écrit) je maîtrise. Je contrôle la situation.

      Merci pour tes bises à l'enfant qui demeure en moi.
      Bises du même, en adulte

      Supprimer
    3. Ton premier paragraphe m'émeut beaucoup. Il me conforte dans l'idée que le manque de confiance en soi vient de l'enfance, de ces traumatismes que nous essuyons avec des paroles blessantes, des humiliations, des maladresses d'adultes.
      Je ne doute pas que tu contrôles la situation. ;-)
      Big kiss
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. En disant que je contrôlais la situation j'exprimais un regret : quand on contrôle on n'est plus dans la spontanéité.

      Donc tu as raison de ne pas en douter mais moi je déplore de le faire ;)

      Supprimer
    5. Ah...la spontanéité, c'est vrai que c'est un sujet épineux dans ma vie ...

      Supprimer
  32. Tu as touché un sujet très intéressant! On trouve le même problème chez nous!
    Agréable soirée à toi Célestine!
    Bisous

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je crois que ce fléau est en étroite corrélation avec le système économique profondément injuste qui nous écrase et qui broie les plus fragiles.
      Et qui, je l'espère, finira par disparaître pour mettre en place une société plus solidaire.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Quelles jolies pensées! Je l'espère aussi Célestine!
      Bon weekend à toi chère amie!

      Supprimer
  33. Lire c'est faire des pointes au bord de l'eau dans la nuit étoilée, c'est s'envoler dans les airs dans un char à voiles tiré par des oies.
    Ecrire c'est retourner la terre avec patience pour faire germer les mots. On ne sait pas comment ni pourquoi mais ces mots ancrés dans notre esprit s'animent malgré nous. On ne les maitrise jamais tout à fait. On s'attelle à eux comme on essaie de monter un cheval sauvage. Parfois on tombe. Souvent ils nous emportent vers des horizons inexplorés.
    On ne dira jamais assez le bien qu'on doit aux humbles qui savent élever les autres tout en restant dans l'ombre.
    Belle histoire que la vie des petits font certains deviendront grands.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Petits, petits...je fais quand même un mètre soixante quatorze bien dépliée au réveil !
      Ah...les horizons inexplorés quel bonheur !
      L'imagination et l'écriture : bien plus que la « folle du logis », un moyen de se surpasser, et d'éclore comme une fleur sous une pluie de printemps.
      merci cher Julien
      Au fait, je pensais que le Petit Nouveau viendrait faire un tour sur ce billet, pas de nouvelles de lui ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  34. Comment vivrais-je, comment m'évaderais-je sans la lecture, sans ces mots qui font voyager dans le temps, dans l'espace, dans les sentiments. Bravo à cette association tellement nécessaire

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Nécessaire, certes, mais cachant les défaillances d'un système qui est à revoir, comme les restos du coeur et toutes les autres associations humanitaires...
      Sauf que des bénévoles, ça ne coûte rien ...
      Bisous ma Brizou
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  35. Enormément émue par ton texte Célestine, la vidéo, par les commentaires des uns, des unes, des autres.... par le texte de bizak qui résume à lui seul ce que chacun(e) à notre manière avons souhaité exprimer. Ici tout est dit. Comment grandir, comprendre le monde, sans lire, sans apprendre, s'instruire, s'ouvrir à la culture ! le monde avance, et pourtant ne progresse pas dans ce sens.... issue d'une belle-famille d'enseignants, qui toute leur vie, ont eu la vocation, j'écris bien, v o c a t i o n, de transmettre, guider, aimer, les enfants, les adolescents, les adultes, pour leur transmettre ce qui est le plus important : la connaissance, le savoir, "qui mènent sur le chemin de la lumière", et je rajoute, de la liberté...
    Merci.
    Je t'embrasse.
    Den

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Me revoilà après une petite interruption de son !

      Le texte de Bizak est une merveille en effet, et j'ai été bouleversée de le lire.
      Peut-être parce que la réalité et l'utopie s'y entrechoquent de façon extrêmement émouvante. On ne peut qu'être d'accord avec lui...
      Une pensée pour mon cher André Brahic, l'astronome trop tôt disparu, qui a consacré toute sa vie à la progression de la connaissance (et donc de la lumière) dans le monde.
      Une pensée au petit Prince qui continue inlassablement à s'occuper de sa rose.
      Je t'embrasse chère Den
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Heureuse de te re-trouver Célestine..... et une pensée rajoutée à la tienne, pour le poète bizak, pour André Brahic parti trop tôt pour les étoiles, sans oublier le Petit Prince, éternellement associé à la rose.
      Je t'embrasse aussi.
      Doux week-end à toi.
      Den

      Supprimer
    3. @ Céleste et Den: Vous m'en voyez ravi mes amies ! vos éloges m'ont touché, mais je n'ai en fait qu'exprimé ce qui venait du fond de mon coeur. L'ensemble des commentaires sont tout autant justes et clairs. Merci

      Supprimer
    4. Merci à vous mes amis (je boucle la boucle)
      On a besoin d'enchantement...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  36. Je viens de m'envoyer le lien pour le visionner plus tard. Le regard que l'on porte sur l'autre est si important, c'est parfois difficile d'entrer en communication et rien n'est jamais acquis avec des gens en souffrance, mais il faut persévérer, avec respect, avec amour, avec fermeté aussi pour que ces jolis navires ne partent pas à la dérive. L'instruction est primordiale, les faiseurs d'argent endorment les cerveaux, pour les éliminer, il faut se sentir riche d'un trésor, celui d'une étincelle de savoir... Bises. brigitte

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime beaucoup ta réponse à la fois réaliste et très poétique, chère Plume !
      Une étincelle de savoir qui pourra le jour venu, mettre le feu aux poudres et répandre la connaissance partout...
      Quel bonheur.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  37. Au tout début des heures sombres,pour tous les mots perdus sous les blessures de l'enfance,pour tous les mots emmurés sous les masques à chagrin, il fallait bien commencer par un bout, un bout d'espoir pour redonner l'envie;alors nous avons partagé de longs moments de poésie;un partage de joie, de vie et de couleurs, du beau pour effacer le laid et ouvrir un sourire.
    Mon petit chemin qui parfois a pu porter ses fruits !
    Merci Céleste, je suis très émue.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. C'est joli ce que tu dis, Balaline.
      Les mots emmurés sous les masques à chagrin...
      Je partage ton émotion, car elle semble te venir de lointains souvenirs et de choses profondes qui rejaillissent.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  38. Célestine, ça s'écrit tant que ça que je suis émue !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu en as le droit, ma belle. Ce sujet est grave et toujours émouvant.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  39. Ils vivent dans un autre monde....Quel handicap, quelle tristesse. Il y a encore à faire des efforts en matière d'éducation et surtout de discrimination.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui de gros efforts, surtout que les moulins à vent sont énormes, et qu'on a de toutes petites épées...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  40. Ton billet et les commentaires sont passionnant.Qu'ajouter de plus à tout ce qui est dit!
    Les paroles s'envolent,les écrits restent.c'est exactement l'inverse qui s'est produit hier.
    Un mauvais "clic",et mon commentaire s'est envolé,mes paroles ont fusé, et moi j'ai bougonné.
    Revenons à nos moutons donc!Les paroles s'envolent,les écrits restent.
    Les premières formes d'écriture remontent à quarante mille ans.Les hommes préhistoriques ont cherché à communiquer,à transmettre un message,à témoigner.Les premiers écrits remontent à moins six mille ans,ou environ trois mille trois cents ans avant Jean-Claude...
    On voit bien là l'importance de l'écriture et de la lecture qui permis à l’homme d'évoluer.Le besoin de communiquer,l'importance de communiquer font partie de l'évolution,probablement une question de survie.
    Vouloir démolir chaque fois un peu plus le système éducatif que tu défends,doit faire partie d'un plan d'aliénation de la population pour mieux "régner".
    Ne dit on pas qu'au royaume des aveugles ,les borgnes sont rois.Je suis en total accord avec tous les commentaires.

    Pour ma part,j'aimais l'école avant d'y aller... après aussi!
    Chaque instit m' a laissé une empreinte indélébile...De ces instits qui exerçaient leur métier par et avec passion.
    Tout n'est pas aussi noir quand même,il y a de beau et même très beau messages d'espoir.Je pense à ce documentaire (sur la deux) diffusé mardi 15/11:à voix haute,concourt éloquentia saint-denis 93.très beau message d'espoir!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime ton message optimiste, Xoulec
      Je l'ai lu loin de chez moi, avec impossibilité d'y répondre hier soir, mais il a éclairé ma nuit.
      Merci pour ce témoignage.
      3300 ans avant Jean Claude...Vandamme ?
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Jean Claude...heu, Petit? Bourret? Brialy? Drouot? Killy? noooon ,pas Dus! Mais Van Damme...il me plait bien celui-là! Allez tient,une petite citation pour le plaisir:
      " Je suis fasciné par l'air. Si on enlevait l'air du ciel, tous les oiseaux tomberaient par terre....Et les avions aussi.... En même temps l'air tu peux pas le toucher...ça existe et ça existe pas...Ça nourrit l'homme sans qu'il ait faim...It's magic...L'air c'est beau en même temps tu peux pas le voir, c'est doux et tu peux pas le toucher.....L'air c'est un peu comme mon cerveau... " J.C. VanDamme

      on croirait lire les"perles du bac".

      Supprimer
    3. C'est même beaucoup plus beau que les perles du bac. On dirait de la poésie surréaliste.
      J'adore Jean-Claude Vandamme.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  41. L'ignorance pire que la misère, le grand Hugo avait tout dit! Ce n'est pas pour rien que cycliquement on tente d'y réduire les populations...
    Ce reportage est bouleversant, ainsi que ton billet, et les commentaires qui l'accompagnent. Je vais lire "L'analphabète" de Ruth Rendell (dont j'avais adoré "Promenons-nous dans les bois")...
    Et pour te conforter, je te conseille de regarder fissa "A voix haute", le documentaire de Stéphane de Freitas (encore visible sur France TV pluzz), dans lequel souffle un formidable souffle d'espoir, de conquête de liberté par la culture et la parole! Tu vas rire, tu vas pleurer, tu vas vibrer! Entre les deux tours d'une élection nauséabonde, c'est une respiration indispensable, et bienfaisante! Je te promets!
    Je te mets le lien http://pluzz.francetv.fr/videos/infrarouge_,148653411.html

    Bises d'espérance ♫

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je ne manquerai pas de regarder ce reportage, Baladine. Un reportage où je vais vibrer, pleurer, rire...ça ne se refuse pas ^^ Tu es la seconde à en parler après Xoulec, ce doit être vraiment bien!
      Merci beaucoup pour le lien, je gage que mes lecteurs vont apprécier également
      Bises émues
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Je viens de visionner ce très beau documentaire. Il est plein d'espérance, de sensibilité et d'humanité.

      Merci de l'avoir proposé, Baladine.

      Supprimer
    3. Tu me donnes encore plus envie, Pierre ...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. je n'en ai vu que les sept premières minutes, mais waow, ça semble encore bourré d'humanité et d'émotion ! Et ça me rappelle mes rapports avec une amie fort culturée avec qui on joue des nuances des mots, on essaye de comprendre, on redéfinit pour tenter d'exprimer au plus précis notre pensée, parce qu'au fond les mots sont des outils bien rigides pour exprimer des idées arc-en-ciel et multiformes.
      Zyva Célestine, tu va kiffer un max !

      ;o))

      Supprimer
    5. J'ai été saisie par le reportage et je ne l'ai plus lâché.
      Une formidable leçon de courage, d'espoir, de liberté et d'émancipation grâce au langage, à la parole et à sa forme la plus achevée : l'éloquence
      Je suis heureuse de l'avoir vu.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  42. Je reviens... Les enseignants qui ont un cœur, et qui n'ont pas peur de le montrer, ceux qui ont envie de partager, vraiment, avec tous les enfants ou ados ou adultes qui passent devant eux, ceux qui vibrent, qui te disent si ça leur fait chaud ou froid, si c'est triste ou gai, ceux qui sont vraiment là, à fond, ceux qui refusent la paresse, l'inconscience, la négligence, la trahison, sont les seuls enseignants qui méritent leur titre. Je m'étonne toujours (je suis une indécrottable naïve), du fait qu'il y en ait si peu, finalement. Parce que c'est quand même une profession qui se choisit, qui se désire, ce devrait être une profession de passion! De ceux-là tu as indéniablement fait partie!
    On est tellement plus heureux quand on partage... Tellement plus beau...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. J'aime assez ce portrait, dans lequel je me reconnais !
      Et ce que j'aime, pardessus tout, c'est que tu sois une « indécrottable naïve » j'ai envie de dire bienvenue au club.

      Supprimer
  43. Je viendrai le regarder un peu plus tard.
    En attendant, ton billet est très émouvant.
    Bisous chère fée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui tu peux le regarder, tu ne perdras pas ton temps.
      Et même tu peux le regarder avec tes mambos...Ils mesureront la chance qu'ils ont d'avoir une maman poète...
      Bisous ma luciole
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  44. En Belgique, on estime qu'il y a 10% d'analphabètes et malgré le travail remarquable de nombreuses associations d'alphabétisation, ce pourcentage ne varie pas car une bonne partie de ces personnes ne veut pas le reconnaître et tenter d'y remédier. Ce qui me choque, c'est que dans notre société de plus en plus informatisée et numérique, ces personnes analphabètes seront encore plus exclues. Avant, tu avais encore une petite agence bancaire de quartier qui pouvait les aider, mais celles-ci ferment et ces personnes se retrouvent bien seules devant les appareils et le homebanking. Pareil à la poste, pour les assurances.

    Bon week-end Célestine.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Quand tu dis :
      une bonne partie de ces personnes ne veut pas le reconnaître et tenter d'y remédier.
      Tu penses que les 10 % se complaisent dans l'analphabétisme ?
      Quant au homebanking, tu m'as appris ce mot
      Bon week end à toi, Petit Belge

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    2. Il doit y avoir un important facteur de honte, car c'est une "infirmité" dévalorisante.
      L'analogie peut paraître hardie, mais pas tant que ça. Pour qu'un alcoolique puisse sortir de son addiction, il doit commencer par admettre qu'il a un problème avec l'alcool, et il faut pour ça qu'il puisse baisser la garde et s'admettre fragile.
      Ca ne doit pas être facile de dire "Je ne sais pas lire." Il faut même une sacrée dose d'humilité.
      Salut et Baci

      Supprimer
    3. Tu as tout à fait raison.
      Et la honte n'a jamais été un moteur très positif pour faire sortir les gens de leur condition, au contraire de la fierté qui fait relever la tête.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
    4. Dans les 10% d'analphabètes que nous avons en Belgique, oui, seulement une partie d'entre eux accepte de faire le pas et d'aller dans une association d'alphabétisation qui est la seule solution. Je ne les juge pas car les raisons sont multiples. Tu as des personnes âgées qui ont toujours vécu comme cela, et comptent sur leurs enfants pour leurs démarches administratives. Tu as des femmes dont les maris ne souhaitent pas qu'elle sortent de leur dépendance (oui, çà existe encore malheureusement en 2016). Il y en a aussi qui voudraient mais sont gênés et honteux (alors qu'ils ne devraient pas l'être). Un fait est certain : chez nous, ce pourcentage de 10% d'analphabètes n'évolue pas depuis de nombreuses années. Je connais des associations d'alphabétisation qui parle d' "atelier cuisine" pour attirer certaines femmes, et elles font 1/2 cuisine, 1/2 alphabétisation : cela démontre bien qu'il y a des difficultés pour passer le cap.

      Supprimer
  45. J'ai regardé la vidéo, Célestine, et bien sûr, j'ai été très émue. Emue par Joëlle, qui, peu à peu, prend confiance en elle, et arrive à regarder les gens en face, qui n'a plus honte et qui apprend à sourire ; j'ai été émue par la maman et ses deux filles, dont l'une d'elles veut apprendre à parler quatre langues et veut devenir écrivain, une sacrée revanche pour la maman ; j'ai été émue par cet homme qui écrivait ses chèques en lettres majuscules pour que son banquier puisse le lire. Pour toutes ces personnes, oui, il est impossible d'apprendre sans un minimum de confiance et de bienveillance, c'est ce qui leur a manqué à l'école, et aussi dans leur milieu familial. Pas de soutien, pas d'aide, mais au contraire des insultes, des mises à l'écart, des moqueries.
    Quant à moi, je mesure la chance que j'ai eue, enfant, d'avoir un père qui était passionné par les mots, qui lisait énormément, qui écrivait beaucoup. Il y avait dans la maison de mon enfance, un immense placard avec des rayons sur lesquels se trouvaient des centaines de livres, c'était magique lorsque j'ouvrais ce placard. Ma mère aussi lisait beaucoup. Je pense que lorsqu'on vit dans un tel environnement, cela aide beaucoup. Et aussi un grand merci aux institutrices formidables que j'ai eu la chance d'avoir en classes primaires, c'est aussi grâce à elles que j'ai apprendre à lire, à écrire, et aussi à compter.
    Merci pour ce billet très intéressant, Célestine.
    Une douce nuit à toi, ma belle. Gros bisous.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et en bonne élève très studieuse, tu fais un magnifique compte-rendu de visionnage du reportage.
      Avec beaucoup d'émotion je me rends compte combien tous les amoureux des mots qui passent sur ce blog ont en commun une enfance remplie de livres, et combien l'amour de la lecture leur est venu ans leurs plus tendre enfance.
      Combien il est certain que les premiers regards sur un enfant (bienveillants ou au contraire rabaissants) vont conditionner toute sa vie son rapport aux mots, à l'écrit, au savoir...
      Merci pour ce commentaire réjouissant, françoise
      Belle nuit, gros bisous
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  46. Lorsque pendant huit ans j'ai été délégué de parents d'élèves au Lycée-collège (si,si, ça existe) du canton, j'ai vite compris et appris à repérer les élèves issus de famille cultivées ou qui possédaient de livres, et Lycée de Versailles.
    je n'ai vu que les premières minutes du reportage que je visionnerai bientôt, mais avec ce billet, ils ont fait ré-émergé un embryon de projet qui dormait dans un coin pour les temps où j'aurai du temps...

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Donner accès à la Culture est en effet un beau projet, un très beau projet qui caresse un peu la peau de mon âme, ce matin, en te lisant...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  47. Merci Célestine, pour ce bel article et pour la vidéo du reportage. Je connais bien le problème puisque j'ai travaillé dans un centre social, et que je fais partie de l'association femmes solidaires !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Bienvenue à toi, missfujii.
      je t'ai rajoutée à mon totem, entre MindTheGap et Miss So.
      Femmes solidaires, voilà un titre qui me plaît bien.
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  48. Quel bonheur de revenir vers ton billet, Célestine, d'y lire de nouveaux commentaires, de relire les anciens.
    Comme il est rassurant de constater une unité de cœur et de raison autour d'un sujet si important.
    Je te perçois, en cet instant, comme une maitresse d'école, dévouée et bienveillante, aimante et combative.
    On arrête un métier, jamais une vocation.
    Merci.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je suis et je serai une maîtresse d'école jusqu'à la fin de ma vie.
      Tu as raison, une vocation reste dans le coeur pour toujours...
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  49. non, ce n'est pas exagéré le terme "sauvé du naufrage social" et il n'y a pas de plus beau compliment. Bizzz à toi Célestine

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci à vous, mes chères bestioles.
      Zêtes choux !
      beau weekend à vous
      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer
  50. Difficile de rajouter quelque chose, je rêve moi aussi d'un monde sans illettrisme et sans tous ces fléaux qui empoisonnent l'humanité.
    En attendant ce matin j'ai découvert ça:
    http://funambulles.blogspot.fr/2016/11/dunes.html
    et d'un coup le monde m'est apparu plus beau... :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci d'être allé faire un petit tour là-bas, Kangourou ^^

      ¸¸.•*¨*• ☆

      Supprimer



Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.