"Je n'entrerai pas dans votre cœur pour limiter sa mémoire.
Je ne retiendrai pas votre bouche pour l'empêcher de
s'entrouvrir sur le bleu de l'air et la soif de partir.
Je veux être pour vous la liberté et le vent de la vie qui
passe le seuil de toujours avant que la nuit ne devienne
introuvable."
René Char
Je ne retiendrai pas votre bouche pour l'empêcher de
s'entrouvrir sur le bleu de l'air et la soif de partir.
Je veux être pour vous la liberté et le vent de la vie qui
passe le seuil de toujours avant que la nuit ne devienne
introuvable."
René Char
Photo Sylvie Kapal |
Pour un simple moment de grâce,
devenue Pocahontas,
je me suis assise auprès
de Grand-Mère Feuillage.
devenue Pocahontas,
je me suis assise auprès
de Grand-Mère Feuillage.
Je lui ai crié silencieusement pourquoi on doit mourir ?
Elle m'a parlé de la Terre
fertile et nourricière,
des êtres qui passent en catimini, fragiles grains de sable fin comme des cheveux
de la poussière du temps, voile gris, linceul
de l'air du vent et du chant muet des étoiles.
Elle a touché mon coeur de son coeur végétal.
Elle a eu des mots de sagesse indienne.
fertile et nourricière,
des êtres qui passent en catimini, fragiles grains de sable fin comme des cheveux
de la poussière du temps, voile gris, linceul
de l'air du vent et du chant muet des étoiles.
Elle a touché mon coeur de son coeur végétal.
Elle a eu des mots de sagesse indienne.
Que la mort fait partie de la vie, et qu'il faut l'accepter.
Que cet arrachement qui troue les paupières n'est qu'un ruisseau qui cesse de couler.
Que ce geyser rouge qui éclabousse l'âme n'est que le murmure de l'ombre
qu'il n'est pas d'ombre sans lumière ni de haut sans bas
Alors
Que cet arrachement qui troue les paupières n'est qu'un ruisseau qui cesse de couler.
Que ce geyser rouge qui éclabousse l'âme n'est que le murmure de l'ombre
qu'il n'est pas d'ombre sans lumière ni de haut sans bas
Alors
J'ai fait couler un peu de la rivière, pourpre entre mes doigts effarés.
Elle a lavé mon visage plein de sel.
L'eau douce de la sagesse a adouci le sel de mes larmes.
J'ai souri.
Elle a lavé mon visage plein de sel.
L'eau douce de la sagesse a adouci le sel de mes larmes.
J'ai souri.
Pour les jeudis poésie d'Asphodèle, un peu en retard...
Merci à Sylvie pour sa très belle photo de "vénérarbre" sympathique...
Merci à Sylvie pour sa très belle photo de "vénérarbre" sympathique...