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02 juin 2013

Les yeux pleins d'étoiles




Lettre à Madame Jargonos*, 
Inspectrice de l'Education Nationale.

Je vais vous parler franchement, et sans utiliser votre jargon habituel, (celui-là même qui vous doit votre fâcheux surnom et qui me donne des gerçures). Ça vous changera de tous ces pisse-vinaigre qui vous écrivent habituellement avec des ronds-de-jambes, et pratiquent à la perfection l'insupportable langue de bois de l'Education Nationale. Moi, je ne sais pas m'exprimer autrement que dans la langue que mes professeurs m'ont enseignée, la belle langue imagée de Molière et il se trouve que j'appelle un chat un chat. Et que je ne tourne pas autour du pot. C'est là mon moindre défaut.

Il se trouve aussi que, attirée par le titre du dernier Télérama, "Une autre école est-elle possible?" j'ai été profondément blessée par ce que j'y ai lu. Un diagnostic terrible. Des enfants terrorisés ou névrosés qui ne veulent plus aller à l'école. Des parents désabusés, des savoirs dépouillés de leur sens. Une école en faillite. Peut-être aurait-il fallu parler aussi de ces professeurs que l'on a dépouillés non seulement de leur autorité naturelle, mais encore de leur enthousiasme, et de leur énergie, à grands coups de circulaires iniques et parfaitement inutiles.

Alors je voudrais vous dire aujourd'hui combien je me sens interloquée par la description cette longue glissade vers le néant, et seule, tellement seule à me battre courageusement avec mes petits bras pour que cette "autre école" continue à vivre, comme une bulle d'oxygène enfermée dans une bonbonne de gaz toxique.
 Combien je me sens bafouée par cet opprobre jeté sur toute l'école, à cause de vos semblables, les décisionnaires, les ministres et leurs courroies de transmission qui appliquent les décrets sans états d'âme, qui ont placé la bureaucratie au centre du système, alors que j'ai à coeur, moi, de continuer à y placer l'Enfant, et son ami de toujours: le Savoir.
Combien j'ai fait de la Bienveillance, du Respect, de l'Exigence, de l'Ecoute, de l'Amour quoi,  (n'ayons pas peur des mots, ils ne mordent pas), les maîtres mots de toute ma carrière et le moteur de ma profession.

Que connaissez-vous, dans votre bureau froid, au bonheur d'enseigner? Vous qui ne savez réciter que d'insipides formules creuses et désincarnées que j'épargnerai à mes lecteurs, parce que j'aimerais bien qu'ils lisent ce billet jusqu'au bout.

Vous pouvez vous les garder, vos rapports d'inspection, vos notes, vos évaluations et vos conseils pipés comme de mauvais dés. J'ai beaucoup mieux pour m'aider à avancer et me conforter dans mes prises de position courageuses, dans mon combat contre vos moulins éventés. J'ai le sourire de mes élèves, qui ne viennent pas à l'école la peur au ventre, mais joyeusement, qui me disent "Déjà!!!" chaque fois que la cloche sonne, parce qu'ils n'ont pas vu le temps passer.Qui perdent leurs tics, leurs verrues et autres petits maux de stress durant l'année que nous passons ensemble, à l'étonnement incrédule de leurs parents.

J'ai les lettres, les témoignages de mes anciens élèves qui se souviennent de moi comme d'une fée, une fée qui leur a redonné confiance, qui leur a montré la musique et le ciel, et l'immense richesse de l'écriture, qui les a parfois sauvés du naufrage social.Avec son sourire et sa foi en l'homme.

J'ai le mail du directeur de la Médiathèque qui m'annonce que trois de mes élèves ont gagné le prix littéraire annuel, et que j'ai moi aussi gagné le premier prix catégorie plus de seize ans (ouf! c'était juste, j'ai seize ans et demie!) Vous voyez, madame l'Inspectrice, quelles sont les joies d'une petite institutrice comme moi (je tiens à ce mot, d'ailleurs, que je préfère à "professeur d'école", un peu comme je préfère la soie au nylon, vous voyez...Non, vous ne voyez pas? Laissez tomber, ce n'est pas grave.)

Et puis, j'ai mes Amis, qui me suivent depuis des années, qui m'encouragent, qui me supportent (aux deux sens du terme d'ailleurs) et notamment mes "blogopotes", qui se sont comme qui dirait donné le mot cette semaine, et à qui je veux dire un immense merci.

Merci Alain pour ta chanson de Brassens que tu me dédies. 
Merci Alex de me citer parmi tes maîtresses préférées. D'école, s'entend!

Vous m'avez honorée et émue. J'en suis comme deux ronds de flan.

On n'enseigne pas seulement avec sa tête, madame, on enseigne avec tout son être. Son coeur, son corps. Passionnément. J'ai mes défauts, mais cela, j'en suis sûre.
Je vais terminer ma lettre, car il est tard, mais je ne vous ai pas tout dit, Madame Jargonos, j'en aurais tant à dire...Cela fera peut-être l'objet d'un livre que vous lirez quand je serai partie voir ailleurs si vous n'y êtes pas...Pour finir, je dirai simplement que je viens de passer deux jours merveilleux, et que si mes élèves sont contents de me voir demain matin, ce ne sera sûrement pas parce que j'aurai rempli une de vos enquêtes à la graisse de hérisson, mais que ce sont plutôt mes yeux que j'aurai remplis. D'étoiles. 

Sans rancune

Célestine Troussecotte,
 alias Mademoiselle Laurencin** 
amoureuse de La Fontaine.









Quelques photos de mon délicieux week-end

   



   






*Madame Jargonos, l'inspectrice revêche,  et Mademoiselle Laurencin, la douce institutrice amoureuse de la Fontaine,  sont deux personnages de "la grammaire est une Chanson Douce" d'Erik Orsenna, que je vous conseille de lire tant il est délicieux...





PS: après réflexion, je me dois de remercier Walrus de me citer dans son billet aussi, même s'il ne rend pas vraiment hommage à mon métier, mais à d'autres parts de moi plus ...personnelles.







89 commentaires:

  1. Quelle vigueur de ton. Et j'aime. Peu de "maîtresses" sont restées dans ma mémoire, sauf deux. L'une injuste, méchante voire même sadique... sisi, et l'autre une merveille qui reste en mon coeur et qui, un jour, plus tard, bien plus tard, j'ai remerciée. Comme pour un de mes profs de math, qui patiemment et avec intelligence m'avait réconciliée avec les maths. Plus tard, encore plus tard, je suis devenue formatrice, oh peu de temps. Et j'ai appris ce que c'était l'investissement personnel et le plaisir de faire passer un savoir acquis, mais là c'était une formation technique.

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    1. Jamais je n'aurais pu supporter que mes élèves gardent de moi une image de sadique injuste et cruelle...
      Ce sont des gens comme cela qui ont contribué à la lente descente aux enfers de l'école.Merci de ton témoignage, Lou.

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    2. une vieille élèvelundi, 03 juin, 2013

      Chère Célestine,

      j'envie votre certitude, comment être certaine que jamais nous n'avons blessé un-e élève ?
      je connais trop de vieux (très vieux) ans saignants (!) sûrs d'eux, certains d'avoir tout fait bien qui ont pourtant causé d'énormes dégâts sur quelques enfants plus fragiles, différents ...

      PS et mauvaises blague : les tableaux, c'est bien pour étudier la proportionnalité avec les inspectrices de Lettres (expérience vécue et totalement hilarante), pour Kévin, les recettes de gâteaux, c'est mieux !

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    3. Oh non, je n'ai aucune certitude, je suis comme une truie qui doute, comme le disait si bien Claude Duneton dans son livre...l'enseignement est une discipline ou l'on n'a QUE des doutes, où l'on se remet toujours en question. En tous cas, c'est ainsi que je fonctionne. On peut avoir des convictions sans avoir de certitudes. Le cœur et la raison ne font pas toujours bon ménage.

      PS êtes vous une vieille élevé que j'aurais traumatisée sans le savoir, et surtout sans le vouloir? ;-)

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    4. une vieille élèvelundi, 03 juin, 2013

      Je suis bien trop vieille pour avoir été votre élève ! :-(
      mais votre réponse me rassure, j'avais oublié Claude Duneton, il faudrait que je lui fasse un coucou par livre interposé.
      Bonne semaine

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    5. Cette "méchante" instit, je dois cependant l'en remercier, car à moins de 10 ans se sont forgés les sentiments de la justice et de l'injustice, de la compassion, de l'aide, mais surtout de la révolte. Même dans l'âme d'une jeune enfant, ce fut fort... très fort et demeure jusqu'à ce jour, ayant tout juste sonné à la cloche les 60 coups ;)

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  2. Ouahh, tu as tout sorti, tu as bien fait Célestine, cela aura le don d'être clair, non ? Mais parfois on s'épuise avec des gens qui ne comprendront jamais rien, tu ne crois pas ? Alors même si cela t'a fait du bien, garde ton énergie pour ceux que tu aimes et qui te le rendent bien, le reste poubelle ;)
    Je viens de réaliser que tu es la sœur de ...., n'est ce pas ? C'est rigolo, je venais de parcourir son blog, avant de revenir sur le tien, et j'ai vu les mêmes photos !
    Garde ces étoiles dans les yeux pour pouvoir affronter "les cons" ... Désolée pour le gros mot Mme l'institutrice mais là c'était obligé :-)
    Bisous de Marie

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    1. Hihi! tu me pardonneras d'avoir biffé le nom, juste pour le principe du secret (de polichinelle) et du respect de l'anonymat...Sinon, tu sais, dans le livre que je cite, mademoiselle Laurencin appelle un chat un chat, et quand elle apprend à ses élèves la fable du Lion et du rat "va-t'en, chétif insecte, excrément de la terre" et que Jeanne lui demande ce que signifie excrément, elle répond "Mais c'est de la merde, ma Jeanne"
      Alors, moi, les gros mots ne me font pas peur. A l'instar d'un certain pornographe du phonographe...
      Bises Marie

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  3. Tout au contraire de Marie, je pense que ça fait du bien de se lâcher ainsi.
    D'abord à soi-même, ça apaise les tensions internes et ça régule le métronome lorsqu'il tendrait à s'affoler. Ensuite ça fait du bien au lecteur de découvrir qu'il y a encore des maitresses d'école qui croient à leur mission. Ca fait un peu comme mon rosier presque complètement sec, mais qui a une petite repousse au pied du tronc. Alors avec un peu de chance, pour lui comme avec toi pour l'école, il y a des raisons d'espérer encore...
    Ce n'est pas un scoop que Célestine fée-l'école, mais c'est si doux de pouvoir réitérer un compliment... Les occasions sont si rares dans la vie courante
    Si toutes les gentilles maitresses voulaient se donner la main, elles feraient une ronde.... qui assourdiraient les pisse-vinaigres qui saccagent la mission d'instruire, de rendre intelligent...
    (j'avais pourtant fait un bel effort pour ressembler à Paul Fort :-) )
    Baci

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    1. Je suis contente que tu me compares à une rose de ton rosier. J'ai bien conscience que je ne suis pas tout à fait toute seule à me battre, mais sous mes dehors très optimistes j,ai un vieux fond de doute et je suis très inquiète de ce qui se passe en ce moment en France au niveau de l'Education. L'école ne joue plus son rôle correctement. Et il y a de quoi se faire un peu de mouron quand même...
      Cela dit, merci pour tes encouragements. Ce n'est peut être pas du Paul Fort mais c'est du Blutchiamo et ça me touche sûrement bien davantage.
      Baci

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  4. Qui pourrait bien douter de vous Célestine? Qu'en est-il des autres enseignants? Ceux et celles que je connais font un formidable boulot.

    Il existe des problèmes de société bien sûr et pour certains la tentation est forte d'affliger l'école de tous les maux.

    Reste que votre lettre est pertinente, toujours bon de remettre les pendules à l'heure.

    Grand-Langue

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    1. Bien sur, tout n'est pas pourri au royaume de France. Mais quand même, le ver de la bureaucratie mine le fruit des enthousiasmes pédagogiques les plus forts, je vous assure. Et il faut une énergie démesurée pour résister. Les jeunes enseignants ń´ont pas mes épaules pour résister a ce rouleau compresseur.helas. Merci de vos encouragements.

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  5. Les circulaires, comme leur nom l'indique, ne font pas avancer les choses d'un pouce. La passion, oui... :~)

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    1. Oui, c'est bien vu (comme toujours) les circulaires font tourner l'école en rond depuis des décennies. Et l'école est accrochée a l'ambition égoïstes de ministres qui pondent leurs réformettes sans se soucier des enfants. C'est tristes, mais il faudrait des bombes pour faire péter tout ça.

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  6. Hum.
    Je sais, ce n'est pas très délicat, mais tu es un dinosaure Célestine! Des "Maîtresse" comme toi il n'y en a presque plus. Une poignée de rescapées qui 'comme toi' ont résisté à l'envahisseur qui attaque depuis des décennies au sein même de la forteresse!

    Pfff...

    Ceux et celles qui vont te/vous remplacer auprès des enfants sont pathétiques. Lobotomisés pour la grande majorité. Pour les autres (déjà en place) ils sont déjà tellement imprégnés du protocole vicelard de la hiérarchie et des boulets qu'ils ont mis à leurs chevilles en signant leur contrat et qui les place d'office en tant qu’esclave d'un système défaillant mais encore relativement stable pour leur assurer une certaine "notoriété et sécurité d'emploi" pendant encore un ou deux(?) (on espère moins)petites décennies jusqu'au crash final qui leur fera envoyer un cv peu glorieux à l'un des très nombreux établissements privés hors contrat qui fleuriront de plus en plus dans notre cher pays! :)

    ...

    Oui moi aussi je suis remontée et d'ailleurs j'ai moi aussi écrit une lettre mais non fictive à "mon" un inspecteur d'académie qui vient jouer l'inquisiteur suspicieux à mon domicile depuis que j'ai soustrait de son école tombeau/ghetto/asile mon petit dernier!

    Je te prie de croire que ma lettre n'est pas piquée des vers et que sa copie circule dans tous les bureaux de la fourmilière! J'attends les représailles et les menaces implicites dégueulasses de pieds ferme! Mais moi vivante mon gosse ne retournera pas dans cette "merde" que l'école est devenue dans sa grande très grande trop grande majorité!

    Quand les dernier(re)s comme toi seront partis à la retraite... que se passera t-il Célestine...?

    Il y a une réalité tragique, révoltant et d'une tristesse gigantesque qui se joue chaque jours dans ces endroits putrides que l'on nomme école collèges... en tant que mère de enfants je la constate chaque jours...et je vois la chute depuis plusieurs années... Dans ces endroits souffrent et se révoltent des enfants... et aussi des enseignants... Hélas, les deux n'ont toujours pas appris à s'unir... contre l'ignominie d'un systèmes qui pervertie et détruits les meilleurs volontés et les plus grands courages!

    Pour ma part je me mords les doigts et j'ai honte de ne pas avoir enlevés mes fils aînés de ce système que mon intuition et mon raisonnement me portaient pourtant à fuir et en lequel finalement je ne croie plus depuis belle lurette...

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    1. Bien sur, Julie, je suis d'accord avec toi, voilà où nous ont menés des décennies de réformes dictées uniquement par l'ambition et le calcul a courte vue des politiciens qui ont confisqué les valeurs les plus fondamentales de notre société, résumée par ces trois mots qui ornent encore, mais pour combien de temps, le fronton des bâtiments publics.
      Bien sur, la tentation est grande pour les parents, de fuir vers le privé, les écoles montessori, freinet ou autres. Mais que deviennent ceux qui n'ont pas les moyens financiers d'une école alternative, et qui n'ont que l'école pour essayer de se sortir du marasme dans lequel les a plongés le système?
      Bien sur, certains parents préfèrent procéder eux-même a l'instruction de leurs enfants, et je te tire mon chapeau car ce n'est pas évident du tout. Mais que faire de ceux qui n'ont pas les moyens intellectuels d'une telle entreprise, ni le temps, parce qu'ils doivent travailler pour survivre?

      L'état dans lequel est l'école, au bord de la mort clinique, n'est que le symptôme de la gangrène qui ronge la société toute entière, avec des maux appelés individualisme, égoïsme, libéralisme forcené, marchandisation, inhumanité, mondialisation sauvage. Elle devient peu a peu une entreprise, où la force fait loi, où les comportements procéduriers se multiplient, et où l'on perd de vue le simple bon sens.

      Alors oui, je sais que je suis un dinosaure, parce que je ne leur donne pas seulement de l'amour, mais des armes, afin qu'ils puissent un jour refaire ce monde sur les base de l'humanisme et non de la barbarie. Mes armes sont pacifiques: elles ont pour nom esprit critique, lecture des grands auteurs, réflexion. Lumière et non obscurantisme.
      Des mots oubliés.

      Merci Julie pour ton témoignage. Je prends ma retraite et je viens t'aider a construire l'école de l'avenir. Parce que je me fais du souci pour mes petits enfants qui ne sont pas encore nés mais portent déjà sur leurs frêles épaules le poids de ce monde malade.
      Bises citoyennes

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    2. Concernant ton premier paragraphe : soyons clairs : je ne juge pas les parents qui laissent leurs enfants à l'école. Ceux qui le font en toute conscience et ceux qui sont encore ignorant des vrais dangers qui menacent leurs mômes à différents niveaux. Chacun fait comme il veut et peut...

      Néanmoins je crois que sortir de certaines ornières ou fatalités demandent parfois un peu de courage et de prises de risques et aussi quelques sacrifices financiers ;) L'indépendance d'esprit de nos enfants ne devrait pas avoir de prix... Hélas tout est fait dans ce système pour créer la crainte et la peur.

      Comme tu le dis l'état de l'école n'est que le résultat de notre société malade... et puis à force de vouloir ouvrir l'école sur le monde ou la société ou je ne sais quelle connerie pédagogique merdique, on a fini par la corrompre alors qu'elle pourrait être le dernier rempart du non conformisme au capitalisme ambiant. Au lieu de ça elle est la pépinière des futurs consommateurs et ouvriers asservis!

      grrr...

      Instruire son enfant n'est pas si difficile bien que l'educ nat fasse son possible pour nous faire croire qu'il faut un master de pédagogie pour ça!et nous mette une pression hallucinante pour nous faire retourner dans le moule!

      je pense à cette phrase de je ne sais plus qui : "si l'on confiait à la pédagogie la question des compétences propres à la marche sur deux pieds et à sa vérification, une majorité des humains marcherait à quatre pattes. "

      lol

      y'a plus qu'à attendre que cette école disparaisse. La réforme est impossible en l'état actuel. Plus personne ne sait où il en est et surtout d'autres ont bien trop d'intérêts personnels à ce que cela perdure ainsi ;)

      bon courage pour la fin :)

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    3. Tu as tout dit: je ne peux qu'être d'accord avec toi. Les intérets peronnels priment sur l'intérêt collectif, et de la, on ne peut raisonnablement pas envisager un mieux avant une refondation... des consciences!

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  7. Oups! Désolée pour les fautes, le sujet "m'ébulitionne" un peu ;)

    * mère de 4 enfants ;) juste pour dire que je sais un peu de quoi je parle!

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    1. Ébullition est le mot. Je suis comme toi. Ardente et passionnée.

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  8. Bien dit.
    Le jour où ces décideurs du haut sortiront de leurs bureaux à la noix et viendront travailler un peu avec nous " sur le terrain " ils se rendront peut-être compte ( ou pas hélas ! ) de ce qu'il convient de faire. Si nous pouvions travailler avec les élèves plus librement, le taux d'échec scolaire serait sûrement plus bas et la phobie scolaire ne serait pas le fléau que nous subissons actuellement.

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    1. Le vieil adage " les conseilleurs ne sont pas les payeurs" reste très vrai. Au goût du jour il devient: " les décideurs ne sont pas les acteurs" . Je connais des gens qui ont dans leurs rêves une école idéale, mais le pouvoir ne fait que ce qu'il veut. Et ce gâchis de bonnes idées me rend malade.

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  9. Merci de ce que tu dis et de ce que tu fais et merci pour Willie Nelson.Pour Télérama il y aurait beaucoup à dire...Signé,quelqu'un qui a de l'école 98% de bons souvenirs.A bientôt.

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    1. Un vrai optimiste alors...ça fait plaisir. Merci d'avoir aimé ma country music.
      Télérama...oui, il y aurait a dire! Mais une chose est certaine: sa lecture régulière m'a appris a avoir un sens critique aigu, y compris contre lui-même.

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  10. J'ai aimé te lire, car c'est une réalité, mais pas seulement que dans l'enseignement, dans tous les emplois où l'Homme n'est plus un individu, mais un robot.... qui se doit d'être rentable sinon, il va à la décharge. On délocalise tant pis si le travail n'est plus ce qu'il était.....

    Bonne journée. Bises

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    1. Tous les secteurs de l'activité sont gangrenés par la technocratie de Bruxelles. Les nooooormmes! Ah la la! Les normes mon dieu, ne surtout pas faire manger aux enfants un bon gâteau maison, mais plutôt une saloperie industrielle bourrée de colorants et de conservateurs, afin de faire fructifier correctement les fonds de pension américains et les vendeurs de médicaments qui se la coulent douce sur leur yacht aux frais de la sécu...
      Un monde parfait, n'est-il pas?

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  11. Je reviens avec deux ou trois petits liens qui peut-être t'intéresseront : certains sont "drôle" d'autres plus instructifs ;)

    http://ecolesdifferentes.free.fr/PRESENTATION.html

    http://ecolesdifferentes.free.fr/SILENCEILLICH.htm

    http://ecolesdifferentes.info/AONPEACBDIABLE.htm

    http://ecolesdifferentes.free.fr/ensorcellementscolaire.htm

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  12. J'oubliais ;)

    http://ecolesdifferentes.free.fr/uneautreecoleestellepossible.html

    bref le site dans son ensemble est intéressant :)

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    1. Merci beaucoup Julie pour tous ces liens, que je visiterai si mon inspectrice m'en laisse le temps, occupée qu'elle est a me faire remplir des tableaux et des enquêtes fortement indispensables pour aider Kevin dans sa compréhension de la proportionnalité...

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  13. Admirable mise au point que votre cri du ras le bol pour tous ces gratte papiers qui ne connaissent de l'éducation que les notes ministérielles , les circulaires(Tiens, cela permet de tourner en rond!!)! Chère Célestine, ce n'est pas uniquement l'éducation qui est mise à mal, tous les secteurs se morfondent et pataugent dans la bureaucratie.
    Il faut une armée de femmes et d'hommes pétris de sens l'amour, de la vie, du respect de l'autre dans ses choix pour faire face à tous ces académismes rigoureux qui ne riment à rien si ce n'est former les zombies de demain!
    Merci pour Pst! musique!
    Belles photos de ton coin de villégiature!

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    1. Ah! Les zombies de demain! Voilà une expression qu'il faut garder a l'esprit tellement elle est juste. Les enfants ont un cerveau remarquable, affuté, brillant, logique, et quelques années plus tard, a force de les passer a la moulinette des évaluations et des compétences, on retrouve des élèves démotivés et lobotomisés.
      Heureusement, la nature est belle en cette saison.
      Le côté lettre officielle t'a impressionné au point que tu m'as vouvoyée, mais heureusement dès que tu parles musique, tu me re-tutoie! Bises.

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    2. Tu remarques tout, admirable Célestine, et pourtant Dieu sait que je ne l'ai pas fait exprès! Quand je réfléchis maintenant, je crois que t'as raison, le côté officiel a pris le dessus et heureusement que c'est passager! Bises.

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  14. Quel billet qui élève dignement la voix! C'est vrai qu'il en faut, de l'amour et de la passion pour transmettre. Donner. Echanger. Puisqu'ils donnent aussi. Et que les rodomontades insipides des "responsables" ont une musique souvent très irresponsable, hélàs. Et, trois fois hélàs, comme ces responsables souvent ont leur mot à dire sans l'expérience pour le comprendre... il faut des billets comme le tien pour qu'on entende ce que l'amour et le jour après jour enseignent!

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    1. Merci Edmée. Ce n'était pas vraiment un coup de gueule, ce billet, au départ. j'étais émue et je voulais remercier Alain X et Alex Cessif pour leur hommage. mais en l'écrivant sous la forme d'une lettre à ma supérieure hiérarchique, je me suis aperçue que la colère grondait en moi, il faut dire qu'elle m'en a fait voir, cette année! Je crois que je n'ai jamais autant que cette année ressenti le fossé entre les paroles creuses du sommet et les actes réfléchis de la base... Je suis heureusement portée par un amour indéfectible qui me procure une amnésie salutaire au jour le jour. Chaque jour est un nouveau jour et je redémarre avec la même pêche.mais qu'elle ne vienne pas trop me titiller, l'autre, avec ses circulaires!

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  15. Tu n'aurais pas de la famille dans mon pays ? Un des préfets des études de l'athénée de Charleroi, à une époque où la résistance à l'administration tatillonne n'était même pas encore une nécessité vitale, était un petit bonhomme plein d'humour : à l'occasion de la visite d'un inspecteur, il avait rehaussé son siège d'une pile de paperasses, ce qui lui avait permis de répondre à son visiteur sidéré : "Les circulaires ministérielles ? Je m'assieds dessus !"
    Bon, toi tu es une grande dame, tu ne peux pas utiliser le gag...

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    1. J'adore ton anecdote. Et le délicieux:" une époque où la résistance à l'administration tatillonne n'était même pas encore une nécessité vitale" Oui, c'est vrai, c'est devenu une nécessité vitale.on sent bien que l'ombre des fonctionnaires zélés de la dernière guerre plane toujours un peu, et qu'il faut plus que jamais rester vigilant.
      Certes je suis grande, et je n'ai pas besoin de rehausser mon siège, mais je pourrais répondre que lorsque je regarde alentour, mon regard voit haut et loin, au propre comme au figuré. Et ce n'est pas le nez dans la paperasse que l'on fait avancer une cause, mais flamberge au vent.

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  16. Ouf, ça fait du bien parfois de dire ce que l'on a sur le cœur... et toi tu sais tellement bien le dire, avec tes mots à toi et même de l'humour ! bravo ! ceci dit je suis comme toi anxieuse pour ces générations qui arrivent, pour cette éducation qui part à vau-l'eau ! je t'embrasse ma Célestine et tes "coups de gueule" nous font aussi du bien !

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    1. Même et surtout de l'humour! Sinon, je me serais fait sauter la caisse depuis longtemps! Non je plaisante (encore) mais c'est vrai que c'est important, ce recul et cette dérision. Être sérieux, mais sans se prendre au sérieux, tel est tout l'enjeu de ce métier.
      Moi aussi je t'embrasse.

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  17. Et TOC ! AAAAH ça fait du bien de vider son sac belles châsses, tu as raison on ne va pas se laisser pourrir la vie par des bureaugrafouilleurs (je t'offre le mot) à la con... Et moche en plus !!!
    Tu as passé un merveilleux W-E ça se sent dans ton texte, bravo et garde le sourire, merci et merci.

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    1. Oh, oui, merveilleux. j'étais dans la campagne et c'est drôle, pourtant, à un moment, il m'a semblé entendre des mouettes...ou peut-être même que c'étaient des goélands!

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  18. Punaise de chez punaise, c'est la première fois que je viens ici bien que j'aie vu ton "oeil" se promener un peu partout sur les blogs que je lisais...
    Je suis saisie par ton message. Moi aussi je suis du même corps de métier et moi aussi je me sens souvent blessée. Mais je continue à y croire !!!
    a bientôt

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    1. Bienvenue chez moi Belle fleur! je t'ajoute en mon totem.
      Du temps où Télérama ne se prenait pas au sérieux, il y avait un chroniqueur qui s'appelait Alain Rémond, et dont la chronique portait le doux titre de "Mon Œil". C'était jubilatoire. Chaque semaine, je me jetais sur ses mots pleins d'un délicieux humour , sur ses jeux de mots et ses analyses pertinentes des émissions de tv.Et en même temps ce n'était jamais grinçant ni au vitriol.
      C'est un peu dans cet esprit que je tente d'exprimer mes coups de gueule.
      merci de ton passage, tu reviens quand tu veux.

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  19. D'abord, laisse-moi finir de rire au "pst" de la zizique sur le côté ! :)
    :p)

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    1. Hi hi!c'était un message perso pour Bizak..;et toi aussi, un peu ^_^

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  20. Comme je sais que ton coeur est avec ta fille !

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    1. Elle me fait voyager par procuration, et c'est bien agréable!

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  21. C'est vrai que La grammaire est une chanson douce est un livre délicieux, ton mot et juste, et j'aime ton propos qui te ressemble. Et ces institutrices vraies et fécondes.
    Belles photos, tout en doufleur. Avec au coeur le petit vent des Amériques en prime. Mais je ne vois pas le chat que tu appelles ! ? sourire

    Je t'embrasse.

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    1. C'est joli, doufleur. J'aime quand tu inventes des mots, Veronica.
      Pour le chat, hé hé , d'aucuns diraient sans doute que j'en parle beaucoup trop de cette boule de poils...

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  22. Je croyais que Télérama était une référence !
    Notre société se dégénère, laissons faire... quand on sera tombé bien bas, dans le trou, on remontera !
    En attendant, ça fait mal, je suis tout à fait d'accord avec toi.
    Ton coup de gueule m'a fait du bien ! même si je n'ai pas du tout les mêmes sujets de préoccupation !
    Bisous

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    1. Télérama est une référence parmi d'autres...mais ce n'est pas la bible. Sur le plan culturel, c'est parfois intéressant d'avoir un avis. Mais ça ne m'a jamais empêchée de me faire mon opinion par moi-même.
      Quant à tes sujets de préoccupation, ils ont l'air éloignés des miens, mais c'est ponctuellement. Je suis sûre que dans le fond, en creusant bien, nous avons les mêmes...

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  23. Essayons de ne pas trop noircir le tableau qu'il soit noir ou blanc interactif. Essayons. Sans doute que ce n'est pas ce que fait Télérama, que je ne lis pas.

    A quoi bon emmener avec nous dans l'abîme toute une génération d'enfants ? Tentons de ne pas céder au pessimisme ambiant. Montrons leur qu'on peut mieux faire , avec envie.

    Moi j'en vois encore des enfants qui sortent d'école avec le sourire, le rire, je vois pas mal cela ! Je vois aussi des enfants qui n'ont qu'une envie d'être en week end, et ma foi , c'est bien normal aussi, et de même que pour les insits. Nous ne sommes pas des nonnes ni des anges. Mais cela n'empêche pas d'aimer l'école ni de ne pas broyer tous les enfants ! Au secours !

    On nous balance des réformes, on s'adapte , après la cuisine interne en classe ne regarde que nous, et à nous de faire prendre la mayonnaise en classe.

    Ce que je déteste par dessus tout ce sont les généralités. Enfin n'exigeons pas tout de l'école. Cessons de la consommer.

    Bien contente de ne pas avoir lu cet article de Télérama :)

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    1. Tu as raison, je veux dire de ne pas l'avoir lu cet article. Il m'a fichu le blues. Pour les réformes, je pense que j'ai vu passer environ quinze ministres depuis le début (j'avais fait le compte un jour, pour rigoler, d'ailleurs ça m'a pas fait rire!) et que chacun a voulu pondre sa réformette. Moi j'ai ma méthode, elle n'est peut-être pas très académique, mais elle porte ses fruits: tu as raison de parler de cuisine interne. La liberté pédagogique, bien mise à mal par la pensée unique, c'est aussi de pouvoir vivre au quotidien avec trente mômes et de ne pas terminer à la petite cuillère.Tout un art!
      Pour les généralités, encore dans le mille: j'ai un billet qui mijote sur ce sujet depuis quelque temps.Il sortira peut-être...
      Bises ma belle, tiens le coup!

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  24. Un billet comme on les aime, un billet feu d'artifice ! La première image de la maison blanche aux fenêtres ouvertes est très jolie et illustre parfaitement l'objet du billet : elle serait une classe ou école, il n'importe, l'ampélopsis qui l'enserre telle une pieuvre l'administration aveugle de l'Education nationale et les fenêtres ouvertes les instits qui forcent les passages et les ouvertures pour apprendre aux enfants à respirer.


    Dans son "Propos", 1152, le philosophe Alain, un peu oublié aujourd’hui bien que pratiquement contemporain, était un philosophe que l’on étudiait dans les années 60. On notera cet extrait à l’ironie molaire –euh pardon - incisive :


    « J’ai rencontré un de nos moralistes officiels, qui m’a dit, en caressant sa belle barbe : « Nous avons présentement un gros souci. Nous cherchons un maître de morale pour les futurs professeurs femmes de Sèvres et de Fontenay (1). Ce n’est pas que nous manquions d’hommes intelligents, de haute culture, de probité éprouvée, et qui aient la pratique de l’enseignement. Mais il nous faut quelque chose de plus ; il nous faut une espèce de chaleur de cœur et une force d’éloquence qui donnent au maître un peu de la puissance d’un apôtre. Ces jeunes filles, auxquelles manque assez souvent le secours d’une foi religieuse, vont se trouver un peu seules dans la vie, en présence de lourds devoirs et peut-être de redoutables tentations. Il leur faut plus que la froide lumière des idées, j’entends la flamme d’un noble enthousiasme, et comme l’empreinte d’une puissante nature. Le plus clair de la morale est sans doute ce qui parle au cœur et va au cœur. Pour les femmes, c’est deux fois vrai. Je leur cherche quelqu’un qui soit plus qu’un maître, et réellement un directeur de conscience. De tels hommes sont rares, et j’en cherche un, comme Diogène avec sa lanterne. »

    - Je vois, lui dis-je, ce que c’est. Vous cherchez quelque bon moine prêcheur, qui chante la morale laïque sur l’air d’une Messe Solennelle. Vous n’en trouverez que trop, de ces prêtres sans soutane, dont le regard veut pénétrer au fond des cœurs, et qui portent leur vertu comme une enseigne. Je comprends bien ce que vous voulez dire, que les pauvres femmes sans confesseur, avec le peu de science qui leur danse dans la cervelle, vont faire sottises sur sottises. Qui sait ? Peut-être iraient-elles jusqu’à juger par elles-mêmes, et régler intrépidement leur conduite sur leurs pauvres idées. Qu’arriverait-il, si elles formaient leurs élèves sur les mêmes principes? Voyez-vous toutes les femmes se dirigeant elles-mêmes, et disputant aux hommes le droit de penser et de vouloir ? Voilà pourquoi vous préférez le maître qui se fait admirer au maître qui se fait comprendre. Voilà pourquoi il vous faut des prêtres, une religion et des dogmes.
    Il faut pourtant choisir. Si vous avez peur de la lumière, il faut revenir au catéchisme. Et si le libre examen doit être contenu dans de justes limites, alors il faut le supprimer ; car l’intelligence ne respecte rien ; si vous la laissez s’éveiller, si vous la laisser ouvrir seulement un œil, elle jugera de tout ; elle échappera à ces preneurs d’âmes, à ces regards appuyés, à ces déclamations frémissantes, à ces convictions despotiques qui sculptent les cœurs comme d’autres façonnent la terre glaise. Le règne des mages est fini. Le maître de l’avenir sera lui-même, mais ne voudra point que ses disciples lui ressemblent ; il s’interdira même de le désirer ; il se gardera de plaire ; il se gardera d’émouvoir. Il jettera seulement des idées, dont chacun usera comme d’une nourriture pour se développer selon sa propre loi. Ou bien, alors, on se moquera du maître. »


    Alain,
    Propos,
    8 mai 1909
    (dans ‘Propos’, vol. 2, Paris
    Gallimard-La Pléiade, 1990, p. 127-129)


    .1 - Il s'agissait des écoles normales supérieures de jeunes filles fondées dans les années 1880

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    1. "Si vous avez peur de la lumière, il faut revenir au catéchisme".
      Tout est dit dans cette phrase d'Alain, qu'heureusement on étudie encore dans quelques groupes de réflexion dont je fais partie, et qui s'inquiètent à juste titre de certains mouvements "sociétaux" et de leur inférence avec les problèmes de l'enseignement.
      Pa exemple, la lente montée des intégrismes, la laïcité qui perd du terrain, les politicards qui commencent à invoquer dieu dans leurs discours , suivant le modèle américain, la remise en cause de certains faits scientifiques au profit de fumeuses théories créationnistes, la montée des sectes, des gourous, des ésotérismes,des prédicateurs...brrr!de quoi faire tressaillir un esprit républicain imprégné de l'humanisme des Lumières.
      Quant à l'intelligence des femmes et à l'usage qu'elles en font, il est clair qu'à une époque j'aurais fatalement fini par servir de petit bois d'allumage au bûcher des vanités...

      Merci pour cet éclairage pour le moins lumineux, n'ayons pas peur des pléonasmes.

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  25. Mme Ednat Jargonos, la bien nommée, qui nomme révérenciel bondissant aléatoire le ballon de rugby?

    Allégation d'Allègre de source (pas très) sûre?
    L'auteur de l'article en lien ci-dessous nie l’existence de ce fameux RB pourtant le jargon de L'ed nat existe bel et bien, lui.
    http://education.blog.lemonde.fr/2008/03/31/le-referentiel-bondissant%E2%80%A6-et-surtout-medisant/

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    1. Oui, je crois que le référentiel rebondissant à trajectoire aléatoire est une légende urbaine...Mais il n'en reste pas moins que le sabir utilisé dans les arcanes de l'Education nationale est à pleurer.

      Pour info, tu peux, vous pouvez tous aller (re)lire mon petit exercice que j'avais écrit à l'époque à ce sujet:

      C'est ICI et ça n'a pas pris une ride.

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    2. Le RB c'est surtout Eric Orsenna qui en parle.
      (T'as vu, il est (ou était) avec Sophie Davant! Énorme) Je fais mon Voici mais ça laisse de l'espoir aux intellos à fesses molles contre les
      sportifs-poils-aux-pattes.

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  26. C'est le système qui est intrinsèquement défaillant. Je pense qu'il est non-réformable.
    La gestion des enseignants est un excellent « cas d'école » de tout ce qu'il ne faudrait pas faire.
    Ne parlons pas des méthodes pédagogiques, elles ont largement démontré leur inefficacité. Il suffit de constater l'effroyable échec scolaire français. La fille d'une de mes amie ( Qui a selon moi une réelle vocation d'enseignement) revient du Canada. Elle n'a qu'une hâte : aller enseigner là-bas…

    Autrement dit, le seul changement possible, c'est toujours le même : le changement par la marge.
    Ce qui est à regretter qu'il s'agit toujours de pratiques individuelles.
    Les enseignants ne semblent pas être à même de se regrouper pour partager leur savoir-faire et leur savoir-être.
    c'est à mes yeux excessivement dommage cette incapacité à mettre en place un contre-pouvoir pédagogique.
    Ils savent se rassembler pour râler, manifester, défiler, demander plus d'argent, etc.…
    Tout cela c'est l'arbre qui cache la forêt d'un échec collectif comme on en fait rarement sur une durée aussi longue…

    Donc, il te reste à tenir bon et à continuer dans ta ligne, sans te préoccuper des conneries qui circulent par circulaires Qui tourne en rond, puisqu'elles sont circulaires. Et c'est ainsi que chaque ministre, en tournant en rond, ne cesse de se mordre la queue…

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    1. Je te rappelle que je dirige une école d'irréductibles Gaulois, et que nous parvenons à mettre en place des choses qui feraient hurler en haut lieu si ça se savait...Cependant, je puis le faire parce que j'ai un certain ...comment je pourrais dire ça sans passer pour une prétentieuse? ...charisme? qui me permet de drainer un grand nombre d'appuis chez les parents d'élèves et les collègues, et je dois dire que d'une manière générale, on m'a plutôt fichu la paix dans ma carrière (à part le fameux et pénible épisode de cet hiver). Bref, tout ça pour dire que, oui, tu as raison, les enseignants ont une force mais ne savent pas s'en servir, mais tu sais des choses ont été tentées (il y avait les "désobéisseurs" à un moment) mais quand on te menace de te faire sauter ta paye, bizarrement, il y a beaucoup moins de volontaires pour monter au créneau.

      Non, ce qui est intrinsèquement défaillant, c'est le système politico- financier qui a instauré dans la tête des gens l'idée saugrenue que tout était plié d'avance et qu'il ne servirait à rien de se révolter. L'école n'est que l'avatar putride d'un monde en décomposition avancée.

      Sinon, merci encore pour ton hommage qui m'a vraiment beaucoup touchée, cher Alain.Voilà une maîtresse qui avait bien retenu la leçon précédente de Brassens "Embrasse les tous" .
      Je commence par toi, allez.

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    2. Ton expérience professionnelle dont je perçois la valeur et la singularité, confirme mes propos : le changement vient par la marge. et dans La marge il faut qu'il y ait du monde pour créer une masse critique.
      C'est une loi d'évolution incontournable que le monde d'aujourd'hui tend à oublier, tant la valeur d'individualisme a gagné du terrain, par une loi de balancier pour faire taire les « masses populaires et laborieuses » comme aurait dit ce brave Georges Marchais !

      Moi, mon grand merci, c'est pour ce que tu fais à partir de ton charisme.
      Prétentieuse ? C'est peut-être ce que diront ceux/celles qui adoptent et/ou adorent les comportements moutonniers.
      Moi je dirais témoignage ! Et la valeur que cela peut avoir.
      Donc, parle-nous de ce que tu fais et de ton combat.
      Si ça prenait une allure prétentieuse… t'inquiète pas ! Je te le dirai !

      Quant aux baisers… Je suis preneur permanent…

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  27. Je préfère les photos du haut haut à celle du bas. Soie ou nylon, moi aussi je préfère la soie et surtout ce qu'il y a en dessous des dessous...
    Télérama...c'est pas parce que c'est très culturel qu'ils disent des choses vraies, je ne lis que certaines de leurs critiques de films ou livres sur Internet et le plus souvent ils sont des goûts opposés aux miens...
    Je pense que le métier d'institutrice n'est pas le même suivant l'endroit où tu te trouves mais quand je pense à institutrice, je pense à Pagnol sauf que c'était un instituteur...tu aurais pu prendre Augustine comme pseudo, si je ne me trompe pas c'était le prénom de la femme de l'instituteur...
    Dans une autre vie, j'étais formateur, j'ai fréquenté un tout petit peu l'éducation nationale via un lycée privé à Toulouse et ben je n'avais pas envie d'intégrer le monstre mais alors pas du tout Pourtant, j'ai intégré l'administration territoriale... et je m'ennuie c'est affreux...mais peut être un jour j'ouvrirai une librairie en Bretagne...on peut toujours rêver.

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    1. Un commentaire feu d'artifice, avec des fusées qui partent dans tous les sens...la longue fréquentation de la littérature anglaise du XIX°siècle sans doute,qui te donne une luxuriance et un style foisonnant...
      Moi, ce que je retiens, c'est que tu ne fais pas ce que tu aimes actuellement. Ton rêve de librairie, là: si tu commençais à y songer sérieusement? Vivre son rêve plutôt que rêver sa vie, voilà une maxime qui m'a souvent porté chance.
      Je t'embrasse toi aussi, tiens. Y a pas de raison.

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  28. La situation est différente chez nous car nous avons une grande stabilité au niveau ministériel, qu'on ait un ministre de gauche, du centre ou de droite. C'est ma 13ème année scolaire et je n'ai connu aucune réforme, aucun changement jusqu'à présent. Parfois, un inspecteur est plus pointilleux sur une branche ou une méthode, mais cela reste laissé à notre appréciation.

    Est-ce que tout est rose pour autant? Non, mais c'est plus à l'égard des parents que nous sommes en colère. Des parents qui se mêlent de plus en plus de la vie de l'école, contestent les punitions, veulent faire des recours au moindre petit problème, etc. On a de moins en moins l'impression d'avoir les parents avec nous, mais plutôt contre nous. C'est décourageant.

    Passe une bonne semaine.

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    1. Vous avez une telle stabilité, en Belgique, que, si je ne m'abuse, vous êtes même restés un an sans gouvernement, et que vous avez survécu! Woauou, ils sont forts ces Belges!
      2013, ta treizième année scolaire...Dis donc,tu n'es pas superstitieux!
      J'ai appris à mieux comprendre les parents depuis que je suis directrice. Souvent, leur agressivité vient de leur angoisse. Un peu de dialogue et d'écoute désamorce souvent les conflits.
      Ainsi,en servant de tampon entre les parents et les collègues, je permets à tout le monde de mieux vivre sereinement l'école.
      "Ni paillasson, ni hérisson". Voilà une devise que je trouve très pertinente, pour ce qui est du rapport que l'on devrait avoir avec les parents.
      Bises, et reprends courage, tu n'es pas encore au bout de la route.

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  29. Ouin j'ai perdu tout mon commentaire...ou alors tu l'auras deux fois.
    Je préfète ta photo du haut à celle du bas...et préfère aussi la soir au nylon mais dans les dessous ce que j'aime le plus c'est les dessous...
    J'ai un tout petit peu fréquenté l'éducation nationale via un lycée privé sur Toulouse lorsque j'étais formateur. Rien à voir avec institutrice mais jamais je ne serais rentré dans l'éducation nationale. Pourtant j'ai intégré depuis l'administration territoriale et je m'ennuie...c'est terrible. Peut être un jour je monterai une librairie en Bretagne...
    Institutrice me fait penser à Pagnol, c'était un instituteur mais c'est pour moi un peu cela enseigner...je crois que la femme de l'instituteur s'appelait Augustine et non Célestine...

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    1. Augustine, Célestine...je me sens beaucoup de points communs avec ces institutrices un peu mythiques, celles qui faisait la classe au village en devant s'imposer comme détentrice du savoir contre l'ignorance et l'obscurité...la ténacité, le courage et le sourire étaient alors leurs seules armes pour faire triompher l'instruction publique.
      plus qu'une mission, c'était souvent un apostolat.

      Tout d'accord avec ce que tu dis sur la soie et le nylon.

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  30. Ce n'est pas évident de faire changer les choses. On nous met les bâtons dans les roues. J'ai moi-même pensé à une réforme de l'éducation où les femmes viendraient à domicile enseigner les gentils mais j'ai l'impression que ça ne va pas plaire du tout aux inspecteurs d'Académie.

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    1. Dans l'école de mes rêves, chacun devrait pouvoir revenir à l'école même devenu grand. Une sorte d'école permanente, de formation continue à la vie...Il paraît que cela existe déjà, dans certains pays, plus en avance que nous!
      Ça me plairait bien, moi, de vous faire la classe.;-)

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  31. Référentiel rebondissant et géniteur d'apprenant.... Ils sont vraiment devenu complètement fous !

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    1. Je ne peux que te conseiller d'aller te bidonner avec ce billet, ICI...

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  32. Je connais encore plein d'enseignants motivés qui aiment ce qu'ils font
    mes enfants en ont croisé , ils s'en souviennent encore
    les phobies scolaires , ah lala , je me demande , question de confiance non ?

    En attendant , y'a des écoles parallèles qui ouvrent en France , ben voyons , des parents qui savent mieux que tout le monde et qui lisent .. Télérama

    belle série de photos lumineuses et ensoleillées , ça fait du bien
    j'espère que ta fille est bien installée au States , j'imagine que tu as des nouvelles hein ?
    Allez vive Juin et ses longues soirées , et en chansons , si possible !
    bises Célestine

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    1. Et un petit commentaire de Jeanne, bien positif et tout enrubanné de joie!
      Voilà qui me va bien pour terminer c soir une longue série de réponses...
      Ma fille est ravie d'être en Amérique, j'ai des nouvelles plus souvent que lorsqu'elle est à Juan les Pins... Je la vois sur Skype tous les jours.Elle s'éclate et moi aussi, par ricochet.
      Gros bisous ma Jeanne.
      Kisses & love!

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  33. Réformer l'école n'est peut-être pas la première chose à faire, puisque ses dysfonctionnements ne sont qu'une conséquence d'un système politique archaïque (féodal dirais-je).
    Tant et aussi longtemps que la France sera organisée verticalement, personne ne pourra dire à son chef qu'il déconne et que le ministre a certainement fumé la moquette pour sortir de telles inepties.
    Ce système qui apparente le président de la république à Dieu le père (et peut-être même son chef, tiens!) fait que 65 millions d'individus ne devraient fonctionner qu'avec les neurones élyséens. C'est proprement dément.
    Rajouté à ça que n'importe quel Dépité ou Sinistre veut laisser une loi à accrocher au fronton de la postérité, on arrive dans une dysenterie légiféraire qui tétanise la société.

    Tiens, un bel exemple d'imbécilité verbeuse d'une députée:
    La dame tombe en émoi en constatant que le crime d'inceste n'existe pas dans le code pénal. Il est défini en terme généraux: Viol par une personne ayant autorité morale sur un mineur de moins de 15 ans. Ce qui ainsi dénommé inclus l'ensemble de la parenté, professeurs, curé, etc. et double la peine encourue pour un viol simple.
    La dame donc a voulu que soit spécifié le mot "Inceste". Elle a fait un projet de loi, bricolé sur la table de son salon, et il fut adopté (certainement sans avoir été lu) puisqu'elle s'est vautrée dans le code pénal en associant l'inceste au viol ordinaire et non au viol aggravé. Résultat, un père violeur pouvait revendiquer qu'il s'agissait d'un inceste pour limiter sa condamnation.
    Il y avait heureusement eu un juriste pour faire corriger la bourde avant de rédiger le décret d'application, Mais on a payé 477 députés pour voter cette connerie... Tout est à lavement (selon Bérurier).
    Donc il est urgent de liquider le régime féodal de la 5e république pour une organisation politique horizontale et l'école pourra alors être réformée.

    En Suisse, l'école est gérée par les cantons (les départements en lexique français). Elle échappe donc à toutes tentatives de manipulations par le pouvoir central. Elle est coordonnées par la conférence des responsables de l'instruction publique, mais il ne s'agit là que de l'harmonisation des problèmes techniques.
    D'autre part, il serait totalement incongru qu'un élu revendique la paternité d'une loi...

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    1. Ton analyse au scalpel, mâtinée d'un regard très caustique, démantèle assez remarquablement le système politique français. C'est toujours bon d'avoir un œil extérieur pour nous mettre le doigt sur nos dysfonctionnements.
      Je reste persuadée qu'une autre vision des choses est en effet possible.Et qu'il nous faudra changer tout ça en profondeur. Utopiste moi? non juste concernée par l'avenir des futures générations. Contrairement aux politocards qui n'en ont ( comme on dit un peu vulgairement dans la France d'en bas qui se lève tôt et engraisse les rentiers en se faisant confisquer le fruit de son travail) rien à secouer.

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  34. Et vlan! Bien fait pour elle! Non mais... et je suis sûre que tu es moins seule que tu ne le dis... il n'y a qu'à se balader sur la blogo. Je veux croire encore à l'école pour mes petits enfants comme un endroit où l'on peut apprendre et même parfois s'émerveiller.Bonne semaine Célestine

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    1. Pas seule, ça c'est sûr!C'était l'impression que j'essayais de décrire à la lecture de cet article décourageant...
      mais pour tes petits enfants, il y a une place dans mon école, Brizou. Un endroit où on apprend, et où on s'émerveille continuellement!

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  35. Efficace, comme toujours! Bravo!

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  36. Merci Celestine,

    Dans ton billet, j'ai retrouvé tout l'amour et l'enthousiasme des quelques "maitres" qui m'ont marqués et fait aimer la vie.
    Je te remercie pour cette analyse merveilleusement claire et lucide en espérant (on peut toujours réver ?) que la France-d'en-haut y lira le sentiment de la France-d'en-bas et (pourquoi pas ?) en tirera les conclusions qui s'imposent.
    Continue !

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    1. Ce genre d'encouragement est vraiment appréciable, et merveilleusement venu pour les jours où j'aurais tendance à flancher, comme en ce moment, avec la fatigue de fin d'année...Alors merci à toi pour tes mots si importants pour moi.

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  37. Alors là Célestine j'applaudis des trois mains:-)! Comme je suis d'accord avec ce que tu dis ! Je crois moi aussi avoir réussi en 34 ans comme instit en école maternelle à ce que mes petits élèves soient heureux de venir tous les matins à l'école. Je crois aussi avoir réussi à ce que les parents dans leur grande majorité soient heureux et rassuré de me laisser leurs petits pour la journée! J'ai toujours eu d'excellents rapports avec eux et certains sont même devenus des amis!
    Quand aux inspecteurs et aux réformes j'en ai vu passer entre 1971 et 2006 ! Mais je les ai rarement suivies et j'ai continué à exercer mon métier comme je le sentais avec une priorité : que mes petits élèves soient heureux avec moi et aime cette école dans laquelle ils passeront un bon nombre d'années
    Dans ma carrière j'ai bien sûr rencontré des instits affreux mais heureusement une majorité de super! Quand aux inspecteurs j'ai eu la chance de travailler avec deux exceptionnels! C'est plutôt rare.
    Il n'en demeure pas moins qu'aujourd'hui je me fais du soucis pour mes petits-fils!

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    1. Tes petits enfants ne seront pas les plus malheureux, car ils auront au moins une grand mère qui a été dans l'enseignement et qui saura les suivre discrètement...mais que dire des pauvres enfants dont l'école est la seule chance? Au rythme de démolition où on va, on risque de ne plus reconnaître l'école que l'on aimait, dans cinq ans à peine.Moi, je me fais aussi du souci pour mes jeunes collègues... Auront-ils encore la flamme de la passion dans le regard, après tous ces coups sur la tête?

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  38. Merci pou ta main tendue.
    Médecin vu : 10 jours d'arrêt.
    J'angoisse maintenant de la réaction de ma collègue qui comptait sur moi pour plein de choses ; un peu - beaucoup - peur qu'elle prenne ça pour un coup bas et me fasse la tête.
    Mais est-ce ma faute d'être arrivée au bout de mes forces ? Peut-être est-ce ma faute de n'avoir pas montré que ça n'allait pas et de générer de l'incompréhension. Mais mes collègues de travail ne sont pas des amis, pas évident de leur montrer ses faiblesses. Advienne que pourra.

    J'aime beaucoup ta lettre à Mme Jargonos. Elle traduit beaucoup de choses que je pense : une école régie par des grands pontes qui ne savent même pas ce qu'est un élève ...

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    1. Ne culpabilise pas. Ça arrivera sûrement aussi à ta collègue un de ses quatre.Moi, j'essaie de considérer mes collègues comme on considère des amis: avec respect et compassion, et surtout sans les juger.

      je pense que ma lettre traduit beaucoup de choses qu'un grand nombre d'instits pensent. Et qu'une autre école serait possible si on y faisait entrer un peu d'humanité au (mi)lieu des circulaires...

      Ressource-toi au maximum. Dis-toi que tu es une personne importante qui a besoin d'être câlinée un peu par toi-même.
      Bises

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  39. Bonjour Célestine,

    C'est je crois la première fois que je passe sur ce blog.
    Heureusement qu'il existe des institutrices passionnées ! On finirait par oublier que l'école fondamentale existe toujours, en lisant la presse et avec ces réformes permanentes comme l'égo des ministres.
    Quand je croise une cortège joyeux d'enfants avec leurs maîtresses, je suis rassuré, comme en découvrant votre blog.

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    1. Bienvenue cher Michel.
      Je suis toujours heureuse de recevoir de nouveaux lecteurs.
      Mon message d'espoir ainsi à plus de chance de circuler, et de redonner de l'énergie aux uns et aux autres.
      Malgre une pensée unique bien morose, je reste persuadée, moi, que beaucoup de bonnes volontés œuvrent dans l'ombre comme moi, et permettent au système de ne pas se casser complètement la figure, malgré les coups de boutoir qu'il reçoit de ceux qui devraient au contraire l'aider a se maintenir, j'ai nommé les politocards.
      Au plaisir de vous revoir.

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  40. Tu as de beaux yeux tu sais, mais sans tes lunettes! j'ai pris un malin plaisir, aujourd'hui, à sillonner ton territoire.
    On ne revient pas facilement sur ses pas sauf si on cherche encore , et encore à découvrir....pourquoi les choses sont si belles parfois?

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    1. Merci Bizak, je sais quoi dire, c'est un grand bonheur pour moi de lire ce que tu as écrit. Que dire inon que mes lunettes noires me protègent de l'intensité du soleil mais aussi des regards trop perçants...

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.