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09 juillet 2012

Le souffle court

La chamade, le souffle court, les perles de pluie au front, elle connaît ça. Cette montée subite de fièvre qui vous fait vous mordre la lèvre inférieure, cette palpitation tremblante de l'être.
Elle connaît le lourd manteau de nuit que l'été verse sur les corps, ce mélange de vent et de rosée qui la fait frissonner au  matin, quand elle cherche à tâtons le drap enfui sur le sol  vide.
Elle connaît la langueur de ces longs jours ardents, les plaintes capiteuses étouffées par les moucharabiehs, les pieds nus glissant sur le marbre froid des corridors à la recherche de menthe glacée. Les soifs et les faims qui semblent ne jamais s'apaiser.
Elle aime les silences troublés par les ailes des mouches, égarées dans le désert des plafonds blancs.
Garder les yeux ouverts sur le noir sidéral des voyages sans lune.
Bercer le fond des soirs dans ses bras. Devenir un estuaire. Un aven. Une source.
La Vie, ces grains de sables latents qu'elle retient, prisonniers, dans son désir brûlant.
Et qui pourtant échappent à sa vigilance...

12 commentaires:

  1. C'est vrai que dit comme ça, les bouffées de chaleur et les insomnies de la pré-ménopause sont beaucoup plus poétiques et sexy...

    (heu...bien sûr, je parle pour moi Célestine...je ne me permettrais pas!)

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  2. Et, au petit matin, sent-elle que sa voix sérail ? :~)

    (blague à part, cela ferait un beau début pour tout second roman !)

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  3. Et le réveil de la sieste dans le village écrasé de chaleur.la traversée de la place vide où, seuls, quelques ânes et quelques péones sont là, à moitié endormis.
    Parfois le bruit d'un coq. Le village semble mort, abandonné, désert.
    On se demande s' il y aura un demain.

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  4. C'est vrai que cela serait bien le début d'un roman ...
    Bises

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  5. Et ces moments souvent renouvelés...

    Bonne journée tout de même. Avec bises

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  6. Torride !
    Ferait-il chaud sous tes latitudes ? Ici, pas question de laisser s'enfuir l'édredon ;o)

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  7. Muy Caliente sous les étoiles ! :) Le repos te sied... à ravir (veinarde ! :p)

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  8. Contes d'une nuit d'été....

    Comme tu écris bien Célest... Ine

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  9. Plus je te lis ( doucement, j'ai tout mon temps pour te découvrir ) plus je te reconnais ( en percevant nos différences ) oui, c'est troublant

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    1. Je frissonne de plaisir quand un petit poisson se prend dans la nasse de mes écrits: la reconnaissance suprême pour une (apprentie) écrivaine...
      Et quand le petit poisson me ressemble, quelle joie ineffable...

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  10. Que ce souffle court... allègrement de mot en mot, caressant et torride...

    Sacré beau texte.

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.