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22 juin 2012

Philo à deux balles

Ce qui est étonnant c'est la grande mouvance des choses. Rien n'est figé, tout valse sans cesse au rythme accéléré de notre misérable existence étriquée (question durée, bien sûr), cependant que l'univers, lui,  semble imperturbablement le même. Une incroyable distorsion des espaces-temps.
Rien de plus fluctuant, par exemple, que la Vérité. Rien de plus fugace. Insaisissable. Variable. Révisable. Ajustable sans fin. La mienne. La tienne. La nôtre, la leur. (Je révise mes pronoms possessifs, demain j'ai contrôle)

J'écris des histoires, j'écris mon histoire, je retrace l'Histoire. Et toutes sont différentes, en vertu des principes posés plus haut. Nous sommes des caissons étanches. Murés dans nos mondes  intérieurs. Nous croyons que les autres nous comprennent, nous nous pensons en phase mais en réalité, chacun fait partie d'une histoire différente. Chacun est le personnage d'un film unique dont il est le seul à être le héros. Dans le film des autres, nous ne sommes que des rôles de seconde main, voire des figurants.
Les drames viennent souvent d'une confusion des rôles: on voudrait devenir le héros d'une autre histoire que la sienne.
Il arrive parfois, par une sorte de miracle permanent appelé amour, que nous vivions les choses de la même façon que d'autres autour de nous. Un instant, qui devient une éternité, un semblant d'osmose se crée.  Alors, cette corrélation nous fait trouver cet évènement-là  "vrai". D'une vérité universelle (oui, on  a tendance à exagérer un peu dans ces cas-là).
 Mais dans la plupart des cas, notre vérité ne colle pas à celle du voisin. 
Il est autant de conceptions du monde que d'individus peuplant ce monde. 

Ici, je m'arrête (pause-pipi...) et j'observe que d'aucuns vont trouver mon galimatias creux et infatué, voire complètement déconnecté de la réalité.. D'autres vont se dire..."bon sang mais c'est bien vrai !"
 Et tous auront raison.
Ce qui prouve bien, par déduction, qu'en fait j'ai raison: personne n' a tort.








26 commentaires:

  1. La nuit

    La nuit qui l'entourait lui permettait de percer bien des mystères.
    Il y avait d'abord ce mystère de la Vérité. Au début aussi on lui avait dit qu'il y en avait plusieurs. La vie lui avait montré qu'il n'y en avait qu'Une. Qu'elle était portée par un seul Être. qu'elle était difficile et qu'il fallait faire avec. Qu'elle avait ses règles dures et parfois austères ! Qu'elle se cachait dans le mystère dans la beauté des êtres et la beauté des corps et la beauté des choses.
    Il y avait aussi l'amour, vertige qui nous saisit souvent, bonheur de la même pensée, union des corps, bonheur du partage.
    Il y avait peut-être au-delà de l'amour encore, l'amitié, qui n'a pas besoin du corps, ni de la forme. à qui l'esprit suffit, que la pensée anime et que le mot sert avec douceur. L'amitié, cet amour, qui n'a pas besoin de tromper pour s'exercer.
    Il y avait aussi la lutte, le vertige de l'attrait, la sagesse de l'attente, le bonheur de l'absence, la communion de pensée.
    Il y avait le rêve, dans lequel la nuit l'installe et qui lui permet de ne pas faire... ou d'attendre.
    Il y avait la folie, la pause, l'insouciance de l'instant, la parenthèse dans la vie, les minutes de bonheurs et de plaisir aussi volées à la raison et à la volonté. La parenthèse d'un instant long ou court, ou de plusieurs; Un goût d'absolu, un oubli de mensonge, une soupape aussi, un moment qu'on s'autorise au mépris de toute une vie.
    Il y avait aussi le corps qui masque tout, qui réveille, qui porte la souffrance ou simplement la courbature qui sort l'homme du sommeil. Ce corps qui a tant besoin de toucher, tant envie de l'autre corps. Pourquoi ?
    Mais était-ce le corps ou était-ce l'esprit qui réveillait ainsi l'homme et le faisait au milieu de la nuit avec une belle amie, pourtant inconnue ?
    Ah ! Cet amour des mots, ce bonheur du partage ! Savoir s'arrêter au bord du plaisir !
    Une pause dans la nuit. Un ami. Une belle Célestine.
    vite se recoucher et arrêter le rêve...ou le délire...ou le fantasme.
    Faire savoir qui on est...sans surtout le dire ! Signer avec des mots qui ne sont pas une signature.
    Signé : une pause dans la nuit.

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  2. Quelle merveilleux esprit tu as ma douce Célestine ! ♥ Je t'aime sincèrement, enfin, j'aime ton âme sincèrement parce que je ne te connais pas, mais à quoi bon se dire "et si".. mais contentons nous du "et oui"..
    Je ne plais pas à grand monde à vrai dire dans ma vie, trop légère, naive, envolée et insaisissable . Ma voisine du dessous m'engueule et me déteste quand je souris devant ses engueulades. Elle me déteste tout court parce qu'elle a décidé.

    Et moi ? Ben j'aime bien les gens, mais je les laisse à leur vie en général, n'aime pas monter des bateaux sur du vent. Superficielle ? Peut être.. Je préfère le mot "légère". Une "brise de vent"..
    Voilà, je viens aussi de donner du pain béni aux béni oui oui de la rébellion à deux balles, mais qui n'a jamais été comme Ulysse... :))
    Bisous, t'es ma Célestine, et j'espère te rencontrer un jour prochain.. ♥

    Mais mes alter ego existent, la preuve..

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  3. Cela me rappelle "la ballade des pendules", excellente chanson du non moins excellent Gilbert Laffaille : "et chacun dans sa bulle, minuscule, gesticule et partout les pendules marquent un temps différent..."

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  4. heureusement que nous sommes différents, sinon le monde serait bien terne...

    C'est se qui fait son charme et nous oblige à essayer de penser comme l'autre....

    belle journée avec bises

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  5. Un peu "désabusées" tes pensées ce matin, Célestine! Presque tristes!
    Et pourtant!
    Faut bien s’accommoder de notre solitude profondément existentielle
    Même si ça et là nous arrivent des moments de communion profonde avec l'autre
    Bonne journée à toi

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  6. Forcément, nous comprenons les histoires des autres (et encore, seulement ce qu'ils nous en racontent, càd déjà déformées quoi qu'ils en pensent) à l'aune de ce que nous pensons, de ce que nous avons vécu déjà, de ce que nous avons vu vivre,... et cela déforme un peu beaucoup passionément la vérité de l'autre. Mais ces prismes rendent la vérité de l'autre plus riche aussi.

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  7. Hé bé !
    Tu as renoncé aux "Mars" où quoi ?
    Allez hop !
    Une ti'te barre et ça repars...

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  8. Je vois que tu as adopté un nouveau chat ;o)

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  9. Je recommence mon commentaire, il a disparu...
    Je suis d'accord avec tes pensées : quel % de la vérité d'un être humain connait-on vraiment? Il suffit parfois d'un petit 1% pour voir l'évidence...celle de l'amour.

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  10. Et bien dis moi te voilà bien réveillée:-)!

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  11. Certes. Tout cela serait-il un poil désespérant ?
    Nous avons tous quand même un plus petit dénominateur commun, oui mais lequel ?
    ça me rappelle une phrase de NicoleNini, autre blogueuse:
    "Ne fais jamais d'une personne une priorite dans ta vie, tu n'es qu'une option dans la sienne !"

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  12. Je pense souvent comme toi aussi... et ne suis pas la seule! La perception des choses aussi est si subtile, influencée par d'infimes détails et circonstances de temps... Ce qui est vrai et solide pour l'un est discutable ou erroné pour l'autre.

    Comme on dit en anglais, nous avons souvent à "agree to disagree"...

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  13. On pourrait dire: Tolérance et bienveillance sont les deux mamelles del'aisance :-)

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  14. MARIE MADELEINE que c'est bien dit, oui ces deux mots pourraient permettre que le monde aille tellement mieux. Mais les utopistes sont souvent de doux rêveurs.

    EDMEE cette formule est excellente, je saurai y repenser dans mon métier, j'ai souvent besoin de calmer les esprits qui s'échauffent vite (surtout fin juin)

    ANTIBLUES c'est drôle, parce qu'au contraire, je trouve que mon message n'avait rien de désespéré! Si chacun voulait bien considérer qu'il ne détient pas LA vérité, mais UNE parmi tant d'autres, le monde irait bien mieux.En tous cas, même si ce n'est pas facile, essayer de ne pas faire des vérités des autres une affaire personnelle est un gage de sérénité. Et de nos jours, la sérénité est une denrée appréciable, quand on sait que c'est un puissant anti-radicaux libres...

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  15. MAMMILOU je dors comme les chats, d'un oeil...

    MTG oui, l'amour est un pont entre deux bulles, et c'est bien agréable.Comme dirait monsieur de La Palice, à deux on est moins seul.

    WALRUS celui là, je l'ai adopté depuis bien longtemps, c'est mon Belge préféré!

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  16. ALAIN Tu es toujours de bon conseil, mais là, non, pas droit au chocolat...
    Cela dit, je vais bien, comme je le disais à Antiblues (voir plus haut)

    MYOSOTIS c'est exactement cela: la vérité de l'autre nous apparaît toujours à travers un prisme. Pour ma part, quand il a des couleurs chatoyantes, c'est agréable. Un peu moins quand il est sombre. A nous de faire le tri pour ne pas souffrir de la déformation.

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  17. COUMARINE non, ni triste ni désabusée: mais certainement quelques résidus de miasmes accrochés à mes mots ont pu te faire penser le contraire. A moins que ton ressenti ne soit la démonstration éclatante de ce que je tente de dire dans ce billet: chacun ressent la vérité de l'autre avec ses propres éomotions.
    Je t'embrasse.

    PATRIARCH tu parles avec sagesse: Mais essayer de penser comme l'autre ne veut pas dire s'aliéner ou se nier. Juste tenter d'entrer en communication...

    TANT BOURRIN je ne connais pas cette chanson, mais elle est étonnamment en phase avec ce que je dis.

    ELLA merci tout simplement. J'essaie d'être ce que je suis, avec des hauts et des bas, et je me trouve bien trop imparfaite pour pouvoir juger qui que ce soit.
    Beau weekend ensoleillé et doux. ♥

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  18. LA NUIT permet aux mots de s'exhaler en tout liberté, c'est la magie de l'écriture enrobée de silence et de sommeil: les mots prennent un sens plus profond, et un relief extraordinaire. Et là, au coeur de soi-même, on ne sent pas la force qui guide la plume vers des contrées inconnues douces comme des rivages étoilés. Merci à l'insomnie qui a permis ces phrases.

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  19. Un p'tit coup d'mou ? Tu es dans ta bulle ? Bonne planque, à quitter qu'en cas d'absolue nécessité.

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  20. Disons que je me ramasse sur moi-même, pour mieux pouvoir bondir et croquer la vie comme je l'aime. Se recentrer est effectivement une question de survie parfois.
    Bises félines

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  21. Tort ou raison, peu importe finalement!

    L'idée que chacun vit dans son caisson me plaît. Bien vrai que l'on voudrait se voir plus important qu'on ne l'est dans l'esprit des autres.

    Grand-Langue

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  22. C'est une sensation que j'ai depuis longtemps...Elle émerge parfois d'expression comme "tu ne peux pas comprendre" ou "mets-toi à ma place"...Ton image de profil est une illustration parfaite.Mais moi, je perce quand même quelques trous dans le carton, pour pouvoir respirer!

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  23. Je suis de ceux qui pensent bon sang mais c'est bien sur!

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  24. Non, personne n'a tort, personne n'a raison, car chacun crée sa propre histoire d'après ses propres données, d'après son propre vécu. Chacun son histoire, chacun sa vie. Tant mieux si parfois nos histoires s'entremêlent d'une façon harmonieuse, c'est agréable, mais les accords deviennent bien souvent à la longue des désaccords, car comme tu le dis, rien n'est figé, tout valse sans arrêt. A nous de nous accrocher le mieux possible...

    Bonne journée à toi, Célestine. :-)

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  25. FRANCOISE merci de ce long commentaire lucide mais pas désespéré.

    HELENE Tant mieux ! Mais j'aurais compris que tu ne me comprennes pas!... ;)

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.