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28 août 2020

Gaie et hardie







Le fou-rire des mouettes sur la plage d'Hardelot. 
Un soleil sublime s'écroulant sur la mer d'Etretat, les barques de pluie au matin, les mareyeurs de la Baie, les falaises de craie somptueuses du Tréport.
Les petits moutons des prés salés épinglant leur boules de laine sur l'herbe autour de l'archange, telles des marguerites sur un champ de velours.
Les phoques de la baie de Somme entassés sur le sable, émouvants témoins d'une beauté fragile, celle de la nature.
Le vent sur ma bouche, sur mes yeux, dans mes cheveux. Un vent de liberté comme une ivresse. Sans contrainte, sans bâillon.
Le cerveau en ébullition. Trop de choses. Trop d'émotions, trop de joies, trop de questions sur fond d'angoisse officielle distillée jour après jour. Poison dans les veines.

Mais beaucoup, beaucoup d'amour. Et cette transparence de l'air que trouvent ceux qui ont l'espoir chevillé au corps.

Revenir à pas de loup. Trouver ce titre chez Aldor. L'enfiler comme un gant.
Sentir la petite racine de l'écriture pointer doucement sous l'herbe sèche de l'été. Frémissante. Gaie et hardie.
Je me demande, actuellement,  s'il est une autre façon d'aborder la vie, en fait.