Depuis des temps immémoriaux, aussi loin que le regard nous porte vers le passé le plus reculé, le savoir a toujours été transmis.
La transmission est un beau geste.
Elle suppose un lien fort entre « celui qui sait » et « celui qui apprend ».
Un lien mutuel fait de respect, d'admiration, de confiance, de soif d'apprendre et de joie d'enseigner.
C'est comme faire passer délicatement une flamme de mains en mains, ouvertes en corolle pour la recueillir. Pour qu'elle ne s'éteigne jamais.
On a tous l'image du maître oriental ou indien, vénérable vieillard plein d'humour et de sagesse, à mi-chemin entre maître Yoda et Grand-mère Feuillage, apprenant les règles subtiles de la vie à un petit scarabée ou à une Pocahontas encore inexpérimentée.
On imagine tous un Socrate chenu enseignant à ses disciples, de sveltes éphèbes au torse glabre et au regard blanc, son fameux Gnothi Seauthon...
Ou simplement on repense à notre prof de philo, dont nous étions tous secrètement un peu amoureux. A moins que ce ne fût des mots qu'il prononçait pendant ses cours ?
Les meilleurs maîtres étant ceux qui indiquent la direction, tel de beaux et grands phares, mais laissent découvrir la route par eux mêmes à leurs élèves, afin que ceux-ci puisent au fond d'eux la force de s'élever et de se dépasser.
Pas des gourous, surtout, ni des enfonceurs de clous dans des cervelles en guimauve. Ceux là sont à fuir comme la peste. Ils ne veulent qu'asseoir leur pouvoir.
Non. Juste des passeurs de savoir.
Des jardiniers de l'âme. Des gardiens du souffle.
Des guerriers pacifiques.
J'ai une grande tendresse pour cette image, certes un peu classique, de la transmission. Celle qui cultive l'humilité, la force mentale et les valeurs éternelles de développement personnel et en même temps d'humanisme altruiste.
C'est ainsi que j'ai aimé faire mon métier. C'est ainsi que je donne chaque jour un sens à mon existence.
Quel que soit le moment de notre vie, et l'étape que nous sommes en train de franchir, nous avons toujours à apprendre de certains, et à transmettre à d'autres. J'aime imaginer ma vie comme une quête, au sens philosophique du terme. Une quête de connaissance.
De « Connais » « Sens ». Oui, connaître le sens, n'est-ce pas ce qui importe ?
Et j'aime aussi penser que je suis encore, sur bien des plans, un jeune Padawan capable et avide de m'améliorer.
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Musique: The breaking of the fellowship, Lord of the rings.
Image: Yaoyao ma van as, good vibes.
Si j'en crois l'attitude de mes parents qui sont entrés dans leur très grande vieillesse et qui commencent à être grandement affaiblis, l'état d'esprit que tu nous décris peut se poursuivre très, très longtemps. C'est sûrement un gage de longévité.
RépondreSupprimerJe n'aime pas beaucoup le concept de la sagesse car je la relie immanquablement à quelque chose de trop vénérable, manquant de fantaisie et du brin de folie que j'ai la faiblesse de croire indispensable à la joie, mais sans doute que cette belle notion de transmission que tu nous décris si bien y est liée. Pourtant à y bien regarder, même l'Enfance sait transmettre spontanément aux autres.
Célestine, tu as dû être un professeur formidable.
...et pourtant, eMmA, la sagesse doit-elle nécessairement manquer de fantaisie et de folie ?
SupprimerPour avoir séjourné au village des pruniers, je puis te dire qu'hors les temps de recueillement et de travail, les moines ne manquent pas d'humour et peuvent être de joyeux déconneurs ! Mais "en conscience", comme me disait l'un d'eux...
Mais qu'est-ce donc qu'un "Sage"?...
SupprimerJuste un fou qui a trouvé plus fou que lui. :-)
La "Sagesse" n'est que le résultat de la synthèse de nos erreurs. Elle ne fait abstraction ni d'humour, ni d'amour. Tout au contraire, elle d'en nourri et c'est ce qui lui donne de la profondeur. Un enseignement de "sagesse" qui n'a ni l'un ni l'autre ressemble à une façade en trompe-l’œil.
Mais la vraie question reste de savoir si la "Sagesse" peut être enseignée...
"Je sais qu'on ne sait jamais" disait Gabin. Pour ma part, j'ai constté quio faut toute la vie pour apprendre à vivre.
Accolade, bises e baci
Je vois que j'ai le clavier capricieux.
SupprimerIl faut donc lire:
Pour ma part, j'ai constaté qu'il faut...
@eMmA, Blutchy, Candide
SupprimerL'état d'esprit que je décris, c'est le bonheur de transmettre le peut que l'on sait (même si on est tous des Gabin en puissance) et en même temps de continuer à se placer dans la position de celui qui apprend, et d'en avoir le désir.
La sagesse, ce n'est pas renoncer à la fantaisie, à ce grain de folie qui rend la vie piquante. Mais c'est davantage s'ouvrir aux possibles, admettre, comprendre, accepter, accueillir...
Et la sagesse ne s'enseigne pas, elle s'acquiert avec l'expérience sensible ET spirituelle (et non pas l'une OU l'autre)
Quand à admettre que j'ai été un professeur (enfin, une maîtresse d'école) formidable, sans avoir l'air de me la péter, je dirai que mes anciens élèves ne se sont jamais pleins... (j'ai le sens de la litote)
Et certains témoignages de gratitude m'ont émue aux larmes.
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Recevoir et transmettre la Flamme, être des "passeurs de Vie" comme le dit Jacques Salomé.
RépondreSupprimerMerci pour cette belle réflexion, cette superbe illustration et cette magnifique musique !
Je vais peut-être t'étonner, mais cette musique a l'étrange pouvoir de m'apaiser et de faire jaillir en moi plein de sentiments positifs.
SupprimerJe me sens comme la fille de l'illustration, au bord d'un calme ruisseau, à méditer.
Merci Suzame pour tes appréciations enthousiastes.
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Nous avons des musiques "ressources " aux vertus magiques. Pour chacun une musique différente. Merci d'avoir partagé la tienne 😊
SupprimerTu me feras écouter la tienne ?
Supprimer❤️
Le savoir est en lui-même le fruit d’une transmission, en ce qu’il représente le résultat de maintes expériences réalisées précédemment ; ces expériences répétées ont permis à nos ascendants de tenir pour certains les constats qu’ils firent à maintes reprises. Ainsi chaque génération progresse dans la découverte de son environnement grâce au savoir transmis.
RépondreSupprimerLe savoir est ce qui fait lien entre chaque génération et, au-delà, ce qui unit notre espèce dans sa trajectoire de vie.
Transmettre le savoir c’est donc exactement transmettre en relais la lumière reçue en amont pour qu’elle progresse en aval vers nos successeurs .
S’il y a des maîtres pour incarner le savoir et le transmettre à des apprentis, des Jedi et Padawan en relation officielle de transmission du Savoir, chaque être en fait se trouve successivement dans le rôle du Padawan puis du Jedi.
La place d’un Jedi dans la vie sociale est essentielle, et son rôle est magnifique. En ce sens chère Céleste, tu as raison d’être fière de l’avoir si bien incarné, dans l’enthousiasme et la volonté de rendre accessible à toutes et à tous le Savoir que tu avais reçu.
Mais, plus modestement, chacun d’entre nous est porteur d’une flamme, d’un talent particulier qu’il serait dommage de ne pas transmettre pour alimenter le Savoir universel.
En ce sens chacun devrait se comporter comme tu le décris si bien : montrer la direction, mais laisser l’enfant découvrir par lui-même sa propre route pour y parvenir. Cela requiert d’établir entre nous des relations de confiance basées sur le respect mutuel. Voilà donc un objectif qui nous concerne tout autant que toi.
Sois remerciée Céleste de nous montrer aujourd’hui de si belle façon la direction à suivre
Bises d’un Padawan, fier de l’être à ton écoute
Si cette transmission du savoir peut s'opérer de façon individuelle, il est navrant que ça ne marche pas collectivement.
SupprimerLes sociétés répètent les mêmes erreurs depuis que l'Histoire est écrite, donc depuis que les sociétés actuelles peuvent savoir pourquoi les autres, avant, se sont trompées.
Un imbécile voulant faire de l'esprit avait écrit, il y a deux mille ans (et en latin pour faire plus sérieux):
Si vis pacem para bellum.
Depuis tout le monde para bellum. Si vis toujours pas pacem et personne pour constater qu'il pouvait avoir dit une connerie.
Accolade e baci
@petrus
SupprimerQuand je parle de transmettre des savoirs, c'est surtout suite à certains articles que j'ai lus ça et là, comme quoi la transmission du savoir ne serait plus la priorité de l'Education Nationale.
C'est faire peu de cas de la définition du mot savoir: effectivement, il ne s'agit pas d'empiler simplement des connaissances et de se transformer en dictionnaire (encore que ce que l'on appelle la culture générale soit toujours bon à prendre). Mais bien plutôt de considérer que l'expérience des millions d'êtres qui nous ont précédés nous permet de ne pas être obligés de tout reprendre depuis le début et de réinventer la roue et le feu...
Autrement dit, le savoir, c'est le patrimoine de l'humanité, les arts, les techniques, mais aussi les savoir-être (ce sont peut-être ceux-là les plus importants) toutes ces qualités qui permettront peut-être à l'humanité de progresser : respect, solidarité, empathie, amour...
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@Blutchy
SupprimerMoi j'aurais dit: si vis pacem, para pacem...
Mais bon, les marchands d'armes n'ont pas été d'accord et ont dû lui tomber sur le râble... :-)
Baci
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Tes mots sont remplis de sagesse et de bon sens. Quant à la musique, elle incite au recueillement et à la réflexion, je te souhaite de transmettre beaucoup de chose à beaucoup de monde.
RépondreSupprimerJe te le souhaite aussi, chère Delia.
SupprimerJe pense que si l'on écrit des blogs, tous ici autant que nous sommes (ou presque), c'est parce que nous avons des choses à transmettre. Une vision du monde, des ressentis universels, des choses dont nous nous disons qu'elles vont aider quelqu'un...
Merci de ton message
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Et comme toujours, je pense à une chanson. Ici, "Si J'Etais Ton Chemin" (Art Mengo et Yves Duteil).
RépondreSupprimerhttp://www.emmacollages.com/pages/Parrains_et_amis_APRES_SCHOOL-2778669.html
"Assis près du grand saule, au milieu du jardin
Comme à tes premiers jours, penché sur ton couffin
Quand je berçais tes rêves à la tombée du soir
J'essaie d'imaginer le cours de ton histoire
Les lignes de ta main, si j'étais ton chemin
Je me ferais discret dans l'ombre de tes pas
Pour t'aider à grandir et pour t'ouvrir la voie
Je serais la poussière qui s'envole à tes pieds
Un peu de mon bonheur qui colle à tes souliers
Je t'aimerais au point de te lâcher la main
Pour que tu sois le seul à choisir ton destin
A destiner ta route en puisant au hasard
Les raisons d'espérer et la force d'y croire
Si j'étais ton chemin, si j'étais ton chemin
Je construirais des ponts, des tunnels, des ouvrages
J'ouvrirais des sentiers partout sur ton passage
Pour que tu puisses aussi t'écarter quelquefois
Des pistes balisées qu'on a tracées pour toi
Je t'apprendrais les mots pour soigner les blessures
Les signes éparpillés le long de l'aventure
Pour te montrer le Nord quand tu te crois perdu
Les silences attendris de ceux qui ne sont plus
Mais qui tiendraient ta main, si j'étais ton chemin
J'irais cueillir ton rêve au plus fort de la nuit
Le planter dans la terre et l'inonder de pluie
De lumière et d'amour, au soleil de midi
Pour que tu rêves encore, chaque jour de ta vie
Je ne t'épargnerais ni le temps ni l'effort
Pour que tu sois debout devant les coups du sort
Solide et résistant face à l'adversité
Riche de ton courage et de ta liberté
Et je déposerais quelque part une pierre
Pour te laisser t'asseoir, offrir une prière
A tous ceux dont l'histoire t'a mené jusque-là
Et pour ceux qui suivront la trace de tes pas
Si j'étais ton chemin, si j'étais ton chemin
Et nous serions semblables aux bulles de savon
Qui font la route ensemble et puis qui se défont
Dans le même courant, chacun de son côté
Mais sans aucun désir, au fond, de s'éloigner
Puis, je m'effacerais comme un sentier se perd
En refaisant parfois le chemin à l'envers
J'aurais le sentiment d'avoir rempli mon rôle
Et je m'endormirais à l'ombre du grand saule
Où je berçais sans fin le début de ta vie
Au-delà des bonheurs partagés en commun
Saurais-je alors enfin si j'étais ton chemin ?
Si j'étais ton chemin ?"
Ce poème est tout simplement magnifique, chère eMmA.
SupprimerJ'aime particulièrement ce passage:
« Et nous serions semblables aux bulles de savon
Qui font la route ensemble et puis qui se défont
Dans le même courant, chacun de son côté
Mais sans aucun désir, au fond, de s'éloigner»
Merci pour ce beau partage.
Il me semble qu'un sage vraiment sage à la lucidité de savoir qu'il est lui aussi en mouvement sur le chemin, simplement un peu en avance sur le petit scarabée. Et d'ailleurs, peut-il y avoir sagesse sans lucidité ?
RépondreSupprimerTout à fait.
SupprimerJe n'ai rien à ajouter, c'est limpide et exactement ce que je pense.
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Mon prof de philo ne m'a légué qu'une profonde aversion pour la philosophie. Et j'ai eu un moniteur d'aéro-club qui m'a fait le même effet. Effet dégoût. Plutôt des exceptions ce sont, enfin crois-je.
RépondreSupprimerEt en cherchant bien, pas un prof ne t'a fait l'effet contraire ?
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Si, bien sûr. Notamment dans les classes primaires. Bises chère Toi. ATTB.
SupprimerJe crois m'en souvenir en effet...
SupprimerJe te trouvais très amer et un peu abrupt dans ce commentaire qui ne te ressemblait pas.
Kisses dear you
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Ah ! Quand viendras tu maîkresse me transmettre ton beau savoir ?
RépondreSupprimerJe te préviens ça ne va pas être facile de faire entrer des étoiles nouvelles dans ma tête chenue . ];-D
Les élèves difficiles et réfractaires ont toujours été les plus intéressants...
Supprimerbaci caro
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Eeeet Toc, Môssieur le Rebelle !
Supprimer;oDDD
L’hôpital qui se moque de la charité ...muahaha!
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
C'est marrant, mais tous mes enseignants n'ont pas partagé ton constat....
SupprimerJe fus même considéré comme irrécupérable par un patron qui n'a jamais compris pourquoi je lui ai répondu que j'espérais bien ne jamais pouvoir l'être...
Tu sais bien que je suis une maîtresse irrécupérable pour l'administration...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Passeur sans droit de passage
RépondreSupprimerpour donner
pas pour prendre
comme fait le temps présent qui se remet à l'esclavage
avec le trafic humain
dans toute la gamme
depuis la bêtise
au trafic de viande
Toi, tu es de celles qui font des passes sans vices. Tu as ma clientèle sans but lucratif ma Célestine.
« Pour donner
SupprimerPas pour prendre... »
C'est vrai, c'est juste une question d'amour des autres
Et je n'en manque pas.
Bisous mon zoizo
¸¸.•*¨*• 🦋
J'avais d'abord lu "transmettre la flemme" !
RépondreSupprimerS'il m'appartient de transmettre l'amour de la Bretagne et des humoristes défunts, alors, avec mes meilleurs voeux pour 2018, recevez ceci !
http://argentiquites.canalblog.com/archives/2018/01/04/36016141.html
Transmettre la flemme, ça marche aussi, n'oublie pas que je suis une adepte de la sieste et du farniente allitaliana.
SupprimerMerci pour ton petit cadeau et la citation du Maître Soixante-Quatre.
J'apprécie, cher oncle putatif.
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Ça fait un peu relais olympique, cette transmission de flamme, non ?
RépondreSupprimer(Excuse-moi, je ne voulais pas être en reste avec mon neveu, ou ton oncle, c'est comme tu préfères)
Ah mais bien sûr que ça fait flamme olympique...
SupprimerMais nonobstant les manigances politicommerciale qui entachent les JO depuis quelques décennies, ce passage de flambeau a quelque chose de très symbolique et donc magnifique.
Tu sais bien que j'adore les symboles, métaphores et autres coquecigrues ...
Cela dit, ne t'excuse pas de faire de l'humour, ce serait comme si Usain Bolt s'excusait de courir vite...
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Je te reconnais bien là ma belle amie, j'adorais MA prof de philo mais j'étais dans un pensionnat de jeunes filles avec des profs féminines et je ne suis pas attirée par les femmes (désolée !^^) , cela dit si elle avait été homme, peut-être que... Un très beau billet que cette transmission, si seulement les gourous de toutes sectes ne n'en mêlaient pas ! Et tu es toujours une jeune Pocahontas émerveillée, je t'embrasse♥
RépondreSupprimerAh oui, c'est vrai que ç'aurait été mal vu, dans un pensionnat de jeunes filles, cette "amitié particulière" comme on appelait ça à l'époque...
SupprimerLes gourous ne transmettent rien, en fait, ils projettent juste leurs cupidités et leurs pulsions sur des masses lobotomisées.
Rien à voir avec ce que je décrit ici...
Bisous ma belle amie, toujours vivante, donc, malgré Carmen et Eléanor... ;-)
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il suffit d'une génération pour qu'un patois se perde, si on ne le parle plus aux enfants, alors imagine tout le reste de notre (pourtant faible) savoir...
RépondreSupprimerOui, j'imagine...et c'est bien dommage que tant de choses se perdent dans la nébuleuse du temps.
SupprimerC'est pourquoi il faut transmettre le plus de choses possibles.
Et rendre le mieux possible à nos descendants la Terre que nous leur avons empruntée un moment...
¸¸.•*¨*• ☆
RépondreSupprimerOui, apprendre ! tel est le maître mot. Ce mot de sagesse. L’homme, comme un oisillon qui sort de son nid doit apprendre à voler. Voler de ses propres ailes, est le propre de chaque être vivant. Pour l’homme, l’Etre de « raison », son apprentissage est long et éreintant, sa vie n’est pas simple, on lui a construit tellement de tabou depuis que le monde est monde, que sa situation est devenu inextricable. L’homme est capable de créer un paradis sur terre, mais il lui ajoute souvent, quelques obstacles en le minant avec des religions, des gourous, et tout un enchevêtrement de lois pour finalement le transformer en enfer.
Saurons-nous atteindre la sagesse pour comprendre que nous nous allons à notre propre déclin, à notre propre perte, par notre folie de vouloir toujours plus, toujours grand, toujours plus fort, toujours plus d’argent, et comprendre une fois pour toute, que la sagesse c’est de revoir l’école, pour transmettre les mots de liberté, de fraternité, d’amour, pour tous les hommes et les femmes qui vivent sur cette terre. La transmission de la flamme, Céleste, est d’ores et déjà en la responsabilité de chacun de nous de porter haut ces mots chers que je viens de citer : Liberté, fraternité, amour.
Merci encore pour ce nouveau billet parmi tant d’autres aussi sensibles les uns les autres, dont tu as toujours le secret ou plutôt la sagesse de les mettre en débat, de nous les faire partager et ce qui nous permet d’apprendre et encore apprendre par nos échanges, dont je dois reconnaître qu’ils sont toujours riches.
Bisous mon amie
Ton commentaire est magnifique et foisonnant, comme toujours, cher Bizak.
SupprimerJe retiendrai particulièrement ceci:
La transmission de la flamme est d’ores et déjà en la responsabilité de chacun de nous
tant il est vrai qu'il ne sert à rien de faire l'autruche : nous avons tous une part de responsabilité dans la manière dont le monde évolue. Même minime.
Clarissa Pinkola Estés le dit très bien dans le très beau texte dont j'ai déjà cité quelques extraits sur mon billet précédent:
Notre travail n’est pas de guérir le monde entier en une seule fois mais de
nous appliquer à réparer cette petite part de monde qui est à notre portée.
La plus petite chose, la chose la plus simple qu’une seule âme fait pour en
aider une autre, pour aider une partie de ce pauvre monde en souffrance,
sera d’une aide immense. Il ne nous est pas donné de savoir quels seront
les actes (ou qui seront ceux qui les accompliront) qui permettront à une
masse critique de faire pencher les choses vers quelque chose de bon et
de durable.
Pour qu’un changement profond puisse avoir lieu, il faut qu’un certain
nombre d’actes s’accumulent, s’ajoutent les uns aux autres,
continuellement.
Et transmettre ce que je sais est sans doute, pour moi, un acte fort.
Bisous cher prince
¸¸.•*¨*• ☆
Ton extrait est d'une portée forte et est magnifique: La plus petite chose, la chose la plus simple qu’une seule âme fait...sera d'une immense aide. Cela me rappelle Pierre Rabhi pour son colibris.
SupprimerMerci
C'est exactement ça. Je t'envoie le texte entier.
SupprimerBisous
¸¸.•*¨*• ☆
Avec le recul de l'âge, j'en viens à me dire que l'on ne manque pas tant de bons élèves que de gens réellement capables de transmettre la connaissance...
RépondreSupprimerApprendre me semble à la portée du premier venu.
Enseigner n'est manifestement pas à la portée du premier venu.
(Bon, d'accord, l'IUFM n'est pas le meilleur moyen de devenir un bon pédagogue... ;-) )
Tu es d'une grande lucidité, cher Goût.
SupprimerJe tairai mon aversion pour les techniques actuelles de formation des maîtres, dans lesquelles l'humain n'a qu'une place très relative par rapport aux chiffres, aux résultats, aux objectifs et tout ce sabir dont j'ai bouffé pendant des décennies.
Alors oui, je suis d'accord avec toi, enseigner est tout sauf facile.
¸¸.•*¨*• ☆
Savoir transmettre est magnifique, transmettre avec le coeur et celui qui apprend se sentira plus fort, à son tour, il pourra transmettre.
RépondreSupprimerTon texte est magnifique chère Célestine, j'aime l'illustration et la musique.
Bisous ♥
Les mots importants, dans ce que tu dis, sont «coeur » et « fort »
SupprimerLa force et le courage sont deux vertus cardinales dans le chemin de vie.
Et seule l'éducation par le savoir, la connaissance, mais aussi le savoir-faire, permet de faire des êtres humains de lumière et de coeur.
¸¸.•*¨*• ☆
des passeurs de savoir oui ! Des gourous sûrement pas et tu l'as justement fort bien dit. Bonne année à toi divine Céleste
RépondreSupprimerIl est bon de faire nettement la différence entre les deux.
SupprimerLes slogans « ni dieu, ni maître » et « il est interdit d'interdire » se justifiaient certainement à l'époque où ils ont été proférés, mais ils ont fait beaucoup de mal aux maîtres d'école qui se sont vus dépossédés de leur légitimité et de leur autorité.
Quarante ans après, on paie les pots cassés. Les outrances ne sont jamais bonnes ni dans un sens, ni dans l'autre.
Bisous les Caph'
¸¸.•*¨*• ☆
Je vois une grosse différence entre "Maître" et "Enseignant".
SupprimerQuant à "Dieu", lorsqu'il est pris à la lettre des religions, je dis comme Prévert:
Notre Père qui êtes aux cieux.... Restez-y!
Et récité par un autre Rital, ça ne fait de tort à personne...
https://www.youtube.com/watch?v=-A2bmGHRoFs
Interdit d'interdire...
Partisan (aussi) de l'absurde et du surréalisme, j'aime bien cette locution impossible.
C'est juste navrant de voir que la "Culture générale" est de plus en plus remplacée par l'inculture généralisée, source de toutes les dérives violentes et extrémistes.
Même époque, autre slogan: Peace and love, c'était pas mal, non?
Tanto baci
Je préférais ce slogan là, quand à moi.
SupprimerAimer n'a jamais voulu dire « laisser faire n'importe quoi » bien au contraire...
La voix du Rital...profonde, grave...wouaou magnifique !
La culture générale...profonde, grave...nan j'déconne !
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@Blutchy.
SupprimerJ'ai adoré, probablement parce que je n'avais que 19 ans "Soyez réalistes, demandez l'impossible !"
Et tant d'autres...
@ Le Goût
SupprimerCe sont les Utopistes qui font avancer le Monde et les "Raisonnables" qui le font reculer.
On vit hélas une époque où les raisonnables (devrais-je écrire "résonnables") ont pris le pouvoir :-(
Chanson magnifique... elle a un good vibes !
RépondreSupprimerEt pour ton texte, c'est bien l'une des choses que j'aime le plus dans notre humanité, c'est la question de la transmission. La transmission saine, dépourvu de tout sentiment de contrôle ou de manipulation... Celui engagé par le coeur "Uni vers" celui d'un autre coeur prêt à accueillir un changement.
Et oui, nous sommes des PADAWAN mais "avoir l'intention de" c'est déjà un très beau pas :-)
Par ailleurs, si tu veux bien me transmettre ton savoir informatique sur l'art et la manière d'insérer une musique sur ton billet, je serai ravie d'accueillir tes connais sens ! :-)
SupprimerJe m'en suis vue pour le faire, et j'ai laissé tomber.... arffff
J'aime beaucoup ce que tu dis chère Ju'Lyn
SupprimerLe coeur « uni vers » un autre coeur...c'est joli.
j'aime les jeux de mots.
Pour la musique, je t'ai envoyé un tuto.
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
J'ai eu la grande chance d'un jour aimer et être aimée de quelqu'un qui avait son savoir à transmettre. Il était atypique et pas du tout "présentable". Et j'ai toujours su que ce qu'il m'avait donné, je le donnerais aussi... à qui en avait besoin ou envie, parce qu'il a trouvé mes richesses à moi, me les a montrées, m'a libérée du jeu de rôle qu'on nous impose souvent. Il m'a donné la liberté. J'ai retrouvé sa trace et l'ai contacté, trente ans plus tard, exactement dix jours avant qu'il ne meure - heureux.
RépondreSupprimerPardon pour ma longue absence des blogs mais j'ai été très malade. Pas gravement mais très :)
Oh ma chère Edmée, je suis contente de te voir revenir convalescente, avec une très belle histoire comme tu sais en raconter.
SupprimerUne belle personne qui a traversé ta vie et continué son chemin d'étoile filante dans une autre monde...
Merci pour ton passage mia sorellita
baci
¸¸.•*¨*• ☆
Je ne peux rien dire de plus tant tout est vrai, beau et si lumineusement dit (foi de vieille maîtresse d'école !)
RépondreSupprimerAh, si, si je peux me permettre d'ajouter deux splendides citations, juste pour illustrer ton propos : de Jean Jaurès "On n'enseigne pas ce que l'on sait mais ce que l'on est." et de Jules Michelet "L'enseignement, c'est une amitié."
Dis, belle Célestine, je peux jouer avec toi dans la cour des "jeunes" Padawan, s'il te plaît ? Bises d'Ep'
La citation de Jean Jaurès me plaît beaucoup.
SupprimerJe crois que je l'ai mise en pratique plus d'une fois dans ma longue carrière...
Celle de Michelet est surprenante mais à y bien réfléchir, il y a de ça...
J'irai jusqu'à dire que c'est un don de soi, ce qui corroborerait Jaurès.
Je t'attends depuis si longtemps, Ep...Bien sûr que tu peux venir dans ma cour.
J'ai failli perdre espoir de te revoir...
Moi je suis toujours là, comme tu le vois.
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
@ Céleste
SupprimerBen tiens !
il ne manquerait plus que tu désertes ton blog...
C'est pas demain la veille !
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Partager ce que nous savons avec passion, avec humilité, c'est transmettre avec du plaisir.
RépondreSupprimerEt nos enfants sont nos premiers élèves.
C'est un rôle qui nous enrichit. On apprend autant que l'on enseigne.
Mais tu nous dis si bien les choses, que rajouter de plus.
Bises studieuses.
Tu dois être un père formidable, à la façon dont tu en parles...
SupprimerMerci pour ce cri du coeur.
¸¸.•*¨*• ☆
Savoir transmettre, oui, c'est ce qu'il y a de plus beau, mais il faut aussi savoir recevoir avec gratitude...
RépondreSupprimerBisous Célestine,
Mo
C'est vrai, ce que tu dis Mo.
SupprimerJ'ai toujours gardé une gratitude immense pour les professeurs qui m'ont appris des choses essentielles.
Bisous belle jardinière
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"Transmettre" est un joli mot! Il y a plusieurs façons de transmettre. En mécanique, il y a la transmission par chaîne et pignons crantés. Rigide, fragile car il y a risque de casse ou de déraillement: pas assez de "liberté". Il y a aussi la transmission par engrenage, chaque pignon engraine l'autre en sens inverse: infaillible, mais présente un risque de "broyage" si l'on se fait "prendre". La transmission par friction paraît plus douce, mais entraîne des frictions, justement.
RépondreSupprimerCelle que j'affectionne particulièrement, est la transmission par poulie et courroie. Non pas de courroie trapézoïdale, trop géométrique, indéformable. Non plus de courroie crantée, trop à cran, justement. Non, c'est la courroie plate que j'aime, plate et lisse. Celle qui autorise tous les "patinages", tous les "flottages". Quelquefois elle peut "sauter", mais est très facile à remettre en place. C'est elle qui assure la liaison, la transmission du mouvement avec une parfaite adhérence. C'est elle qui fait que l'on peut multiplier ou démultiplier les connaissances, heu... La motricité!
C'est dingue! C'est la première fois que je compare ceux qui m'ont transmis à une simple courroie! Non, plutôt à une source où on peut étancher sa soif.
Il est des professeurs qui ont quelque chose de plus en eux, comme une sorte d'aura qui donne envie d'apprendre, de donner le meilleur de nous-mêmes.
J'en ai eu plusieurs. Une prof d'espagnol, mademoiselle G.
Un prof d'anglais, passionné de photographie.
Un prof de math, monsieur V , passionné d'échec, le jeu! Il m'a appris, je l'ai même battu une fois dans une partie mémorable.
Oui, tous ces gens m'ont transmis, en plus de l'école, quelque chose de plus.
La vie est une échange de connaissances, que l'on transmet, que l'on reçoit, souvent de personnes dont on ne soupçonnait pas l’existence!
A chaque nouveau billet que tu publies, je m’enrichis un peu plus et ce, sans vraiment savoir ce que je donne de moi! Enfin si...
Ton paragraphe sur les différentes sortes de transmissions est un délice poétique : j'y comprends rien, mais j'aimerais tant. Tiens par exemple, tu pourrais me donner des cours de mécanique, ça j'aimerais bien.
Supprimerj'aimerais savoir exactement comment fonctionne mon moteur, ne serait-ce que pour ne pas me faire arnaquer par le premier garagiste malhonnête venu...
Ce pourrait être un de mes défis de cette année. Devenir un peu moins truffe en mécanique...
Pour ta dernière phrase, c'est tout fait exprès pour que je rougisse. ;-)
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Pardonne-moi d'avoir "embrayé" sur quelque chose d'un peu technique. mes"délires" bassement mécaniques sont carrément hors sujet.J'ai évidemment compris ton texte, mais j'ai voulu faire un petit pied de nez. Dommage que tu n'y comprennes rien!
SupprimerJe crains que la mécanique automobile me soit difficile à t'expliquer vu que maintenant c'est l'informatique qui gère... Et là tout se complique! Enfin, pour moi!
Les garagistes ont de malhonnête qu'ils ne sont Que des vendeurs de voitures. Réparer, ne les intéresse pas, ils remplacent.Les truffes, c'est tout le monde! je crois avoir lu quelque part que le plus couteux dans une auto, est sa publicité. Cela donne une idée de ce que vaut l'engin! Heureusement qu'il reste des passionnés, de ceux qui n'ont pas d'enseigne racoleuse.
Le dessein de ma dernière phrase n'était pas de te faire rougir, mais simplement d'énoncer une réalité.
Moi qui étais toute contente d'apprendre les rudiments de la mécanique...
SupprimerBon au moins tu ne m'en veux pas d'être une truffe en ce domaine...
Merci pour ton amitié, elle est précieuse et c'est ça qui compte.
Bisous tardifs
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@ Xoulec
SupprimerLà, je me sens en pays de connaissance :-)
Pour sa douceur et sa flexibilité, j'aime bien la transmission par variation de fréquence. Ce même terme et ces mêmes qualités sont transposables dans les relations humaines, ce qui maintenant m'importe le plus...
Ciao
Là je suis larguée...Mais il y en aura bien un qui se dévouera pour m'expliquer...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Petite leçon de choses:
SupprimerUn moteur électrique tourne à une vitesse donnée en fonction de la fréquence du courant (50 Hertz).
Si tu modifies la fréquence, la vitesse du moteur va aussi varier.
Cette variation peut être modulée dans le temps.
J'y vois une analogie avec la Vie, la formation, la transmission du savoir.
Ti bacio Cara mia.
@ Blutchy
SupprimerMoi aussi,j'y voyais une analogie avec la façon de transmettre le savoir! Je n'ai pas pensé une seule fois à cette transmission là.
@ Célestine
Puisque tu as l'air d'y tenir, je vais essayer de t'expliquer les rudiments de la mécanique automobile, sans aucune garantie de succès, ni que tu deviennes une véritable experte en la matière(je ne le suis pas moi-même).
quant aux truffes, elles sont très appréciées, dans certains domaines.
Wouèèè ! chouette alors !
SupprimerAu pire, je finirai donc en omelette ... :-)
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Des jardiniers de l âme une phrase qui résume tout lorsque l’on sait l’attention éperdue qu’ont ceux-ci pour leur récolte….
RépondreSupprimerAlors une belle moisson nait….ils en sont les garants
B♥
JAK
Oui, Jak, j'aime les jardiniers, j'aime leurs symboles et leur passion.
SupprimerCultiver la terre, faire jaillir les fleurs, parler aux arbres, semer des graines...
J'aime cela, et je trouve que c'est une métaphore qui va bien à l'éducation.
Bisous♥
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Aaah... comme ils ont dû être bleus de toi, tous ces petits et grands schtroumpfs que tu as pris dans tes bras généreux, que tu as plongés dans le grand bain chaud de l'apprentissage et de la découverte, et à l'occasion rattrapés par le capuchon lorsqu'ils trébuchaient dans la dense forêt des chiffres et des lettres... Et puis aussi, quelle écriture empathique que la tienne...
RépondreSupprimerWouaou, c'est beau ce que tu dis, cher ami...Et super poétique. merci merci !
SupprimerC'est vrai que je les appelais mes Schtroumphs, mes petits élèves...
Quant à mon écriture, empathique peut-être mais toujours un peu emphatique quand je parle des choses qui me passionnent...
Bises émues
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J'acquiesce, je souscris, j'approuve, bref, je plussoie :-)
RépondreSupprimerMerci de ton assentiment, chère Baladine
Supprimer¸¸.•*¨*• ♥
Deux de mes anciens élèves sont devenus instituteurs! ☺☺
RépondreSupprimerbisous
Une belle réussite, quand on a su transmettre, en plus du reste, la passion de notre métier...
SupprimerJe dois en avoir quelques uns, moi aussi, qui sont tombés dans la marmite...
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En lisant ce que tu dis de la transmission des savoirs me sont immédiatement revenus à l'esprit les souvenirs de plusieurs situations d'enseignement qui, manifestement, n'étaient pas dans « un lien mutuel fait de respect, d'admiration, de confiance, de soif d'apprendre et de joie d'enseigner. »
RépondreSupprimerEn fait bien peu de mes enseignants m'ont laissé des souvenirs agréables. Et comme par hasard ce sont ceux qui m'ont accordé leur considération, me prenant tel que j'étais et non tel qu'il aurait fallu que je sois... Pour beaucoup trop d'autres j'étais au mieux un élève insignifiant, au pire un mauvais élève qu'il fallait "redresser", en parfois par l'humiliation publique. Pour eux le mauvais élève était forcément celui qui ne fait pas d'effort, qui n'apprend pas ses leçons. Jamais celui qui ne comprenait pas la méthode d'enseignement parce que sa pensée fonctionne différemment des autres.
Heureusement, avec le temps j'ai finalement pu trouver des façons d'apprendre qui me convenaient. Elles ressemblent beaucoup à celles que tu décris :)
Cher Pierre
SupprimerA chaque fois que tu nous as confié tes difficultés scolaires, j'ai été émue et j'ai serré les poings car j'en ai tellement rencontré, de ces situations où les enfants étaient humiliés par des collègues qui auraient mieux fait d'aller planter des choux que d'enseigner à des enfants...
Alors oui, c'est vrai que moi, j'ai pratiqué mon métier en dehors de tous les sentiers battus, et que j'ai préféré me faire remonter les bretelles par l'administration que de faire des choses que je n'avais pas envie de faire en classe.
Un jour, on m'a dit qu'il ne fallait pas que "j'aime" mes élèves. Ce jour-là, je suis partie en claquant la porte.
Et pourtant, l'amour pour mes élèves m'a portée, et j'ai sorti de l'ornière plus d'un "cancre" précédemment humilié en lui redonnant confiance en lui. ;-)
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Une vision un peu idyllique mais belle de la transmission des savoirs.
RépondreSupprimerPerso, je n'étais pas amoureux de ma prof de philo qui était par ailleurs nullissime...
Bisous miss.
Eh oui, je suis la reine des représentations idylliques...
SupprimerEt si tu savais comme j'en suis fière désormais...
Bisous Mindounet
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Comme tout cela est bien dit, avec délicatesse et clarté, dans la beauté des mots, que ta flamme ne s'éteigne jamais céleste Célestine ! Bises d'une lumineuse matinée. brigitte
RépondreSupprimerTu es merveilleuse, ma chère Plume.
SupprimerEt je te retourne tes compliments.
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Merci, maîtresse, pour ta passion des mots au service de tes réflexions les plus diverses et des échanges qu'elles suscitent.
RépondreSupprimerPour moi aussi,transmettre = donner envie, EN-VIE, modestement, sans grand discours.
J'ai reçu avec plaisir une jolie fougère, toute verte, en attendant que renaissent celles sous BEAUCOUP de neige. Merci.
Enjoy
Nicmo
Je suis heureuse que tu sois allée ouvrir ton cadeau...
SupprimerIl y a quelques lecteurs qui ne sont pas retournés chercher le leur.
Merci chère Nicmo pour ta fidélité à ce blog et aux échanges qui s'y développent.
Je t'embrasse
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J'aime beaucoup ton titre. (Le texte aussi évidemment…) et tout est dit dans le titre.
RépondreSupprimerTransmettre est une histoire d'amour.
La flamme transmet parce qu'elle allume d'autres mèches.
Enseigner sans flamme et sans amour, c'est perdre son temps et le faire perdre aux autres.
Je connais de longue date un ébéniste d'art, à l'âge désormais avancé, qui produit d'une part, restaure pour les monuments historiques de notre part.
souvent il me dit, avec sa voix d'une grande douceur : j'aime beaucoup mes apprentis.
Cela doit être pour cela que l'un d'entre-eux, qu'il eut dans son atelier à 14 ans, est devenu MOF (Meilleur Ouvrier de France).
Et je n'oublie pas non plus une certaine institutrice au nom astral…
Dans certains de mes stages je posais la question : qu'est-ce que mon père/ma mère m'a appris un jour et dont je garde un bon souvenir ?
La plupart du temps ce qui était exprimé était très émouvant, et plus d'une fois la/le participant/e était pris(e) de fortes émotions, et s'en suivaient généralement une grande gratitude envers cet instant marquant et parfois quelque peu oublié.
Que serions-nous sans la succession des générations qui ont laborieusement transmis tout ce qui nous environne aujourd'hui ? Serions-nous sortis un jour des frontières de l'animalité pour devenir des êtres humanisés ?
Enseigner sans flamme et sans amour, c'est perdre son temps et le faire perdre aux autres.
SupprimerC'est tellement vrai, cher Alain.
Je n'ai jamais rien su faire sans flamme ni sans amour, même pas un gâteau aux pommes.
La question posée en stage est intéressante : je me la poserai en temps utile, dans le cadre que tu sais.
Pour le reste de ton commentaire, j'ai prévu depuis quelque temps de m'armer de mouchoir chaque fois que je te lis...
Merci du fond du coeur
¸¸.•*¨*• ♥
Je suis persuadée que tu as été une bonne passeuse.
RépondreSupprimerC'est gentil, heure-bleue. Je m'y suis efforcée toute ma vie, en effet.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Je crois l'avoir déjà dit ici : pour moi, l'important, ce n'est pas d'apprendre des connaissances à mes élèves (bien sûr qu'il en faut, bien sûr qu'il faut quand même que je leur en apporte), mais d'apprendre à aller chercher la connaissance, savoir la trouver et la comprendre.
RépondreSupprimerIls le comprennent très vite, même si c'est parfois déroutant pour eux, avec moi, le maître mot c'est : autonomie (ce n'est pas Maria Montessori qui disait : "apprends-moi à faire seul" ?).
Cette "culture du mouton", de la pensée unique, du bon sentiment unique aussi (je pense aux réseaux sociaux où il faut toujours s'apitoyer avec tout le monde, sans voir plus loin que le bout de son nez), ça me fait peur. La télé, les médias internet et les réseaux sociaux sont de vrais "lobotomiseurs" de cerveaux si on ne prend pas un peu de recul. C'est ça que je veux leur inculquer : apprends à réfléchir par toi-même.
J'ai toujours dit qu'à « lire, écrire et compter » il faudrait rajouter « penser » comme quatrième des fondamentaux.
SupprimerL'esprit critique, tu as raison, c'est ce qui permet à un être de grandir en liberté, en conscience et en personnalité.
C'est le ferment du citoyen éclairé. Celui qui ne s'en laisse pas conter, qui décrypte l'information et sait lire les journaux...
C'est un très beau savoir que tu leur transmets là, bien mieux qu'un simple « empilement de connaissances »
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Transmettre ce qu'on aime
RépondreSupprimerTransmettre ce à quoi on croit
Transmettre nos chemins
Pour créer des passerelles de vie
Un joli quatrain pour une belle profession de foi.
SupprimerMerci Marie !
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C'est très beau ! ... j'aime beaucoup ce lien fort entre celui qui transmet et celui qui apprend... je te présente mes meilleurs voeux pour cette année 2018 qui commence.
RépondreSupprimerMeilleurs voeux chère Turquoise.
SupprimerJe t'accueille avec joie sur mon totem.
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Je cite un extrait de l'un de tes commentaires, Célestine : " le savoir, c'est le patrimoine de l'humanité, les arts, les techniques, mais aussi les savoir-être(...)":
RépondreSupprimerlà je plussoie!...
Je fus très bon élève en écoles buissonnières toute ma vie, sans autre diplôme que le vécu d'échecs en échecs jusqu'à victoire d'un savoir-vivre nouveau : mes ""maîtres"" furent entre autres l'Aventure, plus Jacques Prévert et Élisée Reclus, Kateb Yacine et Aïcha, fille de harki...
Je vais bientôt avoir 80 berges et ai récemment fait don à "Taslu" - bibliothèque de prêt de la ZAD de N-D des Landes - de centaines de mes livres (de poésie plus que de politique)pour le pied-de-nez zadiste aux bétonneurs-fous : notre savoir-vivre contre la
prétention de savoir nous diriger...
longue vie aux blogs comme le tien, Célestine, qui touche tant de "vibrants"!
Cher Rem*, je suis très émue de ton commentaire, et surtout de ta dernière phrase.
SupprimerTrès émue je suis de constater qu'à quatre-vingts balais tu possèdes encore cette merveilleuse faculté qui s'appelle la passion. Car pour moi, être passionné, vibrant comme tu le dis si bien, est une faculté, une qualité à préserver et à cultiver.
Je suis avec attention l'épopée de ND des landes, et je sais que le dénouement est proche puisque fin janvier nous saurons.
Ce scandale sans précédent me révolte, à une époque où l'on devrait commencer à réellement changer de paradigme, construire un nouvel aéroport alors qu'il y en a un tout proche, c'est de l'inconscience pure et simple.
Merci pour ce commentaire frémissant et sensible.
J'ai de merveilleux lecteurs décidément.
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Tu vois lorsque je lis un commentaire comme celui de Rem* je me dis que j'ai bien fait de ne pas "encombrer" ce billet de mes pauvres écrits. Bien le Rem*
SupprimerBleck
"...changer de paradigme..." woouch ! et un coup au foie, un !
SupprimerBon alors j'ai réfléchi deux secondes ok, ouvert une nouvelle page, tapé paradigme sur le moteur de recherche ok, c'est bien ça j'aurais écrit "changer de braquet" en ce qui me concerne, mais c'est pas mon blog, c'est une chose entendue.
Bleck
Changer de braquet, si tu veux, moi les métaphores cyclistes c'est pas vraiment mon truc, mais je respecte.
SupprimerEn tout cas ça fait toujours plaisir d'apprendre un mot nouveau non ? Je dis ça pour paradigme.
Ça a l'air compliqué comme ça, mais, c'est assez simple, en fait. En 2018, il est temps de se demander si les choses importantes résident encore dans la vénération de la consommation à outrance...
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c'est ainsi que je vois la vie aussi Céleste
RépondreSupprimerNous sommes soeurs, alors... ;-)
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Il y a toujours un sentiment positif inexplicable à se relier à plus grand que soi car il en découle invariablement une transmission à… plus petit que soi. Ici réside véritablement le bonheur du don
RépondreSupprimerC'est clair !!
SupprimerBleck
Je suis d'accord avec toi, et oui, c'est clair comme dit mon ami Bleck avec un soupçon d'humour.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Transmettre nous place dans une grande chaîne dont chacun est un maillon. Il faut se reconnaître redevable de ce qu'on a reçu, avant de pouvoir transmettre.
RépondreSupprimerC'est comme l'eau qui dévale du torrent de la montagne,
Je te souhaite, chère Célestine, une année ruisselante d'eaux nouvelles et rafraîchissantes, celles que tu nous partages avec générosité et enthousiasme. Je t'embrasse.
J'aime beaucoup cette idée de maillons dans une grande chaîne de partage. Une sorte de parabole de l'esprit « colibri » qui m'est si cher.
SupprimerMeilleurs voeux à toi, chère Anne.
Je t'embrasse moi aussi
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Un jour, j'avais lu ces mots "Passeurs de lumière" . C'est un peu comme transmettre la flamme. C'est bien ainsi que j'avais pensé mon métier, lorsque je fus prof... Ou que je tins une revue trimestrielle, transmettre ce que j'avais reçu comme curiosité des gens et des choses, intérêts divers, passions, analyses... Donner à d'autres (et à ses enfants) ce qu'on a reçu, soi, depuis l'enfance. Même si je l'ai fait de manière sporadique, ma vie professionnelle n'ayant pas été un long fleuve tranquille, au moins, je l'aurai fait (un peu). Et à travers mes écrits aussi. Rendre à ceux que nous avons admirés - cela va bien plus loin qu'aimer ou être enthousiasmé comme un ado... C'est être une terre meuble qui accueille les semences variées (hum, j'ai déjà lu ça quelque part...) C'est aussi être rempli de gratitude en pensant qu'on a eu la chance d'avoir des professeurs comme ça, et plus d'un, sur toute une scolarité.
RépondreSupprimerOn sent, Pivoine, que tu es toujours animée de cette flamme qui ne t'a pas quittée, en fait...
SupprimerMerci pour ce beau témoignage
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Bonsoir, Célestine,
RépondreSupprimerSecrètement amoureux de mon prof de philo ? Oh que non ! D'ailleurs, en terminale, la philo n'était qu'une usine à citations et à thèses et elle m'ennuyait terriblement. La philo, je ne l'ai vraiment appréciée, et d'abord apprise, qu'en hypokhâgne et khâgne quand, au lieu de me demander de répéter ce qu d'autres avaient pensé, on m'a demandé de penser en faisant abstraction de ce que les autres avaient dit. Et c'est cet apprentissage de la table rase que je dois à mes profs de philo.
Ce matin, sur France inter, la voix de Jean-Claude Ameissen !
RépondreSupprimerTu avais peut-être l'oreille tendue toi aussi à ce moment-là.
J'ai lu le magnifique et émouvant billet ci-dessus, j'ai trouvé le parallèle troublant de te lire aujourd'hui et d'avoir entendu les extraits de ces magnifiques pages écrites par 3 écrivains : Béatrice Albertat, Jean Bottéro, Irving Finkel.
Je ne me lasserai jamais d'apprendre même si je comprends quelquefois de travers ! (rire)
"la culture, c'est ce qu'il demeure en l'homme quand il a tout oublié !" Une citation qui me console quand je ne sais plus où j'en suis ! (rire)
Je mets le lien ici de l'émission entendue ce matin. Bisous
https://www.franceinter.fr/emissions/sur-les-epaules-de-darwin
Mettre en transe par le feu sacré de la connaissance... Ah, ouiche, alors ! Une bien belle profession de foi, quand "...des dunes de la vie, ils se voient de loin; de loin en loin... (Téléphone - Un Autre Monde, 1989)", ainsi les Hommes perpétuent leur humanité.
RépondreSupprimerT'as pensé à proposer ce texte à la formation des maîtres ;) ?