« Soyez vous-même, les autres sont déjà pris...»
Oscar Wilde
J'aime beaucoup cette citation d'Oscar. Il savait de quoi il parlait, le dandy flamboyant au sombre génie, conspué, emprisonné à cause de son homosexualité...
Etre soi, il le fut à en mourir...
Etre soi...encore faut-il savoir qui l'on est pour pouvoir tendre à l'être.
Longue et lente quête de sa propre liberté, de penser, de vivre, d'être.
Je suis passionnée par cette recherche, pas vous ? La mienne comme la vôtre, d'ailleurs.
L'être humain me passionne, mais je ne vous apprend rien.
Dompter ses démons, combler ses failles, ses parts d'ombre, comprendre ses faiblesses, se pardonner ses erreurs, avaler ses déceptions, suivre ses rêves, exprimer ses désirs, accepter ses craintes.
Et tout cela, dans le but d'adoucir ses relations avec autrui, pour ne pas en arriver finalement à concevoir pour l'humanité, tel un Alceste recroquevillé sur ses fractures égotistes, une « effroyable haine »...
Je me réjouissais simplement de la pluie, tout à l'heure, le visage tourné vers les nuages, buvant l'eau ruisselant sur mes lèvres comme on reçoit un baiser, en souriant.
Soulagée de ce cadeau de la terre. Sous l'oeil torve de mon voisin qui râle à longueur d'année contre le temps. Qui râle contre tout, d'ailleurs. Je lui ai dit gentiment qu'il ne comprenait rien à la vie.
Ma fibre naturelle est douce, diaphane, légère, tendue parfois à la limite de la déchirure, et pourtant à la fois d'une solidité extrême. Indéchirable.
Mes griffes sont rétractiles, je m'en sers peu, mais je sais désormais me défendre. Je me sens moins démunie. Forte de ce formidable et consolant secret.
J'ai passé tant de murs, tant de ponts et de barrières, de bâtons dans les roues, sauté tant de rivières. La vie est un concours d'obstacles.
Je me suis dit que j'avais appris à être soie, et que j'en étais heureuse.
Je vous souhaite de tout coeur de découvrir de quelle étoffe vous êtes fait(e).
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Musique : Born free, John Barry, Out of Africa
Qu'il est difficile, ce chemin que tu décris, bienfaisant ce texte de soie et de toi. La pluie, l'orage et l'arc-en -ciel par la fenêtre ouverte, la joie de faire le tour du jardin mouillé, pieds nus dans mes bottes, d'admirer les roses qui fânent en dégoulinant. Roulé dans la farine comme des joues de lotte. J'ai bien besoin de lire ce que tu viens juste d'écrire !
RépondreSupprimerEn lisant trop vite, j'ai lu « les roses qui flânent »...
SupprimerJe trouvais ça merveilleux, un jardin avec des roses qui se baladent feuille dessus feuille dessous, sous une averse d'été...
Je t'embrasse sur les joues (de lotte)
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Lotte hat blaue Augen ☆ ☆
Supprimer(cf. la photo de bas de page)
Lotte a les yeux bleus, oui...dit Gabin dans la Grande Illusion.
SupprimerTrès belle scène, oui, bien jolie ;-)
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Marcher dans cette vie. Puis tomber. Se relever péniblement et recommencer à avancer. Et tomber à nouveau. Ainsi de suite. Jusqu'à non pas l'épuisement mais la connaissance de ses erreurs. Alors petit à petit, on ne tombe plus mais on trébuche. On vacille puis on se reprend. Bien plus vite qu'avant. On commence à trouver les points d'équilibre. Comme un funambule. Mais que tout cela est difficile parfois. J'avoue que plus d'une fois, j'ai eu envie de ne pas me relever. Et de rester couchée et qu'on me foute la paix. La vie quoi. Le chemin. Et il n 'y a rien de plus beau que de tendre la main pour saisir celle qu'on vous tend quand vous commencez à flancher.
RépondreSupprimerBises alpines sur le chemin.
Belle métaphore, Dédé. Celle de la marcheuse infatigable. La vie semée d'embûches, mais le regard haut et clair pour garder espoir, la ligne d'horizon, les étoiles, et les rencontres le long du chemin, belles et nourrissantes.
SupprimerEt puis, le funambule, tu ne saurais me faire davantage plaisir...
Bises belle montagnarde
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Tomber jusqu'à n'en plus pouvoir parce qu'on a été trop loin, parce que les épreuves sont les déclencheurs, le corps épuisé dit stop...parce que devenu trop douloureux ....l'esprit continue de se porter bien, parce qu'il avale la vie, parce qu'il EST, mais le corps dit "attention" ... y'a des limites... cette fois c'est compris, et une fois encore Célestine je suis dans la même réflexion que toi, "j'ai passé tant de murs, tant de ponts, tant de barrières"..... suis sur le même chemin de sOleil et d'ombre.. mais l'envie d'être soie, soi, est la plus forte.... "de ce formidable et consolant secret"...
RépondreSupprimermerci de continuer de donner du sens au sens.
bisou.
Den
Quelle belle phrase ! donner du sens au sens...si toutefois tout cela a un sens. Il est là, le bsoin absolu de consolation. Nous ne remettons pas d'être à jamais projetés dans cet univers sans haut, sans bas, sans avant ni après, virgules empoisonnées par notre mental...Alors nous cherchons du sens, et après avoir erré à l'extérieur, nous le trouvons en nous-mêmes, et c'est bien là que tout prend sens.
SupprimerJe te suis, sur le chemin du verbe suivre, et du verbe être aussi, étrangement semblables.
Bisou
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Oui Célestine nous essayons de comprendre, pas de nous laisser porter... nous nous interrogeons, non ? sachant qu'au bout du compte, avec les ans et l'expérience la réponse se trouve en nous... mais quel chemin poursuivi par ces deux verbes si bien définis, SUIVRE et ETRE.. merci à toi de rajouter un beau brin de sel, pour ne pas dire du sens au sens !!
Supprimerun grand merci matinal Âmie !...
bisou rendu.
Den
Deux verbes étrangement semblables, oui, den...
SupprimerAlalala je crains de ne toujours pas avoir appris à me "blinder" et à me défendre. Je me fais plutôt l'effet d'un matelas qui s'épaissit et encaisse mieux les coups. Par contre je sais mieux dire et je crois que finalement la douceur, l'humanité, la bienveillance, sont des armes bien plus formidables que les griffes. Mais à te lire nous avons pas mal de points communs chère Célestine...biz
RépondreSupprimerUn matelas qui s'épaissit ...c'est mignon comme image, tu vas attirer les marchands de crèmes anti-capitons à dire des choses pareilles ;-)
SupprimerLes griffes ne sont que les dérisoires épines d'une rose de petit prince. Elles ne défendent que mon intégrité, et jamais je ne m'en sers pour attaquer les volcans ou les moutons. Qu'y pourrais-je, à part me perdre ?
Mais la douceur, l'humanité, la bienveillance, n'est-ce pas cela, être soie ? Oui beaucoup de points communs avec toi, Désirée. la paix m'envahit en écrivant ces mots...A moins que ce ne soit l'envoûtante musique de John Barry?
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Dans ce magnifique texte, tu racontes bien ce qu'est la vie. Elle n'est pas un long fleuve tranquille et c'est tant mieux. Ce serait si triste. J'aime beaucoup aussi la citation d'Oscar Wilde.
RépondreSupprimerBises du matin.
Oui, c'est un torrent, impétueux, bouillonnant, il y a des rapides, mais aussi, heureusement de vastes plaines où reprendre son souffle...
SupprimerOscar Wilde, fabuleux auteur à citations extraordinaires dans leur simple évidence profonde.
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Impossible ! Je suis en bois, celui dont on fait les flûtes :o)
RépondreSupprimerUn bien doux bois, quand même, sous l'écorce rude, allez, je te connais un peu maintenant...
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
C'est très bien, continue ton étude....
SupprimerUn étude en dos, en raie, en mie, en sole... ?
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
Pas de poisson de roche? Etonnant pour une méridionale !
SupprimerUn poisson de roche dans la gamme de dos...tu es dur avec moi ! ;-)
SupprimerJe pense âtre plutôt en coton bio qu'en soie... je ne suis pas forcément très délicate (on me dit brusque...??)mais en effet, j'ai appris à m'accepter et à accepter que je n'avais finalement pas des rêves extraordinaires. Simplement le bonheur et la santé de ceux qui me sont chers, vivre en bonne santé, continuer de pouvoir m'occuper du jardin, avoir des amis... Je ne rêve pas d'horizons lointains et j'ai arrêté de m'en complexée. Tu as raison, ça n'est pas facile, c'est un long chemin mais finalement, ça en vaut la peine. Bises à toi ma belle
RépondreSupprimerBien sûr, tu es belle de ce que tu es, simplement, sans chichis, et sans vouloir te calquer dans un moule qui ne te correspond pas...Quel temps on perd, avant de comprendre...Mais ce n'est pas du temps perdu, en réalité, c'est la vie qui déroule son écheveau, son aspe pour parler en mots fléchés...
SupprimerOui, ça vaut la peine de la tisser !
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Que c'est soyeusement dit... soigneusement exprimé... soi-heureusement ressenti.
RépondreSupprimerÇa prend très longtemps de savoir qui on est. Et... si on est. Il y a des gens qui ne sont pas. Ils sont le fils ou la fille de, le père ou la mère de, le mari ou la femme de... Incapables de pouvoir décrire une vraie envie dévorante qu'ils auraient vécue, une sensation renversante. Non. Méfiez-vous des tièdes. Ils ne sont pas. Comme les eaux dormantes ils vous noient un jour après l'autre.
Tu es tellement en vie, avec tes trajectoires de montagne russe mais le regard toujours levé vers le soleil, et même les nuages te plaisent car tu sais que le soleil est juste derrière!
Baci sorellita!
C'est vrai, il y a des gens, comme disait ma copine Brigitte, une sorte d'alter ego de toi, vive, enjouée, pétillante comme un bon champagne : « il y a des gens qui sont morts il y a dix ans et qui ne s'en sont pas aperçus... »
SupprimerJ'adorais quand elle disait ça, c'est tellement vrai...
De vraies mares au diable, stagnant et dormant debout, immobiles, incapables de la moindre folie.
Et puis...et puis il y a Frida qu'est belle comme un soleil...
Baci dolce ragazza
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Je pourrais être batiste mais personne n'y croirait ! Du coutil me conviendrait mieux, plus rude, un tissu fait pour confectionner les "bleus de chauffe" que j'ai porté durant 40 ans !
RépondreSupprimerDans sa boutique j'ai un copain qui vend de la Serge... Nul n'est parfait ];-D
Encore à la mer ? Tu as bien raison, c'est ton Amérique à toi...
SupprimerDu coutil de bleu de chauffe, c'est joliment dit.
Baci di qua
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à quoi ça sert qu'Andy se décarcasse ? Je contrepète et tu ne vois rien ? Ne sens rien ? PFUUUUU.
SupprimerHé, Andy, j'ai compris...
SupprimerAh oui, vend de la serge...tsss. C'est de la poésie sub-ceinturienne... ;-)
SupprimerC'est bien Bof, t'es trop fort, toi...
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A lire tes mots satin, tes mots velours, me revient cette réponse que je fais à ceuzécelles qui me demandent comment ma fille vit la maladie et le handicap de son père: elle est du même bois que sa mère, un bois qui plie mais ne rompt pas. Je ne sais pas ce que ça peut donner comme étoffe, mais je sais que si on tente de la faire ployer de force, elle va vous revenir au visage comme une gifle. ;-)
RépondreSupprimerFinalement, c'est un peu la vie qui se charge de nous apprendre qui on est; après, on fait ce qu'on veut, ou ce qu'on peut, c'est selon...
Au fond, je vis ma vie comme dans la chanson:
"Les jours de joie, laisse-les vivre
Les souvenirs, laisse-les courir
Quand ils sont là, laisse-toi vivre, laisse-toi vivre
Les jours de joie, laisse-les rire
Les souvenirs, laisse-les mourir
Ne t'en fais pas, laisse-les rire, laisse-les rire, laisse-les rire."
Bises, Beauxyeuxbleusde soie
Ah je ne résiste pas au plaisir de donner le lien vers la chanson de Julien...Tu m'as renvoyée quarante ans en arrière...Que de souvenirs. j'ai toujours été fan de Julien. Quelle belle chanson, merci merci.
SupprimerJe te vois faite d'une belle étoffe, en tous cas, même si tu ne sais lui donner un nom.
De celle dont on fait les voiles des grands bateaux parés pour les tempêtes...
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C'est très gentil cette image, voilà qui plairait bien à mon voileux de Paladin (smiley rose de confusion) Un peu de pot-au-noir de temps à autre, je ne serais quand même pas contre ;-)
SupprimerC'est chouette, pas, de replonger comme ça dans son adolescence, au gré d'une chanson qu'on s'est passée en boucle, et dont on s'aperçoit un jour qu'elle s'est logée dans un petit coin de notre cœur ♥
Vrai, alors..comme tout l'album d'ailleurs, que je ré-écoute avec ravissement...
SupprimerA mon âge et à l'heure qu'il est tout un programme...
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Etre soie pour soi et pour les autres il n'est pas plus belle joie quand on y parvient
RépondreSupprimerOui chère Céleste
Je veux voir derrière ce jeu de mots (soie et soi) quelque chose de plus joyeux et enthousiasmant qu'un simple titre.
Car c'est là tout un programme qui serait doux pour toutes et tous si d'aventure nous choisissions consciemment et avec persévérance de l'adopter.
Etre soie pour soi et pour les autres, je le ressens comme l'antithèse de ce que notre société dévoyée propose à longueur de slogans publicitaires, politiques , économiques ou prétendus sociétaux.
La société consumériste nous invite à ne penser qu'à soi pour soi et sans soie.
La société nous vante le développement de soi , non pour être soie, mais pour , tel un Sipo Matador, se servir des autres aux seules fins d'être le premier ou la première à profiter de tout et en premier
lieu de la lumière ; la lumière pour soi et pas pour toi dont je me fous éperdument puisque je suis prêt à t'utiliser jusqu'à l'écorce , à m'agripper à toi au risque de te faire crever .
Donc, être soie pour soi et pour les autres c'est tout au contraire travailler sur soi chaque heure et chaque jour pour être doux et précieux comme de la soie.
Dans ma région dauphinoise le travail de la soie est ancré dans les mémoires ; tous nos vestiges de bâtiments industriels en porte la trace indélébile ; la trace de ces efforts humains pour tisser aux grands de la terre la soie pour eux qui méprisent le travail des canuts.......
Combien d'enfants, combien de femmes réduits au XIX ème siècle en esclavage dans des usines pensionnats pour permettre à ceux là de se noyer dans la soie.......
Heureusement le combat des femmes progresse lentement mais surement ; reste que là on oublie un peu les enfants ; la lâcheté de certains prétend en faire des enfants roi prétentieux et insensibles aux autres; alors qu'être parent est un honneur , celui d'élever l'oisillon toujours plus haut jusqu'à ce qu'il prenne son envol en étant devenu pleinement soi et soie pour les autres.
Voilà le beau programme que tu nous proposes à toutes et à tous ce matin, et moi comme toutes et tous nous t'en sommes infiniment reconnaissants
Bisous de soie pour soi et pour l'humanité toute entière, pour le cosmos
Ah cher Pétrus, toujours tes élans de transformeur de l'humanité, vaste et beau projet...
SupprimerJe ne propose pas vraiment de programme, je n'ai que très peu d'ambition sur ce plan-là...mais je sais qu'ajouter du bonheur, du beau, du positif au monde contribue modestement à l'améliorer.
L'image du sipo matador est forte, elle est utilisée par Michel Onfray comme une sorte de parabole de la vie en société, mais dans la nature, chaque plante joue un rôle dans l'écosystème, y compris les espèces parasites...
J'essaie de ne pas me culpabiliser en lisant l'histoire de la soie liée à une exploitation esclavagiste peu glorieuse...Ainsi que lorsque tu réduis la recherche du développement personnel à un simple culte de la personnalité, et de l'individualisme.
Je pense que là, comme partout, il y a des marchands du temple, des charlatans qui essaient d'exploiter le créneau jusqu'à la trame.Mais aussi des esprits lumineux, des maîtres de sagesse qui brillent comme des phares quand on erre dans la pénombre de nos angoisses.
Il n'en reste pas moins important pour moi de me libérer de l'espèce de négation du moi inscrite dans nos chromosomes judéo-chrétiens.
Comment ? Il serait presque choquant de dire, comme si c'étaient des gros mots :
«oui, je suis quelqu'un de bien, un être valable et je ne doute pas de ma lumière »
Et pourtant comment aller vers les autres et les aimer sans cet amour propre et cette auto-considération qui libère et canalise une grande énergie d'amour ? On voit bien que les gens qui ont perdu leur amour propre, leur confiance en leur propre valeur, deviennent incapables d'aller vers autrui et de tisser des relations satisfaisantes...
Je ne fais qu'exprimer cela modestement, avec mes mots à moi. Je ne m'agrippe à personne, et ne cherche à faire crever personne.
Comme toujours, tout est une question de juste milieu entre le culte de l'ego à tout crin, et la négation de ce qui fait notre être. Y a moyen de moyenner, mais c'est un long chemin, éducatif et personnel.
Bises solidaires
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Savoir de quelle étoffe on est ? Ce n'est pas coton du tout !
RépondreSupprimerCertainement pas de celle dont on fait les héros !
Sinon, ce billet est poétique à souhait !
Je te verrais bien en lin, mon oncle. Une belle étoffe naturelle, solide, et classe à la fois.
SupprimerMais qu'est-ce qu'un héros, si ce n'est celui qui n'hésitera pas à sauver sa belle conteuse si elle était en danger ?
Gros bec
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La seule trace d'Alceste que j'ai trouvé se trouve dans la mythologie grecque, où cette épouse se sacrifie pour épargner la mort à son époux... Ai-je manqué quelque chose ?
RépondreSupprimerEtre soi...
Ton texte est magnifique. J'ai passé des décennies à essayer de définir ce que j'étais... Et finalement, j'ai réalisé que tout cela fut vain.
J'apprends désormais à ne pas être. Car, selon moi, c'est bien être "soi" qui pose problème : tous ces déchirements, ces fractures, ces perditions dans le seul but d'être "soi" ; ces confrontations, ces luttes fratricides, ces meurtres d'identité pour être soi...
Et tout cela pour basculer dans le néant ?
Ne pas "être" stoppe la lutte... C'est ce que je pense. L'identité est un focus là où la vie est une amplitude...
"Moi", "soi" "toi"... Une errance curieuse...
La confrontation est ma vérité ; confrontation avec le monde... Je ne fais pas confiance en l'humain, mais j'ai cessé de le haïr lorsque j'ai cessé d'être "moi"...
Ma pensée se tourne vers la nature, cette nature que l'homme souille...
Qu'importe la matière finalement, tout est impermanence.
Accepter cela, c'est devenir "un tout"...
Tendre pensée.
M'est avis que Célestine pensait au Misanthrope, et il est ardu de croire que tu n'en as trouvé nulle trace... Mais après tout, on ne trouve que ce qu'on cherche, la plupart du temps! ;-)
Supprimer@ La Baladine,
SupprimerMa culture est aussi ténue qu'un fil de toile d'araignée... Je cherchais vraiment sans idée préconçue. Pardonnes donc de mon insuffisance...
:-)
Allons allons, il suffit de lire au delà de la première ligne. Et ne te fais ni plus ignare ni plus sot que tu n'es, tu sais bien qu'avec moi ça ne fonctionne pas! ;-)
SupprimerBisous!
@Hyoutoko
SupprimerPeut-être te méprends-tu simplement sur ce que signifie « être soi » ?
Ce n'est pas se « définir » car toute définition enferme. Pour moi, je verrais plutôt cela comme une écoute douce et continuelle de ce qui vibre profondément au fond de soi, en se posant toujours la même question: est-ce que cela me procure de l'harmonie ? de la sérénité ? est-ce que cela correspond à ce que j'ai envie de faire, de voir, d'entendre, de dire, de ressentir ?
Ainsi, peu à peu, on sait intuitivement ce qui est bon pour soi. Et les mauvaises pensées, celles qui ne procurent pas d'harmonie, on ls laisse passer au loin comme les nuages, nous traverser comme les tempêtes, en cherchant ce que la vie veut nous dire à ce moment précis.
Ainsi, peu à peu, ce n'est plus une lutte, et tout est bien.
la lutte vient justement du fait que l'on s'accroche aux définitions que l'on a plaquées sur nous, aux moules dans lesquels on a été coulés malgré nous. Mais il n'est pas de moule qui ne se casse un jour. Ni de cocon qui ne s'ouvre pour laisser naître un papillon.
Douces pensées en retour
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@La baladine
SupprimerOui, bien sûr, Alceste, le Misanthrope, formidable personnage, le plus achevé, le plus complexe, le plus subtil le plus humain, sans doute, de la bande à Molière.
Notre ami pratique avec bonheur le chleuasme, mais avec moi non plus cela ne prend pas...
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@ La Baladine et @ Célestine.
SupprimerNon je ne pratqiue pas le chleuasme (encore un mot inconnu qu'il m'a fallu chercher ; un mot que je n'utiliserai jamis vu que je ne sais même pas le prononcer).
Je suis sincère quand je dis que ma culture est très très mince... L'opéra, le théatre, la littérature ne sont pas ma tasse de thé... Le Misanthrope ? Aucune idée de quoi ça cause, et mieux, e m'en moque...
Donc, comme disait Charlélie Couture dans une de ces chansons : "Je ne prêche pas la pitié à l'ombre de ma misère."
Ignare et sot je le suis vraiment, ne vous en déplaise.
Belle et douce journée à vous deux.
Bon bon bon...
SupprimerAlors, bien sûr, si tu te roules dedans... ;-)
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Si vous le permettez, il me semble que chacun à votre façon vous dites des choses somme toute, me semble-t-il, fort semblable. Et ce bien que vos chemins de vie respectifs soit bien différents.
SupprimerMais, oser avancer sans certitudes, lâcher la rambarde, le bord de la piscine, oser se confier à l'eau, relâché, pour faire la planche, le bouchon, le seul qui ne sombre pas dans la tempête, n'est-ce pas là "être soi" ?
Car à tenter de se définir, ne court-on pas immanquablement à s'enfermer en s'interdisant toute possibilité d'ouverture et de découverte de soi ?
Réflexion personnelle : j'utilisais plus haut la notion de "chemin de vie" qui est apparu sous la plume de not' Cel alors qu'elle s'interrogeait sur ceux des personnes qu'elle allait avoir à juger. Je constate avec curiosité combien je baigne dans cette notion dans cette période de ma vie. Mais je vis depuis quelques temps dans une période charnière (grosse charnière !) de ma vie, alors...
Ne vit-on pas toujours, peu ou prou, des périodes charnières dans notre chemin de vie ?
SupprimerDepuis notre première dent ...
Bon disons que certaines sont plus charnières que d'autres...
La métaphore du bouchon me parle, en ce sens que tu en as déjà parlé en ces pages...mais elle implique trop de choses que personnellement j'ai encore du mal à gérer, bien que cela aile mieux, et notamment mon appréhension de l'eau...
Et puis, c'est une attitude qui me semble trop passive vis à vis des événements. Le bouchon survit, certes, mais est-il acteur, ou attend-il simplement que la tempête s'éloigne ?
Beau sujet philosophique que tu nous proposes là, cher ami...
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...et puis, dépourvu de volonté, le bouchon étant somme toute totalement inerte, c'était peut-être pas une bonne image.
SupprimerLes Touaregs alors, ces hommes du désert qui se donnent pour vocation d'y convoyer les marchandises, qui marchent immuablement au pas lent des chameaux en se guidant sur de mystérieux repères qui nous échappent et qui, sans abri quand la tempête se lève, tournent le dos au vent et s'aplatissent en attendant que ça passe pour mieux repartir...
Je déduis de cette deuxième métaphore que ta technique est d' "attendre que ça passe"...
SupprimerUne position pleine de patience et de sagesse...
mais ...et si ça ne passe pas ? ;-)
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Et bien comme le disait un de mes instituteurs:
Supprimer"Si ça continue, il faudra que ça cesse!"
Baci et accolade au barbu
Un sacré poète, ton instituteur...
SupprimerEt comme il avait raison...
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Est-ce facile ? Voilà le fond du problème. La résistance et l'attachement à ses vieux schémas, ses vieux sabotages, est la mesure de l'effort qu'il faudra mettre en place afin de sortir de ses fatalités. Le bonheur si je veux n'est pas en vente au rayon souhaits, il ne s'achète pas, ne se monnaie pas, tout juste peut-on espérer le trouver d'abord en soi afin de le vivre avec l'autre. Cependant, une chose est certaine : être heureux n'est pas un leurre, ni un lieu imaginaire où, une fois passée la frontière, on pose ses valises définitivement. Il se cultive, se chérit car il demande une attention particulière face aux influences pernicieuses des expériences antérieures, des nouvelles également, mais aussi celles de nos motivations parfois si fragiles. La souffrance, état naturel en soi, n'a d'existence qu'afin de nous permettre de ressentir cette autre dimension qui nous apaise et que tout le monde recherche : le vrai bonheur.
RépondreSupprimerEn somme, tu serais de ceux qui pensent, comme Leo Ferré, que le bonheur est du chagrin qui se repose ?
SupprimerEt si c'était plutôt le contraire ?
Je pense, à l'instar d'Eckhardt Tollé, que ce sont la joie et l'amour, les états naturels de l'être. Et que l'ego , le mental provoquent la souffrance en éloignant continuellement l'être de la présence au monde, par des pensées qui ne sont plus, ou qui ne sont pas encore.
« Pense au passé et tu seras triste, pense au futur et tu seras inquiet »
Et si être soi, c'était ne penser qu'au moment que l'on est en train de vivre, et à son prodigieux pouvoir de paix ?
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De quelle étoffe suis-je faite ?
RépondreSupprimer-"What's the question !" Faisait dire à son héros, ce cher William. Guillaume in french, ce qui me le rend plus sympathique encore ! :D
Je vais essayer d'être honnête : car si j'adore m'habiller de soleil (rires et bonne humeur) je peux me vêtir de bure et de laine revêche, tu sais, celle qui gratte à plusieurs cm sous la peau, en l'espace d'un clin d'oeil. Je suis née sous le signe du taureau, est-ce suffisant si je me cherchais quelques excuses ? :D
Heureusement pour moi et surtout...pour ceux qui vivent près de moi, ma garde-robe fait la part belle au soleil et repousse les ombres qui tenteraient de s'y attarder !
Pas encore assez forte pour enfiler la tenue de cuir qui me protégerait de certaines agressions et peut-être de moi-même (ma pire ennemie). mais je ne désespère pas ! :D
Et puis, je suis souvent un peu comme une guimauve qui s'étale et s'amollit devant certains mots doux. Ne m'a-t-on appelée "ma biche" ce matin au téléphone ? :D Un de mes partenaires de tennis qui trouve longue mon absence sur les courts ! :D Est-ce ma faute si cette contracture à la cuisse (adducteur gauche) me cantonne encore pour quelques temps à la maison ?
Tiens, une ombre passe et ce n'est pas l'ange Tistou ! :D
Bisous fille de soie.
Ah ma biche...oui tu as raison, cela fait plaisir, un petit mot adressé à notre moi profond, celui qui, comme l'enfant que nous n'avons jamais cessé d'être, fait son miel de petites choses.
SupprimerC'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. J'ai toujours adoré cette phrase.
Et si tu cessais simplement, aujourd'hui, de te considérer comme ta pire ennemie ?
Si tu te câlinais un peu ?
Tu mérites la même attention que celle que tu prodigues sans compter à jean, à Clément, et à tous tes amis que tu aimes.
Il n'y a pas de mal à se faire du bien, dit la sagesse populaire. Charité bien ordonnée commence par soi-même...dicton chrétien qui va à l'encontre de l'auto-flagellation...Passionnates contradictions de l'être humain, que tu exprimes très bien à travers tes différents «manteaux »
De soleil, de laine revêche, de bure ou de cuir, tu es toujours toi, et c'est merveilleux.
Tu es un assemblage de molécules unique dans l'histoire de l'humanité, qui n'avait jamais existé avant toi, et qui n'existera plus jamais après toi. Ça mérite pas un peu de respect ? ;-)
Bisous belle pyrénéenne.
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Joli blog tout en douceur...
RépondreSupprimerBienvenue chez moi cher ami.
SupprimerEt sur mon totem, entre Dominique 444 et Droufn.
Bises célestes
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Cet Oscar... un grand sage en fait.
RépondreSupprimerTous ces mots sont formidables au-delà de celui qui illustre ton joli billet j'ai un faible pour “Aimer une femme intelligente c’est un plaisir de pédéraste.” ainsi que celle-là également “Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais.” mais il y en a tellement de superbes comme ce "J'ai des goùts très simples, je me satisfait du meilleur..." un sage.
Bleck
J'adore la dernière...
SupprimerEt tu as raison, c'est un grand, cet Oscar !!!
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Tres beau billet!!! Tout en douceur Et en poésie...
RépondreSupprimerBisous chère fée
Merci ma fidèle.
Supprimer¸¸.•*¨*• ☆
La vie en rose ne nous sourit pas toujours. Il y a quelques années et pendant plusieurs années, mon chemin était tortueux, il fallait absolument que je retrouve ma personnalité disparue... Un beau jour, j'ai dit stop et il a fallu du temps, de la patience pour retrouver mon "moi". Je pense que je suis de la même étoffe que toi, chère Célestine.
RépondreSupprimerMon chemin caillouteux s'est transformé en chemin de mousse, tout doux.
Merci pour ton joli billet
Bisous ♥
Un chemin de mousse tout doux...à la place des cailloux, voilà un chemin de vie bien joli.
Supprimerje te devine de la même étoffe que moi, Denise, la belle rêveuse aux animaux, aux fleurs, aux oiseaux qui enchantent mes derniers passages nocturnes sur les blogs...
Bisous étoilés¸¸.•*¨*• ☆
Bonjour Celestine,
RépondreSupprimerJ'aime ton texte, il est bien maillé, cousue à la fine aiguille. Moi, pov'mec, j'ai toujours regardé avec admiration les couseuses, les fileuses, ma Môman couturière, ma Grand-Mère tricoteuse ("_Mémé, la table est mise ! _ Oui ma fille, j'finis mon rang..").
C'est drôle ce souvenir complètement hors sujet qui me vient provoqué pas la lecture de tes vers libres.
Comme tu incites à me poser la question de quelle étoffe suis-je, ma première pensée est la toile de parapluie, normale pour un breton me diras-tu, mais par beau temps, je me sens toile de parasol et par grand vent voile de petit dériveur. Mon étoffe est météorologique indice de confiance 2,5.
Bizh de Breizh.
Quel plaisir de te voir passer par ici, pierre étoile
SupprimerC'est assez rare...Un pov mec toi ?
Ah bon ?
j'ai vu ton parasol, il fleure bon les vacances...
Alors belles vacances et à un de ces quatre.
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être "soi"
RépondreSupprimerc'est parfois être soie, mais parfois être tigre, tigre pour tenir, pour franchir les fossés et les arêtes, c'est parfois être rage et luttes, cris et pleurs
C'est parfois face à (par ex) la maladie le sienne et celle de l'autre qu'on se découvre mieux, étonné(e) de ses forces, même si le corps est malade, faible
J'ai découvert bcp de moi, ces derniers temps et je m'aime comme ça
Je savais que tu serais étonnée de ta force, Coum. Tu es une battante, et tu nous l'as prouvé.
SupprimerTes épreuves t'ont permis de mieux te connaître et t'apprécier, et c'est inestimable cette quête de toi même...
J'ai été tigre aussi, et rage et lutte, même si les épreuves que j'ai traversées ne sont pas du même ordre que les tiennes.
Bisous
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J'ai encore trop d'épines, en dedans et en dehors :( Oui, le cul pas sorti encore des ronces. Mais je me soigne et je me surveille. En pleine démarche sur les chakras, le zen, l'aura. L'aura ou l'aura pas, je ne sais pas encore. Mais certaines barrages se sont déversés. Passons à la suite, justement demain.
RépondreSupprimerL'âne fait fruit de toute fleur :)))))))))
Ton commentaire est plein d'humour, Lou, d'auto dérision, et en même temps profond.
SupprimerEt j'aime bien ce proverbe...
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Mais c'est très bien ma petite Celle qui es si mignonne d'être soie et de ne pas se froisser...
RépondreSupprimerEt je ne sais toujours pas quoi penser de cette nouvelle couleur. Plus rousse, celle-ci?
je suis comme le ciel au coucher du soleil...changeante...
Supprimerne pas me froisser ? Ah oui, c'est certain, de moins en moins...
Bisous mon Bof
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Si j'avais su, je me serais rasé...
SupprimerAlors là, en revanche, je ne comprends pas l'astuce...
Supprimer?
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Être soi, c'est notre occupation et notre but principaux dans l'existence. Et en ce qui me concerne, être moi est un dur métier. :)
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le titre de ton billet et toutes les métaphores et les images qui se coulent à l'intérieur.
Bises.
Je crois, sans vouloir minimiser ce que tu dis, que c'est un dur métier pour tout le monde...à part peut-^tre les tous jeunes enfants...
Supprimermerci pour tes mots bienveillants
Bises Patrick
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J'adore également cette citation.
RépondreSupprimerPetite confidence: je crois que je suis en coton...
Bises soyeuses.
C'est joli, le coton. Doux et frais.
SupprimerEt naturel.
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Je n'ai pas encore lu tous les commentaires.
RépondreSupprimerEn smartphone, c'est pas la joie...
De quelle étoffe suis-je fait?
Probablement en kevlar pour avoir résiste à tous les sales temps que j'ai encaissés.
Baci Sorellita
Ah oui, tu es d'une fibre exceptionnelle de toutes façons...
SupprimerEt en plus, tu braves la difficulté du smartphone...
baci caro
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Voilà, Céleste, grâce à ton texte et aux interrogations que tu ouvres, je n'ai pas cherché longtemps. Youpiiiiii, j'ai trouvé. Je suis une éponge....scotch brite....en lurex.
RépondreSupprimerJe t'embrasse tout en douceur !
Une éponge scotch brite double face ? Une face qui caresse et une face qui gratte ?
SupprimerEt tu fais l'amour avec les hérissons? Hi! hi! hi!
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Le bonheur, c'est l'absence de malheur et c'est déjà pas mal.
RépondreSupprimerMais c'est vrai, ça...ta phrase est fabuleuse, mine de rien...
SupprimerLes gens devraient se le dire plus souvent !
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Cette phrase, lue ou entendue il y a plusieurs années (de Cyrulnik, si ma mémoire est bonne), est devenue ma meilleure définition du bonheur. Du coup je le vis très souvent :)
SupprimerAh C'est Cyrulnik, ça ne m'étonne pas, c'est une phrase pleine de la résilience qui lui était si importante.
Supprimerje trouve cette façon de positiver absolument admirable dans sa simplicité et son évidence.
Heureuse de te revoir parmi nous Pierre. Tu m'as manqué.
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Ce billet vitaminé a tout pour me plaire. Il en émane une très grande harmonie. La photo, tout d’abord, la mer, le cheval, symboles d’énergie évidente, naturelle. La citation d’Oscar, parfaite, et tu ne te contentes pas de le citer, tu ajoutes qu’il s’est risqué à être lui-même jusqu’à en mourir. Et puis le texte, profond, un texte qui invite à être, qui donne vraiment envie de vivre et de se lancer, d’oser, de partir à la découverte. On le lit, on le relit. On se sent en vie, on se sent libérée, parcourue de mille envies. On se demande de quelle fibre on est soi-même faite. On espère avoir su éviter le synthétique. On se sait attirée par le coton et le lin pour des raisons pratiques. On désire en découdre avec de vieilles problématiques. On aspire à se tailler un costume sur mesure. On veut absolument se remettre au stylisme et à la couture. Merci pour ce beau cadeau, chère Célestine.
RépondreSupprimerJe crois qu'il n'y a pas photo, Dad. Tu n'es pas en synthétique, mais en authentique tissu naturel.
SupprimerCe que tu dis de mon texte me touche beaucoup.
J'écris souvent sur une impulsion sans mesurer la façon dont les gens vont recevoir mes mots. Aussi c'est toujours une surprise de lire les ressentis d'autrui.
Ton commentaire est un cadeau, lui aussi, Dad.
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Tu décris là tout mon chemin de vie, toutes mes aspirations. L'humain m'intéresse plus que tout et j'y consacre l'essentiel de mon temps. Ah que c'est bon d'échanger, de réfléchir et de tenter d'évoluer. Ah que c'est bon de vivre tout simplement... La vie nous apporte tellement !!
RépondreSupprimerQuel enthousiasme, Daniel !
SupprimerTu as raison, vivre est une belle aventure.
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Il vaut mieux savoir de quelle étoffe l'on est fait ,que de savoir de quel bois l'on se chauffe! Pas facile de trouver un fil conducteur pour étoffer mon commentaire.
RépondreSupprimerje ne connais pas l’étoffe qui pourrait me caractériser. A tous les âges de ma vie,je me suis senti "être moi",même dans les moments où je ne l'étais pas/plus tout à fait!
Au fil du temps,je me suis vu devenir ce que j'ai toujours été,pleinement.Comme guider par un fil invisible,une sorte de fil d'Ariane.
Si on peut tisser le fil d'Ariane,je veux bien être cette étoffe là.
Se pose alors cette question hautement philosophique:"est-on ce que l'on devient,ou devient-on ce que l'on est"? Je n'ai pas de réponse,peut-on seulement ne pas être soi?
Peut-on vivre harmonieusement sans s'assumer,sans avoir le courage d'être soi?
Cela demande du courage aussi, d'être soi.D'être fidèle à soi-même.
Il faut quelquefois toute une vie pour s'accomplir...
Il faut tant et tant de temps pour grandir.
Il faut tant et tant de temps pour devenir grand.
https://www.youtube.com/watch?v=b4EaZ1riCvU
Ooooh ! la chanson de Jeanne marie Sens...plus entendue depuis trente ans au moins, et pourtant les paroles me sont revenues aux lèvres très facilement.
SupprimerC'est joli, ton développement, avec tes jeux de mots...et un tissu en fil d'Ariane, c'est très poétique.
Ta question est hautement philosophique, en effet. Je crois pour ma part que l'on devrait devenir ce que l'on est (c'est la définition-même de l'accomplissement) mais que la vie parfois fait qu'un individu devient autre chose que ce qu'il est au fond de lui.
Etre soi demande-t-il du courage ? Ou simplement une écoute attentive de ses aspirations profondes ?
Là est la question, comme dit mon copain Shakespeare ?
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S'interroger sur soi-même est le propre de l'humain!
RépondreSupprimerAccepter les changements de son corps : passage de l'adolescence, grossesse, ménopause...
Enrichir son esprit en s'ouvrant aux autres...
Etre soi-même c'est être multiple : à quel moment du fil de ma vie?
Je ne suis plus la même qu'il y a 30 ans et pourtant cette tranche de ma vie est toujours en moi...
Un bout du puzzle de mon existence ☺☺☺
Il paraît d'ailleurs que l'on change complètement de cellules tous les sept ans, je ne sais pas si c'est vrai mais en tous cas, il est vrai que j'ai eu souvent l'impression physique de changer de mue, comme un serpent...
SupprimerLe puzzle de l'existence, jolie métaphore, Cathy !
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Se pardonner ses erreurs, c'est la chose la plus courante du monde.
RépondreSupprimerEn revanche, l'incapacité à pardonner les erreurs des autres est encore plus courante et me paraît être la cause de la plupart des maux du monde...
Et il me semble qu'on pardonnerait bien plus facilement si on tentait de comprendre au lieu de juger.
Mais pour comprendre, il faut s'intéresser aux autres.
Et pour s'intéresser aux autres il faut s'accepter et déceler ses failles.
Et pour déceler ses failles, il faut reconnaître ses erreurs.
Quelle belle description du cercle vicieux...
Insinuerais-tu que le monde tourne en rond ?
SupprimerEn tous cas, tu es très drôle en fait...
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Ah j'adore le commentaire de goût-des-autres !
RépondreSupprimerMais j'adore aussi ton billet.
Bises
Angela
C'est vrai, le commentaire du Goût est très amusant...
SupprimerDavantage que mon billet...
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J'admire toute la délicatesse de tes mots, la soie n'est-elle pas une étoffe délicate ? Tu vois,je sens que j'ai avancé sur beaucoup de plans mais il y a encore un espace sur lequel toute ma fragilité se déploie "joyeusement", c'est sur la maladie des autres. J'ai encore beaucoup de mal à simplement accepter les souffrances de ceux qui vivent l'épreuve de la maladie... Mais je continue à travailler sur maux ah ! Bises céleste Célestine, à bientôt. brigitte
RépondreSupprimerC'est vrai, tu as raison, moi aussi j'ai du mal avec la maladie des autres, je suis souvent maladroite dans mon désir de leur témoigner ma compassion.
SupprimerSans doute ai-je encore beaucoup à travailler, moi aussi...
Bises chère Plume
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Très très beau texte, plein d'humanité dans un monde qui en a si besoin. Bonne fin de semaine Célestine.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Petit belge.
SupprimerBon courage pour ta fin d'année, je sais que c'est difficile...
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Bonsoir soyeuse Célestine,
RépondreSupprimerJe me vois bien en toile de jute rustique, c'est écolo.
hi hi...
En plus ça gratte, ma mère me disait quand j'étais petite que j'étais un hérisson,
;-)
Bises (mais pas grattantes)
Mo
Merci d'avoir joué le jeu Mo.
SupprimerDivine jardinière...la toile de jute te va bien.
Bises gratifiantes
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Vous êtes soie, velours aussi, satin et taffetas, douceur, froufrou et guipure. Et dentelle.
RépondreSupprimerUn de vos textes les plus réussis.
~L~
Vendriez-vous des étoffes anciennes ?
SupprimerJ'aurais pu...c'est un beau métier...mais je préfère les caresser respectueusement du bout de mes vieux doigts, en espérant ne jamais les griffer.
Supprimer~L~
Chère Célestine,
RépondreSupprimerAvec ta si belle nouvelle ( je viens trop peu oui tu as raison ... ) bannière et les couleurs que tu as choisies ( qui rayonnent aujourd'hui dans mon cœur ) avec la musique que j'aime et qui m'emporte tel ce cheval fougueux et doux ... Je rentre dans tes mots avec toute la fibre de mon être ... Je me laisse portée par le tissu qu'on plisse que je ressens au profond de ce qui nous réunit : le goût d'aimer, la douceur d'être soie, l'envie de le partager et de tendre l'ajout de rêve à l'autre qu'on aime ou qu'on estime.
Ma peau est diaphane et je tends la soie d'âme de tout mon être quand je vis et j'essaie de vivre en étang ... le mieux moi-même, moi m'aime oui, dans le bol des autres ...
Je t'embrasse, émue de ces fils si délicats que tu enroules si doux ...
Tes fils sont aussi délicats, chère Veronica, comme ton visage lisse et plein de tendre candeur derrière laquelle on sent la force de ton torrent impétueux.
SupprimerMerci pour ce très beau passage, si bienveillant et enthousiaste pour mes petits dessins et mes élans.
Tendres pensées
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je suis de celle si humble dont on fait les mouchoirs, ceux qu'on met dans la poche par dessus les chagrins ; d'ailleurs depuis qu'on a des kleenex, les larmes aussi sont devenues jetables..
RépondreSupprimerJ'aime en Oscar l'élégance de son humour amer ; la soie me fait penser à la robe couleur du temps de Peau d'âne, changeante,légère, isolante et si solide, avec un vieil écho des caravansérails ...
"Il y a sur la nuque des bébés
un petit creux de soie
qui sent le pain d’épices
Le bonheur, c'est là
Rien que là"
Oh que c'est joli cette citation ...
SupprimerTu es très douée.
Peau d'âne, quel merveilleux film...j'y pensais ce matin en lisant un beau billet sur Michel Legrand le magicien...
J'ai vu ton livre...il est magnifique.
Merci pour tous ces petits bonheurs
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Soie. Quelle chance, Célestine; c'est si joli, la soie. Encore que je te devines plus solide et résistante. Une soie qui chatoie mais ne se déchire pas. Une de ces toiles légères de spi qui savent capter le moindre souffle pour en prendre à force et l'élan et traverser ainsi le monde.
RépondreSupprimerBon vent, Célestine. Emmène nous.
C'est étonnant comme tu me devines bien.
SupprimerIndéchirable malgré une apparente fragilité.
Je vous emmène, oui...
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Pour moi, ce sera de lin... et de l'Autre, merci ;)
RépondreSupprimerExcellent choix cher ami !
SupprimerLin ne va pas sans l'Autre
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