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27 novembre 2014

L'âme des poètes





Le petit garçon mâchouille son porte-plume. Un beau porte-plume bleu tout mâchouillé au bout. Le petit garçon regarde le plafond. Les traits du plafond descendent doucement vers lui comme un filet à papillon. Il se sent comme pris au piège. La voix du maître raconte une histoire d’oiseau qui s’envole de sa cage, une histoire de cage qui s’efface, de peinture et d’arc en ciel. Le petit garçon mélange les histoires comme les couleurs de ses crayons. Il dessine un oiseau dans la marge de son cahier de brouillon, à côté des multiplications, et l’oiseau, le bel oiseau bleu porte-plumes quitte les lignes Séyès et s’envole sur le rebord de la fenêtre, il a un petit œil doré de pigeon, et un grand sac de voyage sur le dos. Et de belles plumes bleues un peu mâchouillées au bout. Et le petit garçon arrondit sa bouche et le pigeon sourit. Quelle différence y-a-t-il entre un pigeon ? Viens avec moi, viens ! dit le pigeon. Viens loin du sol, parsemer de vent les nuages, vient faire éclater tes poumons de l’air du vent. Mais le petit garçon doit encore revoir sa conjugaison. Je vais venir,  je voudrais venir,  je viendrai,  je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu. Vingt culs ? dit le pigeon, peut-être pas, mais tu as la bouche en cul-de-poule, tu vas gober les moucherons !
Et le pigeon s’envole. Pourquoi faut-il toujours que tout s’envole ? se dit le petit garçon.
-As-tu fini ta rédaction ? dit le maître.
Et le petit garçon se souvient que le sujet de la rédaction était le rêve.

A ma petite maman qui m'a donné depuis toujours  le goût des belles histoires, et qui est repartie vaciller à l'hôpital...

En hommage à Robert Doisneau, Jean Rivet, Coluche, Jacques Prévert, Maurice Druon, Selma Lagerlöf, Richard Bach, Jean Richepin, Jean Cocteau et quelques autres grands poètes que j’aime.

Adagio by Fernando Sor on Grooveshark

Photo du net.
Pour le défi du samedi du 15 février 2014

25 novembre 2014

Parlons de toit


Dans mon enfance, il y avait ce merveilleux feuilleton, l'Âge Heureux, avec ces ballets de petites filles en tutus égayés sur les toits et les coupoles de l'Opéra. Une féérie en noir et blanc qui a gravé à tout jamais dans mon cœur des sensations haletantes et un souvenir merveilleux. 
Elles franchissaient, ces polissonnes désobéissantes, une porte interdite restée malencontreusement (ou fort heureusement ?) ouverte un soir de première, et découvraient avec des cris de chouettes la splendeur d'un Paris nocturne et lumineux...je ne sais vous décrire la poésie de ces images irréelles,  de ce vol de danseuses se dispersant sur les toits comme des lucioles en tulle blanc.
Vous imaginez, de nos jours, dans notre monde de contrats d'assurances, procédurier et rigide, si des petites filles couraient sur des faîtières en chaussons de satin, à cinquante mètres au dessus du sol ?  Tout bonnement impensable. 
Delphine, l'héroïne, se faisait piéger par la méchante Julie, qui refermait la porte d'un air mauvais en laissant tomber la clé dans un seau de peinture blanche...

Il m'en est resté une grande fascination pour les toits.  Et pour tous ceux qui s'y promènent avec aisance, moi qui ai le vertige en montant sur une échelle. Les couvreurs, les ramoneurs, les hussards et les chattes (quand ils sont brûlants).
J'aime vraiment beaucoup les scènes de films qui se passent sur les toits, du petit ramoneur espiègle de Mary Poppins aux magnifiques toits de Paris d'Une vie de chat. Les délicieux frissons de capes et d'épées virevoltant au-dessus du vide. Quand on tremble pour le héros...



Un sentiment de liberté, sans doute. Un symbole d'altitude, d'ivresse et de prise de risque. Avec en plus, le plaisir d'embrasser les choses d'un seul regard et de se sentir, l'espace d'un instant, roi ou reine sans couronne d'un monde prodigieux.
***

Une vie de chat /Folimage

Paris nous appartient /Jacques Rivette



Peur sur la ville / Henri Verneuil

Le hussard sur le toit/ JP Rappeneau

Mary Poppins

Et tant d'autres, n'est-ce pas ?


Photos du net
Nutcracker - Fee Dragee (Waltz by Tchaikovsky on Grooveshark

21 novembre 2014

Calendes, riez !



Vol, chat, transfigurer,  blanc, solitude, silence, matin, se ressourcer, ivresse, ténébreux, épuisant, insomnie, étoilé,  fête, rêver, sommeil, voyage, chanson, fesse, recommencement, voluptueux, sarabande, passeur, prologue, pavillon.

















***

Ça ne vous indispose pas un brin, cette sarabande événementielle dont on nous rebat les pavillons auditifs à longueur d’année ? Epoque épuisante que celle-ci, vraiment, où l'on ne prend plus le temps de vivre, où l'on veut toujours ce qui n'est pas encore, et où les choses ont toujours deux ou trois longueurs d’avance. ( Et encore,  je crois que je suis en deçà de la vérité. Ces chers politocards ont entamé leur campagne électorale trois ans avant l'échéance...qui dit mieux ?).

Prenons Noël. Au hasard. Fête magique et étoilée s’il en est.  Pauvres de vous,  si vous vous avisez de préparer vos cadeaux  fin novembre… vous risquez de ne plus trouver dans la hotte les présents dont vous rêviez. Le vieux  passeur de rêves à barbe blanche, qui illuminait et transfigurait votre salon pendant le  sommeil des enfants ou l’insomnie des adultes,  n’est plus qu’un redoutable marketeur, qui prépare ses (mauvais) coups bien en amont. Eh oui, de nos jours, bon an mal an, Noël commence  le premier octobre. Ça me défrise.  Le jour-même où nos grands parents, jadis, faisaient la rentrée des classes, dans le calme silence d’un petit matin frileux d’automne. Après un long été joyeux de pêche aux coques, de confitures et de confidences.

Pour nous, pauvres victimes consentantes (ou pas)  du consumérisme de haut vol, les trousses et les cartables débarquent début juillet dans les rayons, sitôt l’année scolaire terminée. Pas le temps de se ressourcer, c'est déjà reparti !  

Mais enfin, vous n'allez pas tout d'même pas avoir des envies de plage et de soleil au mois de juillet ? Non parce qu'autant vous le dire tout de suite: il sera trop tard pour débarquer chez « Des cats longs », le sein voluptueux et la fesse alerte, avec l'idée saugrenue de vous choisir un nouveau maillot. Il fallait venir en mars, au moment où, derrière les vitrines, de pauvres mannequins dénudés se pelaient les miches sous les giboulées pour présenter la collection d’été. Les mêmes, d’ailleurs, se chopent des suées, sous des manteaux de vison blanc pur synthétique, en plein cagnard. C'est que ma brave dame, un voyage au ski, ça se prépare dès l' août, foi d'animal, tout le monde sait cela!

Ô ! tempora ! ô mores !  ô ivresse et solitude du consommateur dans ces ténébreux égarements du calendrier...

Chaque année, c’est la même chanson, l'éternel recommencement. 
Mais je ne perds pas espoir. A force de prendre de l'avance, l’épilogue finira par arriver fatalement avant le prologue, et le chat se mordra la queue. Peut-être, alors, tout rentrera dans l’ordre, les reines tireront les rois le six janvier, et pis Fanny sera très contente.

Pour les Plumes 37 d'Asphodèle


No. 2 in C major by Fernando Sor on Grooveshark

17 novembre 2014

Dissipation passagère d'une brune...











































Paris est  un cendrier. 
Un cendrier d'étain, luisant de brume sale.
Les vapeurs qui s'exhalent du fond des boulevards me noient dans leur fiel. J'étouffe! 
Ça fétide, ça dioxyde, ça monoxyde, ça peroxyde. Je ne sais plus. J'ai oublié. 
Mes souvenirs s'entassent à l'entrée de mon cortex, dans un désordre indescriptible, cherchant à qui ils peuvent bien appartenir, comme des réfugiés massés dans une gare. Je ne parviens plus à les trier.
Et mon cerveau, salle des pas perdus, des pas trouvés,  résonne du frottement incessant de ces effilochements de mémoire qui s'accrochent, comme des lambeaux de peau morte, aux branches tordues de mon esprit qui divague.
Je ne sais plus où je vais, dans ce Paris sournois où  m'égarent mes pas. Sans bruit. Tout est en noir et blanc comme les cris urbains. Comme les trottoirs vides. Comme le coeur des hommes.
Et je marche au passé.Et je marche au présent. Au hasard. Sans futur. Le nez sur mes DockMart's, grise comme le ciel, grise comme ma vie.
Bleue comme ma douleur. Mais ni triste ni gaie. 
Paris est un cendrier et je suis consumée. Egarée. Ereintée. 




13 novembre 2014

Introspection


J'observe ma maîtresse. Elle reste, de longues heures, assoupie sur sa méridienne de Greenwich. Je sais qu'elle s'est battue pendant trois jours contre une espèce de virus saugrenu, et qu'entre le sirop "qui fait dormir" et les pilules "à ne prendre que le matin sous peine de faire des bonds" son horloge biologique s'est un peu affolée. Mais ce n'est pas ça. Ce n'est pas non plus seulement la moite torpeur post-prandiale que vous nommez sieste.
Je crois qu'elle nous fait une crise d' introspection. Dans ces moments-là, en plus de comater sur le sofa, elle s'enferme souvent dans sa voiture, sa cage de farfadet, comme elle dit, bien à l'abri, seule, et elle médite longuement. Les embouteillages n'ont pas l'air de la déranger...
Elle pense à sa vie. Elle pense à son nombril. Elle a des milliers d'idées et de pensées qui traversent son esprit. Elle pense aux êtres qui l'entourent, à ses rencontres, aux relations qu'elle tissent avec chacun.  Elle a l'air heureuse, et puis son regard s'assombrit. Et à nouveau, il s'illumine. Son visage semble une plaine de fin d'été où le soleil et les nuages se disputeraient la lumière. Elle trace mentalement la carte de ses espoirs et de ses doutes. Elle s'afflige et se réjouit. 
C'est que dans les méandres de nos intériorités, le chemin n'est jamais tranquille. Certains événements extérieurs la contrarient ou la soucient, mais elle refuse désormais de s'en sentir responsable. Ce n'est pas sa faute si sa mère se retrouve à l'hôpital une nouvelle fois. Ce n'est pas sa faute si elle ne voit pas assez souvent sa soeur, ou ses frères. Si certains de ses amis ne donnent plus de nouvelles. Ce n'est pas sa faute si l'évolution de son métier s'éloigne de jour en jour de ses convictions profondes.  Ce n'est pas sa faute si les gens en face d'elle réagissent par des émotions incontrôlables ou démesurées. Elle n'est responsable ni de la tristesse de l'un, ni de la joie de l'autre. Personne ne détient le pouvoir de faire naître des émotions chez les autres.
 Elle n'est pas parfaite. Elle n'est pas toute puissante. Elle n'est donc pas coupable.  Elle a le droit de se tromper. Elle s'accepte, elle s'accueille, elle se cajole, ça lui fait un bien fou.
Alors ce doux rendez-vous avec elle-même, je le sens, l'apaise et la fait progresser. Les orages professionnels s'éloignent. Elle se sent de plus en plus prête pour son changement de cap. Elle accepte mieux l'idée de vieillir. Elle ne se ronge plus de culpabilité pour des choses  indépendantes de sa volonté. Le lâcher-prise détend ses os, ses ligaments, ses muscles. Elle n'a plus mal au dos ou à l'épaule. Elle est sûre que tout cela est lié. Ses boyaux ne se font plus des sacs de noeuds. Ses traits se lissent. La vie allume le feu en elle. Elle peut se tourner vers les gens qu'elle aime, vers ceux qui l'aiment. Certaines voix qui la font chavirer, certains êtres qui lui donnent de la lumière. Et cette lumière qui coule en son coeur, elle a envie de la partager avec ceux qui ne se sont pas ennuyés, à lire ce billet un peu "chiant" d'intime investigation, jusqu'au bout. 
Allez, je vous laisse. Je crois qu'elle est contente que je vous aie un peu parlé d'elle. Je crois voir qu'elle vous sourit. Du coup, je vais peut être avoir double ration ce midi...
La prochaine fois, je vous raconterai ma tendre et douloureuse inclination pour la voisine d'en face, une belle minette des Chartreux hélas mariée à un Bobtail du Japon...mais là, j'ai vraiment plus le temps.





If I Could See You Again by Yiruma on Grooveshark

09 novembre 2014

Interlude 4

Pouic-Pouic.



















J'aurais aimé naître à Bora-Bora, dans l'air précieux chargé d'ylang-ylang et au son des tam-tams. Seulement, mes parents, qui n'étaient ni bobos, ni prout-prout, m'ont fait mes premiers guilis-guilis  dans un  boui-boui du quatorzième. Ce n'était pas Sing-Sing, quand même, bien qu'un peu cracra, mais mon enfance s'est passée sans chichis, à manger du couscous et à jouer au yoyo. Tonton Riri et Tata Zaza, pas fute-fute, m'ont élevé à coups de panpan-cucul : pas question d'être gnangnan !
Heureusement, j'étais  le chouchou de manman, et papa m'a appris bien vite à faire le kéké avec des nanas un peu olé-olé. 
Et puis un jour, je suis parti à Pago-Pago. Là, j'ai rencontré une petite pépée toute mimi sous son bibi, j'ai aimé ses lolos, ses frous-frous, elle a aimé ma gueule de titi, on a fait crac-crac. 
Elle était pom-pom girl, je fabriquais des pousse-pousse, je lui ai proposé une association fifty-fifty. Elle a dit tchin-tchin ! Mais un matin, elle me dit, tout-à-trac : « Bye-bye, je vais danser le chacha à Ngoro-Ngoro! »
Plus tard, à Baden Baden, je suis devenu toc-toc d'une baba russe nommée Zizi qui avait fui Zorzor après la révolte des Cocos. Elle promenait son chow-chow et ses manteaux de fourrures dans une vroum-vroum  dont les initiales étaient  « R. R. » 
Je suis maintenant le roi du bling-bling, je vais mollo-mollo et je thésaurise à qui mieux-mieux.


Les mots doubles m'ont toujours porté bonheur,  j'en suis gaga !



C'était pour vous, un vieux défi du samedi que j'ai un peu dépoussièré.
The Sting/L'Arnaque: the Entertainer by Claude Bolling Big Band on Grooveshark



07 novembre 2014

Lettre à la vie





Grain, conséquence, ordinaire, manquer, zinzin, camisole, 
extravagance, quotidien, douce, furieux, maîtrise, artiste,
 univers, abandon, psychose, conte, rêveur, bleu, aliéniste, 
bergère, escapade, onduler, outrageux, obsédant.





***


Au dernier jour de mes derniers jours. 
Quand ma bougie vacillera comme dans les contes symboliques. 
Quand mon corps presque raidi,  sera devenu camisole, avachi par la décrépitude et par un quotidien  trop lourd. 
Quand mes yeux qui ont tant pleuré et tant contemplé, lutteront sans force pour rester ouverts. 
Quand mes membres craquants comme des brindilles ne me porteront plus.  
Quand de ma peau chiffonnée le sang se retirera.
Alors seulement je te dirai. Alors seulement tu sauras.
Dans mon cerveau s’ouvrira une petite fenêtre de projection. 
Sur l'écran du souvenir défilera le plus beau film qui fût. Un film en cinémascope.  Un truc à rendre zinzin Hollywood et Cinecitta. Un condensé d’extravagances et de douces joies.
Le biopic d’une bergère naïve qui se croyait princesse, amoureuse de rêveurs qui l’emmèneraient en escapade, comme on se prend le coeur dans un tapis volant, sur le bleu velours sombre d’une nuit de Chine…
Je te dirai mes abandons sensuels, telle une tige un bambou ondulant au fil du vent qui passe, au fil des mains qui pansent.
Je te dirai en riant mes erreurs idiotes d’apprentie artiste, mon univers un peu lunaire.
Ma fuite de ce monde aliéniste, outrageux, incompréhensible, dont la violence scarifia  mon cœur par endroits comme des épingles rouillées.
Mes espoirs de jardinière cultivant sans relâche des graines d'enfants.
Et ma  maîtrise bien  maladroite des déferlements d’émotions, de désir,  de révoltes qui agitèrent mon âme et mon corps de tremblements. 
 Jusqu’à parfois se demander si la psychose, ou un grain de folie, ne me grignotaient pas sournoisement la cervelle de leurs dents de sabre. Comme des tigres furieux.
Tu sauras alors  ma recherche obsédante du bonheur. 
Dans chaque note de jazz, chaque étoile, chaque regard ami. 
Comme tout le monde  ici-bas. Pour oublier le malheur d’être simplement un homme ou une femme ordinaires, sur sur cette planète échouée sans conséquence...Un être humain aux poings serrés, impuissant.  Absurde point de suspension précipité dans un bain d' acide. 
Pourtant, au dernier souffle exhalé de ma bouche, que tu abreuvas de tant de baisers et de mots fous...  je te dirai, la Vie, combien je t’ai aimée.
 Et combien tu vas me manquer.


Practical Arrangement by Sting on Grooveshark

Merci à Asphodèle pour ce très beau thème.


03 novembre 2014

Traboules et Gnafron

Les vacances se sont terminées en apothéose avec un formidable week-end dans la ville de Guignol...
Quelle merveille que cette ville, sous le ciel pur de cette saison hors norme !
Quel bonheur que ces escapades, comme un grand coup de vent ravigotant dans les cheveux ...Peut-être un des secrets de mon éternelle joie de vivre, qui sait ?
J'aime changer d'air.  J'aime changer tout court. Tiens, vous ne l'avez peut-être pas remarqué, mais j'ai passé un coup de peinture par ici...et j'ai refait la déco. Ne sentez-vous pas cette délicieuse odeur de plâtre frais et de colle à tapisserie ?


J'adore depuis toujours déplacer les meubles, faire bouger les lignes, me renouveler quoi... Et en ce début  novembre, que peu à peu d'année en année je  me décide à ne plus détester autant,  cela fait partie de ma stratégie. Ma stratégie anti-morosité. Lutter contre le cafard pédalant du manque de lumière, avec l'énergie d'un soleil intérieur qui ne me lâche pas...



celestine sur ComBoost
Désolée pour les utilisateurs de tablettes qui ne peuvent pas voir mon diaporama...

Édit du 5novembre
En cliquant sur celestine en bas de la visionneuse, on peut voir mes photos même avec une tablette !!!
Cool, non ?



Je dédie mon billet à Soène, la reine de la traboule...

Tears by Various Artists on Grooveshark