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28 février 2014

Heliotropic

Evasion assurée chez Asphodèle cette semaine. Le thème est "Là-bas"



Inconnu, nostalgie, rivages, différence, dépaysement, horizon, recommencer, mutation, ailleurs, lointain, voyage, insouciance, oublier,  découverte, chimérique, aventure, soleil, distance, ici, asphalte, abandonner, améthyste.










Mesdames, messieurs, il est temps de mettre un coup de pied dans la fourmilière : vos agences de voyages habituelles sont complètement dépassées. Car enfin, soyons clairs : ça ne décolle pas du ras de l’asphalte, ces  poncifs, ces clichés  qui émaillent les brochures en papier glacé ! Depuis des années, on  vous en fait bouffer, du « dépaysement total », des « rivages lointains », des « sables blancs », des « ciels d'améthyste » et des « mers turquoises » à tire larigot. Mais c’est du rêve à la petite semaine, ça, madame, de l’horizon chimérique sous cellophane, de l’insouciance en kit ! N’avez-vous pas envie d’un ailleurs à la mesure de votre munificence ?
Ici, à l’agence HélioTropic, nous vous proposons une formule résolument différente, une mutation radicale. Pas de nostalgie pour de vieux concepts traditionnels. Vivez une aventure exceptionnelle, vous n’en reviendrez pas ! (Enfin, si, peut-être mais ça va être… chaud !) Préparez-vous à un grand saut vers l’inconnu. Recommencez une nouvelle vie plus lumineuse, abandonnez vos pulls, bonnets, chaussettes, couvertures, manteaux laissez-vous embarquer vers un incandescent inconnu ! Oubliez votre quotidien, prenez de la distance, et économisez-vous les frais d’une future crémation.


HélioTropic, l’agence qui ne vous promet pas la lune mais une fantastique  découverte: un voyage dans… le SOLEIL !

écritoire vanishingintoclouds(3)










26 février 2014

Moderato cantabile





Dans le souffle infini de ce jour incertain, à quoi pense-t-elle ?




23 février 2014

Premier soleil



















Lors d'une de ces discussions à bâtons de glace rompus dont nous sommes friandes, Olga, Éva et moi, quand les premiers rayons du printemps caressent notre envie de terrasse au soleil, nous nous sommes demandé ce qui nous attirait ou nous repoussait le plus spontanément chez les autres. Les mots fusent: le regard, les mains, le sourire, évidemment. C'est ce à quoi on pense au premier abord.

Au deuxième rabord,  je réfléchis rapidement, tout cela procède de la même chose: l'énergie.
- Pour ma part, chez un être, dis-je, je suis toujours fascinée par le dégagement d'énergie. L'aura en quelque sorte.
- L'aura? Balivernes! Foutaises et billevesées! dit Olga la cartésienne du groupe.
- Mais non,  je t'assure. Je "sens" les énergies , les positives comme les négatives. Certaines sont des trous noirs, des puits sans fond vers lesquels on se sent précipité comme un agrégat moléculaire au fond d'un tube à essai.
- Ça fait flipper! dit Eva
- Tu peux! En revanche, certains êtres ont des auras lumineuses et apaisantes, et tous nos atomes se mettent à vibrer à la même haute fréquence. C'est ce que l'on appelle être en phase, ou sur la même longueur d'ondes. Parfois, je m'étonne moi-même de cette faculté que j'ai développée à deviner les gens. Mon sixième sens.
-Oui, dit Éva en un de ses résumés lapidaires,  il y a des gens qui nous attirent et d'autres qui nous repoussent...tout ne serait qu'une question de physique magnétique, quantique ou  nucléaire, peuh, c'est d'un poétique...
- Ben moi dit Olga, c'est l'odeur. C'est rédhibitoire. Y a des gens que je ne sens pas!
-Ah, c'est malin! Mais tu ne crois pas si bien dire. Les phéromones, c'est du concret, du scientifique, même si c'est très volatil. 
- Oui, surtout chez les oiseaux!
- Muahaha!!
Visiblement Olga n'a pas envie d'être sérieuse. Elle a bien raison, cela dit. Le temps incline à la badinerie. Et son rire communicatif me fait du bien. Je ferme les yeux et je laisse le soleil me pénétrer les pores. Quel bonheur!


Je réalise soudain que cela fait trop longtemps que je vibre à basse fréquence. Que cela n'est pas de mon fait. Et que j'ai terriblement envie de légèreté, d'optimisme, de rire. 
Une énorme boule d'énergie positive est en train de se reconstituer doucement à l'intérieur de moi. Bien sûr, certains événements familiaux m'affectent. Bien sûr, y a la crise et la sinistrose ambiantes. Le  boulot qui me grignote. Le manque de lumière hivernal. Mais je sens quelque chose se remettre à pulser là-bas dedans. Loin loin, profond, tout au fond, à gauche. 
Alors oui, j'aime bien les êtres que je sens comme moi, solides et fragiles à la fois, mais qui possèdent cette faculté de transcender les épreuves et d'extirper de leurs tripes la force d'y arriver. 
On n'est jamais attiré que par les êtres qui nous ressemblent.
 Les contraires s'attirent, mon cul. 
Quoique. Il ne faut jurer de rien.



Sonata L 366 by Scarlatti on Grooveshark

22 février 2014

Va, je ne te hais point!


neige-egl

Ça a débuté comme ça.
Un matin de fin d’hiver gris. Le petit chat est mort.  Dans sa chemise de soie pâle, Elle est sortie dans l’air glacé, sans même penser à s’habiller. Elle a couru dans la forêt à moitié nue, le givre perlait à sa bouche. Son chagrin ne sortait pas. Aucun cri. Aucune larme.
« Couvrez ce sein que je ne saurais voir ! a dit la mère supérieure d’un ton sévère. Mais que sait-elle, la vieille,  de son jardin secret ? Ne sait-elle pas que pour Elle, depuis toujours, l’enfer c’est les autres ? Murée dans son autisme, Elle parcourt la vie avec des ailes de géant échoué sur le sol. Etre ou ne pas être, est-ce vraiment la question ? Pour elle rien d’autre n’existait que cette boule de poils. Mais que diable est-il allé faire dans cette galère ?  Hélas ! Il a vécu ce que vivent les roses, l’espace d’un matin…
Les arbres menaçants tendent leurs doigts de griffons vers le ciel. La terre est bleue comme une orange.
«  Il faut cultiver notre jardin,  dit Sœur Eliette. Car là, tout n’est qu’ordre et beauté.
-Dessine-moi un mouton, répond Elle,
-Pour remplacer ton chat ? Tu es folle, bien sûr, mais va, je ne te hais point. »
Les bouleaux se penchent vers elle, comme des bras. Elle voudrait dormir pour toujours, dans les draps soyeux de la neige de mars.


Saurez-vous  retrouver les 12 oups...13 citations qui se cachent dans le texte ?
Je suis meilleure en littérature qu'en calcul...( édit. De 12h 46)




Adagio by Fernando Sor on Grooveshark




Je dédie mon texte à Angèl, petit autiste au sourire brumeux.

Pour le défi du samedi

18 février 2014

Un rêve d'hiver

Un coin de ma cour


















Orion étalait sa superbe à l'horizon Est, ce soir. Pas de doute, on est encore en plein ciel d'hiver.
Et pourtant l'hiver s'est mis en grève. Les amandiers fleurissent et les merles commencent à se tirlipoter dans les ramures. Ta ta ta! On va le payer, disent les Anciens. Ce vieux truc judéo-chrétien, comme quoi il faudrait toujours payer la rançon d'un plaisir coupable...
M'en fous de le payer. En attendant je goûte le soleil de l'après-midi dès que je peux quitter la cabine de pilotage pour monter sur le pont. C'est à dire pas souvent...le temps de prendre une photo de la cour avant que les farfadets n'arrivent avec leur sac de billes et leur regard d'airain.
Je rêve juste de m'étendre au soleil dans une prairie en pente, et de fermer les yeux.  Et d'oublier. Tout. Oublier que ma maman est partie sur sa  planète inconnue, depuis bientôt quatre semaines,  qu'elle est quelque part sans nous, dans les murailles enneigées de son esprit, dans la prison de ses mots qui ne sortent plus. Oublier que je ne me résous pas à son ressort cassé, pouvoir me dire qu'elle va revenir, comme avant, émailler ses aujourd'hui et ses demain de ses petits potins, de ses grands yeux bleus, de ses mains et de sa voix de musaraigne. Que les médecins vont retrouver le mécanisme pour la remonter comme une horloge. Oublier la cruauté du destin, les heures qui tuent à coup de "pourquoi?" et les malentendus. 
Oublier les agitations séculières. Les vains débats, les querelles intestines ou hépatiques. Sentir un vent chaud me remuer les tripes, me rappeler que je suis une femme, une personne "du sexe" (Rhôô! Célestine!) comme on disait au temps de Beauvoir...même si, dans mes deux derniers billets, j'ai joué à être un homme. Rêver que ma théorie du genre à moi soit celle du genre humain, deux mains, un cerveau, et demain un seul cœur. Rêver que le prodigieux spectacle continue et que je peux y apporter ma rime. Juste pour un temps, être un peu moins terre-à-terre, être un peu plus mère-à-mère, et là-haut près des étoiles, être vraiment, beaucoup, de plus en plus, ciel-à-ciel. 


« ...Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. »
Walt Whitman, 1819-1892






  Racconto di Luna by Fabrizio Paterlini on Grooveshark

15 février 2014

Malbray

L'Ennui naquit un jour des plumes d'Asphodèle...Mais non, c'était le thème!



projet, dimanche, emmerdement, penser, intimité, hésiter, oppresser, pluie, savoir, morosité, panne, créatif, silence, bâiller, fatigue, mourir, soupir, ralenti, routine, figé, vide et whisky, xyste, zigzaguer.




Longtemps je me suis pieuté comme les poules. Surtout le dimanche. Ah... Malbray!... Le dimanche... jour de l'emmerdement maximum. La morosité de ces après-midis de silence où, petit garçon obéissant, je bâillais à décrocher la lune et toutes les étoiles, m'apparaissait comme une épreuve suprême accentuant ma fatigue plutôt que l'effaçant. Le jour de « repos »... Laissez-moi rire ! Et riez, si vous ne connaissez pas l'affreuse routine des dimanches, figés dans le vernis collant de l'habitude. Celle des repas de famille, où la rigidité des ancêtres oppresse le repas du haut de leurs portraits sentant la mort et la naphtaline, celle des promenades dans le jardin couvert, sorte de xyste grec entouré d'une pompeuse et pompéienne colonnade, celles des madeleines trempées dans le thé écœurant des vieilles tantes poussant des soupirs sur leur jeunesse perdue.

Dans le wagon qui me ramène de Malbray, aujourd'hui, je retrouve, je ne sais pourquoi, cette sensation oubliée et pourtant intacte d'extrême mélancolie, cependant que la pluie gifle les vitres du train et que le vent échevelle les arbres le long de la voie. L'ennui est créatif, dit-on. Bof. Pour moi, c'est la panne sèche. Je tapote piteusement sur mon clavier trois pauvres mots. Je dois rendre mon projet lundi. C'est à dire demain.

Quand soudain, je L'aperçois. Elle vient de pénétrer dans le wagon. Putain qu'elle est belle! Plus rien n'existe, plus rien n'est important. Je pourrais mourir. Elle bouge avec grâce et comme au ralenti. J'aimerais que ses yeux d'eau pâle croisent mon regard. Je vide mentalement le verre de whisky qui me fait défaut. Dans mon film personnel, j'en suis aux jambes en coton et au palpitant qui zigzague. 
Elle hésite, choisit la place en face de moi. Puis se ravise et le temps de lever les bras pour reprendre son sac dans le panier à bagages, j'aperçois, en une fraction d'éternité, une fraction de son intimité, un petit morceau arrondi de sa peau. Un morceau de promesse.  Je  vais me jeter sur elle et lui demander de m'épouser. Mais comme un con, je la laisse partir sans savoir où elle va. Ma passante s'évapore. Ma passante est passée.  J'ai raté ma vie.
Ce soir, les poings serrés, en rage contre moi, je ne vais plus penser. Je me coucherai de bonne heure.







If Melancholy were music by Fabrizio Paterlini on Grooveshark

11 février 2014

Vos mots pour moi

Ceci n'est pas une bigotelle














Le cinq février, vous m'avez fait un énorme cadeau pour mon bloganniversaire.
Un splendide collier de mots, dont je vous avais promis de faire une histoire. 
Ce n'est pas tout à fait la pleine lune, ce soir, mais elle est déjà bien ronde...Et puis c'est ce soir que j'ai envie de vous offrir ma petite friction...euh, fiction auto-dérisoire.


***
REMERCIEMENTS:









Epamine
Tant Bourrin
Adrienne
Anonyme
Eeguab
Ambreneige
Andiamo
Pastelle
Coumarine
Walrus
Nuageneuf
Zosio
Alain X
Marie Marmotte
Mind The Gap
Saoul-Fifre
Blutchiamo
Bizak
Petite Marie
Asphodèle
Co de Contes
Candide
Stella No
Latil
Jeanne
Bernard M
Anne
Marie-Madeleine
Mammilou-Mijo
Ileana
Soène
Myosotis
Lauriza
Louisianne
Zoé
Bof
Hélène
Pierre
Edmée
Jak
Milune
Brizou
Prudence
Yolanda
Den




Harmonie, bigotelle, cousine, auburn, contrepoint, légèreté, tarabiscotée, clair-obscur, sensible, intelligence du coeur, regard, épantelée, délicatesse, incandescente, persévérance, tendresse, douceur, saucisse, céleste, riche nature, licorne, authentique, brodeuse, lumineuse, maternante, lune, lunaire, vivante, candide, multi facettes, féminine, étincelante, enchantement, particulière, étoile, fleur de sel, rêve, sucrerie, encore, excessiveséductricemagnétique, casse-dalle, pépite, Pchiiiiiiiiit!  Passionnée, confidences,  veloureuse, et guerrière de velours.



***





Il y a longtemps que je traîne mes guêtres dans la blogo, aussi souvent que me le permet mon job de Numéro Deux chez Dwarf Corporation, entreprise spécialisée dans la fabrication et l'exportation mondiale des nains de jardin authentiques. L'autre jour, j'ai découvert un blog atypique et multi facettes. Une douceur particulière,  et parfois un ton de guerrière, mais une guerrière toute de velours, délicatesse et harmonie, m'ont attiré de façon magnétique en ce lieu virtuel. Un jour de pleine lune, j' ai entrepris de vérifier si quelqu'un de la boîte la connaissait. 
Mieux valant commencer par Dieu plutôt que ses seins, à l'occasion d'un brain storming avec le Boss,
 j' ai évoqué cette incandescente et céleste personne.
- Rita Hayworth? Mylène Farmer? Scarlett O'Hara? a-t-il répondu en frisant ses belles bacchantes qu'il a coutume d'enfermer dans une bigotelle chaque nuit, à l'ancienne.
- Euh...Non, moins auburn!

Je suis descendu à l'étage au-dessous, continuer mon enquête. Les managers de l'équipe de direction  ne voyaient pas trop trop...
Mais si, voyons, j'ai dit, une riche nature sensible... 
- Lady Di?
- Assez Maternante.
- Françoise Dolto?
- Et un peu tarabiscotéee...
- Mère Térésa?
- Non, non, toujours vivante!

Je suis descendu au service des contentieux. Ils ne connaissaient pas. M'enfin! Vous ne voyez pas, je me suis énervé, un regard lunaire et candide...souvent dans les étoiles...
- Alain Souchon?
- Gérard Lenorman?
- Rimbaud?
- Frodon?
- non, plus...féminine!

Je suis descendu à la compta, et autour de la photocopieuse, je me suis dit que les nanas avaient sûrement entendu parler en confidences de cette brodeuse de rêve et de contrepoint, séductrice et étincelante...
- Coco Chanel?
- Chantal Thomass?
- Sonia Rykiel?
- Mais non, moins... excessive!

En descendant encore dans les étages inférieurs de la Tour, je me suis aperçu que les lumières généreuses avaient fait place à un clair obscur de néons blafards, j'étais là chez les exécutants, les Deltas du Meilleur des monde, visiblement les fastes du staff dirigeant ne nimbaient que les derniers étages mais oubliaient le bas du pavé. Prenant chaque jour directement l'ascenseur jusqu'au sommet, je  n'avais jamais remarqué cet état de fait.


A la machine à café, des subalternes faisaient leur pause casse-dalle, empâtés par l'abus des saucisses de cocktail, des sucreries au caramel à la  fleur de sel ou aux pépites de chocolat et des boissons gazeuses qui font  Pchiiiiiiiiit!  quand on leur défonce l'opercule .

Avec persévérance, je leur ai demandé s'ils avaient entendu parler de cette lumineuse légende, de son intelligence du cœur, de sa légèreté profonde et de ses billets passionnés. Une espèce de fée, quoi, mieux encore: une veloureuse... Ils m'ont regardé comme si je leur avais parlé de la licorne, ou du dahut. Et ils ont disparu  comme par enchantement, en se vissant l'index sur la tempe.

Il était tard quand  je me suis retrouvé au rez de chaussée dans le monumental hall de stuc blanc, déserté à cette heure de la soirée, et qu'une femme sans âge astiquait en se hâtant lentement.
- Pfioouu! Je suis épantelée, a-t-elle murmuré en s'épongeant le front.
- D'où tenez-vous ce mot? ai-je dit, plein d'espoir.
- Je l'ai lu chez Célestine.
- Vous...connaissez Célestine? Dans mes bras ma cousine!
- Ben pour sûr! Qui ne la connaît pas?

Je n'ai pas eu le cœur de lui dire " personne, à part vous et moi" mais je l'ai regardée avec tendresse.

Veloma by Fabrizio Paterlini on Grooveshark











07 février 2014

La sagesse des fous





La mélopée était belle et simple, et la voix qui la chantait douce comme une soie.
Les rêves y tremblaient légèrement, comme on maintient le feu d'une bougie à l'abri du vent, un soir d'été, derrière une main translucide.
La chanson sentait le chanvre et le benjoin, l'ambre et le patchouli. Les fleurs dans les cheveux, les cordes de guitare.
Elle parlait de gens qui s'aimaient, et qui marchaient longtemps, enlacés, je les imaginais habillés de cotons indiens et de longues jupes transparentes, les pieds nus dans le sable poudreux d'une route infinie.
Elle parlait d'espérance et de doute, et des mille routes qui réunissent les hommes dans les plus folles utopies.Un carrefour de mille routes ? Il fallait être vagabond, poète sans patrie ni patron, pour imaginer un carrefour pareil !
Elle parlait d'étoile et de flamme, de chemin et de sourire. Et de la sagesse des fous.
Je ne cherche plus ce carrefour du cœur du monde. Je sais qu'il est en moi comme en chacun de vous. 

Pour le défi du samedi, le thème était: carrefour.
Les Mille Routes by Georges Moustaki on Grooveshark

05 février 2014

Un mot...












Ça fait une semaine que j'y pense, que je rêve d'écrire un grand billet, pour le cinq février, émouvant et drôle, rempli de photos, version rétrospective, trémolo dans la voix et tout le toutim. 
Un truc genre remise des césars, ou des oscars, ou des golden globes enfin bref, un espèce de cérémonie... cérémonieuse et solennelle.
Et là, ce soir, devant ma petite page blanche de blogspot, rien de tout cela ne me vient. Une espèce d'angoisse de la page blanche au moment du penalty... 
Je trouve même presque un peu idiot de fêter les cinq ans de ce blog, tout à coup. 
Et pourtant...Cinq ans...Quelle belle aventure... Une des plus belles de ma vie. 
Hein? non, je n'exagère pas! Alors voilà, aujourd'hui, c'est un peu ma fête. 

Je voudrais dédier ce billet à ma première commentatrice, oui, la première qui ait posé son grain de sel dans la zone des commentaires. Delphine, belle Delphine, te souviens-tu que c'est parce que tu cherchais Rebecca de Daphné du Maurier que tu as atterri sur ma planète? Grâce à toi, Delphine, mon blog a pris d'entrée une dimension internationale, et grâce à toi j'ai connu la Belgique et quelques uns de ses habitants les plus merveilleux. Je ne citerai pas de noms, de crainte d'en oublier un, mais vous savez que je pense à vous très fort, surtout toi, la dame aux grands arbres et aux petites paroles de soie.
De fil en aiguille, j'en ai connu des blogueurs et des blogueuses de tous les horizons. J'ai tissé des liens très forts, fait des rencontres extraordinaires. J'ai déjà plein de souvenirs dans ma besace de blogueuse... J'aime vos personnalités, votre humour, vos différences. Vos coups de gueule, vos créations, vos anecdotes, vos folies, vos envies, vos chemins, nos partages...Les phrases de l'un, les photos de l'autre, les poèmes, les coups de coeur de lecture ou de musique. Vous en avez des passions!

Je dédie aussi ce billet à mon trois-centième commentateur, hypothétique, encore  fantôme, celui qui viendra arrondir le nombre inscrit sur mon totem, ICI. Qui sera-t-il? Un homme? Une femme? Un lecteur muet, un admirateur silencieux? Quelqu'un ayant tapé un mot clé dans glougueule...voyons, quel mot clé amène chez moi? ...hum...Optimisme? Magie? Ecole? Amour? Etoile? Et surtout, sera-t-il juste de passage, ou bien accrochera-t-il à mes petites chroniques sa plume amusée ou mutine, deviendra-t-il un ami cher comme vous tous, mes amis fidèles, ceux du matin qui commentent parfois bien avant les premières lueurs de l'aube jusqu'à ceux du soir qui prolongent le crépuscule bien après minuit...

Certains d'entre vous me suivent aussi sur d'autres espaces, sur le Défi du Samedi, où j'ai commis plus de cent billets, sur Blogborygmes où je sévis aussi de temps en temps...
Récemment j'ai ouvert mes Funambulles, où je m'amuse à gribouiller pour m'évader de ce monde cruel...
Que serait Célestine sans vous tous, je vous le demande? Une coquille vide, un peu de poussière d'étoile dans le vide intersidéral...
Voilà, je ne sais dire et répéter en boucle qu'une seule chose, je vous aime, et je n'ai pas envie le moins du monde d'arrêter de vous le dire.  Ce serait comme arrêter de respirer, de ne plus confier au papier billet après billet les ultimes débordements de mon âme, et mes mots de miel et de fièvre...

Et pour cette occasion, je vais me faire un petit plaisir. Un petit plaisir très démagogique, egocentré mais très jouissif.  Pour une fois, moi qui ne demande jamais rien, qui ne pose jamais la petite question en fin de billet du style "et vous, qu'en pensez-vous?" qui ne vous tague jamais, qui ne vous fais jamais travailler, je vais vous demander une faveur. Un devoir du soir (ou du matin), mais pas noté. Comme ça, juste pour le fun.
Je voudrais que dans votre commentaire, vous m'offriez chacun un mot. Un mot qui vous vienne à l'esprit quand vous pensez à moi, un mot en lettres capitales, qui me caractériserait, moi ou mon blog ce qui est peu ou prou la même chose. Et dites moi pourquoi ce choix.  Soyez spontanés, soyez incisifs, soyez drôles, en un mot, soyez vous mêmes, faites-moi sourire ou essuyer ma larme, vibrer, quoi...

Et avec tous ces mots, je tâcherai de tisser un texte que je publierai le jour de la pleine lune. Ça vous laisse de la marge!
Je rêve déjà à vos réponses, bande de vous...








I Fall in Love Too Easily by Chet Baker on Grooveshark