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02 novembre 2025

L' Arbre Vagabond

Image : Gier

Petite dystopie en chlorophylle majeure.


Par la magie des coïncidences, j’ai été amenée à visiter, grâce à mon ami Gérard, un de ces lieux qui font du bien, où les nourritures de l’esprit et du corps se mêlent adroitement pour un moment paisible et hors du temps. L’Arbre Vagabond, il s’appelle. C’est une librairie au milieu de nulle part, salon de thé, bar à vin, restaurant, où l’on peut errer librement durant des heures. Niché dans un coin paumé entre la Haute Loire et l’Ardèche, vous savez, là où le bruit et la fureur ne parviennent qu’étouffés, ce genre de bulle de sérénité sertie dans les pâturages gras et la rude pierre de là-bas.

Dans le même temps, chez Gier un autre ami de la toile (aux deux sens du terme, car il est artiste et je ne le connais (pour l’instant) que sur le web) je découvre une série de dessins intitulée L’Arbre Vagabond. 

Cette concomitance m’a donné envie d’écrire une petite histoire pour les (grands) enfants que nous sommes.



***


Cette année-là, certains arbres commencèrent à en avoir ras la ramure de l'engeance avec qui ils partageaient la terre depuis le matin des temps. Maltraités, pollués, acidifiés, abattus, calcinés, débités, dépités, ébranchés, écimés, décimés par cette espèce particulièrement néfaste et obtuse, qui ne comprenait toujours rien, malgré son cerveau prétendument développé.

 Les Z'humains.

Ces arbres aventureux décidèrent de s'arracher pour aller voir ailleurs si l'homme était moins con. Mais quand je dis s'arracher, c'est au sens propre. Vous n'imaginez pas l'énergie qu'il fallut à ces mastodontes pour soulever leur gigantesque motte de terre hors du sol, délicatement en somme, sans mettre à nu leurs racines. D'aucuns auraient parlé d'énergie du désespoir, vous voyez... Tout de suite, le phénomène attira les journalistes, toujours avides de sensationnel, les éminentes sommités scientifiques, les milieux autorisés, le gratin politicard, bref, la routine habituelle en cas d'événement inhabituel. On ne parlait plus que de ça.

Par un système de câbles qualifié d'ingénieux, on attacha vite les végétaux épris de grands espaces. Certains virent là l'occasion d'une belle opération financière, ils placèrent tout autour une clôture électrifiée, une guérite à l'entrée et fondèrent le Parc d'attraction des arbres vagabonds. Ce fut un immense succès.


Cependant les arbres grommelaient dans leur for intérieur, et leur colère silencieuse, ( que l'on aurait pu résumer par « mais ils sont vraiment dingues ou quoi ? » ) leur colère donc, par une connexion subtile qu'aucun scientifique ne s'explique vraiment, se répandit tout autour de la planète, et bientôt, ce furent des dizaines, puis des centaines d'arbres qui s'envolèrent, et conséquemment des centaines de parcs d'attraction qui fleurirent un peu partout. Les businessmen et les géographes de tout poil se frottaient la panse à l'idée de produire encore plus de pognon. 


Mais quand une chose devient banale, elle n'intéresse plus les foules et on laissa peu à peu les arbres à leur lévitation. Ce fut un désastre boursier.

Alors, les arbres décidèrent une bonne fois d'en finir avec l'espèce humaine, et voyant que personne n'avait pris la symbolique de leur mouvement de contestation au sérieux, ils n'eurent aucun mal à casser leurs dérisoires câbles et quittèrent la terre tous en même temps, emmenant avec eux la biodiversité qui fait le miracle de la vie. Ils savaient bien que sans eau, ils ne tiendraient pas très longtemps. Mais quitte à mourir, autant le faire avec panache. Ils formèrent un immense nuage vert, qui entoura la planète d'un halo moussu, devenant un manteau de plus en plus touffu obscurcissant l'atmosphère. En trois jours de nuit noire, une épaisse couche de glace avait tout recouvert. Au bout d'une semaine, tout s'arrêta, figé dans un gel quasi absolu. Les quelques survivants (il en faut toujours dans les dystopies) grelottaient à la recherche de pitance, mais la vie animale et végétale avaient déserté la surface, et les billets de banque avaient un goût de fiel filandreux. Leurs os gelèrent en se brisant comme du petit bois sec. Quant à la mer, complètement prise dans les glaces, elle ne nourrirait plus son homme. De toutes façons, il n'y avait plus d'hommes. L'humanité était toute mourue. Foutue. Disparue. Ratatinue.


Bon débarras ! se dit la Terre, qui ébroua ses hémisphères, étira ses méridiens en baillant, et rappela les arbres un à un par leur petit nom.

Flattés, ils redescendirent doucement et ce ballet fut extraordinaire. La vie triomphait enfin, délivrée de cet éternuement cosmique que l'on appelait les Z'humains.

Seul un vénérable chêne millénaire, qui en avait vu passer des vertes et des bien mûres, bougonnait un petit regret : « Dommage, ils étaient pourtant capables de grandes et belles choses... »



Merci à Gier pour son dessin.

80 commentaires:

  1. Bonjour Célestine, je t'ai fait une petite création d'un arbre bien âgé qui s'envole ! Mais je ne sais pas si le lien va fonctionner, il a d'ailleurs peut être brisé tous ses liens et s'est envolé trop haut ;-)
    https://lh3.googleusercontent.com/gg-dl/ABS2GSn-FszheB5AsekPhgAIxGaOQgNbNtY2fDJz9QuwnJu05hOAqFV3MleQ9uF_EvXR_vUzcPzE9avrgZ6ptP843lbbIr62Rc4SZgbJCuQ_kftfh4WtN1Ery9gahHTNtecpJIzwMOV0IxNpsahB4IfYIntSelF14WTasJUvF6iFz_I2wP3j4Q=s1024-rj

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    1. En effet, le lien ne fonctionne pas. Tu l'as publié sur ton blog ?
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Non, publié nulle part, il s'est envolé trop loin 😉

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    3. Tu peux me l'envoyer par mail si tu veux...
      (onglet "contact" sous la bannière)
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    4. Impossible de le retrouver, j'aurai dû le sauvegarder. Tant pis ! Bises et bonne soirée :-)

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  2. Alors là, oui, rouler gentiment sur les départementales de la Haute Loire et tomber sur une librairie/troquet/resto... là, il y a poésie...

    Bleck

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  3. J'aime beaucoup la manière dont le dessin de GIER t'a inspiré ce texte. (j'ai chez moi plusieurs œuvres de lui). D'autant que dans ma tête, après avoir lu chez lui et commenté, j'aurais pu écrire quelque chose avec la même idée globale.
    J'aime bien ta fibre de conteuse. N'hésite pas à continuer à nous en faire profiter dans l'avenir… :-)

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    1. Je profite d'une accalmie dans ma vie tourbillonnante pour écrire un peu plus que d'habitude. C'est agréable, c'est comme retrouver de vieux copains après une absence...
      Alors je ne te promets pas d'y arriver, mais je te promets d'essayer !
      Merci pour ton enthousiasme, mon Babar
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Essayer permet d'aller jusqu'à la réussite !… ;-)

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    3. Surtout au rugby ! 😊
      ok je sors...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  4. Ouais, c'est toujours comme ça avec les arbres, t'en plante un dans un coin et ta planète explose, demande au Petit Prince ! ;-)

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    1. Ah oui, les baobabs...
      Mais j'aime bien l'idée que les arbres soient des (h)êtres pourvu de sagesse...
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    2. Ah, toi aussi tu entends la voix des chênes !
      https://youtu.be/lmIgo2RKj14?si=FUL-sPeF7ZMNNpTo

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    3. Houla! ça nous rajeunit pas ça, mon brave monsieur ! 😂
      Tu as le don de ressortir des trucs qui plaisaient à mon paternel...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    4. Normal : tu m'as dit, un jour lointain, que je t'évoquais ton paternel ! ;-)

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    5. Quelle mémoire ! Tu as parfaitement raison. Et tu ne me le rappelles pas qu’un peu ! Même humour caustique et même gentillesse cachée derrière.
      Bisous sur ta barbe, mon boss
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  5. Petite dystopie en chlorophylle majeure.
    Un titre prometteur, on n’est pas déçu de la suite
    J’adore et toi avec ♥
    Ton amie nona. Jak

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    1. Oh Jak, tu es incroyable ! Nona, déjà ! et toujours pêchue ! mais quel est donc ton secret de jouvence ?
      Merci ma belle pour ce passage lumineux.
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  6. J'ai adoré l'histoire, même si à la fin on est tous mourus !
    Bises
    Angela

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    1. Merci Angela tu es une vraie fan.
      De toutes façons, quelle que soit l’histoire on va tous mourir quand même ! 😁
      Bises
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  7. Mais la terre se désolait de cette double perte des arbres et des êtres. Elle était devenu grisé triste et froide.
    « Ce n’est pas ma vocation, se dit-elle, je veux des enfants, des chats, des oiseaux, des abeilles. Je veux du vert et du beau. Je veux de la joie et de la couleur…. »
    C’est alors qu’apparut un étrange personnage. Une grande femme, légère et solide à la fois, aux yeux couleurs de mer et aux cheveux couleur de cuivre. Elle se promenait dans ce désert triste … en chantant. A chaque endroit où elle se posait, poussait un arbre ou une fleur, puis deux, puis cent….et bientôt la terre oublia ses usines, ses autos, ses cheminées. La température variait de l’hiver à l’été mais les seules chauffages autorisés étaient les feux de cheminées qui rassemblent autour d’elles, et les seuls climatisations ces éventails légers qui prolongent comme des ailes les bras des femmes. La terre se remplit à nouveau de vie, d’animaux, de végétaux, d’hommes, d’insectes.
    Et l’homme se le tient pour dit. Il soignera cette terre donnée et prendra soin d’elle et de ces arbres dans une harmonie bienveillante.

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    1. Que c’est beau ! Je crois reconnaître le style d’une personne qui m’est chère … les éventails qui prolongent les bras des femmes comme des ailes, ça c’est de la poésie …
      En revanche qui peut bien être cette femme aux yeux de mer et aux cheveux de cuivre ? 😉
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Parce que cette fée (puisque vous avez reconnu une fée) peut non seulement réveiller la vie mais rallumer des feux dans les cœurs par sa seule apparition. Cette fée autrefois savait rentrer dans la vie de ceux qu’elle aime par de belles parenthèses enchantées. Elle sait encore le faire en envoyant simplement son image entourée de trois petits farfadets blonds. Elle rallume alors des feux. Elle ranime des braise. Si vous la connaissez dites-lui que je l’embrasse..

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    3. Je lui dirai, pas d'inquiétude.
      Elle sera ravie de l'apprendre. ;-)
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  8. Ah les arbres... ils nous inspirent de belles choses et de bien jolis contes... :-)
    J'ai regardé cette librairie dont tu parles, elle ne se trouve qu'à une cinquantaine de minutes de chez moi, donc j'irai, c'est certain, car je sais que ce lieu va m'enchanter ! :-)
    Bonne fin de soirée, Célestine. Bisous.

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    1. Tu sais ce qui serait sympa ? C’est que l’on s’y retrouve l’espace d’une après midi…
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Et pourquoi pas, Célestine ! :-)
      On en reparlera. Bisous, ma belle.

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    3. Je te propose de prévoir ça au printemps, les hauts plateaux ne sont pas très fréquentables par temps d’hiver ! La burle y souffle !
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    4. Oui, c'est ce que je pensais ! :-)

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    1. Ah mon livre fétiche...
      Merci Cathy
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  10. ... la Terre, qui ébroua ses hémisphères, étira ses méridiens en baillant...
    😊
    Trop beau pour être commenté, merci Maîtresse !
    Douce journée 😘

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    1. Quelle magnifique prétérition tu nous offres là, ma Julie.
      Comment ça, tu ne sais pas ce que c'est ? Rappelle-toi, nous en avons parlé en classe.
      Tu me le réviseras pour la semaine prochaine ;-)
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  11. Je suis bien trop terre à terre pour que mon imaginaire parvienne à te suivre, il n'empêche que j'aime bien ton histoire d'arbres vagabonds et rebelles :)
    Dans l'esprit, elle est jouissive !

    Bises enracinées.

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    1. Ravie de t'avoir apporté du plaisir avec ma petite fable écologique et collapsologique :-)
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  12. Les arbres, la sécheresse, le feu, la tempête, la déforestation massive pour le profit. Ne me parlez pas de la souffrance des arbres car je sors mes griffes .
    L'arbre qui tombe fait plus de bruit que la forêt qui pousse (Proverbe africain)

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    1. Eh oui, ma Chinou. Et pourtant, il faut bien en parler, s'indigner, dénoncer, même si l'on se sent très impuissant devant la machine à broyer que tu appelles le profit. Le fric. Le pognon. Moi les arbres, je leur parle et je les embrasse.
      Et ils me le rendent bien.
      Gros kiss
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  13. Quelle belle fable ! Vous nous régalez chère amie ! Avez-vous décidé d'écrire à un rythme plus soutenu ? Tous vos lecteurs il me semble, vous le demandent à demi-mots.
    Votre talent de conteuse n'est plus à prouver, et votre histoire nous embarquent dans une belle réflexion, sous des dehors de conte pour enfant.
    En un mot comme en cent, on en redemande.
    ~L~

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    1. Je profite d'une accalmie dans ma vie aventureuse et bien remplie, pour musarder du côté des blogs, et j'aime ça. Mais je ne peux rien vous promettre, comme je le dis à mon ami Alain X un peu plus haut.
      Juste essayer...
      Bien à vous, mon cher aficionado
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  14. Je deviens peut-être pessimisste mais trouver des êtres humains qui ne sont pas cons... ou juste un peu, c'est presque une quête impossible...Je salue la ténacité des arbres qui ont osé se rebeller. Bises alpines.

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    1. Mais si cherche bien … il y en a plein. L’ennui c’est que font beaucoup moins de bruit que les cons, surtout les gros gros … au pire il y a déjà toi et moi, ce n’est pas si mal …
      Bisous frangine
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  15. Réponses
    1. Ouf !!! Un sursis … mais d’aucuns ( les collapsologues) disent qu’il sera de courte durée …
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  16. Je pense au fond de moi que toutes difficultés viennent de notre propension à "prêter " à l''Autre, quel qu'il soit, l'intention maligne de nous détruire...
    Et là, désolé, mais ton histoire prête à la terre une joie de nous voir disparaître.
    Certes, individuellement et collectivement nous sommes capables du pire et du meilleur....
    Mais il suffirait peut être de cette prise de conscience universelle : Commençons d'abord toutes et tous par n'envoyer que de l'amour inconditionnel à tout Autre, et la Terre nous gratifiera. d'autant.

    Amour et joie universels

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    1. Qu’en savons-nous ? Peut être que la terre en a marre de porter des trump, des poutine, des kim jong un, des nathaniaou et autres bienfaiteurs de l’humanité … peut être qu’elle ne regrettera pas une espèce qui l’a mise à feu et à sang, qui la pollue, l’épuise et la malmène de la pire façon. Alors oui, je pense qu’un certain nombre d’espèces ne pourraient que se réjouir de notre disparition.
      Mais ce n’est que mon humble avis. Cela n’enlève rien au mérite de ceux qui, comme toi, comme moi, continuent à espérer qu’un jour les gars du monde se donneront la main.
      Bisous cher Petrus
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  17. Ah il me plait ce petit conte plein de verve. "L'humanité était toute mourue. Foutue. Disparue. Ratatinue." : je fonds devant cette poésie enfantine.

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    1. Dommage que je ne sache pas qui remercier pour ce joli commentaire admiratif.
      N’oublie pas de signer la prochaine fois, cher(e) anonyme
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  18. Tu pourrais écrire un livre pour enfants avec cette belle histoire et peut être l'illustrer toi-même si tu le veux. Bonne semaine, bises.

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    1. C’est une bonne idée mais il faudrait l’édulcorer et ça, j’avoue que ça me chagrine. Même si c’est dans l’air du temps de lisser dans le politiquement correct…
      Bonne soirée Elisabeth !
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  19. Eh bien, merci d'avoir si bien illustré ce grand dessin, avec ta prose au verbe plein de fantaisie à laquelle s'oppose un fond sombre et acide comme les pluies que tu évoques.

    Il y a quelques jolies trouvailles du point de vue littéraire et des points de vues politiques et sociaux qui sont au cœur de mes préoccupations, comme le capitalisme qui sait faire de l'argent avec n'importe quoi, avec la dette, c'est à dire la pauvreté des gens (la crise des subprimes) et dans ta fable avec les arbres qui foutent le camp, autrement dit tu dénonces ici le capitalisme qui détruit la planète pour faire du fric et avec le résultat de cette destruction, il fait un parc à thème qui lui permet de faire du fric : c'est du grand art, fallait y penser !

    Quant aux humains, le jour où il disparaitront, je pense qu'il va y avoir une fiesta d'enfer dans le monde animal et végétal. Dommage, on sera pas là pour aller "danser au bal des oiseaux près de la rivière", comme le chante si joliment Thomas Fersen.

    Bizettes chère amie, au plaisir de se croiser sur la toile ou en vrai.

    PS. Je vais t'envoyer l'image en bonne qualité.

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    1. Ravie que ma petite fable t’ait plu.
      Tout comme je suis ravie d’avoir fait ta connaissance ( virtuelle pour l’instant, mais ça peut changer…)
      Tout à fait d’accord avec ton analyse de texte ( tu devais être bon en français toi au collège 😁)
      Et en plus tu cites Thomas Fersen.
      Bref tu es parfait.
      Allez j’arrête tu vas gonfler des pieds.
      Bises
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  20. "Trop bien" ton histoire pour les grands enfants et je souris de voir en effet le lien entre ton billet et l'extrait de poème de Pablo Neruda publié sur Plumes d'Anges, une vrai synchronicité, peut-être sommes-nous inspirées par la même famille d'âmes ? Que de questions sans réponses dans notre vaste monde, en attendant vagabondons gaiement en caressant les arbres. Des bises céleste Célestine, à bientôt. brigitte

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    1. Pas peut-être : sûrement, nous sommes inspirées par la même famille d’âmes. C’est très joliment dit ma plume d’ange.
      Je t’embrasse
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  21. Ca tourne toujours mal quand l'Homme s'en mêle...

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    1. Toujours...on est vraiment des fauteurs de trouble (ce qui est le doux euphémisme pour dire fouteurs de merde...)
      Bisous marine
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  22. Mais les z'humains reviendront un jour et tout recommencera car les z'humains ne savent pas tirer la leçon de leurs échecs !

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    1. Eh oui hélas, tu as tellement raison Daniel...
      C'est désespérant...
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  23. Là, je me suis tout simplement régalé!
    Un joli voyage plein de poésie et de vérité. Une fin de l'humanité qui aurait au moins le panache des fables pour grands enfants. Vivrais-je assez vieux pour voir cette fin là, pour voir les arbres se déraciner?
    Si les hommes ne changent pas, il se peut que les arbres le fassent...
    Une belle récréation.
    Bises de sous les arbres.

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    1. Ravie de t'avoir diverti. Même si c'est avec un sujet difficile. La bêtise humaine est effarante. Vivre dans un paradis et en faire un enfer. S'ingénier à en faire un enfer...
      Ça me dépasse...
      Bisous frangin
      •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  24. Tu sais combien ta petite dystopie en chlorophylle majeure me parle, à moi qui aime les arbres ! Ces êtres vivants, qui naissent, grandissent, respirent, transpirent, communiquent entre eux, meurent aussi. Il a été découvert scientifiquement qu'ils ont, une sorte de "battement "de cœur, en moyenne toutes les deux heures ; une ressemblance avec les humains. Certains sont capables de se déplacer pour se faire une place au soleil.
    Bises sous le charme...😉​

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    1. Sous le charme : excellent, il n'y a pas l'ombre d'un doute...
      Merci pour cette nouvelle très étonnante. Les arbres n'ont pas donné tous leurs secrets. Celui-là est très émouvant. Toute petite, j'avais appris le poème de Ronsard « contre les bûcherons de la forêt de Gastine » Un des premiers textes écologiste de la littérature...
      Écoute, bûcheron, arrête un peu le bras;
      Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas;
      Ne vois-tu pas le sang lequel dégoutte à force
      Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?

      Bisous en retard
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  25. Je ne lis ton conte qu'aujourd'hui car je n'en avais pas encore pris le temps et... whaou ! mais quelle histoire magnifique et tellement réaliste ! Moi, je te le dis tout de suite, je me range dans le camp des arbres ! Je ne sais pas comment je ferai, je m'accrocherai à un tronc, je me cacherai dans un trou d'écureuil mais hors de question de rester dans celui des zhumains. En plus, je ferai avec eux un petit tour dans l'espace, au-dessus de la terre, j'en ai toujours rêvé!

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    1. Tu n'es pas la seule, Myrte.
      Beaucoup d'entre nous, quand même, se rangeraient du côté des arbres...
      Mais les décideurs en décident souvent autrement que ce que voudrait le bon sens...
      Le bon sens, cette chose tellement oubliée...
      Bisous belle Corse
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    2. Myrte, ce dessin fait partie d'une série. Au prochain opus, je préparerai pour vous un petit coin où vous pourrez confortablement vous installer. Vous pourrez profiter de ce sylvestre voyage en toute sécurité.

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    3. Zut, j'ai oublié de signer... Gier, l'auteur du dessin.

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    4. Rhôô c'est mignon... J'espère que Myrte va revenir te lire...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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    5. Merci beaucoup Gier, j'en serai ravie.

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  26. Dommage que les humains n'aient pas la sagesse des arbres ! Faut dire que les arbres ont plusieurs millions d'années d'évolution (environ 385 millions selon IA) tandis que l'humain en est encore à sa prime jeunesse. Mais c'est certain qu'au rythme où il va, " cet éternuement cosmique" comme tu l'appelles risque de très mal finir. Pourtant comme dit le chêne, il a beaucoup de potentiel, sauf qu'il ne se connait pas lui-même. Il devrait commencer à prendre Socrate au sérieux. kéa

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    1. Socrate, la sagesse, la philosophie...Voilà des mots que les malades mentaux qui mènent le monde ont bien oublié. A moins qu'ils n'y aient jamais eu accès ?
      Gnothi Seauthon ma chère Kea. C'est la base...
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  27. Bon sang de bonsoir ! Ton histoire pour les grands m'a terrifiée ! Je dois être encore trop petite, elle n'est pas pour moi. Elle parait si réelle qu'elle m'a glacée jusqu'au plus profond de ma moelle !" Et si c'était vrai", a écrit l'autre ? Je vais regarder mes arbres (MES...quelle outrecuidance !), les arbres de mon jardin, de mon quartier, je vais leur parler et leur dire de ne pas lire ton histoire. Motus, bouche cousue, je n'en révélerai pas un seul mot. Imagine qu'il la prenne au pied de la lettre ! Pfff... Ah non, pas d'ça Lisette ! Bisous

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    1. Ah, marijo, ça fait tellement plaisir de te voir, toi et ton tempérament de feu !
      Allez, sois tranquille, ce n'était qu'une petite fable sans prétention.
      Les arbres sont bien trop sages, malgré tout ce qu'on leur fait endurer...
      Bisous ma belle
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  28. Hé ! Hé !
    Où les bon contes font les bonz(aï) amis ☮ ωμ 🌀

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    1. Bien vu, mon titi !
      Les bonsaï, voilà encore un truc barbare que l'homme a inventé pour contraindre la nature...
      Quelle idée tordue de vouloir empêcher un arbre de grandir...
      Merci de ton passage, mon poète.
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  29. Célestine, ta fable sur les arbres me fait trop me souvenir du grand chêne du roi Georges, avec des aller-retour entre ceux qui le mettent à bout, et ceux qui promettent et puis le trahissent. Lui ne s’est pas vengé. Quoique c’est un peu dit. Ratatinue, la vilaine sans vertu, vieillue en prématurue. Et la peine à sortir ses grands pieds de son trou ... par l’énergie du désespoir, lassée grave des lazzi.

    J’avais fait le dessin, à dessein, du trio :

    https://lotharquejamaisfr.wordpress.com/wp-content/uploads/2025/02/20250211_201608.jpg?w=768

    « Cela dit, tous les trois se mettent en chemin
    Chaque amoureux tenant une racine en main
    Comme il semblait content ! Comme il semblait heureux
    Le Chêne entre ses amoureux … »

    Et puis " Dommage, ils étaient pourtant capables de grandes et belles choses... " Oui, j’aurais pu le dire de mes souvenirs revisités de la cité fortifiée de Guérande. Je te le mettrai, ici, bientôt, ci-après. En effet, ton Arbre Vagabond m’a rappelé mes propres racines d’écriture, celles qui bruissent encore dans les recoins des venelles de mon enfance.

    BizzzzZZZ cavalière

    Lothar
    ______________

    < Img src = "https://lotharquejamaisfr.wordpress.com/wp-content/uploads/2025/02/20250211_201608.jpg?w=768" >

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    1. Comment ne pas penser, en effet, à la chanson de Brassens. Ton dessin est magnifique. Et tes amoureux sont beaux. Dommage que le temps les ait rendus si laids...
      Bises mon cavalier de la nuit
       •.¸¸.•*`*•.¸¸☆

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  30. Salut belles châsses, et l'arbre à cames ? Cher aux dealers, tu en fais quoi ?
    N'oublie jamais belle gosse que c'est au pied de l'arbre que l'on voit si le bûcheron a pissé.
    Je te bise très fort (non il n'y a pas de faute de frappe).

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  31. Bonjour Célestine, un lieu enchanteur ,L’Arbre Vagabond qui s'avère être le point de départ d'un apaisement et d'une réflexion positive sur l'existence...

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Je lis tous vos petits grains de sel. Je n'ai pas toujours le temps de répondre tout de suite. Mais je finis toujours par le faire. Vous êtes mon eau vive, mon rayon de soleil, ma force tranquille.
Merci par avance pour tout ce que vous écrirez.
Merci de faire vivre mes mots par votre écoute.