Ils sont revenus. Tout à coup, les arbres se sont emplis de leurs chants mélodieux. La veille tout était encore silencieux. Et ce matin, c'est un concert qui ravit l'âme. Ils attendaient un mystérieux signal, la blancheur des amandiers, une caresse de soleil un peu plus appuyée, sans doute. Quelle étrange horloge régit donc le vivant ? La verdeur prend de l'audace par petites touches discrètes. La symphonie des verts va commencer. Veronese, émeraude, sapin, sauge, olivier, pomme, céladon. L'hiver perd du terrain.
Cette année, pour la première fois depuis que je vis sur la colline, le champ en contrebas est semé de blé. Exit le maïs et ses longues tiges craquantes, trop gourmandes en eau.
A la place, un blé en herbe douce et tendre, aux sillons bien alignés, comme peignés.
Sais-tu combien j'aime les blés, qui me rappellent mon père ? Je pense à lui, qui aimait tant leurs ondulations soyeuses, telle une chevelure d'or au vent de juin.
C'est un paysage chargé de symboles. Un peu de Toscane en Drôme.
Au clocher du village, les heures s'envolent plus claires.
Les écureuils s'activent dans les chênes. Tous mes gestes sont en vie. Tous ces petits riens qui font le sel et l'eau de la vie, le café qui fume, la mésange qui boit, les pinceaux des peupliers, la délicate offrande de la nature. Et l'amour toujours là, au creux de ton bras.
L'air claque encore de la fraîcheur de la nuit. Mais l'horizon tremble de la buée qui monte du gazon étoilé de gouttes. Il fera doux. Je le sais. Je le sens.
C'est un jour de grande promesse.
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Un texte tout en délicatesse, où vous réussissez une magnifique évocation sans prononcer les mots printemps, fleurs, oiseaux...
RépondreSupprimerUn texte tout en Vous.
Merci pour ce beau message qui émerveille mon matin.
~L~
Ah oui, c'est vrai. Je n'y avais pas fait attention, mais vous avez raison.
SupprimerMerci d'avoir été le premier aujourd'hui, cher Lorenzaccio.
Ravie d'avoir ensoleillé votre matinée.
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Un très beau texte.
RépondreSupprimerMoi, j'ignorais que vous viviez dans un endroit que les merles quittaient en hiver.
Mme Chapeau qui se retrouve toute bouleversée par cette découverte.
Ne soyez pas bouleversée, madame Chapeau. C'est vrai, ils étaient là, mais si silencieux que c'est tout comme s'ils s'étaient absentés. Leurs chants de renouveau sont leur signature de présence.
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Merci pour cet éclaircissement, chère Célestine. Comme vous pouvez le constater encore une fois, ma culture poétique est nettement inférieure à ma culture ornithologique.
SupprimerMme Chapeau.
Comme vous le voyez nous nous complétons admirablement madame chapeau. Je suis plus forte en poésie qu’en zozios
Supprimer♥️
J'aime quand Madame Chapeau est boulversifiée.
SupprimerBleck
Un texte magnifique Célestine. Dès que j'ai vu ta nouvelle bannière, j'ai pensé "le printemps arrive" !
RépondreSupprimerBisous ma belle :-)
Absolument. Chaque année à la même époque, la magie se produit.
SupprimerFidèle et généreuse.
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Tu l'as entendu et senti, reniflé, soudain cet air différent et délicieux Célestine !
RépondreSupprimerMoi aussi j'adore le blé qui danse et ne monte pas trop haut, laisse des chaumes blonds et dégagés, et pas ce maïs vorace qui coupe le paysage à la belle saison...
Profites de ta magnifique nature, qui ressource et apaise !
Belle journée
Je profite un maximum ne sachant, comme tout le monde, de quoi demain sera fait.
SupprimerEt je t’embrasse
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C'est l' Printemps !
RépondreSupprimerBlanche-Neige n'en peut plus la pauvrette
De recoudre les boutons d'braguette
Des nains qui bandent comme des pur-sangs !
(Pierre Perret)
Bonne journée belles châsses.
Le Parigo-Auvergnat-Neuchâtelois Ricet-Barrier voyait le printemps autrement:
Supprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=RjC9sIzsR1g
@Andiamo
SupprimerQui m’appelle ainsi à part toi, dans toute la blogosphère ?
Merci de citer ce grand classique de la poésie française, dans lequel la Tout Eiffel se penche sur le Trou des Halles pour lui faire un jardin d’enfants 🥰
@Blurchy
SupprimerRicet Barrier, un autre grand poète oublié.
Baci a tutti due
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Devant cette évocation, j'imagine ta nouvelle demeure , au sein des nuances de Vert , comme un clin d'oeil au ciel azuré, se parant d'un bleu léger, "adossée à la colline" , et cet air "Maximien" que l'on pourrait fredonner sur la terrasse , en découvrant le tableau de ce vallon qui s'éveille.
RépondreSupprimerLautrélune
Tout à fait chère Lautrelune.
SupprimerLa maison n’est pas bleue mais la colline est la, merveilleuse avec son panorama imprenable.
Au plaisir de te revoir ici.
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Hello ma Toscane. Car tu es ma Toscane chez qui j'aime tant passer me réchauffer, me rafraîchir. Quelle jolie symphonie d'oiseaux et de verts vers comme je les aime. Tiens prends mon bras et là, quelques minutes, je remonte mon col et l'on s'assoit là, pas loin. Je sais un banc.
RépondreSupprimerBacci dear Miss W. Et merci encore pour ma chanson, un peu tienne maintenant. 🦢ATTB.
C’est très beau ça « tu es ma Toscane ». Je savais que le gentleman des plaines était un poète charmant et délicat.
SupprimerMerci à toi pour la chanson 🎶
C’est toi qui l’a composée quand même…
Et ton banc, je l’aime déjà.
Big Big Kisses from AB
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C'est alors qu'apparut le renard:
RépondreSupprimer- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le Petit Prince, qui se retourna mais ne vit rien.
………………
……………..
Mais le renard revint à son idée:
………..
Et puis regarde ! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé...
Sensation
Arthur Rimbaud
Par les soirs bleus d’été, j’irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l’herbe menue :
Rêveur, j’en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.
Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l’amour infini me montera dans l’âme,
Et j’irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, – heureux comme avec une femme.
Voilà, chère Céleste, ce qu’évoque en moi ton beau texte, qui rend au blé justice de son importance vitale tout autant que symbolique.
Bises étoilées
Toi aussi tu sais toucher le cœur d’une Celestine.
SupprimerTu sais que ces deux textes font partie de mes fondamentaux 🥰
C’est à cause de la couleur des blés.
Je t’embrasse
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Chez moi, les merles se font encore discrets mais ils ne vont pas tarder à arriver. Pour l'instant, se partagent l'espace, les moineaux, mésanges, tourterelles, pinsons et aussi un faucon crécerelle, mais lui, même si je l'aime comme les autres oiseaux, je le surveille de près, je ne voudrais pas qu'il s'en prenne à mes petits protégés.
RépondreSupprimerMerci pour ce joli texte imagé du décor dans lequel tu vis. Bon après-midi, Célestine. Bisous.
Ce décor est tellement joli que j’ai souvent envie de le partager…
SupprimerQuand au faucon, je le surveille tout comme toi. Et le pic-épeiche qui attend la ponte des œufs dans les nids pour venir les dévorer 🥲
C’est la nature mais elle est parfois cruelle
Bisous belle dame aux oiseaux
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Ma petite Celle qui es si mignonne, je ne laisse pas souvent de grain de sel, mais là, je me dois de le faire. Dans l' énumération des verts, tu as oublié le vert Churen, le plus poétique, non? Elle trouve peut-être pas, celle-ci...
RépondreSupprimerQuand je pense que j'ai attendu si longtemps pour répondre à ce magnifique commentaire, mon petit Bof qui es très gentil, et qui me fait l'honneur de me lire toujours...
SupprimerAlors oui, bien sûr, le vert Churen manquait, pour la touche poétique et musicale, le Ver laine n'est pas mal non plus, et pour le côté pictural, notons le vert Meer.
Merci pour cette précision qui change tout à mon petit texte...
Bisous mon Bof
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Bonjour Célestine, oh ! les doux merles et leurs chants si tendres et mélodieux si l'on tend bien l'oreille .Les écureuils s'activent dans les chênes , le soleil brille et le blé en herbe nous comble. Je ne parle pas d'un merle moqueur chez moi mais d'une jeune chanteuse américaine.
RépondreSupprimerC'est une autre façon de célébrer le printemps...Miley Cyrus et sa voix acidulée et fraîche...M'étonne pas qu'elle te plaise beaucoup...
SupprimerBisous mon zicos.
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oui oui, les oiseaux chanteurs sont bien là, et c'est un vrai bonheur, même en ville et à mille km plus au nord que chez toi ;-)
RépondreSupprimerIls sont là, malgré le temps qui se détraque et les hommes qui sont toujours aussi fous...
SupprimerMerci madame Adrienne.
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Un langage bien poétique, Célestine....Le printemps arrive à pas feutré et les oiseaux recommencent à chanter. Je les entends dans mon lit vers 6 heures du matin.
RépondreSupprimerDepuis que j'ai écrit ce billet, les températures sont redescendues bien bas, et les écureuils se gèlent les noisettes (si j'ose dire...)
SupprimerMais le printemps est quand même là.
Tu te réveilles tôt dis donc !
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Quel joli texte pour décrire le jaillissement des premiers signes du printemps. Dans mon coin de jardin avec vue sur les maisons de mes voisins, ce sont les grives, les mésanges qui s'en donnent à voix-joie pour célébrer le retour des jours plus longs.
RépondreSupprimer« les mésanges qui s'en donnent à voix-joie »
SupprimerC'est très joli, ça, on dirait du Bobin.
Bisous de fée, ma Suzame
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Super un avant goût du printemps, mais moi, suite à une opération je suis cloué à la maison , avec des béquilles pour marcher un peu, pas beaucoup, je tiens à peine devant l'ordi, ça fait deux semaines déjà ! Je vois bien par la fenêtre que des pâquerettes toutes neuves sont arrivées en mon jardin.
RépondreSupprimerAlors oui le vert printanier est en train de frémir, les oiseaux vont ressortir.
Tu as de la chance, du blé, c'est bien mieux que cet infâme maïs ! C'est plus beau, plus sensuel, c'est de "chez nous", on en fait de la farine qui devient de bonnes baguettes de pain, miam miam ( tandis que le maïs va nourrir des poulets en Chine ).
Le chant des oiseaux, je passe du temps à l'écouter au printemps et en été, c'est assez fabuleux. Comment font-ils ?
Bon je retourne m'allonger sur le canapé en attendant le moi de mars où, d'après le chirurgien, je pourrai joyeusement gambader dans la campagne et à la ville !
J'espère que depuis ce commentaire tu commences à aller mieux, en t'approchant de ton mois de mars gambadant.
Supprimerje te souhaite en tout cas un prompts rétablissement, cher Marco.
La vie, c'est bien quand on peut aller dehors en cueillir toute la saveur.
Bon courage !
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Ayant deux semaines de retard sur ton coin de pays, je vais me mettre à guetter l'arrivée des oiseaux, mais tu nous annonces une nouvelle de bon augure...
RépondreSupprimerTi bacio forte
Si je ne m'abuse, on y est presque, aux deux semaines...
SupprimerBacio, mio fratello
Tvb, sempre.
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Quelle chance ! Ici, hélas, les merles ont quasiment disparu suite à une maladie. Il ne reste pour ainsi dire que moi (Merle, c'est mon totem chez les scouts).
RépondreSupprimerJ'ai toujours su que tu étais un beau merle moqueur, mon boss. Ce totem te va bien !
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Un très beau poème en prose qu fait du bien aux gens des villes !
RépondreSupprimerGens de la ville qui ne dormez guère... me chantait ma grand-mère. Tu connais la suite ? Une histoire de rats...
SupprimerMais es-tu, toi même, un gens des villes ?
J'en doute un peu.
En tout cas dans ton beau parc du Thabor, les merles doivent s'en donner à coeur joie.
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Un beau texte poétique
RépondreSupprimerIci quelques discrètes pensées, sous un arbre, une minuscule primevère, jaune ,très pale
Des moineaux qui se ravitaillent discrètement sans chant harmonieux
Mais comme toi je suis du regards ces métamorphoses annonciatrices de printemps
Je pense bien à toi ma chère Célestine
Des métamorphoses que je ne me lasse pas, chaque année, depuis mes quinze ans, de déceler dans la moindre petite explosion de fleurette...
SupprimerMoi aussi je pense à toi, ma Jak.
Gros bisous
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Célestine je te le dis tout à track, un peu genre déclaration, la vue depuis ta colline m'éblouit, je n'ai rien d'autre à ajouter.
RépondreSupprimerBleck
Tu sais que tu y es le bienvenu, quand tu veux.
SupprimerJe te l'ai proposé de nombreuses fois, tu le sais désormais.
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J'aime bien l'écriture de cette publication qui , mais cela n'engage que moi, diffère un peu de ton style habituel.
RépondreSupprimerJe suis heureuse à l'idée que ton regard puisse , la saison venue, caresser les têtes blondes qui vont onduler en contre bas de ta terrasse, et j'espère que tu pourras en chiper sept épis. Tu m'racont'ras. En attendant, je t'embrasse.
https://www.le-comptoir-malin.com/blog/traditions/la-legende-des-7-epis-de-ble.html
J'ai adoré la légende, la façon de nouer les sept épis ( de les tresser plutôt), et j'ai noté dans mon agenda de me lever tôt le 7 juillet...
SupprimerMerci pour cette belle histoire, ma Chinou, bien sûr que je te raconterai.
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P.S. j'aime la fraîcheur de ta nouvelle bannière.
RépondreSupprimerMerci. Oui ça change un peu...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Bravo!
RépondreSupprimerSuper, tu y es arrivée, ma belle !
SupprimerT'es trop forte.
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Un très beau texte qui fait rêver du beau temps!
RépondreSupprimerEn tout cas, d'un peu de douceur...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Coucou Célestine, je suis heureuse pour toi, tu vis dans un merveilleux endroit avec une vue imprenable sur les champs et voir au loin, ce que j'ai toujours aimé lors de mes promenades. Voir au loin est une sorte d'évasion pour moi. Et là, tu as tout, les oiseaux, écureuils, fleurs, enfin tout ce que la nature offre. Merci pour ton magnifique texte, il fait chaud au coeur.
RépondreSupprimerTa bannière est très belle, légère, douce comme un souffle printanier.
Gros bisous et bon dimanche ♥
Je chante ma chance depuis que j'ai emménagé sur cette colline, tellement belle et nourrissante spirituellement...
SupprimerMerci pour ton enthousiasme, ma douce Denise
❤️
Joli texte, jolie ode au printemps, magnifique photo d'un paysage qui commence à verdoyer...
RépondreSupprimerCertes. Mais ce texte a été écrit le 14 février. Le 14 FEVRIER ! C'est agréable un printemps précoce, mais c'est aussi - ou ce devrait être - un peu inquiétant. Nous en sommes au 25eme mois consécutif au dessus des moyennes de température en France. Depuis un mois, nous sommes 4° au dessus des moyennes de saison. À l'échelle mondiale, depuis septembre 2023, chaque mois a été "le plus chaud depuis le début des mesures". L'année 2023 a été la plus chaude depuis que l'on mesure les températures sur terre, battant le record précédent, établi en 2022. Les océans, quant à eux, n'ont jamais été aussi chauds, 2023 étant largement au dessus de toutes les courbes enregistrées depuis quarante ans et le début 2024 est au dessus de la même période en 2023. Cinq jours avant le 14 février, le record absolu était battu, avec 21,2° de moyenne mondiale. C'est - ce devrait être - assez flippant.
https://climatereanalyzer.org/clim/sst_daily/
Je m'étonne de ne lire personne (jusque-là) faire la moindre référence à cette situation dont on sait qu'elle est annonciatrice d'une catastrophe déjà engagée, aux conséquences perceptibles.
Bien sûr, cela ne doit pas empêcher chacun•e de se réjouir du moment présent. Mais quand même, ne lire aucune mention de cette réalité me surprend. Et pour tout dire, me désole un peu.
Mais peut-être mes préoccupations et propos sont-ils trop en décalage avec l'ambiance des lieux...
Je t'embrasse néanmoins, Célestine :)
@Pierre : néanmoins, ton message généré (en moyenne) 4 g de CO2, de quoi davantage noircir le tableau 😋
SupprimerTiens, 8 g avec le mien 😕
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerCher Pierre,
SupprimerJe suis vraiment désolée de n'avoir pas été présente au moment où tu as lancé (comme une bouteille à la mer) cette amorce de débat qu'il m'aurait vraiment plu de mener plus loin, plus avant dans la réflexion et la profondeur de ce que tu inities...
Comme « avant », quand j'avais plus de temps pour cela...Malheureusement, tout un tas de circonstances m'ont tenue loin de ce blog, et je crains, sans mauvais jeu de mots, que ma réponse paraisse un peu réchauffée...
je constate aussi que tu as supprimé un commentaire et cela me navre : est-ce de l'autocensure ? Une fausse manip ? ou une sorte de réaction désabusée par rapport au manque d'écho de ton intervention ?
Il le faudrait beaucoup de temps pour développer les idées qui me sont venues en gerbe, en touffes, en étincelles, à la lecture de ton texte. Mais je n'ai pas ce temps : laisse moi simplement te dire que bien sûr, tu as raison, dans l'optique où tu situes tes propos. Celle du constat, alarmant, que quiconque d'un peu sensé peut faire par rapport à l'évolution du climat.
Mais bon, admettons que j'aie écrit en ce sens. Que faire de ce constat ? Où sont les solutions ? Et est-ce que cela change quelque chose de passer son temps à déplorer une situation dans laquelle bien sûr nous sommes impliqués, et même jusqu'au cou, mais qui est impossible à débloquer sur le plan individuel ? A déplorer notre impuissance, en fait...
On en revient toujours là. Les solutions ne peuvent être que politiques, prises à une grande échelle, pour ne pas dire par un gouvernement mondial, et de manière quasi dictatoriale.
On le sait. On tente sans doute de se rassurer en faisant semblant de ne pas y croire vraiment, en continuant à espérer un miracle. On se paie de mots. Certes. On fait les autruches. Moi la première sans doute. Je ne le nie pas. Je ne fais pas assez d'efforts pour réduire mes émissions de CO2.
Alors disons que la vie passe, et que la nature reste une source de consolation devant les errances humaines.
Et l'émerveillement devant les chants d'oiseaux une sorte de politesse du désespoir.
Merci, Pierre, d'être un lanceur d'alerte, une vigie dans la brume.
J'ai longtemps essayé de l'être. J'avoue ne pas exceller en la matière.
Je t'embrasse
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Chère Célestine,
SupprimerNe sois pas désolée : ce que j'ai maladroitement tenté d'exprimer avec mon intervention décalée n'avait pas sa place ici. Ce n'est pas ce genre de choses que ton lectorat vient chercher. Je le sais bien... mais je l'oublie souvent. Je crois que chaque espace d'expression instaure, au fil du temps, une ambiance, une atmosphère, dans laquelle prennent place des sujets de prédilection, par lesquels se rencontrent (ou pas) des sensibilités compatibles. Il est donc inapproprié de "forcer" quelque chose qui n'a pas sa place.
Ce que j'ai tenté d'exprimer plus haut, parce que cela me touche, m'importe, m'inquiète, peut trouver sa place en des milliers d'autres lieux d'échange qu'un blog personnel orienté vers d'autres thèmes. En fait je me demande s'il n'y a pas un manque de respect de ma part à importer la brutalité du réel dans un lieu de convivialité et de douceur. J'aurais très bien pu ne rien introduire de perturbant, comme je sais si bien le faire avec mon entourage lorsque je le sens peu désireux de regarder cette réalité-là en face.
C'est parce que je te sais sensible à ces questions que je me permets parfois d'en mentionner certains aspects mais, au fond... pourquoi me permets-je cela ? Quelle validation ai-je cherché à obtenir ? Quelle accointance ai-je voulu faire apparaître ?
Peut-être est-ce pour moi une façon de "sentir" l'atmosphère de cet espace où se croisent des personnes qui ont en commun d'apprécier ton écriture et ce qu'elle dit de toi et de l'universel ?
« Et est-ce que cela change quelque chose de (...) déplorer notre impuissance ? », dis-tu. En effet, rien ne garantit que cela change quelque chose d'en parler ou de n'en rien dire. Je te rejoins. Finalement c'est une affaire personnelle et chacun•e s'en accommode à sa façon. Après tout, il y a mille autre sujets de préoccupation majeurs et nous ne pouvons porter cette masse colossale d'impuissance, qui nous écraserait. Alors pourquoi le changement climatique davantage que le reste, parfois plus "urgent" en apparence ? Peut-être parce que son irréversibilité est - ou devrait être - effrayante en termes de conséquences. Peut-être parce que notre incapacité collective à empêcher un désastre annoncé a quelque chose d'insensé et que le dire redonne un peu de sens (illusoire) à ce qui en est dépourvu. Il y a quelque chose de fascinant, je trouve, de "nous" voir (je m'y inclue) faire comme si de rien n'était. Un jour, tôt où tard, beaucoup d'entre nous se diront : nous savions, pourtant nous n'avons rien fait et maintenant on en crève. Cette attitude suicidaire n'est-elle pas bigrement stupéfiante ?
Mais je me laisse aller à l'écriture et ce n'est pas le lieu, ai-je déclaré en ouverture ;)
Pour ce qui est de mon commentaire effacé, il ne s'agit que d'une opération technique, nullement d'une autocensure dépitée. Cela a pu y ressembler, j'en conviens, et finalement... peut-être que ça m'allait bien aussi ;)
Merci pour le temps que tu m'as accordé avec ta réponse circonstanciée, montrant l'importance que tu accordes à ce qui me (nous) tient à coeur.
Je t'embrasse.
Je te comprends Pierre,
Supprimerau mois de février j'avais une amie qui passait ses vacances au ski et qui m'a écrit : " c 'est génial je skie en tee-shirt, on se croirait en plein été, il fait un temps superbe "
J'ai immédiatement pensé " ô mais le réchauffement climatique, c'est une catastrophe", pourtant ne voulant pas gâcher sa semaine de skieuse ma réponse fut " génial, passe de bonnes vacances".
L'Marco
« Un jour, tôt où tard, beaucoup d'entre nous se diront : nous savions, pourtant nous n'avons rien fait et maintenant on en crève. Cette attitude suicidaire n'est-elle pas bigrement stupéfiante ? »
SupprimerLe problème, c'est que, quoi que nous fassions à l'échelle individuelle, cela n'est jamais assez.
Souvent on me dit : peuh ! ce que tu fais ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan... Ça ne sert à rien... De toutes façons, c'est foutu. Tu roules à vélo, tu ne manges plus de viande, et le reste du monde croule sous la pollution, les dépenses de guerre, le pillage des ressource, la mal bouffe, le massacre des animaux, l'enplasticage des océans, les pesticides et... et... la liste est tellement longue...
A l'échelle collective ce n'est guère mieux. Les écologistes passent pour de doux rêveurs, leurs actions sont souvent entravées par les lobbies, quand on ne les traite pas de complotistes... Les lanceurs d'alerte, les donneurs d'exemple, comme Pierre Rahbi, ou Idriss Aberkane, sont systématiquement dénigrés, salis, voire soupçonnés de profiter du système en vendant leurs livres. Artus Bertrand montre la beauté et la fragilité de notre planète ? On se fout de lui parce qu'il prend ses photos en hélicoptère...
Quand on voit comment Greta Thunberg a été tournée en dérision dans les médias par cette force irrésistible qui s'appelle "les intérêts financiers"...Pourtant, elle ne pourra pas dire, elle, qu'elle n'a pas essayé de remuer l'inertie des dirigeants.
Elle ne pourra pas dire qu'elle n'a rien fait.
Alors dans cette tempête dont nous ne tenons pas les rênes, il nous reste l'espoir. La foi. La poésie. La magie. Toutes ces choses inutiles mais qui ont tellement aidé les hommes, dans les moments terribles, à cultiver leur résilience. Jusqu'au fond des camps de la mort.
Nous crèverons, sans doute. Nos enfants et nos petits-enfants aussi, sans doute. Mais l'humanité retombera sur ses pieds, et la vie se perpétuera encore, sous d'autres formes, dans d'autres paradigmes. En attendant, essayer de faire du bien autour de soi et de cultiver la joie et l'espérance, essayer de dispenser de l'amour, contempler la nature et apprendre aux enfants à la respecter, c'est, à mon avis, tout le contraire d'une attitude suicidaire. En revanche, se ronger les sangs et vivre dans la peur de l'apocalypse ne me paraît bon ni pour le coeur, ni pour l'estomac. Ni pour le moral, bien sûr.
Cela dit sans aucune animosité, cher Pierre, et cher Marco. je respecte infiniment vos positions, je voulais juste éclairer mes propos de mon optimisme qui n'a rien de béat, très lucide au contraire, mais qui est ma façon de voir les choses.
En toute amitié solidaire.
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Merci pour cet éclairage, Célestine :)
SupprimerChacun de nous s'adapte à la réalité de ce qu'il perçoit du monde au mieux de ses capacités, de ses besoins, de ses rêves ou de son imaginaire. Il n'y a rien à redire à cela et aucun jugement à porter. Cela ne regarde que soi.
Merci Marcomuch pour ces quelques mots. Peut-être avais-je simplement besoin de me sentir compris, ici aussi :)
Intéressant ce mini débat dont la densité n'a d'égal que l'intérêt. Personne n'a totalement raison. Personne n'a totalement tort. Que chacun tente d'agir selon ce que sa conscience humaine universelle lui propose. Conscience éclairée par des gens comme Pierre et d'autres que nomme Célestine. Faire les choix à la mesure de son pouvoir d'agir dans et autour de sa sphère de vie. Ne pas écouter les désespérants, les Cassandre, les spécialistes de l'avenir catastrophique et du chaos espéré qui sont en réalité des marchands de désespoir organisé pour décimer le genre humain. Au profit de qui ? Cherchez vous trouverez…
SupprimerNe pas oublier les fondamentaux tels que Célestine en cite quelques-uns : « l'espoir. La foi. La poésie. La magie », et ajoutons-y les nôtres. Pour ma part ce serait que les solidarités constructives triomphent toujours des divisions mortifères à toute époque de l'humanité. Et celle-ci en est seulement à son tout début…
« Ne pas écouter (...) les Cassandre ».
SupprimerC'est précisément la malédiction de Cassandre : ne pas être écoutée, ne pas être crue. Et pourtant elle voit ce qui va advenir... Il faudrait entendre ce que disent les Cassandre d'aujourd'hui ;)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Cassandre
J'ai toujours beaucoup aimé le printemps, cette saison où tout renaît, tout sourit, où la nature explose de dynamisme et d'envie de se déployer à l'infini. Le soleil revient nous dire qu'il ne nous a pas oubliés après une longue période de grisaille. Il nous enchante, égaie les oiseaux, le ciel, la terre et toute la création.
RépondreSupprimerJ'ai même remarqué ces dernières années que les petits oiseaux gazouillaient aussi la nuit.!
Marie-Christine
SupprimerMerci Marie Christine d'avoir posé un commentaire, je crois que c'est la première fois...
SupprimerCela me fait grand plaisir.
Bisous
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Les merles chanteurs sont des enchanteurs... quelle poésie dans ton lieu de vie, l'amour fait ses miracles. Lumineuse semaine céleste Célestine, des bises blondes comme les blés. brigitte
RépondreSupprimerOui, l'amour...de la vie, l'amour de la terre, des plantes et des animaux, m'ont reliée fortement à l'homme que j'aime, et ce cadre, ce lieu magique est comme un cadeau qui scelle notre amour...
SupprimerMerci ma Plume, de le souligner.
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Va savoir pourquoi les choses se passent en soi, parfois. Bien sûr j'ai apprécié la beauté et la mélodie de ton texte. La valorisation de ces petits riens que tu sais repérer et surtout nous partager avec le bonheur qui nous fait du bien.
RépondreSupprimerMais c'est la dernière phrase qui m'a arrêté « C'est un jour de grande promesse »
j'ai aussitôt pensé à la chanson de Graeame Allwright :
« Le jour de clarté »
Tu es le seul qui aies remarqué cette phrase, pourtant si riche de sens et porteuse de symbole...
SupprimerOui, ce fut un jour de clarté magnifique, la même qui baigne ton esprit lumineux et clairvoyant. Tu as pressenti avec une grande acuité que cette phrase n'était pas là par hasard...
Je m'en expliquerai bientôt.
Je t'embrasse du fond de l'âme.
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Il m'avait semblé pressentir quelque chose, en effet.
SupprimerJe me réjouis déjà d'en connaître un peu plus…
Je te dirai...
Supprimer•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Je ne connais de la Drôme que La Chapelle en Vercors.
RépondreSupprimerC'est un mauvais souvenir.
Dix jours de froid, de neige, d'apprentissage du ski.
Bref de "sports d'hiver".
Ce fut ma seule expérience de sports d'hiver, il y a soixante-cinq ans.
J'ai détesté.
Mais le climat de ton coin semble plus doux sur la photo.
Oui je te rassure, il y fait doux, et même chaud en été. Le Vercors qui t'a laissé un si mauvais souvenir est à quelques encablures, mais dans la plaine, c'est autre chose que cette bise amère qui souffle sur les plateaux rendus célèbres par la résistance.
SupprimerPauvre toi... C'est sans doute de cette expérience malheureuse que te vient cette aversion pour le froid ?
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Elle m'est venue avant, chez mes fous du bon dieu, en pleine cmabrousse dans l'Oise, en plein hiver dans la cour de récré en culotte courte.
SupprimerNaître d'un père est né à Mostaganem d'une mère Espagnole du Maroc et d'un père capitaine de vaisseau, ça ne prépare pas au froid...